L’Ukraine oblige l’Europe à se réveiller tandis qu’Israël sombre dans le déni

La situation géopolitique est par nature compliquée, mais il est important de relier ces conflits en Ukraine et au Proche-Orient car ils interagissent entre eux bien plus qu’il n’apparaît.

Après avoir été éclipsé, probablement à dessein, par la guerre qui ravage Gaza, le front en Ukraine redevient un sujet majeur, en particulier aux yeux de l’Union européenne, qui découvre progressivement que sa sécurité est en premier lieu de sa responsabilité.

Ukraine : le réveil de l’Union européenne ?

L’Ukraine fait face à une situation difficile : sur les 1000 km de front avec l’armée de poutine, l’Ukraine a perdu l’initiative. Sur une dizaine de points, c’est l’armée russe qui a repris désormais l’offensive, dans des opérations limitées mais meurtrières. En réalité, l’armée de Poutine n’a pas en l’état les moyens de conquérir l’intégralité de l’Ukraine, trop abîmée par ces deux années de guerre intense et mal préparée. Comme le montre la carte suivante, qui représente la situation au centre du front, les offensives russes sont nombreuses, mais limitées. 

Les cercles indiquent les combats significatifs des derniers jours

Dans ce contexte, les forces ukrainiennes souffrent du manque de munitions et d’approvisionnement militaire, notamment depuis le début du conflit au Proche-Orient le 7 octobre, mais elles manquent aussi tout simplement de bras, car le président Zelensky n’a pas osé imposer une mobilisation générale à sa société, qui permettrait une rotation suffisante des militaires engagés sur le front.

Face à une Russie gigantesque qui dispose de quatre fois plus de ressources disponibles, les forces ukrainiennes semblent en mauvaise posture même si leur capacité de résistance est telle que la Russie de Poutine ne peut espérer un jour maîtriser un tel ensemble, plus vaste que la France.

Poutine pousse les feux pour obtenir un cessez-le-feu 

Dans ce contexte aussi, il est fort probable que Vladimir Poutine, tout en poussant les feux sur le front, au prix de quelques milliers de morts supplémentaires, se prépare à proposer un cessez-le-feu, ou plutôt à faire en sorte que les soutiens de l’Ukraine se précipitent pour sortir de cette guerre meurtrière. Ce serait en effet pour Poutine l’opportunité d’une part, de ramasser la mise des conquêtes effectuées (18 % du territoire ukrainien) et d’autre part, de se ménager le temps nécessaire pour remonter son armée en mobilisant l’économie de son pays, comme seul un pays autoritaire peut le faire.

La situation sur le front s’est renversée en octobre dernier, lorsque l’Ukraine s’épuisait dans une contre-offensive sans succès et que les États-Unis diminuaient brutalement leur aide à ce pays en guerre du fait de la crise au Proche-Orient qui monopolisait l’essentiel de leur attention et de leur stock militaire. Cette inversion du front en Ukraine liée en grande partie à la diminution de l’aide américaine a probablement provoqué un choc salvateur pour l’Union européenne.

L’UE découvre enfin que sa sécurité dépend d’abord d’elle et lance des initiatives structurantes 

Après des décennies d’inconscience de la guerre, où nos sociétés européennes s’étaient convaincues qu’elles n’avaient plus rien à voir avec cette activité épouvantable que seuls les hommes conduisent, l’Union européenne découvre qu’il ne lui appartient pas de décider « qu’elle n’a plus d’ennemi », mais bien au contraire d’ouvrir les yeux et de se préparer à se battre. Si vis pacem, para bellum (Si tu veux la paix, prépare la guerre)

Le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius a déclaré le 19 janvier que l’Allemagne doit considérer que Poutine pourrait essayer d’attaquer un membre de l’OTAN dans cinq à huit ans, compte tenu des menaces du Kremlin « presque tous les jours ». (ISW 19 jan)

De son côté, l’OTAN, qui est un club de défense sans obligation de moyens y compris pour les États-Unis, se mobilise néanmoins pour se préparer à ce qui apparaissait impensable il y a encore deux ans.

Le président du Comité militaire de l’OTAN, l’amiral Rob Bauer, a déclaré le 18 janvier que l’OTAN doit se préparer à un conflit avec la Russie, car l’OTAN ne peut pas prendre la paix comme « une donnée » et doit « s’attendre à l’inattendu ». (ISW 19 jan)

L’OTAN renoue ainsi avec un exercice de mobilisation majeure, de près de 90 000 militaires venant des 31 nations membres plus la Suède qui est sur le point d’y rentrer. L’OTAN joue son rôle d’organisateur et de coordinateur face à une menace qui n’est plus un exercice de style, mais la conséquence d’une politique agressive et déshumanisée de conquête de Vladimir Poutine.

Lire aussi : Israël-Ukraine, gagner la guerre pour gagner la paix ?


La France prend la tête d’une « coalition artillerie »

En prenant la tête (avec les États-Unis) d’une coalition « artillerie pour l’Ukraine », la France montre qu’il est grand temps qu’elle rattrape son retard pour jouer un rôle majeur dans la sécurité de l’Europe.

« Le ministère français de la Défense a annoncé le 18 janvier qu’il avait lancé la coalition « Artillerie pour l’Ukraine » – l’une des cinq coalitions de « capacité » au sein du Groupe de contact pour la défense de l’Ukraine, qui comprend également des coalitions visant à soutenir l’Ukraine avec la défense aérienne, les véhicules blindés, les capacités de la force aérienne et la sécurité maritime. La « coalition d’artillerie », que la France coprésidera avec les États-Unis, fournira aux forces ukrainiennes des capacités d’artillerie à court terme et vise à renforcer les capacités d’artillerie ukrainiennes à long terme par le biais de partenariats industriels. » (ISW 18 janvier)

Pour autant, il est regrettable dans les déclarations du président Macron que son ego occupe toujours la première place, au lieu de confier ce rôle structurant à l’Union européenne, comme cela avait été remarquablement fait dans la crise sanitaire du Covid. Cela avait permis de fabriquer et de répartir des ressources indispensables en vaccin pour l’ensemble de l’Union européenne.

En effet, une des questions cruciales auxquelles est confrontée l’Ukraine est l’approvisionnement en munitions et en particulier en obus d’artillerie : ses besoins sont estimés à 2 à 3 millions d’obus pour pouvoir tenir tête pendant un an aux forces d’invasion russe (qui en consomment 7 à 8 millions).

Au passage, notre société, qui n’a malheureusement plus beaucoup de culture militaire, redécouvre que dans un combat blindé, l’artillerie joue un rôle clé alors que l’armée française s’est défaite sans l’ombre d’un débat de ses canons, faute d’utilité dans ses expéditions légères de ces 30 dernières années. Cette « coalition d’artillerie » consiste donc à coordonner les forces de production de ces obus comme de ces canons, pour fournir à l’Ukraine une « capacité » suffisante et cohérente. 

À ce titre, l’initiative prise par Bruxelles, et portée par le commissaire européen Thierry Breton, est structurante : fournir à l’Ukraine plus d’un million d’obus avant le printemps 2024. C’est bien au niveau de l’Europe que peuvent être répartis ces efforts de production et de financement de chaînes industrielles, capables de produire une telle quantité alors que, pour mémoire, la France toute seule produit avec difficulté 30 000 obus par an. 

L’Union européenne prend la mesure de l’enjeu de sa propre sécurité

Enfin, l’Union européenne commence à jouer un rôle clé pour l’organisation d’une défense commune qui seule peut nous protéger des empires menaçants dont la Russie de Vladimir Poutine ne risque pas d’être le dernier. Peut-être qu’avant la fin de son quinquennat, le président Macron arrivera à reconnaître que c’est moins son rôle qui importe que celui qu’il faut confier à cette Union qui nous permettrait d’avoir la taille nécessaire pour assurer notre stabilité et notre sécurité, dans le monde entier.

En effet, lorsque nos intérêts vitaux sont en jeu, comme par exemple le trafic maritime en mer Rouge pour traverser le canal de Suez, c’est l’Union européenne qui devrait être capable d’agir avec ou sans les États-Unis pour stopper les attaques menées par les Houthis au Yémen, sous pilotage de l’Iran. Car par ailleurs, il faut bien constater que le conflit au Proche-Orient dégénère, inexorablement, faute de lucidité et de courage d’un gouvernement Netanyahou qui sombre dans une violence sans issue.

Lire aussi : Frappe US d’avertissement au Yémen pour stopper l’Iran, et ensuite ?


Netanyahou se montre incapable de sortir de la guerre au Proche-Orient

La situation sur la bande de Gaza est parfaitement désespérante. D’un côté, le gouvernement israélien annonce régulièrement qu’il va enfin sortir de cette opération dévastatrice dont le bilan est parfaitement catastrophique. Mais dans la réalité, rien ne change à ce stade où chaque jour renouvelle son lot de bombardements qui dévastent littéralement la bande de Gaza.

Le Hamas a-t-il été détruit comme le promettait Netanyahou ? Loin, s’en faut. Au contraire, cette organisation terroriste s’en nourrit, capte de l’énergie dans ce piège qu’elle avait tendue à Israël.

Et la société israélienne, qui avait brillé par sa clairvoyance et sa détermination, sombre dans le déni : elle semble ne même plus oser regarder le gouffre dans lequel une politique désastreuse l’a précipitée.


L’opération Netanyahou contre la bande de Gaza est un carnage de civils et un désastre pour Israël 

La réalité sur la bande de Gaza est que plus de 35 000 palestiniens ont été tués, que sans doute plus de 150 000 ont été blessés ou tués, et que 90 % d’entre eux sont des civils. La réalité est que cette vague ininterrompue de bombardements israéliens sur un camp de réfugiés en sur-densité a provoqué un carnage qu’il ne sert à rien de maintenir à huis-clos pour en atténuer les conséquences. C’est un enfer qu’a provoqué le gouvernement Netanyahou.

Comme l’a souligné Jean-Philippe Rémy, dans un article que je reproduis en fin de cette publication, les dégâts causés par ces bombardements sont inouïs :

« Un responsable d’une organisation humanitaire internationale présente à Gaza décrit ainsi l’enfer : « Là où nous opérons, nous ne sommes pas touchés par des bombardements, mais tous les environs le sont, ce qui met constamment en danger les blessés qui veulent approcher. » La nature des interventions de ses équipes dit aussi la façon dont est mené le conflit : « On soigne des brûlures et des polytraumatisés, presque exclusivement. Des gens touchés par les bombes ou écrasés dans les effondrements de bâtiments. Ce n’est que récemment qu’on a vu arriver des blessés par balle, mais cela reste marginal. »

Quant à l’objectif de libérer les otages, alors que 130 Israéliens sont toujours aux mains du Hamas, sans doute plus morts que vivants, la seule vague de libération obtenue l’a été par le directeur de la CIA, William Burns, qui a quasiment imposé une trêve au gouvernement Netanyahou …

Benyamin Netanyahou a provoqué un carnage de civils sur la bande de Gaza après que son aveuglement ait rendu possible cette attaque bestiale du 7 octobre. Il n’a obtenu aucun résultat tangible contre le Hamas, qui est une organisation terroriste, une armée d’ombres dont l’expérience montre qu’il ne sert à rien de combattre avec des bombes de 250 kg et des salves d’artillerie. Il n’a pas plus réussi à sauver les otages, et il met Israël dans une situation d’opprobre internationale qui coûtera cher à cette nation.

Quant à l’attaque du Hamas du 7 octobre, il faut lire la remarquable enquête de Times of Israël qui en dresse un bilan définitif et qui montre la manière dont elle a été utilisée pour sidérer la société israélienne bien au-delà d’une réalité qui n’avait pas besoin d’être exagérée. 

Un massacre qui ne permettra jamais de reprendre le contrôle de la bande de Gaza

Ce carnage à huis-clos continue malgré les pressions américaines… d’une administration Biden sous pression désormais des élections présidentielles. Le Hamas s’en nourrit, Poutine s’en réjouit, Trump aussi. Et Netanyahou se maintient au pouvoir en continuant cette opération sur Gaza qu’il ose appeler guerre, alors qu’il s’agit d’un massacre. 

En marron, les zones dans lesquelles l’armée israélienne a prévu de bombarder le 19 janvier

Dans la partie Nord, censée avoir été nettoyée (c’est le terme militaire) par l’armée israélienne, les unités de Tsahal sont régulièrement harcelées par des miliciens qui ont fait des décombres leur refuge. Dans la partie Sud, l’armée affirme vouloir réduire le « quartier général stratégique » du Hamas qui se situerait à Khan Younes, après avoir été vainement cherché à Gaza même puis sous l’hôpital Al Shifa, un QG fantôme qui ne justifie en aucun cas les bombardements opérés sur l’ensemble de la bande de Gaza. Pour mémoire, les chefs du Hamas sont au Qatar.

Un risque avéré d’escalade régionale et une menace pour l’avenir d’israël

Si cette opération déclenchée par le gouvernement Netanyahou contre la bande de Gaza continue, le risque d’escalade régional est avéré et le risque pour l’avenir d’Israël est constitué. Il appartient aux alliés d’Israël et à toutes les sociétés qui comprennent que la paix ne se construit pas dans la vengeance, de l’obliger désormais à sortir de cette impasse sanglante et de construire sur ces décombres inutiles l’avenir et la stabilité de cette région.

Pendant que les Européens sortent progressivement de leur illusion que la guerre ne les concernait plus, les Israéliens sombrent en effet dans le gouffre d’une violence qui ne résoudra rien…





Pour approfondir 

Marion van Renterghem (l’Express) « Européens, reveillez-vous… si Poutine gagnait »


« Cent jours de guerre à Gaza : un bilan effroyable et pas de perspective de sortie de crise » par Jean-Philippe Rémy (Le Monde)


Nicolas Tenzer, « Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique »

17 commentaires sur “L’Ukraine oblige l’Europe à se réveiller tandis qu’Israël sombre dans le déni

  1. Le sort de l’Ukraine est inquiétant. Si Poutine reste président même pour un autre 10 ans, les dommages seront considérables. Qui prendra sa relève? Qui prendra la relève de Zelensky? Quant à Israël, nous voilà dans une guerre éternelle. Le paternalisme occidental ayant permit la création de cet état n’a pas été accompagné d’un suivi de sa création. La séparation du peuple Palestinien était une sombre erreur, et d’avoir laissé les colonies juives illégales encercler et envahir la Cisjordanie ne laisse aucun espoir concret pour la suite. Ajoutez la montée des petits dictateurs un peu partout (incluant l’infâme bouffon américain) et nous voilà à très grand risque d’une nouvelle catastrophe internationale.

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  2. « La situation géopolitique est par nature compliquée, mais il est important de relier ces conflits en Ukraine et au Proche-Orient car ils interagissent entre eux bien plus qu’il n’apparaît. »

    « Après avoir été éclipsé, probablement à dessein, par la guerre qui ravage Gaza, le front en Ukraine redevient un sujet majeur, en particulier aux yeux de l’Union européenne, qui découvre progressivement que sa sécurité est en premier lieu de sa responsabilité. »

    En deux phrases, vous résumez toute la complexité de ce que nous vivons et (re)mettez la balle au centre du jeu. En cela, vous contribuez utilement non seulement à rendre sensible tout l’intérêt pour nos sociétés à se reconstruire
    « une culture militaire », mais également une véritable « culture géopolitique » en rupture avec une vision binaire et angélique du monde.

    L’irruption brutale de la question palestinienne dans l’actualité par l’agression terroriste du Hamas contre des civils israéliens n’était pas de mon point de vue le fruit du hasard mais tombait à point pour cet autre agresseur qui s’en était pris à l’Ukraine et qui se trouve dans une impasse militaire et probablement bientôt économique. L’ouverture d’un second front au Moyen- Orient avec ce que cela impliquait pour les Etats-Unis principal pourvoyeur en munitions et la focalisation de l’attention du monde sur un autre conflit ne pouvaient que servir les intérêts de Poutine en lui permettant de souffler et de reprendre des forces.

    Au delà de ce qui se passe sur le front en Ukraine, il est grand temps de prendre au sérieux les déclarations menaçantes de l’autocrate russe et de ne pas croire qu’il s’agit de simples rodomontades pour alimenter une propagande à usage politique interne. Au moment où notre principal allié historique entre dans une période électorale à l’issue suffisamment incertaine pour que nous nous interrogions sur sa fiabilité future en cette qualité, nous devons prendre pleine conscience que l’Union européenne doit retrouver l’entière maîtrise de son indépendance politique, économique et militaire.

    Ce qui n’exclut pas des politiques de coopération et d’échanges mais doit nous interdire toute forme de dépendance qu’elle soit sur le plan économique ou sur le plan militaire. Le mot souveraineté n’est pas un gros mot sauf s’il sert à habiller et dissimuler un nationalisme agressif et un isolationnisme égocentrique.

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  3. Merci Guillaume, je te rejoins en tout.
    Notre production d’obus reste famélique. J’entends bien qu’il faut une main-d’œuvre qualifiée que nous n’avons plus en nombre suffisant, les chaînes qui vont bien, l’approvisionnement en matériaux nécessaires. Mais j’espère que tout est fait pour que nous passions à une toute autre échelle.
    Question technique, je constate que le Bradley américain, malgré son âge montre une efficacité étonnante sur le front entre les mains de nos amis ukrainiens.
    Étant donné que la France, et le format de l’Armée française depuis X années est prévu pour les expéditions extérieures, Afrique, etc. bref des conflits asymétriques. Le Jaguar qui commence à être livré aux régiments et est le fruit d’une réflexion antérieure à la guerre en Ukraine serait-il adapté d’après toi au combat que mènent les Ukrainiens ? As-tu eu des échanges sur ce point.
    Par ailleurs il n’est pas prévu que nous en livrions à l’Ukraine. Au-delà de tout un tas de considérations qui peuvent justifier cela pour certains, la non-livraison, peux-tu me dire si le fait que ce soit un matériel moderne, avec des avancées technologiques et techniques longuement mûries soit en soi rédhibitoire pour ne serait-ce qu’envisager d’en livrer dans un futur plus ou moins proche ?
    Merci pour ta pugnacité et ton travail.
    Слава Україні !

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  4. Monsieur Ancel, bonjour,

    Israël:
    « Bibi » est responsable de la situation, de la tragédie actuelle et il tente par tous les moyens d’éviter la prison. Il est aujourd’hui le chef d’Etat qui décide des opérations militaires avec ses ministres dont certains sont abjects. Il a 3 chefs d’accusation à son encontre et pas des moindres. En plus sa tentative de putsch a échoué: Israël ne deviendra pas une dictature et restera une démocratie. Son passage devant les Juges ne laisse planer aucun doute: ce sera après la guerre.

    Vous évoquez le Hamas , organisation terroriste ainsi nommée par l’U.E. et les USA (mais pas par la France qui le considère comme un « mouvement politique armé ») . En effet je n’ai pas vu de photo de nourrissons cuits au micro-ondes mais bien de nombreuses photos+ vidéos de jeunes filles violées puis assassinées dont les cadavres à demi nus étaient exhibés devant une foule en délires + crachats et bastonnades des corps. Vidéo où un des terroristes décapite à l’aide d’une rasette un homme blessé, photos de corps entrelacés et carbonisés, et coetera. Pas besoin des bébés cuits: les autres suppliciés suffisent amplement pour décrire la bestialité et l’abjection.

    Par contre vous n’abordez pas le cas du Hezbollah libanais qui bombarde les villes et villages du Nord d’Israël depuis le Sud Liban. 100.000 Israéliens ont dû quitter leurs habitations pour se réfugier dans des hôtels, et ce depuis des mois ! Et comme « Bibi » empêche son armée de faire le nécessaire, ces 100.000 personnes ne sont pas prêtes à rentrer chez elles.
    Le Hezbollah, proxy de l’Iran qui a juré d’éradiquer (génocider) Israël: « beau » programme ! Iran qui vient de lancer des missiles sur le Pakistan, Houtis (proxy de l’Iran) qui pirate et lance ses missiles iraniens dans la mer Rouge.

    N’oubliez pas de parler de tous ces foyers et de l’immense danger que représente la théocratie iranienne pour Israël et tout autant pour nos pays de l’U.E.!

    Ukraine et Russie:
    Je crains autant la bestialité des russes que l’insouciance, l’irresponsabilité et la pusillanimité de nos dirigeants membres de l’OTAN, à de rares exceptions (Estonie , Pologne) . poutin’ interprète nos comportements comme étant de la faiblesse, ce qui le conforte dans ses intentions téméraires, génocidaires et colonialistes: on se rapproche donc à grands pas d’une confrontation généralisée. A cause de nos tergiversations et de notre couardise.

    Bien à vous.

    Roland MARTIN

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  5. Bonjour Monsieur Ancel,

    Comme d’habitude, votre analyse est claire et juste.

    L’image d’Israël se dégrade, mais aussi, celle des Etats-Unis et des autres pays dont les dirigeants ne veulent pas voir les conséquences inéluctables des deux conflits, au Moyen-Orient et en Europe.

    Et après, on se surprendra que le « Sud global » est de plus en plus imperméable face à cet « Occident » qui a perdu sa boussole et navigue à vue, sans repères réels. Et il faut se rendre à l’évidence : nos dirigeants sont aussi déconnectés de la réalité que le furent leur prédécesseurs à la fin des années 1930.

    Mesdames et Messieurs, vous n’avez jamais cru à une IIIe Guerre mondiale? Il est plus que temps de vous réveiller avant qu’il ne soit trop tard.

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