Israël : l’offensive terrestre a commencé ce 27 octobre

Explosions caused by Israeli airstrikes in the northern Gaza Strip, Friday, Oct. 27, 2023. (AP Photo/Abed Khaled)

Dans la soirée du vendredi 27 octobre, l’armée israélienne a lancé son offensive terrestre contre le Hamas dans la bande de Gaza. L’opération a commencé par une campagne de bombardement encore plus intense que les jours et les semaines précédentes, ainsi que par la coupure des communications et accès à internet, afin de plonger la bande de Gaza « dans le noir ». 

Après deux incursions menées les jours précédents, sans doute destinées à valider des modes d’action, les forces israéliennes ont probablement pénétré dans le nord et le centre de la bande de Gaza.


Cette offensive terrestre, annoncée et retenue pendant trois semaines, a pour principal objectif de répondre à la dramatique frustration de la société israélienne, sidérée par la violence de l’attaque qu’elle a subie début octobre, tandis que Nethanyaou lui promettait plus de sécurité depuis des années. 

L’objectif affiché de « détruire le Hamas » est irréalisable dans la mesure où celui-ci ne constitue qu’une « cible molle » en langage militaire. Les « infrastructures militaires » visées par l’armée israélienne sont pour l’essentiel des immeubles civils dans lesquelles le Hamas s’était installé et pourra déménager sans difficulté. Quant aux sous-terrains, qui parcourent quasiment l’intégralité de la bande Gaza, ils sont quasiment impossibles à détruire sans ravager ce qui est en surface… et pire encore, ils sont facilement reconstructibles.


Une offensive terrestre pour remplir quel objectif ?

L’armée israélienne a la capacité de pénétrer et même d’occuper l’ensemble de la bande de Gaza qui ne fait que 40 km de long sur moins d’une dizaine de large. Ce sera au prix de pertes importantes et constantes tant il sera difficile de sécuriser un territoire densément occupé et aux infrastructures largement détruites par les bombardements, transformant les ruines urbaines en un champ de bataille bien peu contrôlable. « L’ennemi » sera partout pour les Israéliens et ils devront subir au quotidien un harcèlement dans un environnement très difficile à surveiller, plus encore à contrôler. 

Les pertes civiles palestiniennes vont augmenter, mais paradoxalement l’invasion terrestre devrait limiter ensuite l’intensité des bombardements sur la bande de Gaza, sauf sur la partie Sud si l’armée israélienne ne l’envahit pas, permettant au passage à une large part des militants du Hamas de s’y réfugier. 

Les otages sacrifiés 

En faisant ce choix dramatique, de lancer une opération terrestre contre le Hamas sur la bande de Gaza, Israël a sacrifié vraisemblablement la plupart des otages. Ceux-ci ont désormais peu de chance d’être récupérés, par la négociation ou par une opération spéciale, car le Hamas les exécutera sans l’ombre d’un scrupule, sans compter ceux qui sont déjà morts du fait des bombardements. Cela fera sans doute deux cent victimes supplémentaires dans ce conflit où le Hamas aura réussi à précipiter Israël.

Des opinions publiques bouleversées 

L’absence temporaire d’information sur la situation ne permettra pas d’empêcher des mouvements d’hostilité et de frustration dans toutes les sociétés où vivent (souvent ensemble) des communautés qui sont directement affectées par ce conflit. Les actes anti-sémites vont augmenter en même temps que la frustration de tous ceux qui estiment que le peuple palestinien ne peut pas être sacrifié à l’aune de la violence et de la brutalité. Les tensions dans nos sociétés sont exacerbées par cette guerre et son inanité. 

Un risque d’embrasement régional limité par la présence américaine 

Au Proche-Orient, d’autres acteurs régionaux pourraient ouvrir des fronts militaires et menacer Israël, en particulier le Hezbollah au Sud-Liban qui dispose d’une armée autrement plus puissante et organisée que celle du Hamas. Pilotée par l’Iran, celle-ci avait annoncé qu’elle interviendrait en cas d’invasion terrestre de la bande de Gaza. Mais elle représente a contrario une « cible dure » en termes militaires et risquerait d’être détruite en grande partie par la capacité de frappe américaine, formée principalement par les groupes de navires de guerre constitués autour des deux porte-avions de l’US Navy qui naviguent à proximité.

L’autre risque d’embrasement est bien sûr constitué par la Cisjordanie, qu’occupe l’armée israélienne. C’est pour cette raison que cette dernière a mobilisé plus de 300,000 réservistes, pour tenir ces deux fronts supplémentaires qui peuvent se durcir rapidement. Cela obligera probablement aussi Israël à mener une offensive la plus courte possible sur la bande de Gaza, pour éviter de prolonger dans le temps ce risque d’embrasement et de ruiner par ailleurs sa propre société en la maintenant dans un état de guerre permanent. 

Bombes contre bombes

C’est une guerre des bombes qui a fait suite à l’attaque bestiale du Hamas du 7 octobre. Depuis cette date et ses massacres, le gouvernement Nethanyaou a fait assiéger et matraquer systématiquement la bande de Gaza à coup de bombardements (aériens ou terrestres), tandis que le Hamas – à partir de cette même bande de Gaza – continue de tirer au quotidien sur le territoire israélien. 

EDITORS NOTE: Graphic content / A picture taken from the southern Israeli city of Sderot on October 23, 2023, shows smoke and debris ascending over the northern Gaza Strip following an Israeli strike, amid the ongoing battles between Israel and the Palestinian group Hamas. Thousands of people, both Israeli and Palestinians have died since October 7, 2023, after Palestinian Hamas militants based in the Gaza Strip, entered southern Israel in a surprise attack leading Israel to declare war on Hamas in Gaza on October 8. (Photo by Jack Guez / AFP)

Bombarder, c’est tout détruire 

Bombarder vient du mot bombe, un engin de guerre destiné à détruire en explosant. Un « bombardement ciblé » ne constitue en aucun cas une « frappe chirurgicale » car par nature un bombardement commet une destruction trop importante pour circonscrire ses dégâts à une cible limitée. 

Pour parler concrètement, l’armée israélienne utilise principalement deux méthodes de bombardement pour « détruire le Hamas » dans la bande de Gaza :

Le bombardement terrestre consiste à faire tirer une batterie d’artillerie contre un objectif localisé et plutôt statique. Ce sont donc 5 canons d’artillerie qui tirent chacun 6 obus en une à deux minutes, soit 30 bombes de 45 kg qui dévastent la surface d’un terrain de foot. Difficile d’imaginer que seul le ballon au centre sera détruit quand la surface dévastée comprend au moins les deux équipes sur le terrain de même que les arbitres…

Le bombardement aérien consiste à larguer à partir d’un avion ou d’un drone une bombe, guidée, vers une cible « désignée » qui peut être mobile si le guidage est actif (un faisceau laser marquant par exemple la cible même si elle se déplace). L’armée de l’air israélienne utilise plutôt des bombes de 125 et de 250 kg, outre des missiles qui emportent des charges moins importantes. Une bombe de 250 kg détruit un immeuble de deux étages ou une mosquée pour citer un objectif régulièrement visé. 

EDITORS NOTE: Graphic content / People sift through the rubble of a building destroyed in Israeli strikes on Gaza City on October 28, 2023. Israeli air strikes destroyed hundreds of buildings in the Gaza Strip overnight, the civil defence service in the Hamas-controlled Palestinian territory said on October 28. (Photo by MOHAMMED ABED / AFP)

De l’autre côté, le Hamas (et les brigades islamiques qui ne voudraient pas être en reste) tire pour l’essentiel des roquettes sur Israël, c’est-à-dire des bombes propulsées mais non guidées qui font des dégâts aléatoires, tandis que le système de protection « dôme de fer » en intercepte environ 80% sans garantir d’ailleurs que la roquette ne retombe pas en faisant d’autres dégâts. La capacité de tir du Hamas est réduite à quelques roquettes par jour, qui ne poursuivent aucun objectif militaire mais seulement attiser la haine d’Israël, qui désespère de s’en protéger complètement. 

Bombes contre bombes, avec néanmoins une disproportion de moyens entre une organisation – le Hamas – dont le pouvoir de nuisance est supérieur à la réalité de ses moyens de combat et une armée israélienne bien équipée et qui procède probablement à plusieurs centaines de frappe par jour. Si le Hamas était « seul » face à l’armée israélienne, cela s’appellerait « une guerre ». Elle serait déséquilibrée et n’aurait guère d’autre issue qu’une destruction des combattants du Hamas, mais celui-ci se fond dans la population civile de Gaza, le plus grand camp de prisonniers à ciel ouvert du monde, 2,5 millions de Palestiniens enfermés sur ce territoire sans aucune possibilité d’échapper à ce piège mortel. 

Palestinians work to rescue a woman at the site of Israeli strikes on houses, as the conflict between Israel and Palestinian Islamist group Hamas continues, in Khan Younis in the southern Gaza Strip, October 26, 2023. REUTERS/Fadi Shana

Dans ce contexte, « détruire le Hamas » est impossible sans provoquer des ravages dans une partie de la population civile qui – rappelons-le – n’a aucun refuge où se rendre, le Sud de la bande de Gaza étant bombardé comme le Nord : même la porte de Rafah vers l’Egypte ne constitue une quelconque protection dans la mesure où le Hamas va y glisser en permanence ses combattants, transformant l’ensemble de la bande de Gaza en un champ de bataille où plus personne ne peut être en sécurité.

Des bombardements incessants et sans issue

Si du côté Hamas, les bombardements relèvent d’une tactique de pure provocation, ceux menés par l’armée israélienne choquent. Ils sont effectués sans relâche depuis trois semaines, quand une campagne de préparation à une offensive terrestre – dans ces conditions – n’aurait pas dû excéder une semaine. 

Ces bombardements sont menés à un rythme incessant, plusieurs centaines par jour d’après l’armée israélienne tandis que les bilans avancés par le Hamas sont désormais considérés comme un pur outil de propagande après le bombardement de l’hôpital al-Ahlit où les morts avaient été multipliés par sept…

Lire aussi : Israël face au Hamas, des signes de désescalade ?

Impossible donc de connaître le nombre réel de victimes de ces bombardements israéliens si ce n’est qu’ils font au moins 100 morts par jours (et donc entre 300 à 400 blessés), soit plus de 2,000 morts et 8,000 blessés à rapporter à une population quatre fois inférieure à celle d’Israël (2,4 M contre 9,3 M pour Israël).

Ce bilan est d’autant plus désastreux qu’il est pratiquement impossible de distinguer les cibles militaires des pertes civiles, dans la mesure où les militants du Hamas ne constituent pas formellement une armée dont les membres seraient clairement identifiés, ne serait-ce que par leur uniforme.

L’importance des pertes civiles ne fait aucun doute compte tenu des images de destruction dans Gaza et des exemples de « dommages collatéraux », comme ces journalistes ou ces employés d’organisations internationales tués dans les frappes menées par Israël. Les images d’enfants dans leurs linceuls blancs sont révoltantes, comme celles d’ailleurs des victimes des massacres du 7 octobre perpétrés par le Hamas qui avait délibérément attaqué des civils sans défense sur le territoire israélien. 

Quand les dommages collatéraux deviennent des dommages colossaux

Le problème désormais est qu’Israël, à qui personne ne conteste le droit de se défendre et de faire la guerre au Hamas, bombarde délibérément une population civile enfermée dans la bande Gaza et sans aucun refuge possible. De plus, le blocus opéré depuis trois semaines, avec notamment la coupure de tout approvisionnement en énergie, plonge la population dans une « situation humanitaire catastrophique » parce-que cette énergie est indispensable pour pomper et filtrer l’eau disponible. Le tiers des hôpitaux de Gaza sont inutilisables, illustration de l’importance des « dommages collatéraux » qui deviennent ici des « dommages colossaux ».

En fait, Israël ne peut pas continuer cette politique de bombardement sans finir au ban des nations pour « crimes de guerre », car le fait d’avoir subi des « crimes de guerre » du Hamas ne justifie nullement d’en commettre contre les Palestiniens, même si ces derniers soutiennent dans une large proportion toute action contre Israël, leur voisin qui a consciencieusement entretenu ces dernières années le fait d’être détesté bien plus que redouté. L’expérience de la guerre montre en effet qu’un peuple désespéré est bien plus dangereux qu’une société qui espère dans son avenir…


Quelle stratégie pour Israël ?

L’enjeu principal pour Israël est de sortir de ce piège tendu par le Hamas, dans une confrontation indifférenciée avec le peuple palestinien que personne ne peut accepter, y compris d’une partie de la société israélienne qui comprend l’impasse dans laquelle l’absence de stratégie du gouvernement Nethanyaou l’a menée. 

Les militaires américains essayent de conseiller, forts de leurs difficiles expériences en Irak comme en Afghanistan, mais une partie de l’armée israélienne est encore aveuglée par sa volonté de revanche après cet échec catastrophique face à cette attaque bestiale du Hamas. Pourtant, si l’armée a concrètement manqué de vigilance et de moyens d’intervention face au Hamas qui attaquait depuis la bande de Gaza, la responsabilité en est éminemment politique : la priorité fixée à l’armée par le gouvernement Nethanyaou était en effet de sécuriser la reprise de la colonisation en Cisjordanie sur des terres palestiniennes…


Incursion ou occupation de la bande de Gaza ?

Mais c’est surtout la suite de l’offensive terrestre qui pose question, celle du « jour d’après » : une fois la bande de Gaza, partiellement ou totalement parcourue par l’armée, qu’en fera Israël ? 

Une occupation permanente serait une aventure « coloniale » sans issue. Peut-être qu’Israël mise sur une autorité internationale qui prendrait le relais pour plusieurs années afin d’assurer le gouvernement de la bande de Gaza et éviter notamment que le Hamas n’en reprenne le contrôle dès que les troupes israéliennes s’en seront retirées. 

L’armée israélienne est en effet très réticente à un scénario d’occupation de la bande de Gaza qui la plongerait dans un bourbier permanent, sans autre issue qu’une série sans fin d’affrontements meurtriers. Elle préférerait pouvoir se retirer rapidement après son action, mais alors le Hamas pourrait reconstituer en quelques mois les souterrains, les caches d’armes et l’essentiel de l’infrastructure que l’armée israélienne aura détruite avec cette offensive. 

Cette offensive terrestre d’Israël sur la bande de Gaza n’apporte aucune solution à son problème sécuritaire si ce n’est de garantir le recrutement du Hamas pour les quinze prochaines années. Elle est en cela un échec annoncé, si aucune solution d’avenir n’est construite pour le peuple palestinien.




Pour approfondir


En quoi consiste la solution à deux Etats ?


Lire le dernier article de Michel Goya : prodromes d’acier


La tribune de Raphaël Glucksmann dans Le Monde : Nul ne pourra vaincre durablement le terrorisme sans la pais et la liberté pour les Palestiniens

20 commentaires sur “Israël : l’offensive terrestre a commencé ce 27 octobre

  1. Bonjour
    Merci pour cet article que j’ai lu après votre intervention sur France info ce matin
    Elle m’a remonté le moral tant il est difficile actuellement de critiquer Israël sans risquer de paraître antisémite.
    Je ne suis qu’une infirmière en retraite sans culture particulière et votre analyse s’appuyant sur des concepts militaires me donne un éclairage supplémentaire sur toutes ces horreurs
    Je m’interroge depuis le 7 octobre… Netanyahou a t il pu ignorer volontairement ce dont on l’avait prévenu ( sans imaginer qu’il se passerait quelque chose d’aussi terrifiant ) Est il envisageable qu’il ait pensé qu’une agression du Hamas le renforcerait politiquement ? Je sais que ce n’est pas politiquement correct de penser ça mais le fait qu’il ait rejeté la faute sur ses services militaires et du renseignement le rend encore plus suspect à mes yeux…

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  2. Quelques réflexions …

    Ne faut-il pas accorder plus d’attention au principe de RESPONSABILITE ?

    Je pense au RU qui a promis au début du XXé siècle la création d’ un  » Foyer Juif  » sur une terre qui ne lui appartenait pas ; aux gouvernements israéliens de gauche, du centre et de droite, qui durant des décennies ont favorisé la colonisation de territoires qui ne leur appartiennent pas ; aux pays arabes riverains qui n’ont jamais voulu reconnaître un Etat israélien ; au Fatah et au Hamas qui ont choisi le terrorisme pour s’exprimer ; au Gazaouis qui ont voté en majorité pour le Hamas ; à l’Iran qui finance , forme, cornaque des formations terroristes, montre  » le bon exemple  » en prenant des otages occidentaux , cherche à perturber l’environnement politique du Moyen-Orient; à certains électeurs israéliens et citoyens palestiniens qui soutiennent l’argument religieux , source d’arriération et d’absolutisme criminel; etc…

    Dernière réflexion ( citation d’Albert Einstein ) :Seules deux choses sont infinies: l’Univers et la stupidité de l’homme.

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  3. Je suis pessimiste (j’espère à tort) sur la solution incantatoire des deux États: un pour les Palestiniens et Israël. Voici pourquoi:
    En excluant pour le moment la position d’Israël sur la création d’un État palestinien ou, rêvons un instant, si vous le voulez bien, au retour du pays dans les frontières de 1967.

    1. Je vois mal la Jordanie accepter un État (avec une armée, comme tout État) contigu à son territoire. Peut-être est-ce cette perspective qui a motivé la Jordanie, en 1950, à annexer une partie territoire conquis par les armée arables en 1948. L’annexion n’est reconnue que par le Royaume-Uni, l’Irak et le Pakistan, comme vous le savez déjà.
    2. Je vois aussi mal l’Égypte accepter un État (doté d’une armée) contigu à son territoire.
    3. L’éloignement géographique de la Cisjordanie de la bande de Gaza pose aussi un problème pratico-pratique.
    4. Avant que les Palestiniens ne gèrent leur État, je redoute fort que se déclenche une guerre civile entre les partisans de l’Autorité palestinienne et ceux du Hamas, comme l’expulsion de l’OLP de la bande de Gaza en 2007 en a donné un avant-goût. Mon humble prédiction: s’il survit à la présente guerre, le Hamas l’emportera dans sa lutte contre l’Autorité palestinienne. Nous voilà de retour aux points 1 et 2.

    J’écoute la télévision française (qui s’est dramatiquement améliorée depuis quelques années) depuis le 7 octobre et je suis frappée du faits que les commentateurs arabophones ou ceux qui appuient la cause palestinienne parlait du drame palestinien qui remonte à 75 ans (donc la création de l’État d’Israël) et non 56 ans (la guerre des Six jours.) Leur référence n’est pas celle des partisans occidentaux de la solution des deux États.

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  4. De la part de Freddy Klein,

    Le Hamas, organisation terroriste, inféodée au régime théocratique des ayatollah et des mollah iraniens a déjà gagné sa guerre entrepris contre un Etat qui bénéficie depuis trop longtemps de l’indulgence coupable des démocraties européennes et américaines qui ont tant de cadavres dans leurs placards respectifs qu’ils en perdent la raison, la dignité et même leur crédibilité.
    Désormais Israël à son tour est en voie d’y perdre son âme et de se retrouver ravaler au rang de cet autre autocratie qui, jour après jour, bombarde et envoie ses missiles et ses drones sur des cibles civiles en Ukraine.
    Le peuple d’Israël et de Palestine, juifs, musulmans, chrétiens et agnostiques confondus méritent mieux. Quelles voix s’élèveront à l’unisson pour que cette funeste tragédie qui meurtrit la Palestine depuis plus de 70 ans cesse enfin ?
    Des voix pour dire quoi ? Pour se consoler mutuellement du malheur qui a frappé une fois de plus et qui promet de faire mieux encore dans les semaines qui viennent ?
    Des voix pour simplement reprendre langue après l’avoir perdue depuis des décennies ?
    Des voix pour dire que tout cela doit cesser, que les conditions se tissent enfin pour que le palestiniens à leur tour créent leur Etat pour vivre en paix avec l’Etat hébreux ?
    A la signature des accords d’Oslo le 13 septembre 1993, accords qui reconnaissaient l’existence de l’Etat hébreux et de son droit à la sécurité et un échéancier vers la création d’un Etat palestinien, le président Bourguiba de Tunisie s’était exclamé : « Trop peu, trop tard, et des extrémistes des deux côtés ! »
    Trop tôt ou trop tard ? Trop tôt ou trop tard pour envisager enfin un Etat unique, laïque et démocratique ?

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  5. La question est : que faire ? Vous êtes un sage, dites le nous.

    Ingénieur, ex officier de marine, j’ai fait une carrière de dirigeant dans l’exploration pétrolière au Moyen Orient, (13 ans) en Afrique (21 ans) et ailleurs en Europe et Canada ! Quant on vit dans un pays,sans y être militaire, on voit le vrai pays, celui du pékin, chrétien, musulman ou animiste, or vous ne comprenez pas Israel, et surtout pas Netanyahoo ! Cet homme est dangereux !
    Partout des gens meurent dans ce monde par la vanité de dirigeants et de commentateurs !
    Personne en Europe ou en Amérique ne résoudra le problème du moment !
    Seuls des dirigeants arabes, kabyles ou persans doivent le faire. Par solidarité musulmane d’abord et en admettant que le pétrole a créé des milliardaires au Moyen Orient, j’étais de ceux qui l’ont trouvé et produit ce pétrole à Kuwait, Qatar et Arabie Saoudite à partir de 1954 !.
    Eux n’ont eu qu’à attendre sous leur khaimas de bédouins et encaisser les sous, gagnés à notre sueur !
    Au lieu de se construire des immeubles de 800 ou1000 mètres le moment est venu pour tous ces Sheikhs de penser à leurs frères !
    Le temps est venu de leur dire pourquoi et comment ils sont devenus si riches, de leur dire qu’eux seuls peuvent résoudre le problème palestiniens !
    Ils ont les même ancêtres, leur religion et les sous pour le faire.
    Ils doivent le faire pour la bonne raison que si, eux, n’interviennent pas ils seront parmi le spremières victimes de ce drame !
    Il faut savoir pointer le doigt dans la bonne direction !

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  6. Oui  le hamas est une organisation terroriste ,dont le
    but est le massacre de tout les juifs de Palestine -et surement partout
    ailleurs- sur le fond ,la tu as raison :seule une solution politique AVEC
    les Palestiniens amenera a la Paix ;or , le gouvernement du premier
    ministre s allie avec des extremites et laisse « coloniser »les restes de
    la Palestinearabe !Nous savons que les extremistes -de tous bords
    -pullulent au Moyen-Orient ;le president egyptien  Sadat avait ete
    victime de « freres musulmans  » et que le 1.er ministre israelien ,le
    general Rabin avait ete assassine par ultra juif …Pour sortir de l
    impasse, il faut des diplomates & des politiques  dans les deux camps
    ,voila la persective …bonne journee mon Guillaume ,a bientot , Patrick.-

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  7. Bonjour,
    Merci de ces analyses pertinentes sur les deux conflits actuels, notamment pour nous civils qui n’avons pas de culture militaire .
    A ce propos, la détection des galeries souterraines n’est pas possible ? Aucun moyen technique ne permet de les tracer ? Des photos satellites permettent de « voir » des ruines enfouies, des écoutes sonores (écoute des sapes en 14/18). Par infra rouge, il est possible de mettre en évidence la présence humaine ou autres sources de chaleur (câbles électriques par ex). Les plans des égouts etc… doivent être connus? Vous semblez dire que le creusement sous Gaza est facile, est ce lié à la nature du sol ?
    Des radars sous marins ou autres sonars donnent des indications sur la géographie du fond, n’est ce pas exploitable ?
    En génie civil, il existe des moyens de cartographier un site, les israéliens ingénieux dans le domaine militaire ont ils ce type de moyens pour détruire ces boyaux?
    Cordialement

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  8. Merci de votre analyse. Mais alors que faire? Un sondage Israélien du 16 octobre montre que seulement 27 % des israéliens sont favorables à une attaque terrestre. Comment voulez vous que ceux qui ont créé en partie le problème solutionné le problème. On assiste à une vengeance non pas du peuple Israélien mais à une vengeance et une fuite en avant de ceux qui ont créé le problème c’est à dire Nethanayou, l’extrême droite donc les politiques. Seul une solution politique Israélienne pourrait être un début de sortie de ce bourbier. Bien entendu mon commentaire ne disculpe pas la responsabilité du Hamas qui est et à toujours été un groupement terroriste à éliminer.

    Aimé par 1 personne

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