Après le discours historique du président Macron à Kigali, nous espérons une forme d’apaisement sur l’affaire du rôle de la France dans le génocide des Tutsi au Rwanda.
Le nouvel ambassadeur de France s’y emploie avec diplomatie, – c’est son rôle –, et énergie tellement cette relation a été abîmée par une génération de déni et de bouclage des archives en France.
Je reproduis ici le message qu’Antoine Anfré a laissé au mémorial du génocide où chaque mot est pesé, presque ciselé :
Le 19 juillet 2021
Le génocide des Tutsi n’aurait pas eu lieu si nous avions eu une autre politique. Ce terrible constat, étayé par le rapport Duclert a conduit le président de la République à reconnaître en ce lieu l’ampleur de nos responsabilités, le 27 mai 2021.
Cette responsabilité nous oblige.
Elle nous oblige vis-à-vis du million de victimes, assassinées de façon planifiée dans des conditions abominables. Nous ne les oublierons pas.
Elle nous oblige aussi vis-à-vis des Rwandais aujourd’hui, avec lesquels nous avons le devoir de construire un monde meilleur.
Antoine Anfré
Ambassadeur de France au Rwanda

Comment ne pas le comparer au contre point stupide et borné d’Hubert Védrine, qui fut le secrétaire général de l’Elysée dont la politique au Rwanda est qualifiée désormais de « désastre français ». Ce dernier nous livre ici encore sa laborieuse défense des « bons révisionnistes », ces remarquables investigateurs qui font faire demi-tour à un missile et transforment les bourreaux en victimes :
Retour sur le piege rwandais, par Hubert Vedrine, 16 sept 2021
La conclusion vous appartient, pour ma part mon cœur n’arrive pas à balancer.
Et je ne sais pas comment expliquer que ce héraut d’une géopolitique qui nous a trompés et humiliés puisse encore être invité…
Lire aussi : la fuite en arrière d’Hubert Védrine
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