Offensive contre Gaza, un bilan catastrophique pour Netanyahou, quelles conséquences pour Israël ?

Palestinians sit at their house which was destroyed in an Israeli strike, amid the ongoing conflict between Israel and Hamas, in Khan Younis, in the southern Gaza Strip May 14, 2024. REUTERS/Mohammed Salem TPX IMAGES OF THE DAY

Ces dernières semaines, j’ai reçu de multiples pressions et interventions, bien plus qu’habituellement, pour que je n’aborde pas cette question. Je me fais donc un devoir de le faire – faut-il rappeler que mon Blog s’appelle Ne pas subir ? –, convaincu que ce sujet doit être débattu plutôt que tu.

A mes détracteurs qui m’opposent pour seul argument que ces analyses relèveraient de l’antisémitisme (littéralement « la haine des juifs »), j’attire leur attention sur la dangerosité de ce mélange de connerie et de déni.

Bien au contraire, je crois que nous n’avons jamais eu autant besoin d’ouvrir les yeux et de comprendre les enjeux du drame qui se déroule maintenant à Gaza, et dont le premier responsable est l’extrémisme de Benyamin Netanyahou combiné à la violence déchaînée du Hamas, son « meilleur ennemi ».

L’heure du bilan approche

Après l’attaque terroriste du 7 octobre 2023 menée par le Hamas contre Israël, le Premier ministre Benyamin Netanyahou, qui est un extrémiste de droite, a déclenché une opération militaire massive contre… la bande de Gaza.

Son objectif affiché est de détruire militairement le Hamas et de libérer les otages. Son résultat, après plus de 7 mois de bombardements intenses, est une catastrophe car l’essentiel des victimes de cette opération sont des civils palestiniens ainsi que l’infrastructure de la bande de Gaza détruite ou endommagée à plus de 75% selon l’ONU.

Après avoir dévasté la partie nord de la bande de Gaza, autour de la ville qui porte le même nom, Tsahal a ensuite « réduit » le centre et notamment Khan Younes, avant de s’attaquer depuis début mai – sur ordre de Netanyahou – à la zone de Rafah, dernière partie à ne pas encore avoir été ravagée.

Les Etats-Unis et de nombreux pays ont pesé de tout leurs poids pour convaincre Israël de ne pas lancer cette vaste offensive contre Rafah, en acceptant un cessez-le-feu et en évitant un ultime carnage. Mais Netanyahou est étanche à toute réflexion et probablement maintenant à la raison, y compris au sein de son propre état-major qui mesure semaine après semaine l’inefficacité de la prétendue « destruction militaire » d’une organisation terroriste, quand celle-ci vit au milieu d’un camp de réfugiés en surdensité et intégralement assiégé.

L’heure du bilan approche et il est catastrophique : le Hamas perdure et il a même repris une activité intense dans les zones qui étaient pourtant réputées avoir été « nettoyées » par l’armée israélienne, notamment dans le nord de la bande de Gaza, obligeant Tsahal à mener des frappes quotidiennes sur l’ensemble du territoire.

Pour ce qui est des otages, le seul véritable épisode de libération a eu lieu pendant le cessez-le-feu éphémère de novembre et l’opération Netanyahou a consciencieusement sacrifié leurs vies, bombardements après bombardements.

Des bombardements disproportionnés et inadaptés

Même si les objectifs de guerre affichés par Netanyahou avaient été atteints, il serait impossible de justifier pour autant les pertes causées par cette opération.

L’état-civil tenu par le Hamas, tout comme le « ministère de la santé » de la bande de Gaza ne sont plus en mesure de « compter les morts », puisque l’administration de ce territoire a concrètement implosé depuis le début de l’année 2024 : plus rien ne fonctionne sur ce champ de ruines où le simple fait de le parcourir est un danger omniprésent.

Les chiffres publiés par le Hamas (35,000 morts et plus de 10,000 disparus) sont ceux d’un thermomètre cassé tenu par une main moins qu’innocente. Ils ne correspondent plus à rien.
L’ONU a voulu examiner ce bilan et en a déduit des aberrations qui lui font diminuer d’un tiers ces chiffres pour un total de 25,000 morts (sans prendre en compte les disparus). « Intéressant » travail sur des données qui n’ont pourtant aucune pertinence, si ce n’est d’être une petite partie du sujet. Ces chiffres ne sont plus représentatifs de la réalité.

Compte tenu de la puissance des bombardements sur Gaza, le bilan se situe plutôt entre 60 et 70 mille morts

Je ne suis ni démographe ni statisticien, mais mon analyse s’appuie sur du Bomb Damage Assessment (estimation du résultat des bombardements) qui fut mon métier pendant quelques années. Peu de personnes ont cette pratique qui consiste à estimer les dégâts en fonction des munitions utilisées, des cibles visées et de leur environnement.

Le trend actuel de l’offensive Netanyahou contre Gaza se situe entre 9 et 10 mille morts par mois, soit environ 300 morts par jour liés aux 300 bombardements quotidiens (ceci est une moyenne car certains jours sont beaucoup plus intenses). Ce trend correspond à ce que fait un GPS lorsque vous rentrez sous un tunnel et qu’il perd le signal satellite : il ne mesure plus la distance parcourue mais l’estime en considérant la vitesse à laquelle vous roulez et le temps écoulé.

Ces 300 bombardements quotidiens se décomposent ainsi :
1/3 sont des tirs d’artillerie, soit une salve de 10 à 30 obus de 155 mm qui détruisent en surface l’équivalent d’un terrain de football.
1/3 sont des missiles ou des bombes aériennes avec des charges allant de 25 à 450 kg qui font des dégâts collatéraux en proportion de leur puissance.
Le dernier 1/3 des bombardements est le plus problématique parce qu’il utilise des bombes d’une tonne (en fait 920 kg) qui sont des « ravageuses » dans la mesure où les dommages collatéraux sont dix fois supérieurs à la cible visée compte tenu de sa puissance trop concentrée. Tsahal en utilise en moyenne 100 par jour depuis le début de l’opération, soit 3,000 par mois.

La bombe d’une tonne, de type Mk84, est réservée à des objectifs très particuliers, bunker important, immeuble complet, et ne peut être utilisée contre un sous-terrain dans un milieu très urbanisé comme Gaza sans provoquer des destructions massives. Malheureusement, ces bombes d’une tonne constituent la moitié des munitions aériennes utilisées par Tsahal dans cette opération contre la bande de Gaza, quand elles n’auraient dû en représenter que quelques pourcents… à moins de vouloir tout dévaster.

Un environnement inadapté à ce type de bombardement

L’environnement étant constitué par un camp de réfugiés en surdensité (2,4 millions d’habitants sur 365 km2) et assiégé (aucune possibilité de fuites), chaque bombardement fait en moyenne une victime au minimum. Ceci est une projection « à dire d’expert » qui malheureusement est globalement sous-estimée. 

Cette évaluation est cohérente avec les chiffres publiés lors des trois premiers mois d’offensive, Tsahal affichant ce rythme de bombardement (mais elle n’avait pas précisé la proportion de bombes d’une tonne alors que le standard de référence est plutôt la munition de 225 kg beaucoup moins destructrice).
En face, l’état-civil tenu par le Hamas affichait environ 30 mille morts et disparus début janvier, en 3 mois de bombardements, soit effectivement 9 à 10 mille morts par mois.

Certes, les bombardements (fréquence et puissance) ne sont pas identiques dans chaque période, mais sur 7 mois la tendance est malheureusement « uniforme » et leur projection sur cette durée relativement longue est pertinente, le ratio de 9 à 10 mille morts est réaliste, en l’absence de mesures devenues impossibles sur le terrain. Les bombardements sont la première cause de mortalité, loin devant les combats au sol et sans considérer l’impact de la crise humanitaire qui fauche toujours les populations les plus fragiles (enfants, personnes âgées, malades…).

Autant de victimes sur Gaza qu’à Hiroshima

Avec 7 mois de bombardements et de combats, le bilan projeté en termes de victimes des opérations militaires se situe donc dans une fourchette de 60 à 70 mille morts. Il s’agit bien du double du bilan affiché aujourd’hui, ce dernier n’ayant plus de sens, personne n’étant en mesure de relever physiquement les décès.

Certes, le Hamas aurait intérêt à maximiser « son » bilan, mais il a perdu pieds sur le sujet tandis que son état-civil est réputé comptabiliser des décès tracés (certificats). Il lui est donc difficile de modifier désormais cette « comptabilité » qui d’ailleurs reste bloquée autour de 35 mille morts et 10 mille disparus malgré le rythme toujours aussi intense de bombardements.

Ces chiffres de 60 à 70 mille décès sont cohérents avec les résultats affichés par Tsahal qui revendique entre 8 à 10 mille miliciens du Hamas tués.
Hypothèse basse : 10 k miliciens pour 60 k morts -> 17% de cibles atteintes, soit 83% de dommages collatéraux.
Hypothèse haute : 8 k miliciens pour 70 k morts -> 11% de cibles atteintes, soit 89% de dommages collatéraux.

Compte tenu de l’armement utilisé, le taux de victimes collatérales (c’est-à-dire de morts qui n’étaient pas des cibles) se situe effectivement entre 80 et 90%, ce qui est une conséquence directe de ces bombardements massifs et inadaptés. Pour mémoire, lorsque Israël déclenche une frappe ciblée contre un terroriste à Beyrouth, les dommages collatéraux sont de l’ordre de 10%.

Le nombre de blessés s’obtient par un coefficient multiplicateur compris entre 3 et 4, soit entre 180 et 280 mille.

A fin mai 2024, l’offensive Netanyahou contre la bande de Gaza, en l’absence de décompte traçable des victimes, a probablement causé la mort de 60 à 70 mille personnes et fait plus de 200 mille blessés, dont au moins 80% sont des victimes collatérales.
C’est le bilan du bombardement d’Hiroshima.

Des crimes de guerre, mais pas un génocide, qui engagent la responsabilité d’Israël

L’armée israélienne ayant les moyens d’écraser la population palestinienne, l’accusation de génocide serait entendable si le bilan était de 600 000 morts, soit dix fois plus que l’estimation avancée. Nous ne sommes clairement pas dans cette échelle. Par contre, le niveau de destruction et l’ampleur des pertes, avec pratiquement 9 victimes sur 10 qui sont des civils sans liens avec la « cible militaire » du Hamas, relèvent clairement du crime de guerre de grande ampleur du fait de la disproportion assumée des victimes collatérales.

Cela s’appelle un massacre et explique que la Cour pénale internationale (CPI) envisage de poursuivre Benyamin Netanyahou (et son ministre de la défense) ainsi que trois dirigeants du Hamas, tandis que la Cour Internationale de Justice (CIJ) ordonne à Israël de stopper cette offensive contre Gaza et de rétablir l’aide humanitaire qui est littéralement asphyxiée par ces opérations militaires.

L’opération Netanyahou contre la bande de Gaza est une catastrophe parce que son bilan est catastrophique. Aucun des objectifs affichés n’a été atteint et le niveau de perte est absolument insoutenable. Sans compter que le gouvernement israélien n’a en réalité aucune issue à cette stratégie qui n’est qu’une impasse, sauf à estimer que son véritable objectif est de ravager la bande de Gaza, suffisamment pour que la population palestinienne – assimilée au Hamas – ne dispose d’autres choix ensuite que de quitter cette terre, pour un exil de fait.

Que Netanyahou soit poursuivi dans ce contexte ne m’étonne guère, mais qu’Israël ait à supporter la responsabilité d’une telle catastrophe est très inquiétant pour son avenir, alors que l’État hébreu reste par nature une nation fragile et menacée. La question est désormais de savoir comment les Israéliens arriveront à sortir à temps un dirigeant qui les précipite vers une catastrophe historique.

[NB : les chiffres et ratios utilisés dans cette analyse m’ont été confirmés par des sources internes à Tsahal et à Washington]




Pour approfondir,

La Cour internationale de justice accroît la pression sur Israël (Louis Imbert et Stéphanie Maupas, Le Monde)

28 commentaires sur “Offensive contre Gaza, un bilan catastrophique pour Netanyahou, quelles conséquences pour Israël ?

  1. Bonjour,

    Vous êtes ancien officier d’artillerie et je tiens pour probant votre comptabilité des morts et des blessés, à savoir environ 70000 morts et 3 fois plus de blessés, donc 280000 personnes annihilées, soit plus de 10% de la population sur un total de 2,5 millions d’individus. Faute de soins, d’eau et de nourriture, les blessés vont certainement dépérir.

    C’est la démonstration qu’il se passe bien un génocide à Gaza

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  2. Écouter un criminel de guerre tenter de justifier hier soir ses massacres par les frappes même plus concentrées sur Dresde en février 1945 vaut mieux que d’être sourd. Cependant, même si Gaza est plus comparable en terme de nombre de morts civiles qu’une attaque nucléaire soudaine, c’est faire fi du contexte quand Dresde pouvait constituer une base logistique des nombreuses divisions allemandes en contre-offensive sur le front est.

    Il ne me semble pas que Tsahal ait à redouter une Flak obligeant comme alors à un carpet bombing et tuer autant de civil en plusieurs mois plutôt que jours n’excuse en rien les prétendus erreurs qui auraient dû au contraire être suivies de plus de précautions pour la suite. Comme Putin, ce gouvernant s’est imaginé pouvoir mener un blitz krieg à la mesure de ce théâtre mais, après tant de mois de blocus, il est urgent de changer de modèle.

    Comme lui, sans relever le talion de Guernica, des villes polonaises, de Coventry et de tant d’autres, le régime nazi n’a jamais hésité à anéantir des civils, comme malheureusement les alliés ont dû le faire des cibles industrielles en Ruhr, mais aussi en région parisienne et sur les villes fortifiées françaises proches du lieu de débarquement de juin 1944 ou des ports alentour.

    Pour châtier des terroristes, combien d’innocents, y compris otages injustement massacrés ?

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  3. Votre analyse rejoint celle de plusieurs experts qui discutent sur les plateaux de LCI. Ce qui m’étonne, c’est l’attention quasi-exclusive portée à l’action de l’armée israélienne à Gaza, le ton général étant celui de la condamnation. Le grand absent de ces savantes analyses? Le Hamas, sa stratégie et les buts qu’il poursuit sur lesquels j’aimerais en savoir plus.. Certains ont affirmé (Renaud Pila, Pierre Harki) que la présente guerre sert à la fois Netanyahu et le Hamas qui ont intérêt à ce qu’elle se poursuive, mais sans élaborer davantage. Il y a quelques semaines, le 1er avril exactement, le Hamas a demandé pardon aux Gazaouis de la souffrance causée par la guerre, tout en réaffirmant leur volonté de continuer le combat. Le Hamas reconnaît sa part de responsabilité dans la souffrance des habitants de Gaza. Tous les analystes n’en font pas autant.

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      1. Je vous remercie d’avoir pris le temps de répondre à mon commentaire.

        1. Je demeure quand même perplexe devant le silence généralisé des analystes et des commentateurs sur les actions, les buts et les stratégies du Hamas. On en retire l’impression qu’il n’y a qu’un seul protagoniste enchevêtré dans une enchère à qui le condamnera avec le plus de véhémence. Une espèce d’absolution tranquille de la responsabilité du Hamas dans ce désastre.

        2. Le Hamas désire une guerre permanente avec Israël. Fort bien. Que peut faire un pays devant un autre qui lui déclare la guerre? Riposter? Entamer des négociations de paix?

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      2. Bonjour Guillaume,

        Dans ce que l’on sait du plan de paix proposé par le président Biden, est-il question du Hamas, du devenir de sa branche armée comme de son autorité sur la population gazaouie ?

        Dans la première phase, il est prévu la libération de « centaines de prisonniers palestiniens » en échange de la libération de « certains otages ».

        N’est-ce pas céder beaucoup au Hamas et lui permettre – si besoin était, ce dont je doute – de se renforcer ?

        D’autant que dans la phase 3, celle de la reconstruction, il est dit que « tout est fait pour que le Hamas ne puisse pas reconstituer ses capacités d’attaque » – ce qui suppose qu’elles sont affaiblies.

        Quelles assurances seront données aux Israéliens quant à leur sécurité ? Je parle de leur vie quotidienne. Quiconque a mis les pieds une fois dans sa vie à Tel Aviv comprend de quoi je parle, et quand on vit à Paris depuis des décennies on connaît aussi, un peu, cette sourde inquiétude qui fait partie de nos vies (j’ai vécu il y a des années un attentat en bas de mon domicile d’alors, ça ne s’oublie jamais).

        En clair, quelle viabilité pour un plan de paix qui se heurte, d’une part à la volonté de BN d’éradiquer le Hamas, d’autre part à la volonté du Hamas de rester dans un état de guerre permanente avec Israël ?

        Une fois ce plan de paix amorcé, comment Israël pourra-t-il répondre aux attentats sur son territoire, dans ses bus, dans ses cafés… sans être aussitôt accusé de ne pas vouloir la paix ?

        J’ai quand même un peu le sentiment que certains ont une vision idyllique de ce qu’était le quotidien en Israël avant le 7 octobre. Et qu’ils ne s’étaient jusque-là pas beaucoup intéressés à la situation à Gaza.

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  4. Pouvez-vous nous expliquer l’impuissance de l’Europe autant que des USA à exiger que l’armée israélienne respecte les convention de Genève et s’occupe de protéger, soigner et nourrir les civils. Le minuscule Israël ,complètement inséré dans l’économie mondiale ne résisterait pas 8 jours si ont lui appliquait des sanctions aussi énergiques que celles contre la russie. Pour commencer, elle n’aurait plus de bombes. Nos gouvernants sont téthanisés par le mot anisémitisme dès qu’il faut contrer B N, incapable de le contredire , même dans ses mensonges les plus héontés

    Vous supposez que Netanyahou a perdu la raison. Je n’en suis pas convaincu. Il se garde bien de reprendre les déclaratons de ses extrémistes car il les sait inacceptables pour les opinions publiques. Il les dément même régulièrement mais il semble bien les appliquer pas à pas. Cela nous semble inimaginable mais beaucoup de signes montrent qu’il a choisi de régler le problème de Gaza, qui ne date pas du 7 octobre, par l’éradication. Une paix à la Tamerlan ,( les pyramides de têtes coupées en moins. Cela ne se fait plus de nos jours)

    Cela m’amêne à une autre question : n’a-t-il pas sciemment laissé venir l’attaque du Hamas ? même s’il avait sous-estimé sa violence et sa brutalité extrême ? Difficile de croire que c’est par simple négligence que les portes de la cage de Gaza avaient été laissée sans surveillance . Pousser un ennemi qu’on sait enragé à une attaque sans issue mais oportune reste une ruse de guerre des plus classique. La si longue bataille qui a suivie, contraire à toute la stratégie habituelle d’Israël, n’ a pas pu improvisée dans l’urgence et son développement montre qu’elle est soigneusement planifiée. Et n’oublions pas que pendant que nous avons les yeux braqués sur Gaza, une politique similaire esr à l’oeuvre en Cisjordanie, les bombardements en moins .

    Cordiales salutations

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  5. L’acharnement d’Israël sur Gaza est une catastrophe humanitaire sans précédent.

    Ce peuple palestinien, otage du Hamas, est condamné à l’exil.

    Impensable eu XXI ème siècle.

    S Cazeneuve

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  6. Cher Guillaume

    Dire la vérité sur tout quand elle derange est la marque d’un esprit libre. Le General eut cette capacité lors de sa conference de presse d octobre 1967. Ses mots s’avèrent prophétiques. Depuis le milieu des annees 90, apres la chute de l’union Soviétiques les dirigeants politiques occidentaux (mais pas tout leurs hauts grades militaires) on fait montre d’une incapacité a penser stratégiquement que ce soit sur moyen orient en general, l Afrique du nord et la Russie. L’eminent expert de la Russie au ministère de la défense a Londres et conseiller de trois secrétaires généraux de l’OTAN au tournant du siècle, Chris Donnelly disait en 2002 deja – l effondrement de la pensée stratégique coutera cher a l’Europe et aux Etats Unis, mais la rapidité avec laquelle cet effondrement est survenu reste pour partie inexpliquée. Lui qui avait conseille Margaret Thatcher sur Gorbachev ne fut pas écouté par Tony Blair sur Putin. Il faut dire que l inculture historique de Blair (il n’avait jamais entendu parler du Dr Mossadegh qu.un de ses prédécesseurs avait aide a renverser 50 ans plus tot) explique pour part tout cela.

    Amities

    Francis

    Francis Ghiles Senior Researcher Barcelona Centre for International Affairs Member of the Frontier Energy Network

    fghiles@cidob.org T +33 6 28 40 43 11 skype: francis.ghiles https://www.cidob.org/en/experts/francis_ghiles

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  7. C est tout a votre honneur d etre lucide et de dire la verite sur la folie de ce qui se passe a Gaza qui entre autres detruit la reputation de la France de l Allemagne de Europe au Maghreb en Afrique et au dela et enterre notre prétention a promouvir la democratie

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  8. Bonsoir,

    je me fais un devoir de commenter votre long article plus lié qu’il peut sembler à ma page perso.

    « A mes détracteurs qui m’opposent pour seul argument que ces analyses relèveraient de l’antisémitisme (littéralement « la haine des juifs »), j’attire leur attention sur la dangerosité de ce mélange de connerie et de déni. »
    —> Vous pouvez aussi leur rappeler un FAIT historique : les juifs n’ont jamais été, ne sont pas, et ne seront jamais sémites, au contraire des hébreux, des arabes, des syriaques, p.ex.
    La définition de « sémite » dans un dictionnaire comme Le Petit Robert précise « peuples du moyen-orient » et « abusivement : juif ».
    Quelle différence entre juif et hébreux ?
    Les hébreux sont guidés par la Torah.
    Les juifs sont fait par le Talmud.
    Et, en particulier, le statut de la femme chez les hébreux n’a RIEN à voir avec le statut de la femme chez les juifs.
    Pour le constater, il suffit de lire le chapitre « Statut de la femme » dans le livre écrit par un des grands maîtres de l’organisation juive, rabbin voulant dire maître, « L’introduction au Talmud » du grand rabbin Adin Steinsaltz paru en 2002 chez Albin-Michel.

    « Après l’attaque terroriste du 7 octobre 2023 menée par le Hamas contre Israël »
    —> Ici, j’en appelle à votre mémoire militaire et à vos souvenirs de la tactique du glacis qui donna, en France, l’article L211-3 du code de la sécurité intérieure
    et ordonne, en bref, de sécuriser les voies d’accès jusqu’à dispersion du public.
    Les attaques terroristes de ces dernières années sont toutes, bizarrement, permises par des « erreurs » de personnes au gouvernement… jamais dénoncées par les autorités des pays victimes.
    En faut-il plus pour suspecter, raisonnablement, une organisation de tout cela par eux ?
    Pour « Nice 14/07/16 », voir ma page personnelle http;//w.pfister.free.fr : croyez-vous que la CPI donne un APPLICATION number si la plainte déposée relève du délire paranoïaque ?
    (voir aussi le dernier §)

    « 7 mois de bombardements intenses […] Les Etats-Unis et de nombreux pays ont pesé de tout leurs poids […] l’opération Netanyahou a consciencieusement sacrifié leurs vies, bombardements après bombardements. Des bombardements disproportionnés et inadaptés […] ne sont plus en mesure de « compter les morts » […] Compte tenu de la puissance des bombardements sur Gaza, le bilan se situe plutôt entre 60 et 70 mille morts […] Un environnement inadapté à ce type de bombardement […] le taux de victimes collatérales (c’est-à-dire de morts qui n’étaient pas des cibles) se situe effectivement entre 80 et 90%, ce qui est une conséquence directe de ces bombardements massifs et inadaptés […] Le nombre de blessés s’obtient par un coefficient multiplicateur compris entre 3 et 4, soit entre 180 et 280 mille […] plus de 200 mille blessés, dont au moins 80% sont des victimes collatérales »
    —> Ces bombardements ont la même « saveur » que ceux faits par les américains en Europe à partir de 44 : TOUTES les cibles sont civiles… car cela permet d’accueillir une nouvelle occupation comme une libération. Etant petit-fils de Victoria Cross suite au débarquement de Provence et à la campagne Rhin & Danube avec les indigènes, j’ai hérité… d’un exemplaire « Histoire de la 1ére armée française » du gal De Lattre de Tassigny, signé le jour de la remise de ladite croix à mon grand-père, en septembre 1946.
    Et, pour ma part, je fais confiance à vos estimations…

    « L’opération Netanyahou contre la bande de Gaza est une catastrophe »
    —> Ici, nous aurons peut-être des avis divergents .
    Si je suis d’accord avec la qualification de catastrophe, j’estime qu’elle est la n-ième d’une série d’échec pour déclencher une IIIème :

    1. les Tours Jumelles où, bizarrement, deux avions de ligne peuvent achapper qux système de surveillance et ne pas déclencher une interception.
    2. Charlie Hebdo où, bizarrement, le préfet lève la protection deux jours avant la réunion du comité de rédaction après des semaines de protection d’une boite vide.
    3. Terrasses & Bataclan où, bizarrement, le préfet lève la protection la veille de l’action terroriste.
    4. Stade de France où, bizarrement, le préfet préfère aux forces de l’intérieur une entreprise privée dirigée par un proche de F.Hollande.
    5. Nice 14/07/16 où, bizarrement, le préfet ordonne trois heures avant le spectacle de « décharger » la Police Nationale du point de contrôle Gambetta… point d’accès critique à la Promenade Party puisqu’offrant un accès direct à l’espace où sont présents le plus d’enfants.
      Sans parler des autres « erreurs » résultant d’ordres de préfets, les préfets étant les subordonnés directs du ministre de l’intérieur.
      Et sans oublier, bien sûr, Azofstahl et sa luxueuse évacuation en bus civils grand confort… médiatiquement prétendue faite durant une offensive meurtrière tendance sanguinaire.
      Ou le fait qu’on prétend que 38 millions d’habitants désarmés sont assez forts pour contenir une offensive de 144 millions d’habitants surarmés…

    Offrant à vos détracteurs une fenêtre de tirs ou, plutôt, espérant vous offrir un tir de défense en soutien, cordialement,
    W.Pfister

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  9. Bonsoir Guillaume,

    Je ne suis pas d’accord avec toi quand tu exclues le fait que ce soit un génocide en ne prenant en compte que le décompte macabre des morts.

    Je ne suis pas antisémite et une partie de mes lointains ancêtres étaient des juifs espagnols chassés par les arabes

    Simplement je constate qu’un état détruit méticuleusement une portion de terre afin que ceux qui y vivent n’aient plus la possibilité de revenir y vivre. Je constate également que dans le plus grand silence des médias du monde entier ce même état déverse des millions de litres d’eau de mer soit disant pour noyer les tunnels et au final le sel rendra la terre stérile.

    Plusieurs pays ont choisi de reconnaître l’état de Palestine et la France, championne du monde dans la procrastination comme dans l’art de sodomiser les drosophiles ne dit rien.

    Certains se vantent que la France a été le pays des Lumières puis des Droits de l’homme. Ils ont bien appris une leçon qui n’a eu de gloire que les mots, manipulés nous avions été par l’école, manipulés nous restons.

    Nous avions eu Napoléon le Grand puis Napoléon le Petit. Nous avons maintenant un monarque, Macron 1er qui n’est rien d’autre qu’un roi à l’exemple de ceux de la fin de la dynastie mérovingienne, un roi faits-néant.

    Triste Gaule en vérité que le royaume franc où nous vivons. Le Général avait raison, les français sont des veaux.

    Amicalement

    Ton ancien adjoint en terre d’Afrique

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  10. Bonjour Guillaume,

    Deux très bons articles sur l’Ukraine et la Palestine auxquels je souscris entièrement.

    En 1945, Malraux alla voir Bernanos hospitalisé à l’hôpital américain. Depuis l’Espagne, ils savaient qu’ils étaient du même bord. Dans les Antimémoires, Malraux commente : « je revois le visage de Bernanos quand je lui ai dit qu’avec les camps Satan était réapparu sur le monde ». Quelques hommes inspirés ont ensuite transformé ce traumatisme majeur en espoir d’une Europe apaisée par l’extinction du contentieux franco-allemand. Contentieux dont on ne sait s’il est né le dimanche de Bouvines, lors du ravage du Palatinat par les troupes de Turenne ou par l’humiliation de la Prusse en 1806 par Napoléon. Plus que nos parents qui eux ont vécu la guerre à trente ans, nous sommes la génération de cette Europe de paix.

    Elle nous a fait presque oublier protégée par l’OTAN que les horreurs de la guerre nous accompagnerons jusqu’à la fin des temps. La guerre d’Ukraine est une réplique hallucinante de 1914-1918 avec des bombardements de villes ciblés en plus.

    Concernant Israël, il faut relire le livre de Josué dans la Bible. Les fondamentalistes des deux religions présentes sur place font un travail de destruction des consciences qui ne peut qu’évoquer au XXe siècle ceux de Hitler, Lénine ou Staline. Dit autrement, la religion transformée en idéologie stupide.

    Ça a un côté démoniaque.

    Amicalement,

    Philippe

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  11. Plutôt d’accord avec les chiffres.
    KIA de 5/6/7 plus proche de la réalité que ceux affichés officiellement de 2.
    Bémol sur les blessés, dans les conflits urbains très denses(cf les anciens conflits urbains : Sarajevo, Mossul, Raqqa, Marioupol, Alep).

    Il faut voir ce que l’on considère par blessés de guerre (considère t-on les dégats psychiques, très present à Mossul par ex. ou Raqqa?), le faible nombre d’hopitaux en capacité de prendre en charge les blessés, la tranche d’age de la pop. >65 très faible : 3%. Nous sommes dans un conflit différent de celui du front russo-ukrainien où le ratio de blessé de 3/4 à l’air de bien correspondre aux chiffres. Ici je pense qu’il est plus bas (et surement plus facile à calculer que les disparus).

    « La dernière offensive israélienne a coupé l’accès à six hôpitaux, neuf centres de soins de santé primaires et 37 points médicaux à Rafah et au nord de Gaza.
    Le groupe santé estime que depuis le 7 mai, quelque 700 patients gravement malades ou blessés n’ont pas pu quitter Gaza pour recevoir ailleurs les soins médicaux dont ils avaient besoin. Entre le 7 octobre et le 18 mai, près de la moitié (5.957 sur 12.761) des patients en état critique ayant soumis une demande d’évacuation médicale ont été approuvés et plus du tiers (4.895) ont été évacués médicalement à l’étranger. » via ONU 21/05/2024

    Il est aussi difficile de distinguer les blessés du au blocus/colonisation pré-7oct. avec l’intermittence elec., eau.. qui ont aggravées la situation au niveau du système de santé. Le problème étant qu’il n’y a pas suffisamment de services de secours (pompiers, instruments de chantiers..)
    Dans les conflits de siège urbains contemporains à mon avis les blessés sont plus proche de la parité avec les decès, à voir.

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  12. Guillaume Ancel a raison de tenir bon dans cette analyse.

    Utiliser l’argument de l’anti-sémitisme à tord et à travers dessert la cause de l’anti-sémitisme.

    En réalité les Israéliens et les Juifs de la diaspora se sentent déstabilisés par cette destruction de Gaza. Ils s’accrochent au caractère génocidaire du massacre terroriste du 7 octobre 2023 pour tenter de justifier l’injustifiable.

    L’anti-sémitisme est un racisme. Clairement le massacre du 7 octobre est de nature raciste. D’où vient ce racisme ?

    La façon dont les Palestiniens sont traités depuis 70 ans, avec un mépris de plus en plus affirmé par l’extrême droite israélienne, explique que le Hamas dans son aveuglement ait attaqué des Israéliens qui précisément ne méprisaient pas les Palestiniens dans ces Kiboutz du sud. Pour eux c’était un symbole d’une compromission des Palestiniens avec les Israéliens.

    C’est ce même type de raisonnement qui a assassiné Rabin et Anouar El Sadate.

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  13. Dans quel état se trouve aujourd’hui la société israélienne, loin d’être homogène avec des juifs religieux ou pas, des Arabes, des Asiatiques, des bédouins, des Éthiopiens, des Soudanais, des Érythréens, des réfugiés venus de Russie et d’Ukraine…

    Autant de personnes dont certaines ne se sentaient déjà pas citoyennes à part égale, voire renvoyées aux marges. Autant de personnes dont certaines avaient noué des relations avec des Gazaouis qu’elles aidaient financièrement. Autant de personnes dont certaines n’ont jamais cru en la paix et toujours vu en Nétanyahou le garant de leur sécurité. Autant de personnes dont certaines appelaient de leurs vœux un État pour chacun, condition pour une coexistence pacifique.

    Toutes ces personnes ont été touchées le 7 octobre, un grand nombre sont encore sidérées, beaucoup toujours endeuillées et beaucoup encore dans l’attente. Sans compter celles qui ont perdu, outre leurs proches, leur maison, et vivent à l’autre bout du pays dans des logements temporaires.

    Comment parvenir à développer une pensée sereine et distanciée dans ces conditions quand, en plus, partout dans le monde les actes antisémites se multiplient, entretenant les inquiétudes ? Comment ne pas être amers quand ceux avec lesquels vous pensiez avoir tissé des liens, que vous aviez aidés, dont vous n’étiez séparés que par des barbelés, ne vous ont pas appelé quand ils ont vu passer les terroristes en route pour votre maison, voire se sont joints à eux pour la brûler et vos proches avec ?

    Dans la postface du livre de Lee Yaron « 7 octobre », Joshua Cohen écrit que « si les événements du 7 octobre doivent être traités sur le plan historique, en termes modernes et factuels, alors l’État d’Israël lui-même peut-être envisagé ainsi, et ses échecs peuvent faire l’objet d’enquêtes, des solutions politiques peuvent être trouvées à ses problèmes ; le fanatisme peut être découragé et, par le compromis, même les ennemis les plus intransigeants peuvent être transformés en voisins, voire en États voisins. Mais si le 7 octobre doit être perçu seulement comme le dernier rebondissement dans le récit sans fin de la souffrance juive, alors Israël devient partie intégrante de ce récit. Or c’est précisément ce sort que la création d’Israël devait permettre d’éviter : sa mission était d’abolir le statut de victime du peuple juif, et non de le prolonger. »

    Aujourd’hui, il me semble assister au ressassement et à l’opposition de deux récits sans fin, celui de la souffrance juive et celui de la souffrance palestinienne.

    Comment en sortir et avancer ?

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  14. Je vais mettre un petit coup de fluo rose sur le dernier paragraphe, à bien lire JUSQU’À LA FIN pour comprendre que constater les faits n’a rien d’hostile et Guillaume Ancel s’en garderait bien -IL FAUT LIRE ses livres et savoir que ce n’est absolument pas sa mentalité- et me rapprocher de Karim Kahn : dire qu’il y a crime de guerre et/ou crime contre l’Humanité (mais ces deux là vont souvent ensemble dû au fait qu’il y en a qui ne savent pas s’arrêter….) se démarquent par l’accusation de génocide en ceci :

    Il y a génocide et pas seulement crime de guerre et crime contre l’humanité lorsqu’en plus une ou des ethnies sont ciblées. Or dans le cas présent: Netanyahou ne fait pas de quartier il sait que son massacre va concerner tout le monde et c’était SON projet.

    C’est donc minorer l’importance des crimes de guerre de des crimes contre l’Humanité que de croire qu’une accusation de génocide est le plus haut point dans l’échelle des faits qui corroborent ce constat.

    Et bien entendu, il n’y a pas de « concours du plus grave »,…. ce dernier l’étant tout autant, mais simplement : autrement (en revanche les trois ont des conséquences et c’est la CPI qui s’en charge.)

    Avec tous mes respects Guillaume pour votre éclairage, ces chiffres -qui moi me parlent moins mais dont vous me permettez de comprendre les conséquences que je mets très bien en relation avec les images qui nous arrivent quotidiennement- merci également pour ces mises au point qui montrent bien votre préoccupation et votre empathie à l’égard de vos semblables quelque soit leur pays, leurs origines, leurs nationalités.

    Guillaume Ancel : enfin quelqu’un qui nous surprend en bien!!!

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  15. C’est précisément lorsqu’on est ami Israël, et sensible au roman tragique et héroïque du peuple juif, que l’on se doit aussi d’ouvrir les yeux lorsque des représentants de l’état hébreux mènent cette nation vers un gouffre vertigineux.

    Netanyahou est dans le registre de la psychopathie, et il est en train de jeter aux ordures tout ce pour quoi Israël s’est battu, comme pouvoir se tenir debout en tant que nation démocratique, plurielle, souveraine, avec une certaine idée de l’éthique militaire. Qui plus est, c’est une espèce de Trump israélien qui a tout fait pour désinhiber tout ce que la société israélienne compte d’éléments extrémistes, dont les caprices font de plus en plus loi en Cisjordanie où les perspectives pour de nombreux palestiniens et bédouins sont ternes au mieux, quand elles ne sont pas furieusement cruelles.

    Merci Monsieur Ancel pour tous vos éclairages, tant sur l’Ukraine que sur le théâtre proche-oriental. Nous avons besoin de vérité et de justice, plus que jamais.

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  16. L’état d’Israël a perdu la bataille médiatique à travers les chaînes satellites, les réseaux sociaux, la diplomatie, les mobilisations citoyennes et biens d’autres canaux. En cela, Israël attaquera toute personne ou institution qui informera de la situation sur place et/ou qui s’interroge ra et/ou tentera une analyse de la situation humanitaire, politique ou militaire. C’est pourquoi l’accusation « d’antisémitisme  » sera brandie par tous ceux et celles qui soutiennent la politique israélienne actuelle sur cette question du conflit israélo-palestinien en cours.

    Concernant les dégâts humains dans ce conflits en cours , les dégâts, dans la conscience des gens, sont déjà arrivés à leur paroxysme ; il est presque inutile ( et pas faisable) d’avoir des chiffres exacte temps les images sont effroyables : le sentiment a pris le dessus sur la statistique et le chiffrage et l’hyper médiatisation y à aider.

    Les objectifs affichés par Netanyahou et son cabinet sont différents des objectifs cachés que seuls les négociateurs sont en capacité de connaître. Le public les connaîtra uniquement après la fin des combats qui n’est pas près de s’arrêter vu l’impasse de Netanyahou même au prix des otages.

    Si ce dernier a pour objectif de rendre Gaza inhabitable et donc invivable, Netanyahou fait une erreur de calcul. En effet, vu l’empathie suscitée pour les Palestiniens à travers le monde, les finances pour la reconstruction de Gaza sont déjà prêtes estimées à 40 milliards. Ceux seront les dotations parfois de « bonne conscience « , d’institutions internationales, de pays amis, d’associations humanitaire, d’organisations caritatives et jusqu’aux particuliers. Le sentiment national de résistance palestinien, en restant sur place, sera un gage de victoire. Les israéliens ne sortiont pas de cette confrontation grandi mais bien plus isolés car Netanyahou et son cabinet n’ont jamais voulu d’une solution politique.

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  17. Bonjour,

    Vous faites parti de vrais amis de la paix et en particulier d’Israël, ainsi lorsque votre ami insiste à prendre le volant, alors que sa condition ne le permet pas, vous lui confisquer ses clefs et lui offre un bout de canapé. Vos propos ne sont pas antisémites cela en devient ridicule in fine.

    Rester lucide et curieux afin de nous éclairer des réalités factuelles de cette tragédie

    En vous remerciant

    Hocine Djaouk

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  18. Merci infiniment pour votre blog que je lis toujours attentivement et me permets de partager. Il est effectivement étonnant de constater que s’il est possible de parler de Poutine sans difficultés, il y a par contre des amalgames entre Netanyahu et ses sbires, les Israéliens, les Juifs, autrement dit entre religion et politique, toute critique envers la « politique » menée par Netanyahu étant qualifiée d’antisémitisme (culpabilité, intérêts économiques ?), et également des amalgames entre Hamas politique et Hamas armé, Palestinien, . Les « ni oui ni non » de nombre de pays occidentaux, les « plus tard » , les « oui, mais » négligent un fait évident : plus le temps passe, plus la situation empire, pour tout le monde.
    Mais comment faire taire Netanyahu ?
    Je précise que je vis en Islande, et puis plusieurs annéers, suis beaucoup plus sensible à la souffrance des Palestiniens, comme la grande majorité des Islandais.

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  19. Cher Guillaume,

    si je peux me permettre de vous appeler Guillaume, je vous remercie pour vos analyses et votre ténacité à défendre la justice. Les médias actuels sont un vrai piège pour les gens comme vous et honnêtement j’ai de l’admiration pour ceux qui vont sur les plateaux et gardent leur calme face à la propagande et au racisme à peine voilée qu’on entend.

    Continuez tant que vous en aurez la force, ce type de combat est aussi l’identité de la FRance et de l’héritage des Lumières.

    Bien à vous.

    Abderrahmane.

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