Poutine, ce tueur qui désormais nous menace tous

Le Monde, v. article de Benoit Vitkine en fin de texte

Je remercie d’avance tous les relais du « maître du Kremlin » qui vont prétendre qu’il n’y aucun lien entre Poutine et l’assassinat d’Alexeï Navalny, entre Poutine et l’invasion militaire de l’Ukraine, entre Poutine et les attaques auxquelles nous sommes confrontés, en Afrique, sur le Net et en tout ce qui concerne nos libertés. Travestir la réalité est essentiel dans leur manière de faire.

Assassinat d’Alexeï Navalny, opposant à la tyrannie de Poutine

Figure emblématique de l’opposition au pouvoir tyrannique qu’exerce désormais Vladimir Poutine sur la Russie, Alexeï Navalny avait le choix de revenir dans son pays alors même que le FSB (ex KGB) avait tenté de l’empoisonner. 

Emprisonné, bafoué dans ses droits les plus élémentaires, soumis aux pires traitements, déporté dans une « colonie pénitentiaire » en Arctique, Navalny a été consciencieusement assassiné par le régime aux ordres de Poutine. 

Outre l’émotion que suscite l’assassinat prolongé de cet homme courageux, l’événement qui était aussi la chronique d’une exécution annoncée révèle une fois de plus la dangerosité de ce tueur, Vladimir Poutine, et du régime qu’il a mis en place. Un système mafieux et tentaculaire qui s’appuie sur les pires relais pour prospérer, comme l’Iran au Proche-Orient qui a joué un rôle clef pour déclencher cette guerre en Israël en préparant et en armant le Hamas, ou la Corée du Nord qui a « sauvé » son armée en lui fournissant les obus et les missiles qui lui manquaient pour stopper la courageuse contre-offensive des Ukrainiens de l’été 2023. 

Emblématique de ces relais en lien avec le Kremlin, Marine Le Pen peut ainsi « regretter » le décès de Navalny sans faire aucune mention de son assassin qu’elle connaît pourtant si bien. 

Poutine a ainsi déployé ses réseaux de relais jusque dans nos démocraties qu’il haït depuis l’effondrement de l’empire soviétique dont il est un des pires produits. Poutine est un tueur qui bénéficie de relais jusqu’au sein de la société française, des relais qu’il soutient pour contribuer à déployer son « ordre » qui s’appuie sur la terreur. Emblématique de ces relais en lien avec le Kremlin, Marine Le Pen peut ainsi « regretter » le décès de Navalny sans faire aucune mention de son assassin qu’elle connaît pourtant si bien. 

Marine Le Pen recevant son triptyque avec Poutine et Trump, « au nom du peuple »

Marine Le Pen ne mentionne pas la responsabilité de Poutine dans l’assassinat de Navalny


Poutine tueur de Navalny et agresseur de l’Ukraine

Après avoir assisté (sans trop réagir) à l’exécution programmée de Navalny, laisserons-nous Poutine, ce tueur, assassiner l’Ukraine ?

L’Ukraine est à la peine dans cette guerre déséquilibrée que lui mène une puissance quatre fois plus importante qu’elle. Alors que la guerre déclenchée au Proche-Orient par le Hamas en octobre, probablement en lien avec la stratégie de chaos menée par Poutine, a détourné une partie cruciale du soutien militaire américain indispensable à sa contre-offensive de l’été, l’Ukraine est désormais dans une situation militaire inversée. 

Lire aussi : Israël, Ukraine, l’heure des comptes ?


Certes, l’armée de Poutine n’a pas les moyens dans son état actuel d’envahir la totalité de l’Ukraine, mais elle la surpasse désormais dans sa capacité de bombardement (artillerie, bombardement aérien, drones et missiles) et menace le front sur plusieurs endroits, comme Avdiivka que les forces ukrainiennes ont décidé d’abandonner pour limiter leurs pertes en défendant une ville qui n’est plus que ruines. 


La situation n’est sans rappeler la bataille de Bakhmut au printemps 2023 et dont l’intérêt stratégique s’était révélé plus que limité en regard des pertes supportées par l’armée de Poutine mais aussi par les forces ukrainiennes, au moment crucial où celles-ci se préparaient à leur offensive.

Lire aussi : l’étrange destinée de Bakhmut 

L’Ukraine est donc en difficulté militairement et elle a besoin plus que jamais de soutien : en armement et en munitions bien sûr, mais aussi en formation de ses soldats (en particulier pour mener des combats « combinés » de toutes leurs armes) et enfin pour renforcer leur propre industrie de défense. 

Ce sont exactement les domaines sur lesquels portent les accords de défense que vient de signer le président Zelensky avec Londres, Berlin et Paris.


L’Union européenne est désormais au cœur de la défense de l’Ukraine et de la protection de son propre espace de liberté 

Il y a encore un an, le président ukrainien se serait précipité et concentré sur Washington, mais le puissant allié américain est désormais embourbé par son élection présidentielle que perturbe à dessein cet abruti de Donald Trump qui va jusqu’à menacer la clause de solidarité du pacte atlantique, le principe fondateur de l’OTAN et de sa sécurité collective. 

La mobilisation de quelques grands pays européens ne sera cependant pas suffisante pour sauver l’Ukraine et protéger notre propre sécurité si nous ne passons pas à la vitesse supérieure, celle d’une mobilisation complète de l’Europe grâce à l’organisation qui est la plus avancée à ce jour, l’Union européenne elle-même. 


Poutine n’est plus seulement une menace, le tyran du Kremlin est désormais un danger : de la même manière qu’il a fait exécuter Navalny, il s’est attaqué depuis deux ans à l’Ukraine et vise en réalité toutes nos sociétés, celles qui pensaient que leur prospérité ne pouvait plus être menacée. Ces sociétés européennes pensaient même qu’elles n’avaient plus d’ennemis, contre lesquels il est désormais urgent de se mobiliser, en commençant par nos débats politiques, pour protéger ce à quoi nous sommes attachés et que ces relais de Poutine ont fini par nous faire oublier.




Pour approfondir 

Réussir à se réformer, une clé d’entrée pour l ’Ukraine dans l’Union européenne, par Emmanuel Dupuy 


À l’Est, rien de nouveau, par Michel Goya


Alexeï Navalny, de l’engagement au sacrifice, par Benoît Vitkine 

31 commentaires sur “Poutine, ce tueur qui désormais nous menace tous

  1. Tout d’abord, j’aimerais vous exprimer  ma gratitude pour votre blog que je découvre tardivement, vous y êtes lucide, factuel, réaliste, et invitez en effet vos lecteurs à ne pas subir, ne serait-ce qu’en participant à l’actualité en rendant possible une lecture sans brouillard de celle-ci, pourtant tout à fait à débattre.
    J’ai été très heureuse de votre intervention face à Alexander Makogonov notamment lorsqu’il a tenté de balayer de la main l’assassinat politique d’Alexeï Navalny, « tourner la page », voilà bien l’expression d’un parvenu,  ce non sans cynisme et mépris, la marque de fabrique de son usine.

    J’étais au Cambodge en 1991, lorsque nous avons visité S-21, la prison « étatique »-dixit Khieu Samphan-de Pol Pot et son comité permanent(exit Ta Mok et Son Sen, états de services répertoriés sous Wikipedia). Je me suis rendue de nouveau au Cambodge en 2009, à plusieurs reprises, 2010, et 2011, ayant été moi-même partie civile française dans le Procès du cas numéro 1, alias Duch, puisqu’il a torturé et fait torturer mon père, monsieur Ket OUK, pendant 6 mois, avant d’aller le faire/l’éliminer (oui on sait: l’un fait l’acte, l’autre ordonne, les premiers ne seraient donc pas responsables et les seconds n’auraient pas vraiment de sang sur les mains….ça s’appelle une entreprise criminelle commune#Nuremberg#Shoah) sur le site de Choeung Ek par les tortionnaires, que  ma famille  et moi connaissons tous. Et ce, grâce notamment à monsieur Youk Chhang, et à monsieur Rithy Panh, cinéaste réalisateur multirécompensé à juste titre pour des documentaires comme « MontiSanteSok-S-21, la machine de mort Khmère Rouge », mais aussi auteur de « L’élimination », que j’invite toute personne aux standards élevés à relire, pour mieux lui faire comprendre la scène présente à travers le prisme du passé. Une histoire collective intemporelle qui trouve tout à fait son retentissement dans les événements de notre actualité.

    Lors de ces procès, appelés CHAMBRES EXTRAORDINAIRES AU SEIN DES TRIBUNAUX CAMBODGIENS(CETC), il était sans surprise décidé par avance que ne seraient pas impliqués certains pays comme la Chine, la Thaïlande, ou bien les USA, dont pourtant Nixon était à l’origine d’un largage de bombes sur un pays neutre à la quantité sans précédent, que je vous remercie Guillaume de rappeler par endroits dans nombres de vos articles, je connais votre histoire avec le Cambodge en effet. 

    Par le biais du Secrétaire Général de l’ONU, alors Kofi Annan, HunSen avait dû accepter l’établissement des CETC en 2006, après deux ans de négociations. Le Cambodge, dont la diaspora réside partout dans le monde (cad où elle a pû), a alors organisé les Procès sur place, incitant les rares survivants et témoins à, de ce fait, ne pas (pouvoir) participer -par dissuasion ou bien pour de simples raisons coûteuses pour des particuliers comme nous, qui devaient traverser la moitié du globe, tout en gardant bien à l’esprit l’objectif de confrontation avec les principaux assassins dans les docks qui les attendaient, représentés probono.(sauf que eux étaient déjà sur place!). Pas découragées, nous avons fait les 9 700km. À chaque fois que cela a été nécessaire. 

    Détail qui a son importance, Rithy Panh n’avait lui, pas eu la chance d’avoir une réponse du Secrétaire Général de l’ONU lorsqu’adolescent, il avait obtenu une fin de non recevoir à ses questionnements concernant l’abandon total du Cambodge par le reste du monde lors de la période KR, s’agissant alors de l’ex nazi Kurt Waldheim. Une explication certainement à l’histoire qui se prolonge, plus qu’elle ne se « répète ». 

    Une  partie de nos propres recherches, au fil des 30 années qui ont suivi la disparition de Ket est contenue dans le récit ci-après:

    https://whencloudsfell.com/

    Je souhaite rappeler également combien l’exode forcé des populations est une technique bien connue qui a auparavant été documentée par Roland Neveu (l’évacuation de Phnom Penh) en guise de « libération », tel que vous l’avez parfaitement bien souligné, ou la rhétorique du mensonge ouvert qui croit encore qu’il peut endormir les populations.

    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Chute_de_Phnom_Penh

    Vous dire aussi combien je sais que l’impensable existe  -chacun trouvera l’écho qui convient dans ce qui se déroule sous nos yeux en ce moment même- en réalisant que c’est dans une ville totalement vidée de ses habitants, et de ses reporters, pour ne pas dire totalement coupée du monde extérieur, Phnom Penh à l’époque (1975@1979) par des techniques méticuleusement  organisées au préalable,(Ieng Sary-Nuon Chea-Khieu Samphan, Thirith, Pol Pot, Son Sen, Ta Mok, Duch, Chan Youran….), dont les (ces) Khmers Rouges avaient en premier lieu fait exploser sa banque, que Kaing Guek Eav (alias Duch, « directeur » de S-21, alias Tuol Sleng) a pu tranquillement poursuivre son boulot de tortionnaire sans avoir à être inquiété qu’on le débusque alors même qu’il « s’éclatait à éclater les autres ». Même planqué à bosser pour l’ARC dans « l’humanitaire » dans les années 80, Nate Thayer et Nic Dunlop l’ont retrouvé. Avec les moyens dont on dispose maintenant, on perdra moins de temps.

    J’ajoute concernant les trolls, ni utiles ni efficaces, qu’ils sont la preuve que l’on va dans le BON SENS et que, de la même manière que choisir Vergès comme avocat était déjà en soi une preuve de culpabilité, avoir  des gens comme vous Guillaume, qui empêchent le « faire mourir et ne pas laisser vivre », empêchent les extermineurs de se croire tout permis, est toujours rassurant. 

    Enfin je terminerais par évoquer le dénominateur commun de toutes ces méthodes observables dans des villes ravagées comme Homs,(revoir « Eau argentée » de Simarv Bedirxan), Marioupol, Beyrouth, pour ne pas dire une seule et même signature, celle de l’Industrie du Crime et ses marionnettistes. Des gens qui ne tournent pas rond, vivent souvent loin de la réalité du terrain, dans d’autres sphères, souvent complètement perchés, dans tous les sens du terme, sinon aussi graves que l’heure.

    Revoir l’excellent film « La zone d’intérêt » qui nous montre la vie intérieure de Rudolf Höss-et apprécier son petit vomito de la fin tout de même…la moindre des choses.
    Esprits éveillés de la première heure, je parle au nom des survivants, votre clairvoyance nous est des plus appréciables, à nous qui vivons le paradoxe du survivant au premier rang et avons appris à identifier l’illogique.(avoir le cran de lire « Les  tombes » d’Eric Stover, professeur à Berkeley, rencontré à sa demande au Cambodge).

    Rappelons l’une des conclusions des CETC, hormis le sort des Principaux Responsables Khmers Rouges encore en vie qui n’était pas l’enjeu, faite par Maître Cannone au petit Duch, qui nous avait martelé les écrivains français de l’époque romantique (« et comme moi meurt en silence »…cassant des gueules imbibé au Cointreau) à savoir que : la poésie ce n’est pas pour les criminels de masse.(relire Nic Dunlop « The lost Executioner »).

    Redire que les khmers  rouges ne sont pas les Khmers(=Cambodgiens), comme les nazis ne sont pas les Allemands, les talibans pas les Afghans, le hamas pas les Palestiniens, etc etc(article défini, élément spécifique? article indéfini, référence plus générale?). Les seconds, pourtant numériquement supérieurs, et qui ne sont pas tous les orduriés que je place volontiers devant pour mieux les cibler, ne cherchent pas toujours à « se venger » comme je l’ai lu quelque part, ils peuvent choisir d’adhérer à des recours qui ont faits leurs preuves. Les CPI, CIVITAS MAXIMA pour ne citer qu’elles (il y en a d’autres.)

    Merci pour votre blog d’information et de réflexion, respectueux, sensible et réactif à l’actualité, fait effectivement pour ne pas subir, et construit pour durer, c’est mon souhait. 

    1. S-21: S-21 est le nom donné à la prison de sécurité 21, un centre de détention et de torture utilisé par le régime des Khmers rouges au Cambodge.

       – Source : [Wikipedia – S-21](https://fr.wikipedia.org/wiki/S-21)

    2. Rithy Panh: Rithy Panh est un réalisateur et scénariste cambodgien, connu pour ses documentaires sur les crimes des Khmers rouges au Cambodge.

       – Source : [Wikipedia – Rithy Panh](https://fr.wikipedia.org/wiki/Rithy_Panh)

    3. « L’élimination » par Rithy Panh: « L’élimination » est un ouvrage écrit par Rithy Panh, dans lequel il relate son expérience et ses réflexions sur les crimes des Khmers rouges.

       – Source : [Amazon – L’élimination](https://www.amazon.fr/%C3%89limination-Rithy-Panh/dp/2848765805)

    4. Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens (CETC): Les Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens sont un tribunal hybride créé pour juger les crimes commis par les Khmers rouges au Cambodge.

       – Source : [Wikipedia – Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens](https://fr.wikipedia.org/wiki/Chambres_extraordinaires_au_sein_des_tribunaux_cambodgiens)

    5. « Eau argentée » de Simarv Bedirxan: « Eau argentée » est un documentaire réalisé par Simarv Bedirxan qui porte sur le conflit en Syrie.

       – Source : [IMDb – Eau argentée](https://www.imdb.com/title/tt2405683/)

    6. « La zone d’intérêt »: « La zone d’intérêt » est un roman écrit par Martin Amis qui explore les horreurs de l’Holocauste.

       – Source : [Wikipedia – La zone d’intérêt] (https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Zone_d%27int%C3%A9r%C3%AAt)

    7. « The Lost Executioner » de Nic Dunlop: « The Lost Executioner » est un livre écrit par Nic Dunlop qui relate son enquête sur le tortionnaire cambodgien Kaing Guek Eav, alias Duch.

       – Source : [Amazon – The Lost Executioner](https://www.amazon.com/Lost-Executioner-Pol-Pot-Trail/dp/0802142507)

    8. « Les tombes » d’Eric Stover: « Les tombes » est un ouvrage écrit par Eric Stover, qui porte sur les recherches et enquêtes menées sur les crimes de masse.

       – Source : [Goodreads – Les tombes](https://www.goodreads.com/book/show/1105177.The_Graves)

    9. « When Clouds Fell » : « When Clouds Fell » est un site Web interactif qui explore l’histoire du génocide cambodgien à travers des témoignages, des documents d’archives et des informations sur les événements.

       – Source : [When Clouds Fell](http://whencloudsfell.com/)

    1. « The Fall of Phnom Penh » par Roland Neveu : Ce livre documente la chute de Phnom Penh et les événements qui ont entouré cette période tumultueuse de l’histoire cambodgienne.

       – Source : [Amazon – The Fall of Phnom Penh](https://www.amazon.com/Fall-Phnom-Penh-April-1975/dp/6167277109)

    1. https://www.theses.fr/2023EHES0175

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  2. Sur un paquet de sujets les Européens à l’Ouest du continent ont un problème de priorité lorsqu’il faut prendre des décisions. La liste et longue et l’attitude vis-à-vis de la Russie n’est qu’un de ces sujets malheureusement.

    Tôt ou tard il faudra se réveiller et la gueule de bois sera très, très sévère.

    Les billets de G. Ancel donnent du baume au coeur, j’ai l’impression d’être moins seul…

    Au delà des questions soulevées ici, celle qui me préoccupe depuis le 24/02/22 est de m’imaginer à quoi ressemblerait une victoire de la Russie en Ukraine. Je n’ai pas de réponse satisfaisante, et donc je conclus que la seule issue de Poutine est la guerre continue, comme l’Océania de 1984.

    J’avoue avoir aussi du mal à m’imaginer à quoi ressemblerait une réelle victoire de l’Ukraine: Même si les soldats de Kyiv repoussent les russes dans leurs frontières d’origine, rien ne dit que Poutine arrêtera la guerre. Un teigneux mis dehors d’une soirée revient à la charge.

    J’ai eu cette discussion au début de la guerre avec des amis allemands à propos de ce qu’il aurait fallut faire en 1938 pour éviter la guerre et la seule réponse apportant un consensus avait été l’élimination physique d’Hitler. Vivant, la seule option resta la guerre.

    On en est là aujourd’hui avec un petit frustré que rien de satisfait.

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    1. Dans le cas de la Russie poutinienne, c’est pire. Éliminez Poutine et sa clique revancharde, il reste le peuple russe, qui, dès la petite école, a appris que la Russie est un empire bienveillant aux richesses jalousées par ses voisins, qui n’a jamais déclenché une guerre mais les a toutes gagnées, et qui a la mission divine de guider (dominer?) le Monde, cf. thèse orthodoxe de la Troisième Rome.

      Un terreau fertile que le poutinisme a hérité de l’URSS, elle-même ayant repris le flambeau de la Russie tsariste (lire le Dostoïevski des dernières années).

      Depuis la rentrée 2022, l’endoctrinement des jeunes va au-delà, et a même été complété par l’entraînement aux armes. C’est une menace de long terme pour l’Occident, l’Europe étant aux premières loges dans le cadre d’une guerre aujourd’hui « hybride », qui sait demain…

      Fabrice

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  3. Bonjour Monsieur Ancel,

    Je tarde parfois à vous lire (j’étais en retard de trois billets ce matin), mais je ne manque plus aucuns de vos écrits ici, et j’essaie de vous suivre ailleurs (p. ex. l’émission « C dans l’air »).

    Continuez votre excellent travail, et j’espère que nos dirigeants finiront par se réveiller avant qu’il ne soit trop tard, mais j’en doute. Si le passé est garant de l’avenir…

    Christian Laroche

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  4. Et il bute les gens jusqu’en Espagne (pas seulement dans les ch….) ! Maxime Kouzminov, pilote déserteur russe, retrouvé criblé de balles…

    Il faut absolument arrêter cette boucherie !

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  5. J’ai vu, il y a quelques heures, le film « Green Boarder » de Agnieszka Holland dont les faits rapportés remontent à peu de temps et me paraissent particulièrement significatifs de la diversité des armes que les ennemis de l’Union européenne et des démocraties qui la composent peuvent mettre en oeuvre. Je vous le recommande.

    GREEN BOARDER

    « J’ai senti peu à peu la colère monter en moi, au point d’avoir eu envie de quitter la salle pour me soustraire à ce qui la déclenchait. Je ne l’ai pas fait, car même au café voisin, loin de l’écran, elle n’aurait pu se dissiper et retomber.

    Une colère profonde contre les agissements de cet autocrate qui préside aux destinées de la Biéorussie et qui s’est fait l’homme de main d’un autre autocrate avec comme objectifs ceux de destabiliser l’Union européenne et d’attenter aux intégrités politiques et territoriaux de ses voisins.

    Une colère encore, contre ceux qui en Pologne étaient les complices objectifs des deux premiers en prêtant leur concours à l’instrumentalisation des hommes et des femmes venus d’une Syrie, elle même sous le joug d’un tyran qui passe son temps à martyriser son propre peuple.

    Une colère également à l’encontre de ceux qui cultivent une cécité criminelle sinon une complicité active avec des régimes ennemis de l’idée même de démocratie et d’un droit autre que celui du plus fort.

    Green boarder de Agnieszka Holland est un film qui a ce mérite : il trace une frontière très nette entre d’un côté des despotes au cynisme sans limites et de l’autre des démocraties parfois minées de l’intérieur par les complices des premiers.

    Amina et Bashir accompagnés de leurs trois enfants , dont un nourrisson, et le grand-père paternel entreprennent un voyage qui de Damas doit les conduire à Minsk en Biélorussie par un charter généreusement affrété par le despote Alexandre Loukachenko. Leur destination finale est la Suède où un parent réside déjà et les attend avec impatience.

    Leila est une ressortissante afghane en partance pour Varsovie par peur des réprésailles des Talibans car son frère avait été un interprète auprès du contingent polonais intervenant contre eux dans son pays.

    Un transfert de Minsk en Biélorussie à la frontière polonaise est prévu par voie terrestre et une fois en Pologne, donc dans un pays membre de l’Union européenne, la poursuite du voyage ne devait plus être qu’une formalité. Sauf que les autorités polonaises n’ont pas été consultées pour l’accueil de ses visiteurs qui se retrouvent dès lors assignés à vivre dans une nouvelle « jungle » de tentes en pleine forêt marécageuse en plein hiver, livrés aux rackets et aux exactions des gardes-frontières biélorusses qui les poussent sans cesse à franchir la muraille de barbelés que leurs homologues polonais ont dressée à leur frontière.

    Des hommes, des femmes et des enfants dans une situation sans issue pour montrer aux yeux du monde le peu de cas qu’un pays membre de l’U.E. fait de leurs vies et pour attiser les contradictions qu’une pression de mignants aux portes du pays ne manquent pas de développer. L’aspiration à un ailleurs pour vivre mieux ou simplement survivre érigée en arme de guerre comme les mêmes le feront plus tard avec le blé devenu un autre moyen de pression contre l’humanité toute entière.

    Dans son film, Agnieszka Holland, ne montre pas seulement toute la noirceur de ceux qui font peu de cas de la vie humaine, elle salue également la force et le courage des hommes et des femmes qui n’hésitent pas à tendre une main secourable que ce soit à titre individuel ou grâce à l’organisation collective qu’ils se sont donnés. Elle sait également que tout le monde n’a pas la force morale de braver les autorités et de prendre des risques bien réels en venant en aide à ces vagabonds d’un genre nouveau.

    Elle montre également ce loyalisme dévoyé et ce légalisme un peu misérable d’un agriculteur qui voit surgir devant sa moissonneuse, au milieu des cannes de maïs de son champ, une petite troupe presque en haillons qui fuit ; il amorce une poursuite avec sa machine puis renonce et préfère alerter les autorités à l’aide de son téléphone portable.

    Agnieszka Holland n’est pas sans ignorer le drame de conscience que peut connaître un fonctionnaire à qui de faire le pire a été ordonné. Peut-être de s’être soumis trop longtemps à l’ignonimie, il a soudain réalisé qu’il n’est pas toujours possible de se réfugier derrière l’obéissance aux ordres pour conserver l’estime de soi-même.

    Que Green boarder de Agnieszka Holland n’ait pas été bien accueilli par les autorités polonaises nationalistes, populistes, anti-européennes et xénophobes n’est pas étonnant, mais peut-être n’est-il pas totalement étranger au sursaut des électeurs polonais qui, à l’automne 2023, se sont rendus massivement aux urnes pour leur barrer la route.

    Agnieszka Holland a fait un film qui restera comme un témoignage d’un épisode de la vie de la démocratie polonaise confrontée à une tentative de déstabilisation par deux voisins qui ne lui voulaient pas du bien. Il restera également un des rares films qui montrent ce à quoi toutes les démocraties risquent d’être confrontées dans les années à venir et qu’il faudra alors trouver en nous les ressources pour nous y opposer. »

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  6. Bonsoir Guillaume,

    Je lis toujours avec un grand intérêt tes synthèses et du coup, vu mon passage dans un organisme où Machiavel qui y régnait en maître m’a laissé des traces, je m’interroge :

    Constat: avant début octobre 2023 : les russes sont un peu à la peine voire sont en train de s’embourber dans leur « Opération spéciale »;

    Comment faire pour avoir un peu « d’air » pour leur « Opération spéciale » à peu de frais si ce n’est en demandant une petite aide à un ami peut recommandable d’ailleurs ?

    N’oubliant pas que les russes ont toujours aimé jouer aux échecs où les coups tordus se font en plusieurs étapes;

    Sachant que les américains sont les premiers contributeurs de mon ennemi;

    Sachant que si je détourne son attention vers un autre théâtre d’opération il sera moins « présent et donc que l’aide apportée à mon ennemi ukrainien diminuera;

    Sachant que les américains sont l’allié inconditionnel d’Israël et qu’ils n’hésiteront pas une seconde pour se désengager d’Ukraine pour aller les aider!Moi, à la place de Poutine j’irai demander un petit coup de pouce aux Mollahs, eux qui viscéralement ennemis d’Israël et qui y prendront d’autant plus de plaisir que ça ne leur coûtera rien!

    Comment?

    Créer une situation inédite sans actionner pour autant le Hezbollah car la situation au sud Liban ne sera pas propice à un conflit avéré vu que ça fait 30 ans que ça dure dans la région. Par contre, le Hamas, lui qui vivote pourrait être utile et surtout la situation locale est « calme ».

    L’effet n’en sera que plus efficace.

    Je n’ai aucune preuve de ce que j’avance mais si….

    Les septiques diront que le hasard a bien fait les choses. Moi j’avais été formé pour ne pas croire au hasard…. sauf quand on l’aide un peu !

    Depuis le 7 octobre les USA n’ont les yeux tournés que vers Israël et l’Ukraine est soudainement partie très loin, d’autant plus loin qu’un certain Trump, grand fou-furieux devant l’éternel fait tout ce qu’il peut pour que l’opinion de l’homme de la rue oublié le conflit ukrainien.

    Ce faisant il oublie que ce rôle de grand défenseur qu’avaient eu les USA au sortir de la WWII et la puissance mondiale qu’ils en avaient tiré, disparaîtra avec leur désengagement de la scène internationale. « America first » il dira, moi j’y répondrai « America alone ».

    Amicalement,

    Albert

    Ps: pour les lecteurs de cette page : comme lieutenant puis capitaine, j’ai eu l’immense honneur de servir sous les ordres du capitaine Ancel lors de l’opération Turquoise au Rwanda.

    Si vous n’avez pas lu ce qu’il a écrit sur cette période peu glorieuse pour nos politiques, précipitez-vous.

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  7. bonjour Guillaume,

    nous en avons déjà parlé, mais le temps qui s’écoule est notre premier ennemi et le meilleur allié de Poutine.

    Alors selon toi ce n’est pas l’Otan, mais bien l’Europe qui devrait monter une coalition. Même si je suis consterné que l’Otan ne réagisse pas et ne fait pas ce pour quoi elle a été créée, et bien pourquoi pas. Je rappellerai quand même, qu’outre le célèbre article 5, l’Otan se doit de réagir si la sécurité d’un ou plusieurs de ses membres est menacée.

    Or je pense que ce constat est avéré depuis déjà de nombreux mois!!!

    Alors que ce soit l’Otan ou l’Europe, quel(s) grand(s) homme(s) ou femme(s) va/vont oser taper du poing sur la table et appeler à une réaction d’envergure enfin digne et proportionnée au problème Poutine.

    A part Biden peut être… Certes nous ne pouvons que saluer le dernier discours lapidaire de Macron qui appelle à un sursaut. Quoique le mot me paraisse encore trop faible: ce n’est plus un sursaut qu’il faut là, c’est un véritable tsunami de prise de conscience! Pour l’image, façon Obélix avec distribution collective de baffes pour enfin faire réagir nos dirigeants et qu’ils réalisent la gravité de la situation actuelle !

    Encore une fois, le temps passe et tout s’empire. On croit quoi, que ça va s’améliorer ??? Autant on pouvait espérer avant la contre offensive, autant aujourd’hui on continue à s’enfoncer et on laisse ce meurtrier détruire un pays, assassiner, déporter des enfants, déstabiliser nos propres démocraties, perturber les relations Internationales, exacerber les pires dictatures, et ce en tout impunité. « Ah mais c’est pas bien, on condamne! », on applique des sanctions… Je suis plus qu’agacé…

    Concernant Trump, disons le sans détour: il a du sang ukrainien sur les mains. Et j’ose espérer que ça lui en coûtera d’une manière ou d’une autre. Il semble en tous cas que ça commence à déranger son speaker Johnson, d’après la presse américaine. Nous verrons ça à la reprise du congrès… Le 28 février! Qui n’aura apparemment que 2 ou 3 jours pour valider l’aide, sans quoi elle sera encore reportée …

    Il nous faut une personnalité ou un dirigeant capable de parler fort et clair, de faire bouger et réunir, de motiver les foules pour agir enfin comme il se doit: c’est ça qu’il nous faut !

    En attendant, Poutine continue son agression en Ukraine, à massacrer des civils, déporter des enfants, assassiner ses opposants, bâillonner et emprisonner, son propre peuple, participer au développement de l’Iran, de la Corée du Nord, augmenter ses attaques cyber sur les démocraties, etc, etc… Cette situation devient insupportable.

    Bref désolé pour cet énorme coup de gueule, mais mon pseudo doit y être pour quelque chose….

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      1. ce n’est pas que j’ai dit. Je le répète: Il n’y a pas que l’article 5 dans l’Otan.

        Dès lors que la sécurité des états membres est menacée, l’Otan est en droit de réagir. Or les conséquences et les exactions de l’agression russe en Ukraine menacent bien notre sécurité. Comment être plus clair?!

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    1. Bonjour,

      Je souscrit sans aucune réserve à vos propos.

      Nos dirigeants sont en train de commettre la même erreur que nos ancêtres à la fin des années 1930. Les conséquences n’en seront pas moins désastreuses.

      Christian Laroche

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  8. Merci Guillaume pour cette analyse que je partage totalement. Qui peut encore douter de l’assassinat d’Alexeï Navalny ? Que peut-on attendre d’un régime mafieux nourrissant une haine profonde de nos valeurs ? Je suis fier de nos pays européens qui soutiennent sans équivoque l’Ukraine, pays martyre, rempart de nos démocraties.

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    1. Bonjour Monsieur Held,

      Je souscris à vos propos, sauf en ce qui concerne une petite erreur.

      Si les pays européens, et d’autres comme les Etats-Unis et le Canada, soutiennent l’Ukraine, ce n’est cependant pas « sans équivoque », malheureusement. Il faudrait pour cela que ces pays s’engagent TOTALEMENT dans ce conflit pour faire comprendre, de force, au criminel russe qu’ils n’acceptent plus de le laisser envahir ses voisins, contrairement à ce que nos ancêtres ont fait pour Hitler jusqu’au 1er septembre 1939.

      Christian Laroche

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      1. Bonsoir M. Laroche,

        Je me permets de vous dire que vous faites au moins une erreur pour ce qui est des Etats Unis : Il ne soutiennent pas l’Ukraine au sens où nous l’entendons. Ils font en sorte d’affaiblir la Russie, pas plus S’ils soutenaient véritablement l’Ukraine, ils auraient fourni toutes les armes nécessaires au plus tôt et non en tergiversations infâmes qui ont duré des mois. Comparons l’aide qu’ils fournissent à Israël et celle qu’ils fournissent à l’Ukraine. Dans le premier cas elle est massive et sans réserve et dans l’autre, c’est juste au niveau pour que l’Ukraine puisse survivre. La grande peur des USA et l’après Poutine aussi ils fournissent de quoi résister…. et encore.

        La question maintenant c’est : que fait l’Europe ?

        Il y a plusieurs décennies des hommes politiques ont pensé qu’en créant une coalition d’épiciers nous n’aurions plus de guerre en Europe de l’ouest. Ça a fonctionné et la Communauté Économique Européenne est devenue ensuite la Communauté Européenne. Pour autant la mentalité d’épiciers est restée. Le business avant tout d’ailleurs on aide peut être l’Ukraine mais certains pays font toujours commerce avec son agresseur !!!

        Pour le moment les Bisounours qui nous dirigent ont l’impression de représenter quelque chose sur la scène internationale, ils ne se rendent pas compte qu’ils CV comptent beaucoup moins que les paradis fiscaux où les oligarques russes ont placé leurs devises.

        Cordialement

        Albert

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  9. Poutine reproduit le schéma d’Hitler, le schéma d’un dictateur qui cherche la confrontation et l’expansion territoriale pour la domination:

    Hitler
    Annexion de l’Autriche, annexion de la région des Sudètes appartenant à la Tchécoslovaquie lors de l’accord de Munich, violation de l’accord de Munich et occupation de la Bohème et Moravie, occupation du territoire de Memel en Lituanie, invasion de la Pologne dans la suite du refus concernant l’annexion de la ville de Dantzig et, le droit d’accès à la Prusse Orientale (en partie l’actuel oblast de Kaliningrad) par le couloir de Dantzig. Endoctrinement ultra-nationaliste de la jeunesse du pays dès l’école.

    Poutine
    L’Ossetie du Sud et l’Abkhazie séparées de la Géorgie et sous le giron de la Russie, annexion de la Crimée, annexion maquillée du Donbass, invasion de l’Ukraine. Endoctrinement ultra-nationaliste de la jeunesse du pays dès l’école.

    À propos du RN, je regrette que l’enquête parue dans le Washington Post sur le RN n’ait pas reçu plus d’écho dans la presse télévisée française, rien au 20h de France 2, pas un mot. Je n’ai pas l’impression que la presse française d’investigation ait creusé dans la suite du Post, à moins que ce soit en cours pour monter un dossier plus étoffé.

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    1. Bonjour Monsieur,

      Je le dis et le’écris régulièrement depuis des années : les gens, surtout nos dirigeants, ne connaissent pas l’Histoire (oui, avec une majuscule).

      Cette comparaison que vous faites entre Hitler et Poutine devrait pourtant avoir motivé tout le monde pour que les erreurs du passé ne soient pas répétées. Dès le début ou, au moins, dès l’occupation illégale de la Crimée en 2014, la communauté internationale aurait dû se mobiliser pour arrêter les actions de ce criminel.

      Et maintenant , qu’attendent nos dirigeants pour poser les actions nécessaires en mettant tout en œuvre, au lieu des demi-mesures déployées jusqu’à présent?

      Le supplice de la goutte infligé aux Ukrainiens par les pays qui sont censés les aider a assez duré.

      Christian Laroche

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  10. Bravo, j’applaudis ce discours. J’espère que le RN va se prendre une belle claque en retour de bâton… Super, l’image ‘retrumplicans’ ! Merci pour ces lignes ‘paratonnerres’ pour éviter les foudres de ces fous à lier ! Je les maudis !

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  11. Il n’y a qu’une seule véritable solution au problème, un changement de régime au Kremlin.
    Je n’ai aucun doute que c’est le vrai objectif de l’occident (au moins des États-Unis et de quelques autres pays importants dont fort probablement la France) et que c’est pour cet objectif que l’Ukraine a été et est aidée, ce qu’au moins Zelenski sait très bien (il a dit à un moment donné que « c’est le peuple qui va gagner, pas le Kremlin »).
    Est-ce qu’il y aurait eu une vraie solution à la deuxième guerre mondiale sans un changement de régime en Allemagne?
    Toute véritable solution implique de résoudre la source du problème, la cause, pas seulement les effets.

    La tyrannie va toujours se sentir menacée par le fait que la liberté est contagieuse. C’est ça la vraie raison de l’agression de Poutine contre l’Ukraine. Toutes les raisons invoquées ne sont que des prétextes, nécessaires au régime pour cacher la vraie raison, que le peuple russe ne doit en aucun cas comprendre.
    C’est pour ça qu’il n’y a aucune solution négociée, car l’Ukraine devrait faire semblant de négocier sur la base des faux prétextes de Poutine, l’Ukraine ne sera jamais capable de négocier sur la base de la vraie raison, l’Ukraine ne pourra jamais promettre à Poutine que la liberté de sa société ne va pas contaminer la Russie.

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    1. Bonjour Monsieur Corciova,

      Selon moi, et d’autres… la raison pour laquelle, contrairement à ce que vous affirmez, les Etats-Unis et d’autres pays NE cherchent PAS le changement de régime en Russie, c’est la crainte que le remplaçant soit pire que le remplacé. Ils en rêvent, bien entendu, mais la crainte l’emporte.

      Christian Laroche

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  12. La soumission volontaire au pire, est une caractéristique du 21 ème siècle dans les pays occidentaux, la conséquence d’un libéralisme sans créativité et avide de résultats sans effort, ni délibération collective conflictuelle, le prix à payer pour une démocratie en recherche de vitalité salvatrice.

    Les populismes se développent en quête de sens, de héros, d’une vision qui les réconforte face à une gouvernance sans profondeur qui ne vit que de discours performatif mis en forme par les communiquants sortis des  » grandes écoles, biberonnés aux outils des neurosciences et de la psychologie cognitive américaine.

    Dans les entreprises la culture du bonheur a remplacé la culture du travail bien fait.

    Le sourire à tous les étages efface la beauté du geste sans cesse recommencé, la pensée en action.

    Poutine peut s’en donner à coeur joie. Nous le nourrissons à chaque seconde par notre goût prononcé de la servitude volontaire et le renoncement au questionnement et à la pensée complexe.

    Restent ceux, comme vous, qui essaient encore de résister.

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  13. Je pense à tous ces Russes de Moscou et de Saint-Petersbourg, qui ont par centaines inscrit leurs noms et adresses sur les listes proposées par Boris Nadejdine, et qui désormais n’auront plus de repos : le Kremlin les aura fichés. Nadejdine devra se garder en vie, ce qui ne sera pas évident.

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    1. Monsieur Ancel, vous avez perdu dans cet article ce qui faisait une de vos premières qualités, votre sang froid d’analyste vous a quitté à la rédaction de ce billet, à croire presque que Navalny comptait parmi vos amis. Les noms familiers et vos propos qui manquent un peu de nuances desservent un peu le message, même si nous sommes d’accord sur le fond. Ceci dit vos articles restent très intéressants. Cordialement

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      1. Noms et propos familiers, sang froid « perdu » …. Peut être serait ce à la mesure du danger qui nous guette mais que l’on ne veut pas voir.

        je suis profondément atterré par le manque de discernement de nos hommes politiques , leur lenteur et la naïveté qui nous enferre et nous rend vulnérable.

        -nous aurions dû realimenter nos chaînes de productions de défense , qu’elles soient nationales ou européennes il y a des années.

        -Démentir chaque propos avec renforts d’arguments, revenir sur les mensonges d’il y a plusieurs années ( la Russie ne cache plus que ses soldats aient été présents sur le sol ukrainiens en 2014 alorsqu’elle démentait sans limites)

        Bref pédagogie et agressivité.

        je suis en fait inquiet de voir des spécialistes comme G. Ancel perdre « leur sang froid » comme vous le dites. Et il n’est pas le seul.

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