Ukraine, dans le brouillard de la guerre, vraies et fausses batailles

La situation semble confuse depuis plusieurs semaines sur le « front militaire » de la guerre déclenchée par Poutine contre l’Ukraine. Un sentiment d’enlisement et d’annonces contradictoires qui finit par produire une forme de lassitude : mais que se passe-t-il réellement en Ukraine, tandis que la guerre nous a plongé dans un brouillard qui rend confus ce qui est important et voyant ce qui ne l’est pas ?
Je vais donc essayer de dissiper un peu de cette fumée, au risque de froisser…

Photo Anatolii Stepanov Agence France Press

Une « grande offensive » russe sans ampleur, ni profondeur

Une « grande offensive » russe est ainsi annoncée depuis trois semaines maintenant, sans vraiment convaincre de son efficacité et même… de sa réalité. La propagande constituant ici la manœuvre la plus importante. 

Du côté russe, il importe au régime de Poutine de continuer à faire peur, alors que son armée et ses supplétifs n’ont remporté jusqu’ici que des échecs. Échec initial désastreux sur Kiev, suivi d’un échec lancinant sur le Donbass, échec sur Kherson en novembre dernier, où seul le repli de l’armée russe lui avait permis d’éviter la débâcle

Lire aussi : libération de Kherson par les Ukrainiens en novembre 2022 

L’échec actuel se situe sur Bakhmut, entièrement dévastée, alors que depuis l’été dernier l’armée russe affirmait vouloir conquérir cette ville pourtant sans importance. J’y reviendrai. 

Face à cette série d’échecs, la Russie de Poutine a lancé des vagues de bombardements aveugles sur des cibles civiles, accumulant les crimes de guerre, et elle a mobilisé des centaines de milliers de jeunes hommes pour compenser les défaillances de son armée dans une boucherie d’une ampleur jamais vue pour notre génération. 

Tout cela n’a servi à rien d’autre qu’à horrifier les opinions publiques des 50 pays alliés qui soutiennent l’Ukraine, et à faire massacrer sans l’ombre d’un résultat tangible des dizaines de milliers de jeunes russes, auxquels il faut rajouter quatre fois plus de blessés. 

Les Ukrainiens déplorent quant à eux chaque jour autant de pertes civiles que militaires, sans que leur volonté de résistance ne soit ébranlée, bien au contraire. 

Destruction à Dnipro par un bombardement russe

Cette grande offensive qu’annoncent les Russes est destinée en premier lieu à justifier cet « effort de guerre » irrationnel et dévastateur pour la Russie. C’est une fuite en avant qui repose sur une illusion de puissance à laquelle Poutine montre qu’il est incapable de renoncer. 

Une menace russe « capitale » pour l’Ukraine aussi

Du côté ukrainien, il faut aussi continuer à mobiliser et cette « menace imminente d’une offensive russe d’ampleur » n’est pas inutile pour s’assurer des livraisons d’armes et de munitions qui manquent encore pour lancer une grande contre-offensive contres les armées de Poutine. Mais cette menace est-elle fondée ?

L’OTAN annonce craindre une concentration de moyens aériens d’attaque – avions et hélicoptères d’attaque – pour ouvrir une voie à cette offensive russe. Il est vrai que les armées de Poutine ont rapidement désengagé l’essentiel de leurs forces aériennes (pilotées) pour consacrer plutôt leur composante non pilotée – drones et missiles – au-dessus de l’Ukraine. 

L’analyse de Xavier Tytelman

Mais cette force aérienne russe, si elle était engagée, devrait se confronter à une très forte densité d’artillerie sol-air ukrainienne et notamment aux redoutables missiles portables qui sont indétectables. Elle ne pourrait agir qu’au prix de pertes effrayantes pour ouvrir la voie à des forces terrestres… qui n’existent plus en nombre suffisant pour exploiter une éventuelle brèche dans les lignes ukrainiennes. 

Lire aussi : des avions de combat pour quoi faire ?

En réalité, les armées de Poutine ne disposent plus des réserves de forces nécessaires pour lancer une telle offensive. Elles peuvent mettre sous pression la ligne de front – ce qu’elles font aujourd’hui – en bombardant notamment sur plus de 150 km de front, mais elles ne sont pas suffisantes pour mener cette opération militaire spéciale dont se prévaut encore leur serial killer de président. 

Les Ukrainiens préparent une contre-offensive majeure 

En face, du côté ukrainien, l’effort principal se porte sur la préparation d’une grande contre-attaque grâce aux armements promis par ses alliés, notamment en chars de combat et autres engins blindés. Plusieurs centaines de combattant(e)s viennent d’être formés aux Etats-Unis, notamment pour utiliser les véhicules blindés de combat d’infanterie M2 Bradley dont nous avons déjà parlé.

Leur formation de plusieurs semaines ne consiste pas seulement à faire fonctionner ces véhicules blindés qui transportent un petit groupe d’infanterie au cœur des combats et à tirer avec leur armement d’appui – canon léger de 25 mm et missile anti-char –, mais bien à manœuvrer efficacement avec ces engins au milieu de chars de combat, de tirs d’artillerie, d’obstacles mortels comme les champs de mines, tout en se protégeant d’une éventuelle attaque aérienne par des avions ou des hélicoptères russes. 

Lire aussi : les occidentaux fournissent une capacité offensive à l’Ukraine

Cette capacité à coordonner des manœuvres combinant des armements multiples est enseignée aux meilleurs soldats ukrainiens par de nombreux pays alliés qui leur apportent les compétences militaires, celles-là mêmes qui manquent cruellement aux armées russes. Ces dernières l’ont encore démontré à Vuhledar où l’équivalent d’un bataillon (plus de 500 soldats russes et une cinquantaine de véhicules) a été détruit en une seule bataille parce que cette compétence là leur fait désormais gravement défaut. 


La bataille de Vuhledar a révélé une offensive russe désastreuse qui montre l’absence de commandement expérimenté (il faut des années pour former des cadres sous-officiers et officiers de bon niveau) et de préparation efficace, notamment en termes de renseignement et de conduite des opérations. 

Le dilemme de Bakhmut

A défaut d’une réelle offensive russe de grande ampleur, comme de menaces réalistes venant de la Biélorussie au Nord ou de la Moldavie au Sud, la bataille de Bakhmut pose elle une question « d’économie » des forces, une dimension essentielle dans l’art de la guerre. 

Depuis l’été dernier, les forces russes tentent de concentrer leur assaut sur cette petite ville au centre du Donbass, avec une tactique que même les Soviétiques auraient questionnée : bombarder puis envoyer des petits groupes de soldats sacrifiés pour dévoiler les défenses ukrainiennes, et bombarder à nouveau ce qui lève son nez. 

Situation du front autour de Bakhmut au 18 février 2023

Les forces russes, dont la non-armée de la société mafieuse Wagner, ont perdu des dizaines de milliers d’hommes (pas de femmes du côté russe, sans doute pour cela qu’ils n’ont aucune chance de gagner) pour avancer de quelques centaines de mètres. 

C’est d’abord un échec russe, mais qui n’est pas sans conséquence du côté ukrainien : la logique opérationnelle telle que les militaires ukrainiens l’ont apprise chez leurs alliés consisterait à ne consacrer à la défense de Bakhmut que des unités « territoriales » à faible compétence tactique, quitte à céder du terrain. Ce « sacrifice » pour préserver les forces nécessaires pour mener une puissante contre-attaque aussitôt que le matériel offensif aura été livré par leurs alliés, fin mars au plus tôt. Deux mois pendant lesquels les Ukrainiens doivent garder de côté ces forces de manœuvre sans lesquelles leur contre-offensive serait aussi inefficace que l’offensive actuelle des Russes de Poutine. 

Mais pour l’heure, les Ukrainiens hésitent, par fierté en ne voulant rien céder à leurs agresseurs, ainsi que pour ne pas décourager leurs propres forces en se repliant trop facilement. 

Si les experts alliés « défendent » bien évidemment la première option – celle de préserver à tout prix leur potentiel de contre-attaque et de ne l’utiliser en rien pour une ville déjà dévastée –, les décideurs ukrainiens cherchent dans quelle mesure ils pourraient cependant continuer à défendre Bakhmut, notamment pour faire mordre la poussière aux unités russes qui « consomment » un potentiel d’hommes et de matériel considérable dans cette bataille sans enjeu stratégique. 

Résister ou se replier, les Ukrainiens hésitent entre ces deux options, la bataille de Bakhmut devenant finalement importante, non pour elle-même, mais pour ses conséquences sur leurs futures opérations de contre-attaque. 

Lire aussi : batailles à venir et devenir de Poutine

Au premier anniversaire de cette guerre infligée par Poutine contre son voisin ukrainien, les combats sur la ligne de front et en particulier sur Bakhmut contribuent à ce brouillard qui ne doit pas masquer l’essentiel : les Ukrainiens sont en train de recevoir de leurs alliés la capacité de défaire l’armée russe qui a envahi leur territoire. C’est du succès de cette future contre-offensive ukrainienne que dépendra l’issue de la guerre.


Une volonté des alliés de défaire militairement Poutine sur le sol ukrainien 

La conférence de Munich sur la sécurité, un peu l’équivalent du forum de Davos sur les questions de sécurité, permet d’entendre la stratégie qui rassemble désormais les alliés de l’Ukraine et qu’a obligée l’incapacité de Poutine à chercher une issue par la négociation :

« La Russie (de Poutine) ne peut, ni ne doit gagner cette guerre. » Et le président français, exprimant un point de vue partagé, appelle désormais à un soutien intensifié à Kiev « jusqu’à la victoire » de l’Ukraine. Les Français ont d’ailleurs commencé à livrer les chars légers AMX10 RC qu’ils avaient promis au sein de l’alliance pour former la force blindée ukrainienne. 

Char français léger AMX10 RC

Cette offensive pourrait être lancée dès mars-avril, en fonction des livraisons et des formations qui sont déjà bien avancées. 

La suite sera compliquée, mais elle apparaît désormais comme une étape incontournable pour rétablir une paix durable. 

Live du journal Le Monde du 18 février 2023

Pour approfondir : l’offensive d’hiver (par Michel Goya)

8 commentaires sur “Ukraine, dans le brouillard de la guerre, vraies et fausses batailles

  1. bonjour,
    comme vous je pense que Bakmout sera (?) une victoire(!) symbolique pour Poutine et ses sbires, peu importe le prix qui sera payé (hommes et matériels).
    Par la force des choses cette ville est devenue une bataille de déception. il faudra, comme vous le dites, suivre le front ailleurs…
    Moins de frilosité, messieurs et mesdames nos dirigeants, donnons réellement et rapidement les moyens matériels aux Ukrainiens de se défendre (pas avec 6 mois de retard)

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    1. Au 23/02, les offensives russes au sud-ouest de Bakhmout, le long de la voie d’accès routière, et au nord de Bakhmout, vers un autre accès logistique, compliquent les possibilités des 10 à 20,000 hommes qui défendent la ville. En cas d’enfoncement des défenses, l’évacuation serait problématique.

      Suite aux déclarations de Prigojine ce jour, confirmant l’arrivée de munitions et matériels en renfort, la situation peut devenir très défavorable dans une semaine pour les ukrainiens sur zone. Il ne reste qu’un axe de ravitaillement, mais à courte distance des frappes russes actuelles.

      En admettant que l’armée ukrainienne se retire de Bakhmout pour limiter des pertes d’hommes sans grand enjeu stratégique, il faudra admettre aussi que par effet ricochet la récupération de Donetsk est contrariée voire impossible à moyen-terme. C’est peut-être ce détail qui bloque le pouvoir ukrainien pour laisser Bakhmout, outre l’argument populaire de 4 russes neutralisés pour 1 ukrainien neutralisé.

      Perso, subjectivement, j’émets l’hypothèse d’une contre-offensive ukrainienne plus efficace par le sud de Zaporija pour repartir vers l’est ensuite, vers Donetsk. Ça permettrait aux ukrainiens de déstabiliser les connexions logistiques entre Donetsk et le couloir littoral qui relie l’est envahi à la Crimée. Les troupes retirées de Bakhmout reculeraient à l’ouest de Bakhmout et auraient pour but de contenir, pendant que d’autres effectifs s’activent au sud de Zaporija. Contenir seulement, le temps que des moyens mécanisés et armements en nombre renforcent au mois d’avril.

      La grosse victoire Russe n’est pas Bakhmout mais Donetsk. Une fois la ville renforcée et plusieurs axes d’approvisionnement sécurisés, les ukrainiens vont galèrer pour reprendre. Dommage que Kiev se laisse focaliser à Bakhmout pour que Moscou obtienne le coup d’avance ensuite. Le couloir de la mer d’Azov déterminera au printemps qui a les bonnes cartes pour imposer sa vision: si Kiev s’intéresse au sud de Zaporija, ça pourrait rebattre les cartes. Si Moscou tient Donetsk et fige le reste, 15% du territoire deviendront ensuite un scénario à la finlandaise.

      Ce que j’écris est complètement réfutable et purement subjectif.

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  2. Merci pour cette article Guillaume.
    J’ai entendu un témoignage d’un soldat ukrainien revenant du front à la radio. Les russes attaquent en « vagues », comme l’Armée Rouge le faisait durant la Seconde Guerre Mondiale, terrifiant. Les généraux russes n’ont aucun respect pour la vie humaine.
    Zelensky demande des avions de combat… ce qui pourrait lui donner la possibilité d’attaquer le territoire russe. Que va décider l’OTAN ? Poutine semble frileux à réagir militairement contre l’Ouest (Dieu merci !). Est-ce que cette demande est plausible quand on sait le temps d’entraînement nécessaire pour pouvoir piloter un avion de chasse ?
    J’ai peur que l’armée ukrainienne s’épuise. Comme durant la dernière guerre mondiale, les russes ont une masse d’hommes énorme, les ukrainiens non. Est-ce une guerre qui va se jouer à l’usure ? Le facteur temps va commencer à peser sur les soldats ukrainiens, enfin je présume…

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    1. J’ai essayé d’apporter quelques réponses sur la question des avions de combat dans cet article

      Ukraine : des avions de combat pour quoi faire ?


      Mais je ne crois pas que les Russes disposent de réservoirs de forces, en dehors de poitrines qui vont se faire déchirer sur le champ de bataille, il leur manque trop d’équipements et surtout d’encadrement expérimenté.
      La question du temps est importante, les alliés n’ont pas intérêt à laisser durer…

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      1. Merci pour la réponse et l’article.
        Oui, je parlais de poitrine. Ce qui m’étonne c’est que les russes supportent plus leur leader que je ne le pensais…
        Niveau technologique, NATO a donné l’avantage à l’Ukraine, la qualité sur la quantité comparé aux russes. Je suis aussi étonné que les sanctions mondiales sur les russes ne les affectent pas autant que nous le pensions. Tu pense que les russes ne tiendraient pas au niveau des équipements ? C’est sûr qu’au niveau logistique ils sont loin. Je viens de lire cet article sur Mediapart « Contrairement aux attentes des Occidentaux, l’économie russe a réussi à faire face au choc de la première année de guerre grâce à un excédent courant gigantesque. Désormais, la question centrale est celle de sa militarisation complète. »
        En espérant les ukrainiens tiennent, car en face, Poutine semble entêté et patient…

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  3. La dernière vidéo est agréable avec un bon arabica sans sucre, merci pour le lien.

    Plus généralement, les russes jouent la surconfiance depuis un an pour raisons intérieures et extérieures, OK. On voit tous les résultats mais il ne faudrait pas en retour afficher une surconfiance symétrique. Le verre d’eau vide permet des remises en question et débats contradictoires ukrainiens, qui facilitent ensuite l’adaptation aux situations non figées :

    – Le changement d’emploi russe des avions n’est pas impossible dans les deux mois. Rien n’est écrit, même avec des SATCP sur des fronts. Quand on s’attend au pire, on s’adapte pour être moins déçus ensuite, donc on est jamais déçus. L’aviation est moins employée depuis six mois, mais aucune certitude pour la suite. Le cas échéant, quelle est la capacité ukrainienne d’interception sur des fronts hors Sol-Air moyenne portée et au dessus de 15000 pieds pour les SATCP ? Hypothèse faible mais non nulle.

    – La frontière biélorusse reste à surveiller, obligeant des effectifs à contrôler pour défendre si attaque sous faux drapeau. Le vaudeville médiatique du vassal Loukatchenko oblige la mobilisation de défenses en 3D, moins disponibles ensuite pour renforcer au nord-est. Les russes profitent du nombre pour étaler les défenseurs au maximum, avec pour argument ici des frappes sol-sol longue portée partant de la frontière. Le nord-ouest aurait plus un but de mobilisation adverse et d’attrition que d’enfoncement complet. De plus, Poutine n’a t’il pas évoqué des SU-24 biélorusses l’année passée ? Les Fencer sont des camions à bombes lisses. Est-on certains qu’une complication est impensable ?

    La masse russe en rapprochement pour les prochaines semaines doit continuer à alerter, au moment où les défenseurs ukrainiens se prennent la tête à Bakhmout. Les renforcements blindés vont aider à contenir bientôt, mais entre-temps la sollicitation physique et psychologique devrait faire temporiser, pour ne pas être trop optimiste à l’avance. La lutte d’influence destabilisante du Kremlin précède des mouvements à ne pas sous-estimer, pour ne pas baisser la garde par excès d’optimisme.

    Bon… En dehors des bêtises que je viens d’écrire, merci pour cette super analyse qui motive. J’espère vraiment que l’agression russe sera le fiasco stratégique du siècle, pour faire réfléchir tout le monde. Les seaux d’eau froide à Moscou serviront enfin à quelque chose.

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  4. Bon état des lieux!
    Je ne suis pas dans la tête de Poutine (maladie qui expliquerait sa fuite en avant?),ni dans celle du chef d’état major ukrainien, mais on peut penser que Poutine souhaitait une victoire symbolique sur le terrain pour ce 1er anniversaire (Bakhmout ou Vulhedar)d’abord par Wagner puis repris par l’armée russe régulière.
    De l’autre côté on peut penser que les Ukrainiens dès le matériel promis arrivé et leur personnel formé vont tenter de repartir en mouvement (mais ou ? Au Nord où au sud vers la Crimée ?)
    L’accumulation de forces aériennes russes auprès de la frontière suppose t elle un engagement de celle ci ou un bluff ? Il est certain qu’au vu du matériel aérien livré (missiles Fr,US, blindés allemands DCA,….)ils auraient de la casse !
    Côté ukrainien la livraison d’avions n’apporterait pas de décision : à mon avis ils ont plus besoin d’hélicoptères et surtout de drones (observation et killer) et de missiles anti aeriens
    Je pense que le mois de Mars va être décisif pour la suite si le matériel côté OTAN est bien arrivé (sinon Avril)
    Déjà le discours de Poutine qui jusqu’à maintenant a toujours dit ce qu’il ferait nous eclairera sur l’évolution du conflit.
    Bon WE
    Didier

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