Israël contre le Hamas, trêve et libération d’otages… une lueur dans la nuit ?

Sculpture archaïque et humaine

La première trêve (l’équivalent d’un cessez-le-feu) a eu lieu ce vendredi 24 novembre, alors que la guerre dans laquelle le Hamas a conduit Israël dure désormais depuis sept semaines.

Les armes se sont (quasiment) tues pendant cette journée, la première depuis le 7 octobre qui n’ait pas été rythmée par les explosions, les bombardements et les disparitions… 

Quel soulagement on imagine d’abord du côté palestinien qui vit dans cet enfer de la guerre depuis presque deux mois. Quel soulagement évidemment pour Israël d’avoir récupéré 13 otages auxquels il convient de rajouter 10 Thaïlandais et 1 Philippin dont les familles se réjouissent même s’ils ne semblent pas intéresser beaucoup le gouvernement Nethanyaou.

Celui-ci compte récupérer au moins 50 otages en 4 jours de trêve dans le cadre de cet accord, tout du moins s’il est respecté. Ce dernier prévoit en effet qu’autant d’otages israéliens seraient libérés en échange de trois fois plus de prisonniers palestiniens, qui sont en fait des détenus temporaires ayant commis des délits ou des tentatives de crimes depuis le 7 octobre et qui n’avaient pas encore été jugés. 

Des négociations extrêmement longues et difficiles

Il faut d’abord imaginer combien ces négociations ont été compliquées. Elles ont commencé dès la première semaine des combats, avec pour intermédiaire le Qatar qui héberge la véritable direction du Hamas – hors de portée de l’offensive israélienne – et qui s’impose volontiers comme un intermédiaire indispensable dans toute discussion avec cette organisation pourtant qualifiée de « terroriste ». Le Qatar héberge aussi la plus importante base américaine de la région… 

Ces négociations ont commencé très tôt car elles portaient dès le début sur la libération des otages dont le décompte initial a été difficile pour Israël. Il fallait en effet faire la différence entre les nombreux corps retrouvés et pas toujours facilement identifiables après l’attaque initiale du Hamas, et les « disparus » dont on pouvait présumer que d’une part, ils avaient été enlevés et que d’autre part, ils étaient encore en vie.

Le gouvernement israélien avait finalement estimé à 240 otages le nombre de personnes kidnappées lors de l’attaque du Hamas du 7 octobre. Huit semaines après, que reste-t-il réellement de ces otages ? Aucune des parties prenantes ne le sait complètement… 

D’un côté, le Hamas est beaucoup plus chaotique qu’on se le représente souvent, et la plupart de ses « lignes » de communication ont été détruites ou fortement endommagées par les attaques israéliennes. Discuter avec les dirigeants du Hamas au Qatar doit ensuite être relayé par de multiples échelons, incertains et flous pour aller jusque sur le terrain où sont réellement détenus les otages encore en vie.

La situation incertaine des otages dont une partie est déjà décédée

Des otages qui ont été dispersés en petits groupes, en général entre trois et sept. Pourquoi ? Parce que leur dispersion diminue le risque qu’ils soient localisés, récupérés ou tués tous dans un seul bombardement, mais augmente la contrainte logistique pour s’en occuper. A contrario, surveiller une cellule d’un ou deux otages seulement mobiliserait beaucoup trop de miliciens du Hamas, alors qu’une telle « fonction » nécessite de prendre des précautions importantes 24 heures sur 24 pour pouvoir « tenir en otage » des personnes contre leur gré : plus de 200 otages gardés individuellement mobiliseraient ainsi près d’un millier de miliciens du Hamas. Il est donc probable que les otages soient dispersés autour d’une quarantaine de cellules sur l’ensemble du territoire de Gaza, par le Hamas et ses nombreux affiliés…

Du côté israélien, même si l’information n’a pas été officiellement reconnue, Tsahal a retrouvé, en particulier dans la partie nord de la bande de Gaza qu’elle investit actuellement, de très nombreux corps dans les tunnels qui ont été détruits par ses bombardements, ainsi que dans des bâtiments qui ont été lourdement ciblés. Plusieurs dizaines seraient des otages qui sont souvent difficiles à identifier formellement compte-tenu de l’état des corps… 

Évidemment, le gouvernement Nethanyaou ne va pas se presser de reconnaître que son offensive militaire massive était bien sûr destinée principalement à combattre le Hamas, quelles que soient les pertes y compris d’otages. Pire encore, le nombre d’otages déjà décédés est sans doute à peu près équivalent à ceux qui pourraient être libérés lors de cette trêve, cruel bilan de cette guerre de colère.

Lire aussi : une guerre de colère, sans règles ni résultats

Néanmoins, après six semaines d’effort, un accord de trêve et de libération a été trouvé, essentiellement poussé par des sponsors comme les États-Unis, qui sont les seuls à pouvoir faire pression sur Israël, et par l’Égypte qui a une attention particulière pour la bande de Gaza, dont au passage elle ne veut absolument pas récupérer les Palestiniens et encore moins le Hamas. Ces parrains ont joué un rôle clé dans ces négociations afin de mettre d’accord les deux parties sur les termes d’un échange et d’une trêve au milieu d’une guerre.

Si le premier ministre israélien focalise désormais l’attention des opinions publiques sur cet accord, dont il a particulièrement mis en scène la validation par son gouvernement afin de ne pas se le voir reprocher plus tard, celui-ci constitue une très bonne nouvelle pour épargner quelques vies… dans une guerre qui en a déjà coûté entre vingt et trente milles. 

Une trêve en contradiction avec l’objectif d’étouffement radical du Hamas

Cet accord ne doit pas faire oublier que cette trêve/libération des otages est en contradiction avec le choix politique qu’avait fait Benyamin Netanyahou de lancer une offensive massive contre la bande de Gaza, au prix de milliers de pertes civiles dont une partie des otages du Hamas, pour éradiquer militairement celui-ci.

Lire aussi : Israël, l’offensive terrestre a commencé ce 27 octobre 

Lorsque Benyamin Netanyahou affirme que c’est grâce à son offensive terrestre qu’il a pu mettre la pression sur le Hamas et obtenir la libération d’une partie des otages, il essaye surtout de résoudre à son profit une totale contradiction, car ce n’est pas l’offensive israélienne qui permet de libérer des otages, mais la pression de ses alliés américains qui l’ont convaincu de négocier… 

Le gouvernement Nethanyaou est d’ailleurs partagé entre la volonté réaffirmée tous les quatre matins de continuer absolument cette guerre (et d’aller jusqu’au bout d’objectifs pourtant inatteignables) et une forme de soulagement d’avoir enfin obtenu la libération de quelques otages, premier résultat tangible pour la société israélienne de sa capacité à la protéger. 

Le Monde, 24 novembre

Le plus difficile est de sortir ces otages d’un champ de bataille

Outre les difficultés de négociation et de cohérence avec la stratégie des uns et des autres, il faut aussi imaginer la complexité de la mise en œuvre d’un tel accord. Concrètement, il s’agit bien d’aller chercher des otages sur un champ de bataille, et non de les emmener sur un pont entre l’Allemagne de l’Est et de l’Ouest…

Le Hamas n’est jamais complètement sûr de qui est où, et de pouvoir récupérer les otages dont il a négocié la sortie auprès des Israéliens. Le simple fait de parcourir la bande de Gaza est soumis au risque permanent d’être traqué et bombardé par Tsahal. D’où les discussions complexes autour de l’absence de surveillance de ces déplacements, qui restent parfaitement illusoires dans la mesure où Israël dispose de capteurs multiples et nombreux (les drones de moyenne altitude sont invisibles et inaudibles), renforcés par ceux des États-Unis et parfois de l’Egypte…

Sur ce champ de bataille qu’est devenu la bande de Gaza, sortir des otages nécessite des conditions de sécurité qui sont peu compatibles avec le contexte actuel. Il ne faut évidemment pas que le convoi qui pourrait enfin ramener les otages ne soit pris à partie, ni par l’armée israélienne, ni par une autre faction du Hamas, voire un groupe concurrent qui voudrait mettre la main sur ces précieux otages. C’est normalement la Croix-Rouge internationale qui se charge avec des 4×4 de récupérer cette précieuse « cargaison » d’otages pour les ramener en traversant la bande de Gaza jusqu’à la porte de Rafah afin d’atteindre l’Égypte.

Il est ensuite indispensable d’assurer un lourd processus d’accueil de ces personnes durablement traumatisées par leur enlèvement dans des conditions dramatiques et par leur détention mortellement dangereuse pendant les sept semaines passées.

Le plus souvent, des otages qui ont subi une telle situation arrivent en état de sidération, et des médecins doivent s’assurer immédiatement que leur vie ne court pas de danger immédiat, du fait de leur état chancelant de santé physique ou psychologique. C’est la responsabilité du corps médical de décider les mesures de sauvegarde immédiate dès leur arrivée pour préserver leur capacité à survivre à la suite. 

Et vient la pression forte du « renseignement » de pouvoir les interroger

En fait, pour ce type d’otage – civil, enfermé probablement dans des tunnels et déménagé très fréquemment par le Hamas – il y a peu d’informations militaires à récupérer. Par contre, les services de renseignement vont essayer de savoir quelles autres otages ont été avec eux, pour préciser leur liste et surtout leur cartographie des groupes encore existants, et les confronter avec leur propre connaissance du sujet pour les négociations suivantes, ou d’éventuelles opérations de récupération.

Seuls des otages ayant une culture militaire ou une forte capacité d’observation seraient en mesure de donner des « indices faibles », exploitables par le renseignement israélien. Ils auraient pu entendre des noms ou des lieux, captés dans des conversations entre leurs ravisseurs, et reconnaître éventuellement des indications sur leurs sites de détention, sans que cela n’ait vraiment trop d’importance dans la mesure où ils sont déménagés en permanence.

Un impact militaire négatif pour la stratégie d’étouffement de Tsahal et une légitimation du Hamas

L’impact de cette trêve pour l’armée israélienne n’est pas très positif dans la mesure où elle n’est pas à son avantage, alors que Tsahal cherchait à étouffer le plus rapidement possible le Hamas, pour essayer d’en détruire les principales capacités en faisant malheureusement un nombre considérable de victimes collatérales. Une trêve, dans une stratégie d’étouffement, n’est jamais très productive, et il est probable que l’armée israélienne se soit plutôt opposée à cet accord tandis que la décision est évidement du ressort politique. 

Pour le Hamas, cette trêve et la libération d’otage lui donnent un avantage considérable : d’abord, le Hamas est traité – contrairement aux imprécations de Benyamin Netanyahou – comme un acteur étatique incontournable à qui il faut s’adresser pour pouvoir négocier quelque chose en territoire palestinien. Loin de détruire cette organisation, le gouvernement israélien donne ainsi au Hamas une importance et une forme de légitimité qu’il n’avait jamais eues jusqu’ici…

Curieux retournement de situation que le Hamas se retrouve ainsi un interlocuteur « constructif » dans un conflit qu’il a consciencieusement initié et entretenu

Le Hamas, en relâchant des otages en contrepartie de nombreux prisonniers palestiniens, apparaît (presque) comme une organisation stratège et raisonnable alors qu’elle a massacré près de 1200 israéliens, pour la plupart des civils désarmés, lors de son attaque bestiale du 7 octobre dernier. Curieux retournement de situation, conséquence de l’absence de stratégie politique du gouvernement Nethanyaou, que le Hamas se retrouve ainsi un interlocuteur « constructif » dans un conflit qu’il a consciencieusement initié et entretenu.

Sans réelle possibilité de reconstitution militaire du Hamas

Cette trêve, qu’elle dure quelques jours ou plus, n’apporte cependant aucune capacité de reconstitution militaire au Hamas. En effet, celui-ci est totalement isolé, ou plutôt la bande de Gaza est totalement isolée du reste du monde : que cela dure trois ou trente jours ne modifiera pas le fait que le Hamas ne reçoive quasiment rien de l’extérieur… en dehors d’une aide humanitaire qui profite d’abord aux palestiniens, 2,5 millions de personnes prises en otage dans ce conflit d’une violence inouïe.

A man mourns during the funeral of his relatives from the Kalusa family, who were killed in an Israeli strike, in Khan Yunis, in the southern Gaza Strip on November 22, 2023. (Photo by MAHMUD HAMS / AFP)

Les capacités militaires du Hamas, dont nous avons déjà décrit qu’elles étaient plus que floues et incertaines, ne seront pas « reconstituées » par une trêve, quelle que soit sa durée, tant qu’elle ne permet pas de réapprovisionner en armement et de reconstituer des réseaux de communication et des formes d’organisation et d’entraînement, qui nécessiteraient des semaines, voire des mois sans être sous la pression de cette guerre.

L’amorce d’une nouvelle phase dans ce conflit

Mais cette trêve, un cessez-le-feu très temporaire d’autant que Benyamin Netanyahou ne cesse de réaffirmer qu’il doit absolument conduire cette guerre jusqu’au terme qu’il n’arrive pas à définir, est probablement l’amorce d’une nouvelle phase dans ce conflit. 

En effet, l’armée israélienne ne dispose pas d’une autonomie opérationnelle importante en termes de temps : compte tenu du poids de la mobilisation pour la société israélienne et de la réticence grandissante des États-Unis à soutenir une guerre qui fait des dégâts aussi importants parmi la population palestinienne, la réelle capacité d’action de Tsahal se limite désormais à quelques semaines, vraisemblablement pas plus que la fin de l’année ou le début de l’année 2024 seulement. 

Aussi, sortir de cet affrontement purement militaire qui est une impasse devient désormais une option, dont la première étape est évidemment cette trêve. La preuve en est que Benyamin Netanyahou affirme le contraire : c’est donc bien un sujet auquel il sait qu’il est déjà confronté.

Il faut considérer en effet que, en plus de l’opinion publique de la plupart des pays « arabes » ainsi que d’une grande partie des pays occidentaux – effrayés par le bilan catastrophique de cette guerre –, c’est l’opinion américaine qui commence à basculer, d’un soutien global à Israël meurtrie par l’attaque du 7 octobre, vers un rejet de cette guerre contre les Palestiniens. 

Après sept semaines de bombardements bien peu discrimants sous couvert de détruire le Hamas, les opinions sont outrées par les carnages provoqués par cette offensive contre la bande de Gaza où une partie du peuple palestinien est entassée dans ce camp de réfugiés. La confusion faite par le gouvernement Nethanyaou entre « faire la guerre au Hamas » et « faire la guerre aux Palestiniens » est de moins en moins acceptée à travers le monde, y compris par ses alliés les plus proches.

This picture taken from southern Israel near the border with the Gaza Strip shows smoke billowing following an Israeli strike on the Palestinian territory on November 20, 2023, amid ongoing battles between Israel and the Palestinian Hamas movement. (Photo by John MACDOUGALL / AFP)

Sauf à considérer que la guerre puisse devenir un état permanent, à l’image de ce que la Russie de Poutine souhaite installer en Ukraine et ailleurs, cette guerre en Israël a vocation à laisser la place, non pas à une paix inaccessible désormais, mais à une phase de transition longue et délicate, qui permette enfin d’assurer la sécurité du peuple israélien comme celle du peuple palestinien, sauf à bâtir l’avenir sur la soif de se battre pour se venger.

L’espoir d’un apaisement progressif peut donc naître avec cet accord. Cette trêve sur plusieurs jours et la libération de quelques dizaines d’otage rendent enfin possible de faire taire les armes et de revenir à la réflexion et au dialogue indispensables pour élaborer une paix partagée, et une coexistence pacifique entre des peuples qui ne méritent pas de vivre ainsi dans la violence, le sang et les larmes…




Pour approfondir :

Lire la Tribune de 18 ambassadeurs français dans Le Monde : Guerre Israël-Hamas : « Il convient de tout faire pour prolonger la trêve, de façon qu’elle se transforme en un véritable cessez-le-feu »

7 commentaires sur “Israël contre le Hamas, trêve et libération d’otages… une lueur dans la nuit ?

  1. Bonour

    Voici le texte de notre entretien. Pourrais je te demander  de le elire, de le corriger ou amender s’il  le faut et de me le renvoyer  asap car la parution serait pour ce soir…

    Je te remercie vivement pour ces réflexions pertinentes et t’assure de toute mon amitié…

    Colette

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  2. Je livre ici une réaction un peu épidermique mais employer ici le terme « décédé » me semble déplacé. A mon sens, personne ne décède : on meurt. Décédé est une terme administratif qui masque la réalité d’une perte. Lorsque qu’une personne est morte, quelque autorité constate son décès. En l’occurrence, l’impropriété est encore plus manifeste car il est possible que la mort n’ait pas été constatée.

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  3. On devrait obliger toute personne critiquant la position d’un acteur dans cette guerre à expliquer clairement ce qu’il ferait à sa place.

    Quel choix meilleur que celui du gouvernement israélien auriez-vous fait après cette attaque du 7 octobre ?

    Laisser le Hamas en paix ? Conclure un cessez-le-feu et compter ses morts ? Appeler à une médiation ?

    La critique est facile, l’art est difficile.

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  4. Cher Guillaume

    Depuis le début de la guerre à Gaza, je lis tes chroniques avec plus d’intérêt que jamais, car elles ouvrent d’autres réflexions et perspectives.  J’aimerais les partager avec les lecteurs du Soir  à l’occasion d’une interview. L’angle serait une analyse de la stratégie militaire d’Israël où me semble-t-il tout n' »a pas été fait pour privilégier la sécurité des otages et autres questions. S’agît il seulement de détruire le  Hamas? Ou Gaza? Ou une génération de Palestiniens? Est ce jouable? dangereux?    Dis moi si le principe  d’un entretien par téléphone te semble  possible, et quand, dès mardi après midi, cela te conviendrait…. 

    Je te remercie vivement et t’assure de ma fidèle amitié! 

    Colette 

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  5. Les cultures de la Haine finissent toujours par s’effondrer. Celle entre les sémites arabes et les sémites hébreux entretenue par des tiers s’effondrera aussi. Mais quand et à quel prix ?

    Le gouvernement israélien en est aujourd’hui « réduit » à faire appel non seulement à la technologie mais aussi à ces tiers : cela peut laisser espérer une fin proche non par éradication mais par restauration.

    Car l’Histoire a prouvé que ce n’est pas en chassant une population de son territoire que l’on en prend durablement possession : seule son extermination le permet.
    Ce que dit clairement vouloir B.Netanyahou.
    Or il existe des millions de déporté.e.s palestinien.ne.s de par le monde. Car elles et ils se sont métissé.e.s, pas stérilisé.e.s. Donc leur extermination…

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  6. Merci pour cette analyse objective, une fois de plus. Il y a seulement le paragraphe final que je trouve optimiste. Tout le reste est éloquent , efficace.

    « L’espoir d’un apaisement progressif peut donc naître avec cet accord. Cette trêve sur plusieurs jours, et la libération de quelques dizaines d’otage, rend enfin possible de faire taire les armes et de revenir à la réflexion et la discussion indispensables pour élaborer une paix partagée, et une coexistence pacifique entre des peuples qui ne méritent pas de vivre ainsi dans la violence, le sang et les larmes… »

    En dehors du fait que le gouvernement d’extrême droite de Netanyahou ne cherchera jamais de compromis futur (Cf. le passé), l’islamisme palestinien refusera toujours la paix avec la nation israélienne.

    Je regrette de ne pas partager votre espoir, que j’estime quand même beaucoup. Ma vision profane des intérêts islamistes m’empêche de croire à un avenir moins pire. Le gouvernement de Netanyahou partira tôt ou tard et laissera des modérés limiter la casse ensuite. Seulement limiter. L’islamisme antisémite ne se réduira pas, soyons lucides.

    Je vous souhaite sincèrement d’avoir raison et moi tort. Le mot « raison » manque un peu dans quelques têtes, ailleurs. Je suis pour deux États, fermement. Je regrette d’observer depuis longtemps l’incapacité des meneurs Palestiniens à organiser correctement les choses. Israël a sa responsabilité, certains palestiniens bien placés Aussi. Je m’excuse si mes propos choquent.

    Ça fait du bien de vous lire au milieu des polarisations et polémiques.

    Aimé par 2 personnes

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