Ukraine, le président français met les pieds dans le plat

… et nous oblige à réfléchir à notre sécurité qui est en danger, même si nous aimerions croire le contraire. 

La conférence de Paris ce lundi 26 février réunissait une vingtaine de chefs d’Etat et de gouvernement européens pour discuter de la situation en Ukraine, à l’invitation du président Macron. 

Celui-ci déclenche une tempête en déclarant publiquement que « rien ne peut être exclu » lorsqu’il évoque l’envoi de troupes au sol en Ukraine. Réactions courroucées de la plupart des capitales européennes, ainsi que de l’OTAN et des États-Unis.

Ce sujet avait été débattu lors de cette conférence, mais les participants ont manifestement été surpris que le président l’évoque alors que leurs opinions publiques n’y sont absolument pas préparées. 

Envisager d’envoyer des soldats en Ukraine relève pourtant d’une rationalité évidente compte tenu de la situation, rapide tour d’horizon. 

La situation sur le front en Ukraine est à l’avantage de l’agresseur, la Russie de Poutine

La situation sur le front en Ukraine est tendue, avec des forces ukrainiennes qui manquent de matériels militaires et surtout de munitions d’artillerie. L’armée de Poutine – dont je rappelle à ceux qui aiment l’oublier, comme l’ancien député Pierre Lellouche, qu’elle a déclenché cette guerre – est actuellement en situation de supériorité parce que les Américains ont quasiment cessé d’approvisionner l’Ukraine depuis décembre. Dans le même temps, Poutine a fait acheminer des stocks massifs d’obus et de missiles depuis la Corée du Nord, cette sympathique dictature qui menace elle l’Asie du Sud-Est. 

Du fait de ce rapport de forces, l’armée russe exerce une pression sur le front et oblige les unités ukrainiennes à adopter une stratégie purement défensive depuis le début de l’année 2024. Concrètement, les Ukrainiens sont obligés de céder du terrain face à une armée de Poutine qui sacrifie des dizaines de milliers de soldats pour avancer de quelques kilomètres. Cela s’appelle un carnage que le maître du Kremlin assume sans sourciller, au même titre qu’il fait éliminer tous ceux qui osent s’opposer à lui.

Poutine a d’ailleurs déclaré cette semaine que « l’armée russe libère de plus en plus de territoires » en Ukraine, ce qui rappelle étrangement le discours des Khmers rouges qui « libéraient leur peuple » en le massacrant allègrement. Je fais cette référence puisque j’ai commencé ma carrière militaire comme chef de patrouille en jungle et négociateur chez les Khmers rouges au Cambodge, cette réthorique du meurtre de masse m’a évidemment marqué, je ne pensais pas un jour la retrouver…

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Libérer un territoire consiste donc dans l’esprit de Vladimir Poutine à ravager, massacrer ce qui lui résiste, soumettre ce qui reste aux pires traitements (tortures, viols, déportations…) sans oublier le rapt d’enfants, un cauchemar en guise de « libération ». 

C’est dans ce contexte que le président français a réuni ses homologues européens.

Le président met fin aux illusions

En mettant les pieds dans le plat, – on peut regretter le procédé mais au moins il ne passe pas inaperçu –, le président Macron a surtout rappelé que « la défaite de Poutine en Ukraine est indispensable » et en agissant ainsi, il met fin à une triple illusion. 

« L’ impensé » de la guerre

Comme l’a rappelé le chancelier allemand Olaf Scholz, nous avons cru dans nos sociétés européennes incroyablement prospères que « nous n’avions plus d’ennemis » et donc que la guerre ne nous concernait plus. Nous étions en paix et personne ne pouvait s’en plaindre, mais la réalité est que la paix nécessite de se battre pour elle, et que nous n’avons rien fait en Europe pour s’y préparer : la plupart des pays ont « désarmé silencieusement » dans une société où la culture militaire a disparu au point de faire de la guerre « un impensé ». 

C’est aussi le cas en France qui dispose pourtant d’une remarquable armée professionnelle, mais dont les chefs « apprennent à faire la guerre et à se taire ». Difficile de conserver une culture militaire dans une société qui ne parle pas à son armée et qui accepte que celle-ci ne lui dise quasiment rien de son activité. C’est l’objet de mon dernier livre publié chez Flammarion, de rappeler la dangerosité de cette absence de relation entre la société et son armée alors qu’elles ne cessent d’être confrontées à la guerre. 

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La guerre, sans doute la pire activité de l’humanité, nous concerne d’autant plus que nous sommes restés aveugles lorsqu’un empire menaçant s’est construit à nos portes. Cet empire s’est remonté sous la dictature de Vladimir Poutine qu’une génération de conseillers d’un autre siècle nous avait pourtant recommandé d’apprécier en fermant les yeux, d’Hubert Védrine à Dominique de Villepin. 

Au bal des hypocrites, nombreux prennent maintenant l’air outré lorsque le président Macron évoque la guerre, alors que la France a participé à 32 guerres depuis cette sale « guerre d’Algérie » qu’il ne fallait pas appeler ainsi. 

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De fait, cette guerre a commencé depuis 2 ans en Ukraine et nous sommes impliqués comme la cinquantaine de pays alliés réunis dans le « groupe de Ramstein ». L’Ukraine est donc la trente-troisième guerre à laquelle nous participons : nous avons pris position, nous livrons des armes, nous formons des militaires ukrainiens, nous paramètrons sur place les systèmes les plus sophistiqués comme les missiles SCALP, nous faisons du « renseignement » et du conseil pour aider les forces ukrainiennes. Des « agents français », civils et militaires, sont sur place et agissent au quotidien pour aider les Ukrainiens. 

La question n’est donc pas de savoir si nous devons nous engager dans cette guerre mais jusqu’où nous sommes prêts à aller, ou plutôt jusqu’où nous devons aller. 

La fin des illusions du « parapluie » américain et de la guerre par procuration

Notre « impensé » militaire vivait d’autant mieux que les Américains se chargeaient d’intervenir militairement dès qu’une crise apparaissait et menaçait « notre monde occidental ». Pourquoi se donner les moyens d’intervenir en Mer rouge pour empêcher des rebelles Houthis pro-iraniens de bloquer une route maritime cruciale quand les Américains s’y précipitent ?

Pourquoi mobiliser nos industries de défense quand ces mêmes Américains livrent des stocks considérables d’armements et de munitions aux forces ukrainiennes malgré la distance qui les sépare ? Les Européens sont quand même venus, dans un désordre certain et avec peu de moyens – en particulier les Britanniques –, contribuer à cet effort de guerre soutenu par les Américains, car bien évidemment ils sont directement concernés. 

Mais la guerre au Proche-Orient, déclenchée fort à propos par le Hamas et probablement par l’Iran (un autre allié du Kremlin), a brutalement détourné l’attention des Américains qui désormais approvisionnent uniquement l’offensive dantesque déclenchée par le gouvernement Netanyahou, quand bien même elle poursuit une destruction massive de la bande de Gaza. 

Et puis la réapparition de Donald Trump dans la campagne présidentielle des États-Unis finit de nous rappeler que la super-puissance qui nous a protégés jusqu’ici pouvait être dirigée par un abruti. Les livraisons américaines d’armes en Ukraine ont quasiment cessé depuis décembre et nous découvrons stupéfaits que nous ne nous sommes même pas donnés les moyens de soutenir militairement l’Ukraine. C’est la fin du « parapluie américain » qui nous permettait de croire un peu plus que la guerre ne nous concernait plus.

« Une guerre ne peut pas se gagner par procuration »

L’autre illusion qui tombe avec « cette crise dans la guerre en Ukraine » est qu’une guerre ne peut définitivement pas se gagner par procuration. Durant l’été 2023, alors que les forces ukrainiennes s’enlisaient dans une offensive mal conduite pour percer la « digue russe », les conseillers militaires occidentaux se sont durement fait taclés quand ils ont voulu expliquer comment procéder : les Ukrainiens ont simplement rappelé à mes compagnons d’armes que leur référence au débarquement de juin 1944 en Normandie ne serait pertinente que s’ils venaient se battre à leurs côtés…

« Si les Américains s’étaient contentés de vous livrer du matériel, vous seriez sans doute encore sur les plages du débarquement » ont-ils rappelé avec une certaine amertume. Une guerre ne se gagne pas par procuration, mais nécessite son plein engagement, c’est cela que j’ai retenu des quatre conflits auxquelles j’ai participé. Croire que les Ukrainiens peuvent gagner seuls face à un empire quatre fois plus important qu’eux est aussi une illusion. 

Dans ces conditions, faut-il s’engager dans cette guerre en Ukraine agressée par la Russie de Poutine ?

La guerre en Ukraine est une guerre contre les pays européens 

La dernière (et dangereuse) illusion est d’avoir cru que nous n’étions pas directement concernés par cette guerre, qu’elle ne concernait finalement que les Ukrainiens pour lesquels nous compatissions, accueillions des réfugiés et financions leur économie quasiment paralysée par ce conflit. 

Comme si Poutine allait se contenter d’écraser l’Ukraine, comme si Hitler s’était contenté de la Tchécoslovaquie que nous lui avions abandonnée avec les accords de Munich en 1938, pour une illusion de paix. 

Poutine n’a jamais été aussi menaçant et chaque fois qu’il nous défie avec son arsenal nucléaire – ce qu’il fait tous les mois depuis deux ans que dure cette guerre –, nous avons le choix entre « mettre la tête dans le sable » pour ne rien voir, ou bien réaliser que toute l’Europe est menacée dans son existence même par l’empire qu’il a érigé en particulier contre nous. Poutine n’a jamais caché qu’il ne respectait aucune règle, aucun droit et aucune vie, que son pouvoir repose sur la terreur qu’il inspire et sa frontière s’arrête là où ses chars le mènent. 

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Le rôle clef de l’Europe

L’autre mérite de la conférence de Paris est de porter cette question cruciale de notre sécurité collective au niveau de l’Europe. 

La première question est notre capacité à construire une défense collective sur la base de ce que nous possédons déjà, des armées nationales faibles prises séparément, mais puissantes si elles s’assemblaient au niveau européen. Le défi sécuritaire que pose l’empire menaçant de Poutine est suffisamment grave pour remettre en question nos héritages obsolètes de « défense nationale » pour passer enfin à l’échelle crédible de l’Europe. Une « armée européenne », quelle que soit sa forme, n’est plus une question mais une condition de survie face à une telle menace, qui de plus ne sera pas la dernière.

« un Airbus militaire capable de produire à grande échelle les équipements militaires dont nous avons besoin »

L’autre question clef est de construire enfin une industrie européenne de la défense, un Airbus militaire capable de produire à grande échelle les équipements dont nous avons besoin, pour nous et nos alliés. La priorité immédiate étant d’approvisionner en obus d’artillerie et en missiles de plus longue portée les Ukrainiens, il convient de fédérer les capacités industrielles actuelles au niveau européen et de chercher en parallèle sur le marché international les stocks existants. 

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Écarter ces extrémistes qui se font passer pour des pacifistes

Beaucoup de nos concitoyens européens s’inquiètent légitimement de cette « montée des périls », mais ils sont alimentés aussi par des extrémistes qui se font subitement passés pour des pacifistes. Je pense en particulier au Rassemblement national, le RN devenu le parti Russie Nationaliste

« le RN est devenu le parti Russie Nationaliste »

Comment Marine Le Pen ou Marion Maréchal ont pu prendre pour modèle Vladimir Poutine, avoir accepté le financement de ses banques et nous faire croire aujourd’hui qu’elles n’ont pas de lien avec ce tyran sanguinaire et qu’elles souhaitent la paix ? 

Lorsque, pour d’autres raisons, certains nous crient « qu’ils ne veulent pas mourir pour le Donbass », à l’instar de mon vieux professeur Pascal Boniface, je voudrais rappeler deux éléments factuels pour ramener ces semblants de débat à la raison.

D’abord personne ne leur a demandé d’aller se battre en Ukraine et leur appel relève de la pure rhétorique, si ce n’est de reprendre le fatal « nous ne voulons pas mourir pour Dantzig » de 1938 qui nous a vu abandonner la Tchécoslovaquie à Hitler alors qu’il s’agissait probablement de la dernière possibilité de défaire l’armée nazie avant qu’elle ne ravage notre monde. 

Par ailleurs, pour ceux qui se voient déjà mobilisés dans une guerre qu’ils rejettent par principe ou par intérêt, il faut rappeler que la France n’a plus la possibilité de mobiliser des forces armées au-delà de son corps professionnel et de quelques réserves, puisque tout simplement elle n’en a plus les moyens. Ma génération d’officiers s’est chargée de défaire le service national – même si officiellement il n’est que suspendu – et il est impossible désormais de mobiliser une armée de masse en France, comme dans la plupart des pays européens. 

La question posée par le président Macron concerne bien évidemment l’armée professionnelle qui n’a jamais cessée d’être engagée sur de multiples fronts sans que personne ne crie « je ne veux pas mourir pour le Mali ou pour le Koweït »…


Garder en mémoire que Poutine est un assassin issu du pire du KGB

L’assassinat d’Alexander Navalny, figure de l’opposition à Poutine, a choqué même ceux qui ne voulaient pas le voir : la violence froide et impitoyable d’un Vladimir Poutine qui est en réalité un assassin de masse que notre raison n’atteint pas et que seule la force peut arrêter. 

« Navalny ne nous concerne pas » m’a rétorqué Alexander Magokonov, le glacial porte-parole de l’ambassade de Russie en France, « il faut tourner la page et l’oublier ». Des milliers de Russes ont pourtant défié son maître au moment de ses funérailles, pour montrer que, même si le régime de Poutine exerce un contrôle impitoyable sur la société mafieuse qu’il a instaurée, tous les Russes ne sont pas dupes et ils rejettent cette guerre fratricide de « libération ».

Pour les Ukrainiens qui se défendent au prix de leur vie, pour les Russes qui résistent à Poutine, pour nos pays européens qui sont menacés par son empire, il est temps de s’unir pour défendre ce qui nous est important : la paix ne se demande pas, elle se gagne en la défendant. 




PS : je regrette de manquer de temps pour écrire sur la guerre de Gaza, où depuis 5 mois le Hamas continue d’entretenir « une guerre permanente contre Israël » tandis que son meilleur ennemi, Benyamin Nétanyahou, poursuit son objectif de dévaster cette bande de Gaza pour la rendre inhabitable aux Palestiniens. Il aura sans doute bientôt terminé, avec un bilan astronomique de 50,000 morts et donc de 150,000 blessés, dont plus de 80% de civils. Un carnage. 

40 commentaires sur “Ukraine, le président français met les pieds dans le plat

  1. La philosophe Hannah Arendt affirmait dans son livre « Vies politiques », que le courage était considéré par les Anciens comme la vertu politique par excellence. En ce début de vingt et unième siècle, un homme a été l’incarnation même du courage politique, par son engagement inflexible contre la dictature de Vladimir Poutine, -c’est Alexeï Navalny.

    Celui-ci naît en 1976. Diplômé de droit et de finances, il devient avocat et complète sa formation en 2009 à l’université de Yale aux USA. En 2011, il organise des mouvements de protestation contre les fraudes électorales lors des élections législatives. Il est arrêté et condamné à quinze jours de prison. La même année, A. Navalny s’oppose à Vladimir Poutine, qualifiant son parti Russie unie de parti des voleurs et des escrocs. Il crée à cette occasion la Fondation anti-corruption. En 2013, il se présente à la mairie de Moscou et obtient 27 % des voix. En 2014, il approuve l’annexion de la Crimée par Poutine. Cependant, ses séjours en prison vont le transformer, et il défendra l’idée que la Crimée comme le Donbass soient rendus à l’Ukraine. En 2017, il reçoit au visage un produit vert de type éosine. Il continue malgré tout ses activités politiques et réagit avec humour en postant sur son compte Twitter une image illustrant sa ressemblance avec le personnage de The Mask. Quelque temps plus tard, presque aveugle de l’œil droit à cause de son agression, il doit être opéré. Puis il se présente à l’élection présidentielle de mars 2018, mais il sera écarté du scrutin en raison de plusieurs condamnations pénales. En 2018 et 2019, il fait de nombreux séjours en prison, notamment pour avoir organisé une manifestation qui critiquait l’âge de départ à la retraite, réforme très impopulaire en Russie : 63 ans au lieu de 55 ans pour les femmes et 65 ans au lieu de 60 ans pour les hommes. Ses nombreux séjours en prison sont considérés comme une stratégie délibérée des autorités russes pour isoler A. Navalny et l’empêcher de s’exprimer publiquement. Le 20 août 2020, il est hospitalisé d’urgence à Berlin car il a été empoisonné par un neurotoxique de type Novitchok, poison favori des agents du FSB. En raison de sa convalescence en Allemagne, il ne peut satisfaire aux exigences de sa libération conditionnelle, qui est de se rendre à Moscou. Complètement rétabli, il retourne le 17 janvier 2021 à Moscou et il est immédiatement arrêté. Le 19 janvier, une vidéo publiée par sa Fondation sur YouTube dénonce le faste et les financements du Palais de Poutine, estimé à un 1,7 milliards de dollars, une immense demeure dotée de nombreux équipements : héliport, casino, piscine, spa etc. Près de cent millions de Russes ont regardé cette vidéo. En février, A. Navalny est condamné à deux ans et demi de prison après avoir été reconnu coupable de violation de son contrôle judiciaire. Et pour cause : il se trouvait en Allemagne, hospitalisé dans un hôpital berlinois, pour un empoisonnement au Novitchok !… En avril 2021, pour obtenir un traitement médical adapté car sa santé s’est dégradée en prison, il fait la grève de la faim pendant vingt-trois jours et perd vingt kilos. Le 10 juin, il s’exprime sur Instagram à propos de la dissolution récente de sa Fondation et appelle les citoyens russes au vote intelligent. A. Navalny fait allusion ici aux élections législatives du 19 septembre 2021 renouvelant les quatre cent cinquante députés de la Douma. En fait, il conseille aux électeurs de voter pour tous les partis opposés à Poutine. Son parti Russie unie obtiendra le score de 49, 64 % alors qu’il n’était crédité que de 30 % des voix. En 2016, le parti de Poutine avait obtenu plus de 54 % des voix. L’opposition anti-Kremlin, interdite de scrutin à l’instar de Navalny dénonce des fraudes massives : bourrage d’urnes, votes électroniques falsifiés, des observateurs peu nombreux chassés des bureaux de vote… On peut donc constater que malgré les fraudes qui gonflent les résultats, il existe une certaine désaffection du peuple russe pour le parti de Poutine. Précisons que le 4 août 2023, A. Navalny sera condamné à dix-neuf années de prison supplémentaires pour terrorisme.

    Le courage, la force de caractère et le sens de l’humour pouvaient définir A. Navalny. Le 15 mars 2021, le militant anti-corruption, imitant la conclusion de la Critique de la raison pratique d’Emmanuel Kant, affirmait du fond de sa prison, que trois choses ne cessaient de l’étonner : Le ciel étoilé au-dessus de moi, l’impératif catégorique en moi, et un sentiment de plénitude lorsque je passe la paume de ma main sur mon visage fraîchement rasé.

    Que voulait A. Navalny ? Il voulait devenir président de la Fédération de Russie. Quelles étaient ses priorités s’il arrivait au pouvoir ? En premier lieu, il souhaitait que la Fédération de Russie rejoigne l’Union européenne et se rapproche de l’OTAN. Par ailleurs, il voulait réformer l’institution judiciaire et supprimer le régime présidentiel et le remplacer par un régime parlementaire. Enfin, il souhaitait continuer la lutte contre la corruption. En attendant, il considérait que la corruption n’était plus un problème intérieur des pays autoritaires, mais l’une des principales causes des défis mondiaux auxquels l’Occident était confronté. Il estimait que la corruption dans les pays autoritaires était facilitée par les systèmes financiers occidentaux, où l’argent volé est souvent transféré, et il proposait plusieurs mesures réalistes, faciles à appliquer : 1) Il fallait créer une catégorie de pays qui encouragent la corruption pour rendre plus facile l’adoption de mesures de rétorsion. 2) Il suggérait aussi d’introduire une obligation de transparence pour les entreprises occidentales qui souhaitent travailler avec des partenaires dans ces pays. 3) Et fonder une organisation chargée d’empêcher l’exportation de la corruption. Il ajoutait : l’amère vérité, c’est que même les structures policières occidentales réservent un traitement privilégié aux étrangers corrompus. Avec un peu de volonté, la situation devrait s’améliorer.

    En 2021, A. Navalny avait obtenu le prix du Courage et le prix Boris Nemtsov, du nom de son mentor et ami assassiné en 2015. Signalons qu’il avait donné les dix mille euros du prix Boris Nemtsov aux familles de quatre prisonniers politiques.Le Parlement européen lui avait attribué par ailleurs le prix Sakharov qui récompense les personnes oeuvrant pour la défense des droits de l’homme et des libertés fondamentales.

    Le 19 février 2024, trois jours après la mort d’A. Navalny, trois haut-gradés du ministère de la Justice ont été promus par Poutine, notamment le directeur adjoint du service pénitentiaire fédéral, qui a été élevé au grade de colonel-général, – troisième échelon après maréchal et général…

    Voici l’épitaphe d’A. Navalny :

    Louis-Ferdinand Céline avait tort, lorsqu’il écrivait, dans son roman, « Voyage au bout de la nuit », les vers suivants :

    « Notre vie est un voyage,

    Dans l’hiver et dans la Nuit.

    Nous cherchons notre passage

    Dans le Ciel où rien ne luit ».

    Car, dans le ciel russe,

    Brillent des milliers d’étoiles :

    Ce sont les dissidents russes,

    Célèbres ou inconnus,

    Morts au goulag.

    Alexeï Navalny,

    Tu as rejoint tes frères.

    Repose en paix.

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  2. Il est temps pour la France, la Grande Sœur de la Démocratie, de déployer son Bouclier Protecteur !
    Elle seule le peut !

    L’Ukraine a fait une erreur stratégique en ne décrétant pas la mobilisation générale dès les premiers jours de l’invasion, elle aurait ainsi pu bénéficier de l’élan patriotique qui soufflait sur sa population ; patriotisme exacerbé qu’elle aurait pu mettre à profit pour galvaniser les plus réticents à la mobilisation. Elle aurait ainsi eu le temps de former suffisamment de soldats pour pouvoir ensuite assurer des rotations ; rotations seules à même de permettre à ses troupes engagées au front de garder le moral et l’énergie combative sur le temps long.
    Combien de temps les soldats Ukrainiens vont-ils encore tenir sans cette relève, après avoir vécu ces deux dernières années en enfer ?!

    Il est temps de redonner espoir à ces hommes, de les regalvaniser avant qu’ils ne flanchent !
    Or pour cela, il va falloir aller les aider sur place et il ne va plus falloir trop tarder.

    Le souci avec l’envoi de troupes au sol, comme vous aurez pu le remarquer, c’est que cela créerait trop de blocages au sein de la société civile française, principalement pour des raisons psychologiques, cela ferait trop craindre une future mobilisation générale, réelle ou fantasmée. Les lois ne sont pas inscrites dans le marbre et on vous rétorquera toujours que ce qui a été défait peut être refait.
    Il y a un très grand nombre de Français qui à force d’être anti-système sont tombés dans le Poutinisme. Le RN, et LFI, sont les relais directs de sa propagande, mais ils sont loin d’être les seuls et celle-ci infuse particulièrement bien dans notre population, notamment via les réseaux sociaux, j’en ai fait l’expérience à de multiples reprises. Or tous ces gens seront vent debout contre l’envoi de troupes au sol, ça c’est une certitude. Ils sont totalement convaincus d’avoir raison sur leur lecture du conflit, en gros la Russie est agressée par l’Occident et ne fait que se défendre légitimement.
    Par contre ils seront peut-être moins en capacité d’utiliser leur rhétorique pseudo-pacifiste contre le déploiement d’un « bouclier défensif » !

    C’est une des nombreuses raisons qui me font penser que si on devait intervenir militairement, l’idéal serait dans les airs.
    Car envoyer des pilotes de chasse dûment appareillés, des professionnels obligatoires de la chose militaire, cela engendrerait moins de blocages dans l’esprit des civils, dont je fais partie. Le facteur humain serait plus distant, puisqu’on ne parlerait plus de troupes au sol auxquelles le commun des mortels peut plus facilement s’identifier.

    La principale raison d’une intervention aérienne, menée par une véritable armée de l’air, étant qu’elle permettrait à mon sens de rebattre suffisamment les cartes, en rééquilibrant les forces en présence à l’avantage de l’Ukraine.

    La France est la seule puissance européenne en capacité d’intervenir sur le sol ukrainien, et la seule apte à le faire dans ce très court laps de temps. Sa dissuasion nucléaire devrait en théorie la protéger d’une représaille Russe de ce type (rien n’étant jamais sûr !).
    Il est illusoire de croire que l’OTAN finira par s’engager en Ukraine, et cela pour de multiples raisons. Il y aura toujours un ou plusieurs pays pour s’y refuser, par peur d’une escalade nucléaire.
    C’est donc à la France, car elle seule le peut, de prendre le leadership militaire Européen et de montrer la voie aux autres nations européennes en agissant en solo.

    Pour le coup, cela pourrait très fortement inciter les Polonais à y envoyer des troupes !La Pologne étant d’une certaine manière plus légitime à le faire que la France, car plus proche de l’Ukraine (géographiquement et historiquement).

    Par ailleurs, je suis intimement convaincu que les Anglais nous rejoindraient dans ce combat pour la Démocratie.

    En dehors de l’arme nucléaire dissuasive, la France possède un autre atout dans sa manche, une arme que beaucoup d’états majors dans le monde nous envient très sûrement : le Rafale !
    Cet appareil est assurément un des tous meilleurs avions de chasse contemporains.
    Le fait que nous en soyons nous mêmes le fabricant nous confère un avantage tactique certain pour la maîtrise du ciel Ukrainien.
    D’autant plus que la défense aérienne Ukrainienne s’est très nettement améliorée, elle protégera nos aéronefs. Nous devrons également compléter cette défense en déployant notre bouclier anti-aérien. L’opinion publique Française pourrait y être majoritairement favorable, car il s’agirait ici de venir « défendre » le peuple Ukrainien.
    Cette position en défense jouerait en notre faveur en nous donnant l’avantage sur les Russes au-dessus du territoire Ukrainien.
    Le but n’étant pas d’aller bombarder la Russie, mais d’éliminer tous les éléments « matériels » de l’ennemi Poutinien, qui n’ont aucun droit de se trouver sur le sol ukrainien.

    Il est grand temps pour le Rafale d’entrer dans la légende !

    Privilégier une intervention aérienne, par rapport à une intervention terrestre, nous permettrait de concentrer tous nos efforts budgétaires et stratégiques sur une seule composante armée, composante qui fait tout particulièrement défaut aux Ukrainiens,  même si ils n’ont eu de cesse de s’améliorer et connaissent de beaux succès tactiques dans les airs ces derniers temps.
    Une extrême spécialisation sur cette seule composante nous rendrait tout particulièrement efficaces dans cette tâche précise.
    J’imagine que cela rendrait dès lors toute l’intervention un poil moins complexe à tous les niveaux et donc plus aisée à mener à bien ; cela en allègerait notamment la partie budgétaire.

    Pour mener cette opération à bien, il nous faudrait monter en puissance. Cela pourrait peut-être se faire via la location ou le rachat de certains équipements spécifiques, d’armements (missiles) et d’appareils (Mirages, Rafales) de conception française à nos clients.
    Nous pourrions éventuellement les payer avec de l’Or issu de notre réserve pour inciter ces pays à accepter le deal, quitte si nécessaire à les racheter plus chers que leur prix de vente !
    Parfois il faut savoir faire certains sacrifices.
    Nous pourrions peut-être même louer (ou acheter) un de leurs vieux porte-avions aux Américains, afin d’augmenter ponctuellement nos capacités de projection.
    Car le Kremlin Poutinien pourrait être tenté de faire quelque chose contre nos intérêts ailleurs dans le monde, par esprit de vengeance.
    Resterait à trouver un équipage pour ce porte-avion…

    Il faudrait également lancer un appel international à tous les pilotes de chasse professionnels actifs ou vétérans qui souhaiteraient rejoindre la Chasse Française et signer un contrat pour une « mission exceptionnelle ».

    Notre doctrine :

    L’Ukraine sur terre !

    La France dans les airs !

    Une intervention aérienne française pourrait envoyer un électrochoc dans la société occidentalisée des grandes villes russes de l’Ouest.
    Car la France n’est pas n’importe quel pays, y compris pour les Russes.

    Je milite maintenant depuis pas loin de deux ans pour cette intervention aérienne de la France hors OTAN.
    J’ai envoyé des mails à nombre de politiques, y compris à l’État major français.
    Je l’ai fait ouvertement, car initialement mon plan prévoyait justement une communication totalement ouverte sur une prochaine intervention de la France.
    En gros nous aurions commencé à faire monter la sauce progressivement pour mettre la pression sur les Russes !
    La première phase aurait été d’envoyer une mission diplomatique afin d’essayer de ramener les Russes à la raison en leur montrant clairement que la France était en train de préparer son intervention aérienne.
    Donc une phase psychologique.
    Au terme de ces négociations, que j’imaginais bien voir capoter connaissant Poutine, la France aurait pu lancer un ultimatum officiel à la Russie, en bonne et due forme, en prenant le monde entier à témoin (Chine y comprise).
    Tout ceci dans le but de ne surtout pas passer pour l’agresseur dans ce conflit, car nul doute que le régime Poutinien utilisera ce type de narratif contre nous !

    Mais de cette idée j’en suis revenu, car le temps presse urgemment.
    Nous devons utiliser la situation présente à notre avantage, pour prendre l’ennemi par surprise !
    Profitons de l’effet de sidération qui ne durera pas, pour le frapper le plus fort possible !
    L’État major Russe doit être déstabilisé tactiquement, perdre ses repères stratégiques.

    Pour l’instant c’est bien notre faiblesse morale qui fait toute la force de Poutine. Nous sommes collectivement pathétiquement prévisibles, nos atermoiements font que les Russes connaissent des mois à l’avance le prochain coup que nous allons jouer.
    Nous devons nous rendre imprévisibles, surprendre l’armée Russe en faisant une chose à laquelle elle n’est pas préparée.

    Lançons notre propre « opération spéciale » en secret, en profitant de l’arrivée prochaine des F16 sur le théâtre des opérations pour y glisser un escadron de Rafales, les Russes ne s’y attendront pas !
    Préparons quelques dizaines d’avions pour qu’ils puissent décoller de pistes de fortunes (autoroutes, etc…). Renforçons leurs trains d’atterrissage si c’est nécessaire. Formons un escadron avec nos tout meilleurs pilotes, opérateurs et mécaniciens, les plus fiables.
    Il y en a peut-être qui parlent Ukrainien ?
    Rendons les invisibles le plus longtemps possible pour l’ennemi, qui s’attend à voir arriver des F16.
    Après tout un Rafale vu du sol, ça ressemble beaucoup à un F16 pour un troufion de base !
    Nous pourrions peut-être renforcer la ressemblance en les déguisant en F16 ; en cassant leur géométrie delta, en jouant sur les contrastes de couleur pour dessiner sur le dessous et le dessus de leur carlingue la silhouette du F16.
    Le but serait de retarder le plus longtemps possible le moment où l’ennemi prendra conscience de notre présence, afin de lui causer suffisamment de dégâts.
    Nous mettrons ce temps à profit pour renforcer le reste de notre composante aérienne.

    Renversons l’échiquier !

    Envoyons bouler les règles et envoyons péter Poutine et toute sa clique !

    Il est temps pour nous de devenir dangereux à notre tour !

    Montrons-nous collectivement dignes de nos prédécesseurs !

    Comme l’aurait voulu le Général de Gaulle et comme il le répétait à son lâche de petit-fils, qui nous aura transmis malgré lui la dernière des recommandations de son Grand-père :

    Soyons Grands, Forts et Vaillants !

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  3. Vous parlez dans votre article de ce diplomate « de pacotille », Hubert Védrine, qui prétendait encore le 18 février 2024 dans l’émission C politique, que Poutine s’était radicalisé « récemment ». Quels sont les faits qui démentent ses propos ?

    Eltsine nomme Poutine premier ministre en août 1999 ; celui-ci s’empresse d’attaquer la Tchétchénie. La journaliste Anna Politkovskaïa sera célèbre pour ses commentaires sur les exactions commises par les soldats russes sur la population tchétchène. Après une première tentative d’empoisonnement en 2004, elle sera finalement assassinée le 7 octobre 2006, le jour de l’anniversaire de Poutine. En 2008, Poutine annexe deux territoires de la Géorgie avec l’approbation de l’UE ! En 2009, la deuxième guerre de Tchétchénie prend fin avec au moins 100 000 morts du côté des Tchétchènes. En 2014, Poutine annexe la Crimée et soutient les pro-russes dans la guerre du Donbass. L’unique réaction des Occidentaux est d’imposer des sanctions économiques à la Russie. 14 000 Ukrainiens perdront la vie de 2014 à février 2022. N’oublions pas le soutien de Poutine au tortionnaire Bachar el-Assad, avec 89 000 morts pour la population libyenne lors des bombardements des aviateurs russes et libyens. (Plus les agissements criminels de la milice Wagner dans d’autres pays africains). Le 24 février 2022, Poutine déclare la guerre à l’Ukraine et enfreint ainsi le mémorandum de Budapest signé en décembre 1994 par l’Ukraine, la Fédération de Russie, les USA, le Royaume-Uni, la France et la Chine. En échange de la dénucléarisation de l’Ukraine et de son adhésion au traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, cet accord prévoit que « toutes les parties s’engagent à respecter son indépendance, sa souveraineté et ses frontières existantes ».

    Pourquoi les USA, la France et le Royaume-Uni n’ont pas déclaré la guerre à la Russie le 24 février 2022 ? A quoi sert le droit international ? Pourquoi avons-nous dû attendre deux ans, (après les massacres en Ukraine, les tortures et les viols, ainsi que les déportations de milliers d’enfants ukrainiens considérées comme des actes génocidaires, etc), pour qu’Emmanuel Macron parle enfin de l’intervention des troupes européennes aux côtés des Ukrainiens ? La lèpre russe progresse une fois de plus inexorablement dans les pays de l’Est, et nous avons pu entendre les cris d’orfraie émis par la plupart des dirigeants des États-Membres de l’UE concernant cette proposition d’E. Macron. Cela me fait penser à « la conjuration des imbéciles » évoquée par Jonathan Swift qui écrivait : « Quand un vrai génie apparaît en ce bas monde, on peut le reconnaître à ce signe que les imbéciles sont tous ligués contre lui ». Un bémol cependant. E. Macron affirme « toujours » que « Les Russes ne sont pas nos ennemis ». Il devrait lire Machiavel qui lui apprendrait que la politique possède ses notions directrices propres. Il s’agit de celles de l’amitié et de l’inimitié. Et c’est encore plus vrai pour la guerre. Ce qui signifie qu’il faut savoir identifier ses ennemis si l’on veut être un véritable chef de guerre.

    Souhaitons que les militaires professionnels puissent enfin combattre aux côtés des Ukrainiens sans avoir à entendre des ordres absurdes comme « Ripostez sans tirer ». (Cf. votre livre « Vent glacial sur Sarajevo »).

    Je vous remercie pour vos livres et vos interventions à la télévision.

    Nadia.

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  4. Traiter ou laisser supposer que ses alliés seraient ou pourraient être lâches est une dernière provocation. Qu’est-il ou qu’a-t-il fait personnellement, alors qu’il n’a pas même accompli de service militaire volontaire et qu’il est incapable d’affronter verbalement des manifestants sans des centaines de policiers ou CRS ?

    L’acharnement verbal, pas seulement de Scholtz selon M.Bourlanges, mais aussi de cet apprenti président est du pain béni pour Putin ! Prendre l’initiative de la division est la dernière des bêtises en ce moment !

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    1. Oh oui, merci !

      La Réunion de Prague, c’est le Pacte de Kiev que j’appelle de tous mes voeux !

      Il y a aussi les 15 salopards aux US qui empêchent l’aide à l’Ukraine ! Honte à eux !

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  5. Bonsoir Guillaume. Je viens d’écouter ton intervention sur C Politique: tout simplement lucide et pragmatique.

    Puissions nous avoir des dirigeants aussi éclairés que toi… Et ne m’en tiens pas rigueur mais j’ajouterais Nicolas Tenzer.

    J’en profite également pour recommander les excellents points de situation sur X de Macette Escortet, épaulé par son fidèle Poulet Volant et le tout jeune et pas moins remarquable reporter de guère Cyrille Amoursky, sans oublier les autres pour autant 😅.

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  6. Je sidéré par le fait que le débat ne porte pas sur un rétablissement urgent du service militaire. On ne peut pas à la fois prétendre que la menace est pire que lors de la guerre froide, similaire aux années 30, tout en refusant d’armer la population. Ça n’a aucun sens. D’ailleurs des hauts gradés étrangers comme Sanders et Bauer ont mis les pieds dans le plat et appellent à la conscription.

    Envoyer quelques centaines (milliers ?) de soldats dans une fournaise destinée à durer des années ne règlera pas un problème numérique, à part peut-être dans nos rêves. Il est nécessaire de former la population aux armes, à nouveau, et de les avertir sur ce qui nous attend. Les Baltes distribuent des manuels sur les comportements à adopter en cas d’invasion et de bombardement, pourquoi pas nous ? Les suédois mobilisent leur jeunesse, pourquoi pas nous ?

    Si nous sommes en guerre, ou sur le point de l’être, alors il faut cesser le « en même temps » et faire face jusqu’au bout à la dramatique réalité. Ce n’est pas populaire mais tout ceux qui connaissent la situation savent que nous en sommes là.

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  7. Bonjour

    Je partage pas complètement votre point de vue.

    Avant de s’engager plus en avant il faut être prêt, militairement,économiquement,industriellement, moralement, politiquement…

    C’est loin d’être le cas.

    Nous sommes incapables de fournir suffisamment de munitions à l’Ukraine. Alors envoyer des hommes au casse pipe sans leur assurer un minimum d’équipements et de ressources (munitions logistique etc …) serait suicidaire.

    Il faudrait intervenir directement en Ukrainien alors que celle ci n’a même pas décrété une mobilisation générale ?

    La France s’est trop souvent engagée dans des guerre à la légère sans être prête. Et en 1940 c’est l’inconsistance tactique et stratégique de l’état major qui a créé la débâcle.

    Un engagement de troupes occidentales provoquerait certainement une mobilisation générale en Russie. Sans possibilité de fournir l’équivalent en face . Pire, aux premiers morts ,les difficultés de recrutement des armées (pas que Françaises) seraient amplifiées. Aller s’engager pour faire la guerre contre des pickup en Afrique est une chose, pour aller se frotter à l’artillerie Russe ç’en est une autre.

    La Russie à des ressources énergétiques, industrielles, des matières premières, que n’ont pas les européens.

    Que dire du service de santé des armées incapable de traiter plus de 10-20 blessés graves par jour.

    Et de l’état d’esprit d’un grande partie de l’armée de terre, foncièrement Russophile (je le constate régulièrement).

    Un géant européen de la défense? quand on voie les résultats de certains programmes A400M ou hélicoptères, drones, on ne peut qu’être sceptique. De plus le regroupements d’industriels créent des situations de monopole, envolant les couts. Les américains que s’étaient engagés sur cette voie le regrettent.

    On va payer très cher 30 années de destruction des outils de défense.

    La seule chose raisonnable est selon moi de remonter très rapidement en puissance au niveau Européen afin de dissuader la Russie d’aller plus loin que l’Ukraine.

    En sommes nous capables ????

    Quand au supprime 106 millions d’euros sur le budget alors que l’on est censé être « en économie de guerre ».

    Quand les Allemands sont incapables de gérer la dotation supplémentaire de 100 Meuros pour leur défense ou de se sortir des contraintes de leur cours constitutionnelle.

    Quand on a plus peur des agences de notation que de Poutine .. .

    pas sûr !!!!

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    1. Si nous sommes en guerre contre une puissance comme la Russie, il faut préparer nos populations à la guerre. Psychologiquement et techniquement. Le reste n’est que de la cosmétique destinée à gagner quelques mois.

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    2. Merci pour votre contribution qui fait figure d’éclaircie au milieu des pusillanimes et des téméraires.

      Il me semble que la raison devrait effectivement nous inciter à nous préparer beaucoup plus vite et plus fort avant de nous lancer dans une bataille qui pourrait nous absorber au-delà de nos capacités.

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  8. Oui notre président a raison de mettre les pieds dans le plat : il y a urgence

    Il faut acheter de toute urgence, aux États Unis principalement, 1,5 millions d’obus pour les Ukrainiens, mettre en place une taxe européennes sur les ventes de nos entreprises (assiette large taxe faible). Cette taxe permettra de créer un « Airbus » de l’armement cher à Guillaume.

    Nous les européens devons montrer au monde que nous sommes responsables, aguerris et que la démocratie est une force et non une faiblesse. Nous sommes pour la paix et pas pour la guerre mais nous savons nous défendre en cas d’attaque.

    Merci Guillaume pour tout ton investissement

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  9. C’est louable de tenter de « sauver le soldat Macron » mais avant de faire croire à une « ambiguïté stratégique », faut-il au moins s’assurer de ne pas être si vite et si lourdement démenti par tous ses prétendus alliés, après des improvisations pas si anciennes du genre petit télégraphiste de Moscou pour ne surtout pas humilier le maître du Kremlin, voire la Russie ! Il est des cas, en particulier diplomatiques or stratégiques, où il vaux mieux s’abstenir de répondre que de répondre n’importe quoi car la forme importe parfois bien plus que le fond (sur lequel on pourrait s’accorder s’il n’était pas si brouillon).

    Pour changer de point de vue et revenir au « besser rot als tot » (et pas à son antithèse plus ancienne de « lieber tot als rot »), nous avons eu la démonstration de notre utilité, ainsi que celle de plusieurs de nos camarades pendant la guerre froide, d’aller gager notre vie en FFA (ou même en FFB de l’autre côté du rideau de fer) pour dissuader un agresseur venant de la DDR d’agresser la BRD. Tant qu’il y aura des Scholz pour préférer sacrifier nos agricultures pour continuer à exporter des voitures ou machines-outils, on ne pourra effectivement que considérer l’UE comme une guilde de commerçants, mais pas toujours de n’importe quel produit car le BMVg (y compris d’avant UVDL) a la plupart du temps (sauf pour le Taurus germano-suédois) après des coopérations poussées préféré acheter américain que franco-allemand ou même britannique.

    En effet, il y a eu tant « d’Airbus militaires » qui ont achoppé avec l’Allemagne, dans les chars, les missiles, les avions, les navires et sous-marins, voire même les armes individuelles ou systèmes d’armes et communications qu’il serait trop long de lister ici, sachant que, même concernant Airbus, il a fallu accorder des concessions discrétionnaires ou abusives, sans rapport avec les avancées techniques d’origines franco-britanniques après le développement du Concorde.

    Pour en rajouter, et en évitant le jeu de mot avec scholle, quand en plus certains de ses militaires (que je trouve un peu d’opérettes) sont pris à démentir, même officieusement, sa prise de position sur le danger de céder ou non des missiles Taurus à longue portée (en démentant d’ailleurs la cinquième résolution de la même conférence) on ne peut que constater l’amateurisme ambiant et généralisé (après la déclaration d’un Biden ayant depuis l’origine exclu officiellement l’envoi de troupes en Ukraine) !

    Bref tout va bien, nous et nos enfants sommes bien défendus !

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  10. C’est honteux de voir la teneur d’un tel article, et pire encore les commentaires qui appellent à la guerre.
    Aucun de vous n’apelle à la paix, ne cherche à proposer des solutions de paix.

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    1. « proposer des solutions de paix »

      Depuis le 24/02/22, il suffit que la Russie poutinienne rentre dans ses frontières internationalement reconnues. Elle en avait l’occasion en avril 2022 dans la foulée de sa retraite de Kyiv. Avec un peu respect de soi-même, elle pourrait même payer pour ce qu’elle a volontairement détruit.

      Au lieu de cela, la Russie poutinienne a persévéré, et même doublé la mise avec la mobilisation de septembre 2022, puis a poursuit avec la crypto-mobilisation toujours en cours.

      A part une totale reddition de l’Ukraine (à court ou moyen terme, cf. Tchécoslovaquie 1938), à quelle paix appelez-vous ?

      Fabrice

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    2. c’est votre propos qui est soit honteux, soit ignorant: Poutine propose de négocier la paix avec l’exigence préalable de conserver les territoires annexés illégalement ET de démilitariser l’Ukraine.

      Si on ajoute à cela les massacres des civils, les tortures, les deportations d’enfants, les éliminations, confiscations des biens et emprisonnements des opposants et des voix russes dénonçant simplement la guerre…

      Si vous considérez malgré tout cela indispensable de négocier la paix avec Poutine, alors vous êtes non seulement un bien piètre négociateur, mais surtout, sauf votre respect, le pigeon de l’année…

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    3. Bonjour
      Je pense que ce qui est honteux est tout d’abord l’invasion de l’Ukraine. Non pas par la Russie mais par la seule volonté de son dirigeant. Je pense que c’est ça d’abord qui est honteux ! Si l’on veut préserver nos démocraties et nos valeurs (ternaire républicain) il faut pouvoir s’armer pour lutter contre les dictatures d’une manière générale. Les armées de Poutine ne sont pas en Russie mais en Ukraine que je sache, alors je ne vois pas pourquoi les pays européens (c’est à dire l’union des 27) n’y serait pas non plus ! Que Poutine s’énerve contre un pays c’est logique, mais contre vingt sept en même temps ?? Je pense que le message de notre Président de la République est là ! Il ne demande pas à la France seule de s’y rendre mais de faire quelque chose selon l’adage qui veut que l’union fait toujours la force !
      RG

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  11. Par ses paroles, le Président Macron revivifie notre fierté à défendre les valeurs de la France et des pays libres. Quel triste spectacle que nous donnent ces suppôts de poutine, des traitres à notre pays ! Les tergiversations, les retards et la couardise de certains dirigeants des pays membres de l’OTAN non seulement sont pathétiques (ex: Scholtz) mais ont pour effet de surexciter l’agresseur: devant tant de faiblesses, pourquoi poutine s’arrêterait il en si bon chemin ? 

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  12. Bonjour. Votre analyse fait vraiment du bien. Je regrette vraiment qu’elle soit minoritaire dans le paysage médiatique, saturé par des planqués hypocrites amnésiques (vision globale) et des profiteurs de crises qui font leur beurre sur l’ignorance (RN).

    J’aurais aimé poser un pavé pour conforter votre approche lucide, malheureusement trop furtive face au reste. Pour dire que quelques Français et sûrement quelques Européens ont besoin de lire ÇA ! Ce serait vaniteux de ma part, parce que vous avez tout dit sur la menace réelle (qui passe sous les semelles de bon nombre d’experts).

    Une fois de plus, merci encore pour vos contextes et vos situations expliqués pragmatiquement. Ça restera confidentiel, à l’échelle globale en France. Vraiment dommage.

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  13. Merci pour cet intéressante analyse. Je rajouterai pour la « sortie » de notre Président qui ne m’a absolument pas surpris ni inquiété, bien au contraire, qu’il ne s’agit ni de son propos introductif de la grande reunion de Paris ni de son propos initial dans la conférence de presse qui suivait. Il s’agit juste d’une réponse à une question – légitime – d’un journaliste, à laquelle il répond avant tout autre chose qu’il n’y a pas de consensus sur ce point. Il explique ensuite que ce sujet a été évoqué – ce qui est vrai et normal – et que pour le moment personne n’est prêt à avoir des troupes au sol reconnues, officielles sur le sol ukrainien, mais que d’une manière générale (lui a dit « en dynamique ») que rien n’est a exclure (ce que nous démontre chaque jour la guerre en Ukraine). Il a été relancé plus tard par une autre question un peu plus orientée, à laquelle il répond à nouveau avec une logique inchangée à précédemment qu’il n’en dira pas plus (ambiguïté stratégique voulue) et que la France ne s’est pas positionnée sur cette question. Franchement, quoi de plus normal et logique à tous cela ? Je trouve que l’on polémique sur trois fois rien. Alors que nous sommes dans une démocratie ouverte, transparente, libérale et bienveillante, aurait-il été plus juste ou judicieux de nous dire : « Dormez tranquilles pauvre gens ô grand jamais nous n’interviendrons ». Et si un jour nous y sommes contraints par la force des évènements, contre notre volonté la plus profonde ? On pourra alors légitimement crier que l’on nous a menti, que l’on s’est moqué de nous (comme il a souvent été fait par le passé).

    En revanche, ce qui m’a le plus inquiété, c’est l’empressement de tous les dirigeants européens (plus OTAN et américain) à dire haut et fort qu’il n’en est rien, que nous engagerons aucun homme, que nous ne ferons absolument rien en dehors de continuer à « payer » ou donner. Quelle sortie d’embuiguité magnifique au dépend des populations, donnant un blanc-seing inespéré à Poutine qui n’en demandait pas tant, encore une fois ! Certains reprocheront à nos président E. Macron d’avoir été ridicule. Pour moi c’est l’inverse. Il a été clair, fort, démocratique et représentatif. Ce sont les autres qui se sont fourvoyés, qui mentent, adoptant in-fine une posture indiquant qu’ils pourraient accepter toutes les compromissions par peur ou par faiblesse. Dans le monde d’aujourd’hui, en Europe, et notamment dans l’UE, finalement heureusement que la France est là avec son peuple fort, libre, capable d’entendre et comprendre cela, avec son régime présidentiel efficace, son armée conventionnelle professionnelle et reputée, son industrie de défense, son propre matériel souverain ainsi que sa couverture nucléaire car sinon il y a longtemps que l’on se serait fait croquer par tous les néo-empires, quels qu’il soient…

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  14. Merci encore Guillaume pour ton excellent article.
    Je m’excuse de me répéter encore et de paraître primaire, mais encore une fois je me réfère à l’Histoire.
    Or l’Histoire nous rappelle que les alliés ont créé l’Otan pour éviter que ce type de scénarios qu’on a déjà connu ne se reproduise.
    Si on veut que tout cela s’arrête, c’est à l’Otan de faire son boulot, c’est aussi simple que ça :

    • L’Otan se doit de réagir dès lors que la sécurité d’un ou plusieurs membres de l’Alliance est menacée: les exactions directes et indirectes de la Russie de Poutine dépassent largement, depuis déjà un moment, les motifs de réaction;
    • Comme le rappelle Nicolas Tenzer, l’Otan représente 20 fois la puissance militaire de la Russie, sans compter les USA, représentant à eux seuls 25 fois la puissance russe;
    • Un ultimatum de l’Otan exigeant le retrait immédiat des troupes russes d’Ukraine et l’ouverture de négociations réelles et sérieuses perturberait violemment l’appareil politique russe;
    • La menace nucléaire systématique serait anticipée et balayée par le fait que l’Otan ne cherche en aucun cas à attaquer la Russie, mais uniquement à rétablir la sécurité de ses membres et la stabilité, incontestablement perturbées de manière avérée et extrêmement violente par la Russie.
      Encore une fois, l’Otan a été créée pour ça, elle doit servir à ça. C’est, à mon sens, un devoir, pour donner un sens à l’Histoire.
      Certains s’insurgeront… Et pourtant, mettons nous dans la peau de ceux qui ont vécu la guerre et ont été amenés à créer l’Otan : ils l’ont créé justement pour éviter que « ça » se reproduise…

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  15. pour François Cottin

    Merci Beaucoup pour toute cette analyse. Pour ma part je m’interroge un peu sur le comportement de Mr MACRON : il y a environ un an, il disait qu’il fallait ménager la susceptibilité de la Russie (je résume), à présent il lance des propos disons offensifs. Sa réflexion est tout à fait intéressante et « justifiée », comme il est dit dans ton propos de ce jour. Mais pour ma part je pense que la manière « soudaine » (quelque peu fracassante) est probablement contre (ou mal-) productive. Mr MACRON fonctionne un peu comme Mr SARKOZY, à l’emporte pièce et sans concertation minimale avec les autres dirigeants de l’UE. Dommage… Certes, divers de ces dirigeants (Mr SCHOTLZ en particulier) sont prudentissimes, mais un message commun a plus de poids, à mon sens.

    Merci encore pour l’ensemble du propos !

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    1. Bonjour Monsieur ANCEL,

      Vous avez surement raison sur la forme mais le fond est bien là. Enfin, une position claire qui ne fait pas le jeu de Poutine. Nécessité fait loi, l’Europe de la défense avance.

      Je réagis sur la réponse de Monsieur Cottin. La puissance de l’OTAN se fait principalement par le biais des Etats-Unis. Qu’en sera t’il si Trump décide de quitter l’OTAN ?

      Mon interrogation porte aussi sur le jeu de l’Allemagne.

      Le choix de l’Allemagne n’est il finalement pas de se rapprocher des Etats-Unis plutot que de jouer la carte de l’Europe ? L’achat des F35 Américains n’est il pas un signe fort apporté aux Etats Unis ? L’Allemagne participe t’elle encore à l’élaboration de l’Eurofighter ?

      Merci pour votre votre article

      Eric Salliot

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  16. Il etait temps qu’ il y ait un langage de vérité. Compte tenu de l’environnement international et des élections américaines nous avons du souci a nous faire . Il est temps que l’ Europe prenne en mains sa sécurité et que nous soyons lucides sur un Poutine qui ne reculera que devant la force. Ne rééditions pas les erreurs du passe. Plusieurs militaires ont eu ce langage et même certains journalistes, mais il est utile que le Président ( et je ne suis pas pro- Macron ) confirme même si cela a provoque un tollé. Ne pas bercer les populations d’ illusions. Et merci pour votre blog et vos interventions mediatiques

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  17. Cher Monsieur Ancel,

    SVP, lorsque vous intervenez à la TV (C’est à vous, C’est ce soir, C’est dans l’air…), laissez votre tablette. Vous donnez l’impression de ne pas vous intéresser aux autres intervenants, attitude pouvant être perçue comme méprisante. Si vous souhaitez prendre des notes pour répondre aux autres intervenants ou apporter des précisions, utilisez du papier et un stylo, Anthony Bellanger procède ainsi et le téléspectateur comprend parfaitement. Cela dit, je vous soutiens.

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  18. J’ai une question que je me pose depuis un certain temps sans trouver de réponse mais un militaire comme vous a sans doute un avis : Est-il si difficile de couper le pont de Kerch ce qui couperait une bonne partie de l’approvisionnement matériel des russes ?

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  19. Excellente réflexion sur le réveil tardif de nos populations. Je tiens ici à donner mon sentiment sur le propos du président de la République, il semble surtout vouloir dire, « vous voulez la paix ? Préparons la guerre ! » Ce ne sont pas 30000 militaires non aguerris aux methodes Russes qui feront pencher la balance, non, mais par ce propos, reouvrons des usines d’obus et de munitions et montrons nos petits muscles à cet ennemi, pour l’instant invisible, qui viendra tôt ou tard gâcher la jeunesse de nos enfants et petits enfants. J’ai 3 fils, âgés de 20 à 28 ans, je suis certain qu’ils partiront protéger la France (j’ai pas écris l’Europe !) si ses frontières étaient en danger ! Je ne suis pas sûr que notre jeunesse soit nombreuse à suivre.

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  20. Depuis les déclarations du président Macron, les oppositions extrémistes brandissent le risque de l’envoi de « nos enfants » ou « du peuple français » au combat.

    Au-delà de la démagogie et de l’exagération à court terme, cela me semble poser une question importante et taboue à moyen et long terme. Votre article répond très bien quant au fait qu’il n’est pas question ni possible de mobiliser dans les mois à venir.

    Toutefois est-il réaliste de croire que, en cas d’écroulement ukrainien ou d’invasion d’un pays du flanc Ouest, après un éventuel désengagement américain et une carence d’effectifs professionnels, une mobilisation « obligatoire » ait effectivement lieu en France ? Est-ce du domaine du possible, socialement comme logistiquement ? Et à quel horizon, puisque le court terme est exclu ?

    Tordons une fois pour toutes le cou à cet argument, ou regardons les choses en face, mais soyons exhaustifs.

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