Hiroshima sur Gaza : peut-on encore arrêter l’offensive Netanyahou ?

Une attaque terroriste organisée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a fait 1,400 morts et disparus, pour l’essentiel des victimes civiles et désarmées. 

La guerre de riposte provoquée par le Hamas dure depuis quasiment 6 mois. L’offensive militaire « contre le Hamas » dirigée par le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, consiste dans les faits à détruire la bande de Gaza.

Lire aussi : Netanyahou a-t-il fini de dévaster la bande de Gaza ? 

Même dans les territoires rasés par l’armée israélienne, comme la ville de Gaza au nord, la situation est hors de contrôle puisque, par nature, une organisation terroriste ne s’élimine pas avec des bombes. 

Les bombardements israéliens combinés aux actions militaires terrestres et à la catastrophe humanitaire ont tué près de 60,000 Palestiniens auxquels il faut rajouter trois fois plus de blessés (180,000 personnes), soit un total de 240,000 victimes, dont les membres du Hamas ne représentent qu’une infime minorité.

NB : l’état-civil de la bande de Gaza, qui était tenu par le Hamas, n’est plus en mesure d’établir le décompte des morts depuis 3 mois, puisqu’il est totalement désorganisé par les frappes israéliennes et qu’une partie des morts est ensevelie sous les décombres des immeubles, détruits ou endommagés pour plus de 60%. Mon décompte s’appuie sur l’importance des bombardements menés au quotidien par Tsahal, l’armée israélienne, combinés aux actions terrestres et maintenant aux victimes de la catastrophe humanitaire générée par le blocus de la bande de Gaza. Soit 10,000 morts par mois en projection linéaire.

Lire aussi : Rafah, le carnage que nous ne voulons pas voir


La bande de Gaza, qui est un territoire réduit de 30 km de long sur 12 de large, abrite une population de 2,4 millions de Palestiniens qui vivent dans un camp de réfugiés transformé en prison à ciel ouvert. En assiégeant littéralement cette bande de Gaza et en bloquant tout accès réel à l’aide, le gouvernement Netanyahou a provoqué une catastrophe humanitaire contre une population palestinienne tenue de fait comme responsable de l’attaque terroriste du Hamas du 7 octobre. 

La Cour internationale de justice ordonne, sans résultat à ce jour, à l’Etat d’Israël de laisser parvenir l’eau et la nourriture dont la population palestinienne de Gaza est privée. Le seul moyen de l’acheminer en quantité suffisante est de procéder par voie terrestre, ce qu’empêchent les assiégeants israéliens tout en autorisant des livraisons marginales par largage aérien ou maritime.

Début mai, le nombre de morts dépassera donc 70,000, soit autant que la destruction de la ville d’Hiroshima par une bombe atomique en 1945. 

La question est désormais de savoir si nous acceptons qu’un tel massacre perdure car dans un mois il aura atteint le niveau de dévastation d’Hiroshima, sans que le Hamas ne soit éliminé, ni que les otages israéliens encore en vie ne soient relâchés. 

Les États-Unis ont pour la première fois laissé le conseil de sécurité de l’ONU prendre une résolution contre la politique d’Israël, liguant ainsi l’ensemble du Monde contre l’Etat hébreu. 

La politique menée par le gouvernement Netanyahou précipite Israël dans un gouffre, en installant le Hamas comme l’interlocuteur incontournable des Palestiniens et la guerre comme moyen de se maintenir au pouvoir. Les résultats désastreux de l’offensive Netanyahou menacent l’avenir même d’Israël.  

S’il appartient aux Israéliens de retirer le permis de tuer de Netanyahou, il est de notre responsabilité collective de leur dire que cela est désormais une urgence absolue :

Nous ne pouvons pas accepter que pour se protéger Israël commette un massacre. 




Pour approfondir,

Guerre Israël-Hamas, jour 174 : la Cour de justice internationale ordonne à Israël d’assurer une aide humanitaire de « toute urgence » à Gaza (Le Monde)


Marwan Muasher, ancien ministre jordanien : « Si l’on refuse d’ouvrir un horizon politique aux Palestiniens, il faut se préparer à ce que la violence perdure » (Le Monde)


Israël contre le Hamas : une guerre de colère, sans règles ni résultats (Guillaume Ancel)

35 commentaires sur “Hiroshima sur Gaza : peut-on encore arrêter l’offensive Netanyahou ?

  1. La guerre n’a pas d’identité.

    Contrairement à ce que l’on préfère croire pour mieux la maintenir à distance : la guerre n’a pas d’identité. Je veux dire par là que dans de nombreux cas, la guerre ne favorise pas une identité ou une cause spécifique, et qu’elle est plutôt facile à manier, que ce soit ici ou ailleurs. Les conflits armés peuvent être motivés par une variété de facteurs tels que la politique, l’idéologie, l’économie, les rivalités ethniques ou religieuses, etc… Ils impliquent souvent une multitude d' »acteurs » aux intérêts divergents, et les lignes de front peuvent être complexes et changeantes. Dans de tels contextes, difficile de définir une identité ou une cause unique pour la guerre, car elle peut être le résultat d’une combinaison de facteurs et impliquer diverses parties prenantes aux motivations différentes. On le voit bien avec les attentats qui  ‘puzzlisent’ une forme de génocides en frappant ici et là- je ne parle pas de Gaza à l’instant précis qui est encore à ce stade une riposte. C’est pourquoi un endroit du monde auquel on n’aurait jamais pensé pourrait se retrouver déstabilisé par celles-ci, dont l’onde de choc est en fait bien éloignée de ceux qui l’ont causée -même si pas seulement bien sûr. J’ai un torticoli vers VP et son ami Bachar lorsque je repense à Homs pour ma part. Celui que j’ai pour l’Ukraine est de même nature il me semble. Et je serai tentée de croire vu les méthodes, la même chose pour Beyrouth. Pourquoi dès lors ce qui se déroule et qui subit les même conséquences ne saurait être en rapport direct également….?(je soulève la question en tant que simple civil).

    Du coup ceux qui déclarent la guerre, eux  si, en revanche peuvent avoir des motivations spécifiques, des objectifs politiques ou territoriaux, des revendications historiques, des différends religieux ou ethniques, ou d’autres intérêts stratégiques. Ils peuvent être des gouvernements, des groupes armés, des factions politiques ou d’autres entités cherchant à poursuivre leurs objectifs par la force militaire. Ces agisseurs -je préfère garder le mot acteur pour le cinéma – peuvent revendiquer une identité particulière ou une cause spécifique pour justifier leur recours à la guerre. Et c’est là qu’il ne faudrait pas que la fin justifie les moyens. Il n’y a qu’à regarder pas plus loin que chez nous où un certain petit d’homme politique s’est publiquement équipé d’une arme pas du tout à sa taille en la dirigeant immédiatement vers les journalistes en ricanant bêtement , alors que la première chose que l’on apprend en tir c’est qu’il ne faut jamais diriger son arme vers un être vivant, et surtout pas un congénère. J’ai vu assez de Z sur les tanks de VP pour ne pas voter pour  son parti, et je préfère mon idée de garder le seul sauveur que j’y associe, aussi imaginaire soit il, qui restera pour l’instant Zoro. Les extrêmes ça va pas être possible en resumé. C est vraiment pas le moment!

    Comme vous le dites très bien Guillaume: la bombe nucléaire est une arme de dissuasion. Il m’a fallut FULL METAL JACKET pour comprendre que ce sont les Hommes qui tuent et pas forcément les armes. Je suis affligée  qu’Israël soit tombée dans le panneau que lui a tendu le Hamas à cause de BN. Je mets un fait récent en parallèle : le 16 novembre de passage à l’aéroport de LAX, je vois en promotion un livre blanc, à la typographie bien droite, il s’agissait du dernier livre de Henry Kissinger, il trainait là, sur un présentoir, au milieu des bibelots, seul bouquin entre deux sweat-shirts. Une seule voix, le pouvoir absolu, nous administrant les conseils de sa longue expérience, figé dans son glorieux passé,…dans un aéroport. Il est mort 13 jours après, le 29 novembre 2023. Son portrait évoque pour moi le largage des bombes des B-52 sur le Cambodge dont il n’aura jamais été accusable. Sa photo supervise avec assez d’ironie le bureau de la criminalité où ont été établies les  CETC. Avant son ultime mariage, on le voit souvent rire un verre à la main batifolant avec de jeunes filles asiatiques, en plein buisness avec des gens pas fréquentables. Prémunissons-nous de cette sale mentalité en héritage, mais sachons garder le best of pour progresser humainement.

     Des Organisations comme l’ONU ou la Commission Européenne, souvent limitées par des contraintes politiques, des rivalités entre États membres, des différences idéologiques et d’autres obstacles, sont tributaires de la volonté de voir l’autre dans son entièreté. Faut-il déjà être équipé de cette capacité de regard empathique et du recul nécessaire.

    Dans certains cas, et c’est ce qu’il se passe en ce moment, la communauté internationale a été critiquée pour son manque de réponse rapide, ou pour son incapacité à empêcher les atrocités ou les génocides. Certes la résolution des conflits et la prévention des atrocités sont des défis complexes et il n’existe pas de solution facile ou rapide. Les dictatures ne se fatiguent pas avec les limites de telles organisations et c’est bien là le prochain enjeux de ces dernières. La Russie de VP, le gouvernement Netanyahu, Bachar Al Assad, l’Iran, ne le savent que trop bien, Tolstoï junior l’a dit: »On s’en fout des limites! ». Encore un adulte à qui il ne faut pas se fier si on me demande….

    Les causes profondes des conflits, y compris ceux entre Israël et la Palestine, sont souvent ancrées dans des questions historiques, politiques, économiques, ethniques et religieuses complexes. Trouver des solutions durables nécessite un engagement soutenu de la part de la communauté internationale, des acteurs régionaux et des parties concernées, ainsi qu’une approche holistique qui aborde les causes sous-jacentes des conflits. Ceux qui s’appliquent à déstabiliser de telles régions le savent aussi parfaitement bien. Et heureusement l’humanité n’est pas faite que de raclures.

    Je ne suis ni juive ni arabe, je n’éprouve pas le besoin d’avoir une religion, je ne suis pas militaire et pourtant je me sens concernée ; j’assiste à l’effondrement de ce pont judéo-arabe qui s’établissait dans le temps, j’assiste impuissante à l’attaque bestiale  du 07 octobre 2023 par le Hamas ; ainsi qu’à la réplique -prévisible- menée par Netanyahu depuis 6 mois sur la bande de Gaza. Je me mets à la place des enfants qui tentent de survivre (et nous sommes TOUS de grands enfants), je me mets à la place des israéliens qui souffrent d’une manière cataclysmique historiquement parlant, et nous écrivent de part et d’autre, dans leur langue, une vérité universelle sur l’Autre : »honte à vous! »(lire: qui nous faites mourir et ne nous aidez pas à vivre).

    Le pilote du bombardier Enola Gay, Paul Tibbets, n’a pas été personnellement récompensé par les États-Unis pour sa mission de largage de la bombe atomique sur Hiroshima. Cependant, après la guerre, il a reçu la Distinguished Service Cross, la deuxième plus haute distinction militaire des États-Unis, pour sa contribution à la mission.  Il  n’a pas été récompensé spécifiquement pour le largage de la bombe atomique…. pourtant il est plus facile de se rappeler de ce fait que de faire un travail sur ce qui est arrivé aux japonais qui se sont pris la bombe dévastatrice qui les a effacés, leurs habitations avec, laissant une ville où le bilan a été  si effroyable que les survivants à voir et entendre sont justement une question de volonté et de temps à leur accorder, individuellement mais surtout collectivement.

    Il en va et en ira de même puisque « le mal est fait » sur la scène présente. Guillaume qui a le sens de la formule nous résume clairement que le Hamas a assuré son recrutement pour les 20 prochaines années avec cette riposte. Il me semble que collectivement la société civile se montre volontaire et exemplaire (j’ai une pensée vers l’Ukraine en disant cela) sans quoi les dictatures et ceux qui y trouvent leurs intérêts ne dézingueraient pas leurs opposants(celle-ci est pour Navalny). On se souvient souvent des extermineurs et plus difficilement des tués et des survivants, la question peut paraître numérique ; pourtant leurs destins deviennent par essence scellés et indissociables. L’Histoire montre qu’on ne parle jamais des premiers sans s’attarder sur les seconds. 

    On tient là un bon volet numéro 5 de l’excellent film documentaire de Raoul Peck: »Exterminez toutes ces brutes! », expression à regarder de plus près, questionnant par là ‘qui sont ces brutes?’, une très bonne question, dans lequel il nous fait voir le monde à l’endroit. Comme lui, dézoomons pour mieux voir.

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  2. Paix, سلام שלום

    Le sentiment d’impuissance devant une situation qui nous révulse est certainement une des pires choses qui peut s’imposer à nous. Ce qui s’est passé ces derniers six mois à Gaza et ce que vivent aujourd’hui, jour après jour, ses habitants est plus insupportable que jamais, sans parler de ses coûts matériels et moraux, présents et à venir, pour eux, pour les Israéliens et pour la communauté internationale.

    « Que pouvons-nous faire CONCRÈTEMENT ? », s’interroge ici- même un commentateur.

    « Dire et écrire cela pour ne pas laisser les Israéliens s’enfermer dans l’impasse Netanyahou », lui répond Guillaume Ancel.

    Oui. Dire, écrire et documenter inlassablement ce qui se passe, aujourd’hui et depuis des décennies ; tenter d’en analyser tout aussi inlassablement autant les causes que les effets est certainement une première réponse. Sans jamais céder à la monophtalmie ou à une colère stérile comme certains nous y invitent parfois ou tentent de nous faire partager par des manœuvres sournoises.

    Le Pays de Jérusalem mérite mieux que ce que B.Netanyahou et ses partisans cherchent à lui offrir. Le Pays de Jérusalem mérite mieux que la terrible impasse dans laquelle Yahya Sinouar persiste à vouloir le conduire.

    Je veux croire que, même tardivement, le gouvernement de mon pays agit pour faire entendre raison à Netanyahou, que le président de la République use de toute son influence pour inviter les dirigeants des pays membres de l’Union Européenne à peser de tout leur poids sur le premier ministre israélien.

    Il y a une expression que nous avons trop souvent entendue ces derniers mois : « SOUTIEN INCONDITIONNEL ».

    Oui. L’Etat hébreu a une existence réelle et les juifs ont droit à leur sécurité. Oui, les palestiniens de Gaza et de Cisjordanie ont le même droit et celui-ci doit être reconnu tout autant.

    Mais aucun soutien à ce droit ne peut être inconditionnel, c’est-à- dire que tout serait possible ou autorisé pour le garantir. L’attaque du Hamas du 7 octobre contre une population civile avec assassinats, viols et prise d’otages est un crime. La riposte disproportionnée d’Israël à Gaza, au prix de dizaines de milliers de morts dans la population civile, d’innombrables blessés et mutilés est un crime de guerre et la poursuite des actions proprement militaires par des privations de nourriture, d’eau et de soins susceptible d’être qualifiée d’intention génocidaire.

    Benjamin Netanyahou et Yahya Sinouar ont tout fait et font encore tout pour retarder la paix de cinquante ou cent ans.

    « Dire et écrire cela pour ne pas laisser les Israéliens s’enfermer dans l’impasse Netanyahou », avait répondu Guillaume Ancel.

    « Dire et écrire cela pour ne pas laisser les Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie s’enfermer plus longtemps dans le piège du Hamas et de ses commanditaires », pourrrions-nous poursuivre.

    Netanyahou s’est non seulement éloigné du Deutéronome hébraïque qui recommande «Tu ne jetteras aucun regard de pitié: oeil pour oeil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied » chapitre 19, verset 21, mais en a fait une réécriture :« Tu ne jetteras aucun regard de pitié : pour un œil, les deux yeux, pour une dent, toute la mâchoire, pour une main, les deux bras et pour un pied, les deux jambes ».

    Il y a des impératifs catégoriques auxquels même la politique ne doit et ne peut se soustraire. Dans un conflit, le respect de la vie et de la sécurité des populations civiles en est certainement le premier.

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    1. Si je peux souscrire à une partie de ce que vous écrivez, quelle en est pour vous l’explication de cette situation ? La dérive personnelle et provisoire d’un dirigeant pour garder son pouvoir, avec des armes qu’une démocratie ne peut lui enlever et que d’autres continuent à lui accorder malgré leurs protestations de façade ? Ou sinon un dessein récurrent, délibéré et appuyé par une grande partie de sa population de chasser ses voisins de Gaza et de Cisjordanie, en abusant des lois internationales et en profitant, voire en suscitant, des exactions d’extrémistes ?

      Selon votre réponse, même mixte, la riposte ou la protestation ne peuvent être les mêmes, du rappel de notre ambassadeur, aux expulsions d’agents d’influence, même binationaux, à l’exclusion d’organismes comme l’ONU ou des institutions internationales, en particulier compétentes en droits de l’homme, à l’inculpation en TPI, bien sûr au blocus d’armes, à l’annulation de tout libre échange, voire au boycott généralisé, jusqu’à l’envoi de casques bleus…etc

      Dans les faits, à part une protestation même réitérée et une motion du CS, rien de tout cela n’a été fait ni même évoqué (quand on revendique une audace soudaine par ailleurs) et l’attaque hier de l’annexe de l’ambassade iranienne à Damas, même justifiée par certains égards, ne fera qu’aggraver la situation, comme le souhaite je crois ce dirigeant (pas plus estimable que ce Yahya Sinouar), tant que nos réponses seront aussi faibles.

      Même si le niveau de démocratie n’est assurément pas la même entre la Russie d’avant hier et d’aujourd’hui, l’Allemagne d’avant guerre ou Israël depuis un certain temps (et j’en passe avec la Chine, la Syrie ou l’Iran et peut-être bientôt à nouveau les EUA), force est de constater que l’histoire se répète un peu partout et que tout comme les paroles, les morts s’accumulent…

      Pour conclure sur une critique à connotation religieuse, sans exclure la défense mais réprouvant la revanche, est-ce que ces forcenés, qui évoquent comme vous la loi du Talion, méritent vraiment ce pays de Jérusalem ? Sans re-citer Gandhi, puisque nous n’en sommes pas encore victimes, nous sommes déjà bien aveugles et tout en aboyant nous ne savons plus menacer de mordre…

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  3. Messieurs,

    Le Hamas libère les otages et esclaves sexuelles tout s’arrête.

    une audience à la chambre des communes ,et une étude universitaire américaine ont montré que les chiffres de 10 civils pour un combatant du Hamas n’étaient pas crédible.

    https://www.google.com/url?sa=t&source=web&rct=j&opi=89978449&url=https://m.youtube.com/shorts/jvIM54Mtx98&ved=2ahUKEwjp0bOT0J6FAxX7VKQEHYWWBg4Qo7QBegQICBAF&usg=AOvVaw1nM7GvKKTRt1JAPZiPIAja

    Dans la guerre civile Syrienne, même avec des dizaines de milliers de civils morts en torture on a des ratios très bas 2 à 3.

    https://www.tabletmag.com/sections/news/articles/how-gaza-health-ministry-fakes-casualty-numbers

    L’Unicef publiait en Mars des chiffres moitiés de ceux répandus en décembre par le Hamas (et répétés partout d’enfants morts). En général l’armée israélienne évacue les civils (contrairement à la coalition (Raqah 45,000 civils tués. ratio?)

    En Ukraine en 2023 un rapport fait état de 50,000 civils tués (Gavrych by AFP)

    Personne n’exilera les Palestiniens où iraient ils. Vont-ils rester réfugiés pendant 3 autres générations, à 30 km de leur lieu d’origine. Ce qu’ignorent les islamo-gauchistes c’est que la majorité des israéliens viennent des pays arabo- musulmans et non pas de chez les colonialistes européens que nous sommes.

    En parlant d’Hiroshima on donne une excuse aux Mollah d’Iran qui répètent à l’envie qu’il vont rayer Israel de la carte (comme le Hamas le rêve). On fait passer la petite musique?

    Autant on détourne l’attention des fanfaronnades russes quotidiennes d’attaque nucléaires.

    Il est important de diversifier ses source (Hamas, AFP utilisant des pigistes sous censure avec une clientèle Arabe…). Le Hamas a encore répété officiellement que la facture civile étaient une victoire de communication.

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  4. Il y a maintenant une shoah par bombes et un nouveau ghetto dont la destruction a déjà coûté plus de vies humaines que l’écrasement de celui de Varsovie.

    Comment se prévaloir de la décision de création de l’état d’Israël par l’ONU, après avoir aussi commis des attentats terroristes contre les britanniques, quand, de pères en fils, on viole ensuite ses résolutions et quand on chasse toujours ses voisins pour en occuper les terrains ?

    Pauvre peuple qui a confié son gouvernement à de plus antisémites que ses adversaires !

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  5. Je ne peux rien dire sur les chiffres, sauf que je pense qu’il serait approprié que d’autres experts militaires en débattent publiquement dans d’autres forums, afin que le monde prenne la pleine mesure des conséquences de la situation. Et puis, ce serait bien que, pour une fois, les dirigeants de la communauté internationale assument enfin leurs responsabilités sans plus tergiverser.

    Pourquoi faut-il toujours attendre après coup? Pourquoi laisse faire pour ensuite dire et écrire « nous aurions dû… »?

    Et cela vaut tant pour l’Ukraine que pour la Palestine.

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  6. lorsque j’entends parler d’une guerre (riposte) juste de la part d’Israël, je tremble. De quelle justice, de quel droit ou de quelle légitimité parle-t-on ? Les Israéliens sont revenus au degré 0 de la justice ; le degré 1, né dans ces contrées d’une religion du livre, etablissait, après la violence aveugle, le principe du « œil pour œil, dent pour dent » ; celui de l’egalité des coups. Oublié ce début de civilisation pourtant née ici. Retour de la vengeance aveugle, tenace, mauvaise et destructrice.

    C’est bien de vengeance et d’éradication dont se rendent aujourd’hui coupables les Israéliens. Ils s’assoient sur 2000 ans de civilisation judéo-chrétienne. Ils cherchent en vérité à rendre impossible la solution à deux états. En même temps que la campagne de Gaza, ils poursuivent et même intensifient la politique de colonisation en Cisjordanie. Loin des yeux des journalistes interdits – et pris pour cible. Loin des sympathiques admonestations de leurs alliés – nous en l’occurrence.

    L’histoire et non la justice – impuissante – jugera. J’ai peur que le célèbre « vae victis » ne soit pas plus de mise que le « oeil pour œil, dent pour dent ». Israël porte dejà une très lourde responsabilité. Le sionisme creuse malheureusement le sillon de l’antisémitisme. Les Israéliens de Netanyahou suicident le peuple juif. Quel carnage.

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  7. La séquence de Gaza n’est qu’une séquence parmis bien d’autres depuis la création en 48 de l’état d’Israël.

    Il y a un projet global qui s’inscrit dans le temps long. Netanyahou ou un autre ne changera en rien de la situation actuelle ou future : l’objectif global de dépeuplement de la Palestine et le déplacement des Palestiniens.

    Si Netanyahou n’arrive pas à sortir tous les Palestiniens de gaza, les dirigeants qui viendront après ne perdront pas de vue l’objectif final : l’annexion de gaza et de toute la Palestine voir plus.

    L’avenir ne sera que morts et désastres pour les Palestiniens et les Israéliens et au delà dans la région. Une région qui n’a connue que des guerres depuis 30 ans avec instabilité, attentats, Exodes et dislocations des États centralisés. 

    Temps qu’une perspective politique ne se dégagera pas du conflit armé, la situation ira de pire en pire. Les dégâts causée à Gaza, en Cisjordanie ou au sein de la société civils israélienne n’ont pas encore mesuré : ils sont catastrophique . Ne parlons pas du discrédit de la communauté internationale ainsi que de la radicalité qui s’installe à travers le monde dans les multiples conflits parsemés telles des gouttes de mercure sur le sol.

    Nous sommes au pied de l’abîme ; il ne reste qu’un pas à faire .

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  8. On peut s’apitoyer sur le sort des palestiniens comme sur celui des Ukrainiens faisant l’objet de la même obsession de deux dirigeants réunis par leur position d’extrême droite, le russe étant de fait aujourd’hui un despote sanguinaire obsédé par sa vision d’une grande Russie, l’autre élu légitiment par un peuple excédé d’être la cible des peuples arabes qui sous couvert d’islamisme veulent sa disparition ! Va t-il garder le pouvoir et changer la démocratie israélienne en une autre dictature ? C’est la prochaine étape qu’il doit atteindre afin de ne pas être écarté du pouvoir. Mais par qui ?

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  9. Quels autres interlocuteurs que le Hamas, qui auraient une vision de classe de leur propre société, dans un premier temps, seraient susceptibles de dialoguer avec Israël?

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  10. Le Wasihngton Post annonce que l’administration Biden vient de fournir 25 F35 et des milliers de bombes de 2 000 livres et de 1000 livres. De quoi raser Rafah et attaquer le Liban me semble-t-il?

    A quoi joue BIden?

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    1. Biden joue à soutenir Netanyahou. Il faudrait plus tôt dire les usa joue à soutenir Israël car en réalité ceux sont que des acteurs pamis d’autres . Sur le long terme , rien ne change quelques soient les acteurs.

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  11. 2 commentaires:

    1. John Spencer dit de West Point dit que malgré l’ampleur des bombardements, le chiffre de 30 000 morts (dont 13 000 issus des rangs du Hamas) est réaliste en raison des moyens (insuffisants à mon avis) pris pour évacuer les civils des zones les plus bombardées.
    2. Est-ce qu’Israël aurait pu établir une zone tampon sur son propre territoire pour accueillir la population de Gaza (au moins les femmes et les enfants) comme le suggère Yuval Noah Harari?

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      1. En l’occurrence, il reprend sans précaution les arguments officiels de Tsahal qui consistent à faire croire que les civils sont préservés dans ces bombardements.
        Pour un analyste militaire, c’est faire preuve de bien peu de sens critique et je m’inscris en faux sur son « analyse » qui n’est ici qu’un relais

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  12. A Gaza, c’est un génocide. Et pour le peuple juif qui l’a subi au XX è siècle, c’est une attitude aberrante.

    Tant que l’extrême droite sera au pouvoir en Israël, il en sera ainsi.

    S. Cazeneuve

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  13. Pour stopper l’explosion émotionnelle de BN après le 7 octobre, je prends en compte naïvement 2 tempos différents :

    1/ Le court terme avec intervention maintenue dans la partie sud, sans évacuation ni logistique humanitaire possibles. Aucun politique Israélien n’a de levier immédiat pour stopper la colère aveugle. Des hommes comme Benny Gantz peuvent mitiger, maintenir des négociations en coulisses, pas mieux.

    2/ A moyen terme, la madmaxisation totale de la bande de Gaza n’aura que des effets pervers, aucun intérêt stratégique avant longtemps. Les conséquences de la mauvaise stratégie (laquelle ?) permettront à un ou quelques hommes d’Etat de renvoyer la droite extrême israélienne à la niche. C’est ici que « nous » devrions anticiper.

    Notre capacité à nous émouvoir, quelque soit le parti pris, n’a aucune vertu de changement. Si par contre, nous focalisons nos regards sur des oppositions israéliennes possibles, sur les familles des otages, sur la diaspora juive dans le monde qui ne boit pas les paroles de Bibi, on gagnera du temps.

    … et des vies humaines.

    C’est l’anticipation sur la suite qui peut aider à ouvrir des yeux à Tel Aviv, Jerusalem, … Une suite très compliquée qui, prise en compte, pourrait accélérer les réactions citoyennes dedans et dehors. Ce serait une faute de croire que la majorité des Israéliens signe des chèques en blanc au gouvernement élu. J’ose croire que beaucoup de juifs n’apprécient pas la tournure actuelle des évènements.

    Je me trompe sûrement, mais la réponse au problème se situe à l’intérieur d’Israël, plus qu’ailleurs…

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  14. Il est maintenant clair que les terroristes du Hamas furent, dans les faits et malgré les volontés exprimées, les victimes collatérales du massacre obstiné de la population palestinienne à travers la destruction systématique de la bande de Gaza. la comparaison de Guillaume Ancel avec le nombre de mort d’Hiroshima est probablement plausible.

    De nombreux juifs à travers le monde, et même en Israël, sont horrifiés par la réalité de la politique de Netanyahou.

    Le Hamas a basculé depuis longtemps dans le terrorisme, mais les israéliens ont facilité ce basculement en traitant les Palestiniens comme du bétail parqué dans un camp. Ils sont devenus les « indiens du Proche-Orient ». Il est même étonnant que la plupart des Palestiniens n’aient pas basculé dans le terrorisme.

    L’attaque terroriste du 7 octobre fut une stratégie efficace pour faire sombrer Israël hors du champ du respect des droits de l’homme, directement dans la main du crime contre l’humanité. Ce fut une attaque suicide, typique des terroristes, et Israël a sauté bêtement dans cet engrenage stupide qui a pulvérisé le mur du respect humain.

    Comme beaucoup le prédisent, les jeunes générations des deux peuples paieront lourdement les fautes graves de leurs ainés.

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  15. Je me rallie à la majorité d’opinion sur ce sujet. Je vais juste un peu plus loin en exprimant les conséquences de cette vue d’ensemble: Il faut laisser le Hamas au pouvoir à Gaza et promouvoir de fait la continuité des 15 dernières années. Je doute quand même de l’adhésion des citoyens Gazaouis à cette perspective. Remettons nos réflexions à l’ouvrage pour de vraies solutions et non des atermoiements vides de ….. solutions.

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  16. « La politique menée par le gouvernement Netanyahou précipite Israël dans un gouffre », et ce gouffre malheureusemernt risque de devenir insondable, non pas dans les mois qui viennent, mais sur plusieurs générations. Les enfants meurent, et ceux qui survivent sont définitivement blessés, physiquement et psychologiquement. Leurs souffrances psychiques, leur angoisse ne vont pas s’effacer à la fin de la guerre. Les séquelles perdureront, sur plusieurs générations.
    Par ailleurs, la haine entre les deux groupes ne va pas se calmer, et cela génère un cercle vicieux mortifère, à la fois temporel et spatial.

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    1. Mettre la responsabilité de la politique israélienne sur le compte de Netanyahou est un peu trop simple. Sa politique n’est que la continuité de ses prédécesseurs.

      La situation actuelle n’est qu’une séquence parmis d’autres du passé. 

      Dès la création de l’état d’Israël, tout est parti de travers pour arriver à une situation où les radicaux ont toujours pris le dessus sur les événements.

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  17.  » S’il appartient aux Israéliens de retirer le permis de tuer de Netanyahou, il est de notre responsabilité collective de leur dire que cela est désormais une urgence absolue et que nous ne pouvons pas accepter que pour se protéger Israël commette un massacre. « 

    Je souscris pleinement à la conclusion de votre billet.

    La communauté internationale, de l’ONU à l’UNION EUROPEENNE, doivent dire cela haut et fort et d’une seule voix. Nous devons désormais nous faire entendre par l’ensemble des Israéliens et des Palestiniens.

    L’heure n’est plus aux tergiversations, ni aux déclarations pour se donner bonne conscience.

    Demain, les enfants et petits-enfants des Israéliens et des Palestiniens d’aujourd’hui demanderont avec raison à leurs pères : « Et toi, qu’as tu pensé ? Qu’à tu dis ? Qu’as-tu fait ? »

    Demain nos enfants et nos petits-enfants nous demanderont : » Et nous, qu’avons-nous fait, quand des hommes, des femmes et des enfants mourraient sous les bombes et les missiles, mourraient faute de soins ou de nourriture.

    La question palestinienne est moins que jamais une affaire qui ne nous concernerait pas, elle est désormais plus que jamais notre problème.

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      1. Poutine veut dénazifier l’Ukraine.
        Nétanyahou veut dégaz(a)ifier la Palestine.
        A quand la dépoutinisation de la Russie et la dénétanyahouisation d’Israel ?

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      2. Que pouvons nous faire concrètement ?

        Parler de paix, de réconciliation et pas de trêve, à quoi rime une trêve quand un risque génocidaire est de plus en plus plausible ?

        Ouvrir les yeux et les consciences du très grand nombre ( encore ) d’Israéliens piégés par la propagande militaire et la vengeance aveugle qui ne voient pas l’abîme dans laquelle ils se précipitent. Le monde entier s’érige contre le carnage et Israël s’isole.

        L’occident est à la fois complice et coupable du flagrant double standard. Qu’aurait on dit et fait si les Russes avaient massacré un van de la World Central Kitchen occupés par des humanitaires occidentaux ?

        C’est le moment où jamais d’agir et d’aider à construire pas à pas la paix, quoi qu’elle coûtera à Israël car libérer des Palestiniens et des terres de Cisjordanie sera un lot plus acceptable à l’avenir que des décennies d’ostracisme, sachant qu’Israël tient à compter dans le concert des nations.

        Construire donc la paix entre ces deux peuples, comme l’ont fait avant eux d’autres ennemis jurés ces cent dernières années.

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    1. Ceux sont les sociétés civiles qui sont les plus engagées. On ne peut pas compter sur  » La communauté internationale, de l’ONU à l’UNION EUROPEENNE  » car trop de relais favorable à l’état israélien. 

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