Après 2 années de guerre russe contre l’Ukraine, qui ne veut pas perdre ?

Deux années de guerre, des centaines de milliers de morts et trois fois plus de blessés, des milliards de dégâts… mais surtout deux échecs.

Cette guerre est d’abord l’échec de la Russie de Poutine qui se croyait invincible mais qui n’a pas réussi à faire plier l’Ukraine encore moins à la conquérir. D’une « opération militaire spéciale » qui n’aurait dû prendre que quelques jours, puis quelques semaines voire quelques mois, cette guerre a profondément abîmé l’armée russe, redoutée jusqu’ici pour sa brutalité et sa puissance, et dont les forces ukrainiennes pourtant quatre fois moins importantes ont montré les faiblesses.

Probablement à l’image de la société russe, l’armée de Poutine est mal commandée, mal équipée et mal entraînée. Elle consomme en nombre industriel des équipements de mauvaise qualité et elle broie les vies de ses propres soldats comme un fourneau infernal pour des résultats en comparaison lamentables. Qu’importe pour le maître du Kremlin dont l’absence de toute humanité semble insondable. 

Un double échec

Face à l’agression russe, les forces ukrainiennes ont impressionné par leur esprit de résistance et leur courage… mais elles n’ont pas actuellement les moyens de percer les lignes russes et de déstabiliser le front comme elles avaient essayé de le faire pendant l’été 2023, avec un appui militaire massif en particulier des Etats-Unis. C’est le deuxième échec de cette guerre, une contre-offensive ukrainienne qui n’a pas abouti et qui a « emporté » un nombre considérable de soldats, de matériels et de munitions. Ceux-ci devaient renverser le front, dans l’espoir de provoquer une déroute, voire une débâcle de l’armée russe.

Lire aussi : Ukraine, comment sortir de l’enlisement ?

Le front de plus de 1,000 km semble désormais figé, mais il est loin d’être pour autant gelé. La situation est tendue, les Russes ont maintenant l’initiative et une nette supériorité dans la puissance de feux (artillerie et bombardement aérien), tandis que les Ukrainiens ont vu l’aide militaire américaine diminuer massivement depuis octobre dernier du fait de la guerre au Proche-Orient : leur stock global et le risque d’embrasement régional ne leur permettent plus de se consacrer à l’Ukraine.

Carte du front en Ukraine, 24 février 2024 (source ISW)

Cette aide matérielle américaine a quasiment cessé depuis que la campagne présidentielle a commencé aux Etats-Unis où un personnage aussi dangereux que Donald Trump n’a aucune hésitation à faire le jeu de la Russie en bloquant volontairement les livraisons d’armes et de munitions à l’Ukraine.

Notons cependant que l’OTAN n’a pas cessé pour autant de soutenir les forces ukrainiennes en coordonnant les efforts des alliés (groupe de Ramstein), et en fournissant l’essentiel du renseignement et des conseils d’experts au profit des forces ukrainiennes.

2024 marque l’entrée pour l’Ukraine dans une stratégie défensive 

L’Ukraine est donc rentrée depuis 2024 dans une nouvelle étape de cette guerre où elle est obligée d’adopter une stratégie purement défensive, en attendant un retour à « meilleur fortune ». Désormais, elle doit économiser ses munitions et surtout ses soldats qui pour l’essentiel étaient jusqu’ici des volontaires, épuisés maintenant par deux années de guerre. 

La situation opérationnelle sur le front avec Macette @Escortert :

De son côté, l’armée de Poutine n’a pas les moyens – dans son état actuel – d’envahir l’Ukraine, elle peut faire des percées limitées sur le front, mais elle manque d’hommes et de matériels pour espérer submerger les défenses ukrainiennes qui de toute façon se battront jusqu’à leur dernier souffle face à cet envahisseur.

Le plus grand risque dans cette période est le syndrome de Munich

Le plus grand risque dans cette période n’est donc pas que la Russie gagne cette guerre, mais qu’elle remporte suffisamment de victoires inquiétantes pour convaincre les alliés de l’Ukraine qu’il faut accepter un cessez-le-feu.

L’objectif stratégique actuel de Poutine n’est pas de gagner cette guerre maintenant, mais d’obtenir le temps nécessaire pour la gagner ultérieurement

C’est exactement ce que recherche Poutine pour obtenir le temps nécessaire à reconstituer la puissante armée dont il a besoin pour agresser, garder le pouvoir et faire trembler tous ceux qui s’opposeraient à lui. Son objectif stratégique actuel n’est pas de gagner cette guerre maintenant, mais d’obtenir le temps nécessaire pour la gagner ultérieurement. Un échec signerait en effet son arrêt de mort dans un régime russe qui repose désormais sur la terreur qu’il inspire.

Lire aussi : Israël, Ukraine, l’heure des comptes

Les spécialistes estiment que 3 à 5 ans seraient nécessaires au Kremlin, en mobilisant son industrie de défense, pour (re)constituer une armée réellement menaçante. En poussant les feux sur le front, au prix de pertes considérables dont il n’a cure, Poutine veut obtenir les conditions nécessaires pour faire plier notre volonté de résistance alors même que les Ukrainiens montrent justement une incroyable détermination. 

C’est le syndrome de Munich qui nous menace, tandis que les relais de Poutine dans nos sociétés essaient de nous faire avaler que nous ne serions pas menacés par cet assassin de masse et que cette guerre ne nous concernerait pas… « fermer les yeux et se laisser endormir ».

Mais heureusement, les pays européens découvrent (enfin) que leur sécurité ne peut pas dépendre des Américains, que leur capacité à se défendre et donc à faire la guerre (qu’ils croyaient pouvoir oublier) va désormais déterminer leur destinée. 

La fin du parapluie américain et le temps du réarmement de l’Europe

Après « s’être désarmés silencieusement » – pour reprendre la formule du chancelier allemand – les pays européens découvrent que le parapluie américain (nucléaire et militaire) ne leur est plus garanti par un Donald Trump qui se comporte en véritable abruti. Les membres de l’Union européenne sont-ils pour autant capables de réaliser qu’aucun d’entre eux n’est assez puissant pour s’opposer à l’empire menaçant d’un Vladimir Poutine sans limite ? 

« L’union fait la force », mais le temps nous est compté pour choisir si nous voulons « ne pas subir » et nous unir enfin pour se défendre. Nous ne sommes pas encore en guerre, mais nous sommes menacés. Et si nous voulons réellement éviter cette guerre dont Poutine nous menace, il faut se résoudre à se battre.

Croyions-nous sérieusement que les Alliés auraient pu vaincre le Reich nazi si les Américains s’étaient contentés de leur fournir du matériel militaire ?




Pour approfondir,


Louis Gautier, spécialiste des questions de défense : « En Ukraine, les Européens doivent prendre le relais des Américains, et monter vite en première ligne » (Tribune Le Monde)


« Sommes-nous prêts à nous battre ? », commentaires de Michel Goya sur le dernier livre de Jean-Dominique Merchet

21 commentaires sur “Après 2 années de guerre russe contre l’Ukraine, qui ne veut pas perdre ?

  1. Nous devons rester vigilants dans le choix des mots dont nous usons. C’est bien le régime de Poutine qui est, et cela de longue date, l’ennemi du droit et des démocraties et en aucune manière les Russes. Même si à un stade donné ce peuple n’a pas encore trouvé les voies de se débarrasser d’un autocrate  et si beaucoup le soutiennent même avec ferveur et fanatisme.

    Il n’est pas toujours simple de distinguer et de séparer dans nos esprits les peuples de leurs dictateurs. Il n’est pas toujours simple de mourir sans haine en soi pour le peuple allemand.

    Il est également prudent, à l’instar de Samuel Goldman interprété par Charles Aznavour dans Un taxi pour Tobrouk de Denys de La Patellière de réaffirmer que nous ferons le tri pour connaître les bons allemands quand la guerre sera finie. En quelque sorte, nous refusons tout simplisme.

    Aimé par 1 personne

    1. « le régime de Poutine (…) est (….) l’ennemi du droit et des démocraties et en aucune manière les Russes »

      C’est méconnaître ce qu’apprend le petit russe à l’école, dans sa famille, puis lui est répété par la télévision et ses propagandistes : révérer la Rodina / Mère-Patrie, au coeur de l’Empire immémorial russe dont la vocation est de diriger le Monde. A la Rodina et sa vocation, et son représentant leader / tsar, tout doit obéissance. Les courtes périodes de démocraties en Russie sont des repoussoirs pour les russes, sauf pour une minorité éclairée.

      Navalny fédérait non pas en réclamant la démocratie mais en fustigeant la corruption économique du Régime. Des démocrates comme Kara Mourza sont quasi ignorés par les russes.

      On ne peut donc compter sur un engouement russe pour la démocratie, plutôt un mépris. Ceci tant que l’enseignement n’aura pas été modifié.

      Fabrice

      J’aime

  2. En abordant ouvertement la question de l’éventualité d’un intervention plus directe aux côtés de l’Ukraine, en tout cas en se refusant à en totalement exclure l’idée, le président Macron a donné un beau coup de pied dans la fourmilière dans laquelle grouillent autant de munichois, de pacifistes bêlants que d’irresponsables patentés.

    La question de la co-belligérance se pose en permanence même s’il est difficile de dire à partir de quel moment la ligne rouge serait franchie. Livrer des armements et contribuer sur place à leur maintenance, contribuer à l’instruction des combattants , mettre à disposition des renseignements militaires fiables sont autant de forme de co-belligérance.

    La question n’est donc pas de trouver une définition juridique de la « co-belligérance » acceptable et qui ferait l’unanimité dans les camp des alliés de l’Ukraine mais surtout qui siérait à l’ennemi dont nous connaissons le peu de cas qu’il fait du droit. Ce n’est donc pas de cette définition introuvable que doivent dépendre l’accroissement de nos aides à l’Ukraine, mais de notre capacité à continuer à dissuader l’agresseur  et   le contraindre à  renoncer à ses projets et reprendre nous-même la main.

    L’autre aspect de la question est bien de rester les maîtres  de notre engagement à côté des Ukrainiens et d’éviter toute escalade intempestive d’un conflit qui pourrait dès lors devenir hors de toute maîtrise.

    C’est ce que vivent à intervalles réguliers et particulièrement aujourd’hui les Etats Unis d’Amérique dans leur soutien à l’Etat hébreu. Aujourd’hui Israel mène la danse en faisant la sourde oreille aux demandes de tous ceux qui souhaitent un cessez-le-feu humanitaire, une plus grande retenue et de manière générale un changement de pied pour que les droits des populations palestiniennes soient davantage prises en compte.

    Contrairement à ce que pensent les stratèges du café de commerce, il ne suffirait pas que le président Biden gèle les livraisons d’armes pour que cessent  à ce stade les agissements de Netanyahu. Ce dernier a su s’y prendre de longue date pour limiter sa dépendance à l’égard de ses protecteurs. A l’approche des élections de novembre le risque politique serait d’ailleurs  trop grand pour les démocrates qui se sont piégés eux-mêmes depuis des années par leur manque de fermeté avec Israël. Les autocrates, de Netanyahu à Poutine, savent jouer des contradictions de ceux qu’ils veulent circonvenir et à qui ils veulent forcer la main. Le premier comme le second compte sur les mouvements de menton du sinistre Trump et sur la pusillanimité de la communauté des nations.

    En France, le second a même trouvé sa cinquième colonne avec le RN et , il faut bien dire, ses idiots utiles toujours à la recherche d’un non-alignement introuvable.

    J’aime

  3. Kivy Indépendant (lien ci-dessous) vient de publier un article très interressant sur la bataille d’Hostomel, au tout début de la guerrre. Ce qui m’a stupéfié est que l’armée ukrainienne n’avait visiblement rien anticipé ni préparé pour protéger cette infrastructure vitale. Ils étaient pourtant en guerre depuis déjà 8 ans et avaient été prévenu d’un risque imminent par le patron de la CIA lui-même. On a dit beaucoup de bien de Zaloujni mais , pour moi, il y a là une faute inexcusable de sa part. J’aimerais votre avis .
    Merci
    https://kyivindependent.com/opinion-russias-failure-to-take-kyiv-was-pure-luck/

    J’aime

  4. Vouloir aider efficacement l’Ukraine, c’est très bien. Derrière Poutine se profile la clique des dictateurs sanguinaires : Chine, Iran… Mais il faut s’en donner les moyens dans une démocratie libérale. Sauf déni de celle-ci, l’opinion publique doit être convaincue d’accepter les sacrifices d’un passage à une véritable économie de guerre et à l’envoi de conseillers militaires. En France, il faudrait un salutaire électrochoc pour dépasser nos vilains défauts tricolores : « veulerie politique » (52 % d’abstentionnistes aux dernières élections nationales législatives), addiction au maintien d’avantages acquis (sacro-saint pouvoir d’achat, maintien de la perfusion de la dépense publique de l’Etat-providence, adoration de la retraite à 62 ans, refus des hausses d’impôts, tentation de la décroissance industrielle et démographique…) , individualisme nombriliste aux efforts collectifs pour préparer l’avenir (réticence à tout investissement empêchant le consumérisme immédiat individualiste), aversion à toute limitation de nos libertés individuelles dans la cyberdéfense, refus des travailleurs étrangers…

    On ne mobilise pas une France au secours de l’Ukraine agressée par les néo-fascistes du Kremlin, en multipliant les grèves à l’approche des Jeux Olympiques ou en jouant du carnet de chèque gouvernemental pour calmer les mécontents de tous bords. Les Français savent se mobiliser contre les ennemis de la liberté, mais comme l’indique Guillaume Ancel, n’attendons pas un nouvel 1940 qui suivrait un Munich face au criminel Poutine.

    Aimé par 1 personne

  5. Il ne faudrait pas dépeindre – uniquement – la situation avec les Ukrainiens ( les gentils) et les russes ( les méchants). Car du côté Ukrainien il existe quand même de solides exemples de corruption touchant le Ministère de la Défense avec 32 millions de dollars détournés ( en 2022). Enfin une autre affaire porte aussi sur des rations de combat et des uniformes sur facturés ( 322 millions d’euros quand même). Des responsables du recrutement ( quatre) ont également plongés pour corruption…Enfin les jeunes Ukrainiens savent aussi que pour échapper au service militaire et/ou partir à l’étranger ils doivent laisser des enveloppes.

    Inutile de dire que cela joue sur le moral de la jeunesse Ukrainienne. D’autant qu’il existe plus que des tiraillements entre Zelenski et le maire de Kie : Vitali Klitschko…

    Bref rien n’est simple à l’Est !

    J’aime

    1. Attention à la propagande. en temps de guerre, il est important de savoir la distinguer! Tout n’est peut-être pas parfait mais il y a beaucoup de fausses informations qui circulent!

      J’aime

    2. et vous avez besoin de les enfoncer encore plus pour que Poutine s’en sorte encore mieux ? Je pense qu’ils souffrent énormément de cette p…. de guerre, non ?

      Moi, j’ai choisi mon camp, et que je ne désire qu’une chose, que l’Ukraine reste l’Ukraine, point barre !

      J’aime

  6. Merci Guillaume pour ces informations toujours aussi pertinentes ! Je suis profondément navré pour l’Ukraine, un peuple aussi fort et fier qui se tient debout face à cet envahisseur despote ! Malheureusement le monde continue à regarder ça bien au chaud dans leurs chaussettes et comble de tout certains osent s’avouer « tanner » de cette guerre et en réclamer la fin peu importe le prix pour les Ukrainiens Je suis outrée de cette attitude, de la lenteur à les aider et à prendre conscience de ce qui nous attend si on ne réagit pas maintenant !

    Aimé par 1 personne

  7. Bonsoir,

    Ce qui m’effraie c’est de voir que les hommes politiques de l’Europe de l’ouest n’ont toujours pas pris en compte le fait que les russes sont de très bons joueurs d’échecs et aux échecs la tactique se joue avec plusieurs coups d’avance.

    Syndrome de Munich d’un côté mais aussi absolument aucune anticipation de la situation ! Nos élites attendent et réagissent après coup. Enfin réagissent, non déclarent que ce n’est pas bien et qu’on va durcir les sanctions. De l’autre côté, des russes hilares à la vue des Bisounours de l’ouest. Ce que Poutine a fait en reconnaissant les deux républiques auto- proclamées du Dombass puis en les intégrant à la Russie risque de très bientôt arriver avec la Transnistrie.

    Avec les très récentes déclarations de ses députés qui prévoient de se réunir en congrès le 28 où ils pourraient être question d’un référendum afin de demander leur rattachement à la Russie. Et dans le même temps le camarade Poutine annonce une grande déclaration pour la fin de ce mois!

    Si tel devait être le cas, il ne faudrait pas douter une seule seconde qu’il n’hésiterait pas à proposer son aide à cette région de Moldavie si injustement opprimée par l’Occident décadent, d’ailleurs, depuis plusieurs années il y a déjà un régiment russe sur place.

    L’Histoire risque donc de se répéter sous nos yeux. Nos politiciens ont quand même 4 jours pour préparer une déclaration pour condamner cette annexion qu’ils n’avaient pas pu la prévoir. Ils pourront également annoncer une réunion en urgence afin de décider de nouvelles sanctions.

    J’aime

  8. Bonjour,

    Votre avant dernière phrase de conclusion («  »Et si nous voulons réellement éviter cette guerre dont Poutine nous menace, il faut se résoudre à se battre ») me semble trop elliptique.

    Pourriez-vous élaborer sur ce qui serait selon vous « souhaitable » et ce qui est militairement et politiquement « faisable »?

    Cordialement,

    J’aime

  9. Selon moi, toutes les interprétations véhiculées dans les médias sont incorrectes à cause qu’elles partent toutes d’une fausse hypothèse quant à l’objectif occidental.
    Le vrai objectif n’est pas de gagner la guerre sur le front mais de provoquer un changement de régime en Russie.
    On avait besoin de temps pour armer et préparer les forces russes d’opposition en Ukraine et pour créer des conditions psychologiques favorables à la révolte dans la société et dans l’armée russe. On ne pouvait pas déclencher directement la guerre civile en Russie pour renverser le régime.
    Je suis convaincu qu’on va voir bientôt l’action décisive contre le régime de Poutine que personne dans les médias du monde ne voit venir, malgré les nombreux indices.

    J’aime

    1. « conditions psychologiques favorables à la révolte dans la société et dans l’armée russe »

      Rien dans la Société russe ne laisse imaginer un rejet de Poutine dans la population russe. C’est une divagation d’intellectuel germanopratin n’ayant jamais approché la Russie, peut-être même pas lu d’auteurs russes.

      Au mieux, le peuple restera spectateur comme observé lors de la rébellion Prigojine.

      On n’est plus en 1991 quand les moscovites contraient dans la rue le coup d’état du KGB.

      C’est désagréable, mais une majorité du peuple russe adhère au rêve impérial revanchard de Poutine. Illustré par les vidéos-trottoir conduits par des opposants du Régime.

      Fabrice

      J’aime

  10. Le syndrome de Munich, c’est exactement ce qui représente le plus grand danger que court en ce moment le « monde libre ». Nos dirigeants ne démontrent pas une véritable compréhension de la situation.

    Christian Laroche

    Aimé par 1 personne

    1. Je crains qu’ici on en vienne à passer du syndrome de Munich à l’autre extrême d’évoquer d’envoyer des troupes au sol comme si une ou plusieurs de nos divisions pouvaient changer le rapport des forces. La plupart de nos alliés s’en sont d’ailleurs vite écarté et si la levée d’un tabou a été évoquée c’est surtout celui de propos assez irresponsables et absolument non concertés. Quand on n’arrive pas à régler des problèmes intérieurs, quand on est incapable de délivrer les munitions promises, on lance des idées de munitions ou missiles à longue portée et de troupes au sol ! Quand est-ce que nous aurons des politiques plus sérieux ?

      J’aime

      1. A mon humble avis, l’envoi de troupes ne veut pas dire « envoi de troupes pour combattre » mais envoi de troupes (et d’avions et de DCA) pour marquer une zone d’interdiction comme le feraient des casques bleus ou comme nous le faisions en Allemagne. Pourquoi laisser à la Russie le privilège d’avoir des troupes en Ukraine ? L’intérêt serait de définir des zones sures pour l’Ukraine et de libérer des troupes ukrainiennes qui pourraient aller combattre. Garantir une zone protégée suffisamment grande, pourrait éventuellement permettre des négociations avec les Russes (alors que dans la situation actuelle, négocier c’est accepter l’esclavage). Et si la Russie attaque nous troupes nous serions fixés sur leur niveau d’agressivité à notre égard.

        J’aime

      2. En tous cas, la démocratie (pas celle de Eltsine) reste le moins mauvais des systèmes, on a les politiques qu’on élit, avec leurs qualités et leurs défauts. Je n’ai pas voté Macron au 1er tour, je ne suis pas du même bord politique, mais là, j’aime quand il réveille les morts de 1940. Ce monde est dangereux, mieux vaut prévenir que guérir !

        J’aime

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.