Une gouvernance inadaptée et déplacée : quand Macron se prend pour Napoléon 

English translation When Macron believes himself to be Napoleon: a story of inappropriate and misplaced governance

Après avoir braqué une grande partie de l’opinion publique française contre « sa » réforme des retraites, le président Macron part en tournée à l’étranger et tient des propos déplacés.

Est-ce une manière de détourner l’attention après avoir mis sens dessus dessous la société ? 

Quelle que soit notre perception de la réforme des retraites, la méthode Macron est assez « déconcertante », pour ne pas dire consternante : il décide seul au grand dam de son entourage et en affichant ouvertement que son gouvernement n’est qu’un instrument « à sa botte ». 

Le président français aime aussi afficher son mépris pour les partenaires sociaux qui sont pourtant des acteurs essentiels du consensus social, alors qu’un système de retraite est un sujet structurant dans la vie de notre société. 

Deux de ses conseillers m’ont expliqué récemment que tout ce qu’il estimait de la responsabilité de l’Etat ne pouvait être décidé que par lui, et comme dans son esprit l’Etat est responsable de tout…

À quel titre Emmanuel Macron s’exprime-t-il ?

La méthode Macron, au mépris de toute concertation et de consensus, est à l’image d’une manière de gouverner qui se retrouve dans ses positions internationales. Il s’affirme européen, mais il ne fait rien qui puisse donner de la place et de la lumière autrement qu’à lui-même. 

Quand il va rendre visite au président chinois avec Ursula von der Leyen, présidente de la commission européenne, en pleine crise de l’Ukraine et de tension autour de l’île de Taïwan, le président Macron exprime des positions qui relèvent d’une double et troublante ambiguïté. 

Le Monde

Lors de sa visite d’Etat en Chine, les 6 et 7 avril, le président français a déclaré au site américain Politico et au quotidien économique Les Echos que l’Europe ne devrait pas s’aligner sur les Etats-Unis ou sur la Chine en cas de conflit à propos de Taïwan. Des propos publiés après son retour à Paris. En cas de conflit à Taïwan, « la pire des choses serait de penser que nous, Européens, devrions être suivistes » et « nous adapter au rythme américain et à une “surréaction” chinoise », a aussi estimé Emmanuel Macron, plaidant pour une « autonomie stratégique » de l’Union Européenne.

En visite d’Etat aux Pays-Bas, Emmanuel Macron est revenu sur ses déclarations appelant à ne pas être « suiviste » de Washington sur la question taïwanaise, propos qui avaient provoqué une vague d’incompréhension. Paris « est pour un statu quo à Taïwan, soutient la politique d’une seule Chine et [la recherche] d’un règlement pacifique », a-t-il exposé. Une position, selon lui, « compatible avec le statut d’allié », qui ne signifie pas être un « vassal » des Etats-Unis. A ses côtés, Mark Rutte, premier ministre néerlandais, a nuancé : « La relation avec les Etats-Unis est essentielle » avant d’appeler les Européens « à parler d’une seule voix ». Reste que la charge d’Emmanuel Macron révèle au grand jour les divergences européennes sur trois questions clés : les liens avec les Etats-Unis, dont l’engagement en Ukraine est crucial, les relations avec la Chine, alliée bienveillante de la Russie, et « l’autonomie stratégique » de l’UE entre les deux grandes puissances.

Une ambiguïté vis-à-vis des grands dictateurs de ce monde, et vis-à-vis de l’Europe

Après ses (vaines) tentatives d’établir une relation de confiance, voire d’amitié avec un Vladimir Poutine que le président Macron appelait encore récemment « à ne pas humilier », voilà qu’il récidive avec le président chinois et qu’il tient des déclarations d’autant plus ambiguës qu’il s’exprime au nom de l’Europe, comme s’il en était le président. Il ne semble même pas troublé de « voler le micro » à la présidente de la commission européenne qui pourtant voyageait avec lui (ou le contraire). 

Lire aussi : La guerre en Ukraine est d’abord un défi pour l’Europe

Cette volonté d’être reconnu comme l’interlocuteur obligé des grands dictateurs de notre époque pourrait relever d’une volonté diplomatique d’établir des relations du même type. Mais le besoin d’Emmanuel Macron de s’imposer comme une relation incontournable et de nouer une forme de connivence avec ces autocrates menaçants est inquiétant : comme si Vladimir Poutine ou Xi Jinping allaient faire copain-copain avec lui, subjugués qu’ils seraient par son charme et son charisme…

Plus grave encore, personne n’a mandaté le président français au sein de l’Union européenne pour aller porter la voix d’un continent, qui plus est avec des propos contraires aux intérêts affichés de la plupart des pays membres. 

Un autoritarisme en complète contradiction avec la démarche de construction européenne

Le président Macron démontre une forme d’autoritarisme qui est en complète contradiction avec la démarche même de construction européenne. Peut-être qu’il espère affirmer sur la scène internationale une autorité que la société française ne lui a finalement jamais reconnue, lui qui fut mis en échec par le mouvement des « gilets jaunes » dont le seul dénominateur commun était leur détestation pour ce jeune président. Un jeune président qui se plaisait à se faire appeler Jupiter au début de son mandat… De la même manière, Emmanuel Macron est sur le point d’imposer une réforme des retraites après quatre années de déstabilisation de la société, sans être jamais arrivé à la rendre compréhensible, ni socialement acceptable.

Sur la scène internationale, son comportement est à l’identique. Alors que la Chine joue un rôle pour le moins pervers par son demi-soutien à la Russie de Poutine, le président français joue maintenant les « non-alignés » en renvoyant dos-à-dos la Chine et les Etats-Unis, au lieu de montrer de la solidarité avec les autres pays européens. Là encore, personne ne lui a demandé de rentrer en guerre contre la Chine parce qu’elle menace Taïwan, mais personne ne lui a demandé non plus d’offrir une forme de soutien à cet empire du Milieu qui se fait de plus en plus menaçant. 

Sa charge contre les Etats-Unis, alors que c’est leur armée qui assure les trois quarts de l’effort de défense de l’Europe et de la résistance armée de l’Ukraine face à l’agression russe, est « désarmante ».

Lire aussi : Zelensky à Washington, un moment historique et Patriotique

La question récente de l’effort militaire de la France – malheureusement sans l’ombre d’un débat comme tout ce qui relève des affaires militaires dans notre pays – avec un budget vingt fois inférieur à celui de la défense américaine devrait pourtant le ramener à une certaine modestie. Pour parler d’égal à égal avec les Etats-Unis sur le plan militaire, il faudrait déjà cumuler tous les budgets de défense de l’Union européenne et pratiquement les doubler…

Emmanuel Macron donne ainsi l’image d’un Napoléon hors du temps et de la réalité, incapable de comprendre les limites de son autorité, ni de réaliser son incapacité à convaincre. Imposer semble désormais son seul moyen de gouverner, perturber son unique moyen de se faire remarquer. Sa place n’est-elle pas plutôt dans un musée, celui de l’arrogance et d’une culture de la gouvernance aussi inadaptée que dépassée ?


Pour approfondir : Des roses pour Formose (par Michel Goya)

16 commentaires sur “Une gouvernance inadaptée et déplacée : quand Macron se prend pour Napoléon 

  1. Bonjour,
    Plus qu’à Napoléon, M Macron me fait penser à Forest Gump et son obession : Que faire et que dire pour être sur la photo, naturellement sur le devant ? Ayant étudié jusqu’à l’ENA, on peut supposer qu’il ait appris un jour l’art de gouverner, de déléguer, de prendre du recul et de se concentrer sur l’essentiel. A lister ses déclarations tous azimuts, on a vraiment l’impression de brodages à partir de fiches lues en diagonale, par un acteur à l’aise et heureux sur toutes les scènes, surtout à l’improvisation. Des scénettes aussi vite oubliées qu’un bandeau en bas d’écran d’une chaîne d’info. Vous leur accordez une importance et une cohérence qu’elles n’ont pas. Pour éclairer mon avis, je vous invite à visionner la vidéo de Depardieu (je n’en trouve pas le lien) où il improvise une longue tirade en russe et avoue ensuite qu’il n’a pas compris le moindre mot à ce qu’il vient de déclamer avec tant de conviction. Des gens savent faire cela . *
    sincères salutations

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  2. Bonjour Guillaume
    Merci pour cet article, comme à l’accoutumé, très intéressant. Un éclairage encore plus important dans un cadre réformiste plus que réformateur voulu par notre Président de la République.
    Je n’ai pas à commenter l’histoire de la politique de notre pays; administré par des personnages élus par le plus petit nombre et dont la seule ambition est d’accéder au pouvoir.
    Je pense que nous ne sommes pas dirigés, ni gouvernés. Nous avons en place des administrateurs qui confondent métiers et représentation publique. Or, selon moi, tous les politiques en place dans les structures gouvernementales, se considèrent comme des professionnels d’un métier qui n’en n’est pas un. Ils sont d’ailleurs très grassement payés pour une fonction représentative; ils parlent très bien, font de très beaux discours…. Je rajoute en substance, que ce n’est pas eux qui devraient bien parler mais plutôt nous et eux, apporter des réponses car ils sont payés pour ça. Or c’est exactement l’inverse qui se produit. Ce n’est pas eux qui travaillent pour la Nation, c’est nous qui travaillons pour eux !!
    Cette façon d’aborder les choses par les hiérarques nationaux a, aujourd’hui, mené notre pays à la septième place des puissances mondiales. Cette rétrogradation est inhérente à la faiblesse de notre économie.
    Déficit publique de près de 3000 milliards d’euros, avec un taux de de chômage de 7,9% en avril 2023, et un taux en hausse porté à 8,2% en janvier 2024, une balance commerciale négative de 12 milliards d’euros, (source Trading economics).
    Comme on le voit les chiffres parlent d’eux mêmes, il n’est donc pas aisé de structurer un pays et encore moins de chercher à le réformer sur des sujets tels que les Retraites, sans procéder au nécessaire ni mettre en place des actions correctives pour y remédier. Selon moi toujours, il ne peut pas y avoir d’éléments contributifs au progrès social si un minimum n’est pas fait pour soulager le pays.
    La France s’enfonce dans un gouffre toujours plus profond. Le pays s’appauvrit énormément et cette croissance s’oriente exactement à l’opposé de ce que l’on cherche à avoir.
    Celui qui administre en chef notre pays ne montre pas sa volonté d’améliorer les choses, tu l’écris très justement et nous le remarquons tous les jours un peu plus.
    Quoi faire alors ??
    La France, comme tous les pays européens, se trouve dans le giron d’un système géré par les US. Ce système de facto intitulé OTAN, n’est jamais qu’un « machin » bien compliqué uniquement destiné à promouvoir les produits issus des arsenaux, et tous ses dérivés, purement américains.
    Notre Président de la République actuel, souhaite que l’Europe ne soit plus subordonné au grand-frère outre-Atlantique et en même-temps ne remet pas en cause notre adhésion à l’Otan, ni les conseils si précieux d’un célèbre cabinet de conseil dont le siège est à New-York. Je ne recherche pas l’erreur, je précise simplement.
    Comment décrypter les Pensées de notre Jupiter national ?
    Chine. Nos relations ne sont que purement économiques. Selon « La Tribune », la dépendance pour l’industrie manufacturière est d’importance moindre cependant il est impossible de l’ignorer; je cite
    « …il existe une hétérogénéité forte entre les industries, et pour certains secteurs la Chine occupe une place importante parmi les fournisseurs étrangers. Il en est ainsi des appareils électroniques (où 25 % de la valeur ajoutée fournie par l’étranger provient de Chine), du secteur textile (22 %), des équipements électriques (14,1 %) et des équipements de transport (7,2 %) ».
    D’autre part les véhicules électriques produits par la Chine dépasse largement le niveau produit en Europe. Selon « Capital », « …le nombre de véhicules électriques vendus chaque année dans le pays est passé de 1,3 million à 6,8 millions, faisant de 2022 la huitième année consécutive durant laquelle la Chine a été le premier marché mondial pour les voitures électriques. À titre de comparaison, les Etats-Unis n’ont vendu que près de 800.000 véhicules électriques l’année dernière.
    L’industrie se développe à une vitesse qui a surpris même les observateurs les plus expérimentés ».
    Or, pour fabriquer des batteries, l’industrie a besoin de Nickel. Et la France produit du Nickel notamment en Nouvelle-Calédonie. Cet élément explique en partie l’ambition du pays du milieu pour s’accaparer de ces ressources.
    Notre Président n’ignore pas tout ceci. Il est allé se représenter (lui pas nous) auprès de XI Jin Ping, et d’étudiants chinois (très bons comédiens); il s’y est plutôt égaré, surtout pour éviter la crise sociale qui secoue le pays. Il y a été aussi pour s’inscrire dans les pas du chancelier Allemand Olaf Scholz qui s’y était rendu avant lui et sans lui en novembre 2022. L’Europe ??

    Afrique. Les relations de notre Président de la République vis à vis des pays africains s’est très vite dégradé. Nous sommes rejetés, du Mali, Burkina Faso, d’importantes tensions avec le Maroc et l’Algérie etc…. Ce n’est pas la France qui est rejetée mais bien celui qui est à la tête de notre pays.
    Diplomatie et tensions africaines. Le jeu diplomatique Russe et son introduction par le groupe paramilitaire Wagner n’y est pas étranger. Il faut donc ménager la Chine si l’on veut continuer de recevoir ses produits manufacturés à peu de frais mais en très grand nombre et faire croire que l’on peut influer sur la décision chinoise afin qu’elle puisse à terme intervenir sur le chaos qui règne en Ukraine à cause et uniquement à cause du Tsar ou de celui qui s’imagine comme tel. La Chine s’est introduite petit à petit en Afrique et compte maintenant y rester. Les extractions minières dont elle a un grand besoin se fait maintenant pour son plus grand avantage.

    Allemagne. (J’y reviens) Le chancelier Olaf Scholz n’a pas besoin des relations avec la Franc pour continuer de produire. L’Europe c’est l’ Allemagne ! Elle fait la Loi économique en Pologne, Tchécoslovaquie, fournit du savoir faire à l’industrie automobile espagnole, fournit ses chars à l’Ukraine et continue d’acheter du gaz à la Russie.

    L’Europe. Notre Président souhaite conserver une aura avec les autres pays européens, nommés comme partenaires. Partenaires de quoi je me pose la question ? Les avions de chasse proviennent des US, le Rafale ne décolle pas, les produits manufacturés sont chinois…..Un semblant d’y croire seul par celui qui habite rue du Faubourg Saint-Honoré au grand dam du personnel diplomatique français avec lequel ils est en désaccord.

    Je pense qu’il y a encore beaucoup à dire !!

    Mon très cher Guillaume, moi aussi je suis en colère. Du fin fond de mon territoire, je ne suis même plus amusé par les « en même-temps » d’un gars arrivé par sérendipité à la magistrature suprême, insupportable, crédible nulle part à commencer par le Français que je suis.

    Bien à toi mon cher Guillaume

    René

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  3. Moi, je m’abonne car cette légère digression sur les retraites révèlent le problème de la méthode de gouvernance d’ E.M.
    Les propos tenus sur Taïwan m’inquiète plus mais ceux déjà sur l’Ukraine auraient du nous alerter sur sa politique du « en même temps « .

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  4. J’abonde dans le sens de Guillaume Ancel. Et pour répondre à Madame, si justement la réforme des retraites est symptomatique du problème Macron. Ce n’est même plus le fond de la réforme qui est le sujet de cette opposition populaire. C’est la façon dont notre président s’y est pris. C’est devenu un problème constitutionnel. Du bon usage de la Ve République. Mais est-ce encore possible d’en bien user ?

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  5. bonjour, d’accord avec vous. Moi aussi je souhaite une Europe reconnue et respectée internationalement. Malheureusement notre président s’y prend mal à l’international. Même si ses efforts au début de la guerre en Ukraine (en accord avec Zelensky) étaient louables, ses propos sur la Russie (garanties de sécurité, ne pas l’humilier) sont inacceptables; rebelote aujourd’hui sur Taïwan.

    non décidément le « en même temps » dans les relations internationales ne fonctionne pas

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  6. Essayez de retrouver ce qu’on disait de Sarkozy et de Hollande. On risque de se retrouver avec MLP et la France sera encore plus ingouvernable. Lorsque j’avais 25 ans, j’aurai pu rester en Californie, soixante ans après ce n’est pas un problème mais je me fais du souci pour mes petits-enfants.

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  7. Merci Guillaume pour ce propos ! Je suis totalement d’accord, avec les précisions ci après :
    – au sujet du dossier « retraites », qu’il est nécessaire de traiter.., je retiens que ce sujet ne peut qu’être conflictuel avec les syndicats et l’opinion habituée à vivre avec les subsides de l’Etat. Ce dossier dure depuis 30 ans et a connu des accès de fièvre analogues en 1995 (Juppé), 2010 (Woerth) et 2014 (Touraine). MACRON qui a méprisé les syndicats reçoit à présent « le retour de manivelle ».
    – sur le comportement de MACRON en particulier : il a dézingué les partis à sa gauche (PS) et à sa droite (LR) et se moque des corps intermédiaires du pays qui, en fait, sont sa vraie trame. C’est une politique de court terme, dangereuse à moyen terme. Pourquoi cet homme intelligent ne comprend pas cela ? Enfin il aborde une multitude de sujets et n’en traite que peu.
    – Mais ce fonctionnement de MACRON est très lié, à mon sens, au régime politique de la 5° république, qui est d’essence bonapartiste. Actuellement, le fonctionnement politique est proche de celui du Second Empire. Il y avait à l’époque le « parti officiel ». A présent, chaque fois qu’un président est élu, il a « son » parti ». Il y eut le PS derrière Mitterand et Hollande, il y eut l’UMP (union de la majorité présidentielle : tout est dit), et à présent le parti de MACRON qui a déja changé de nom, mais qui n’a sa raison d’être que d’être le parti d’un homme arrivé au pouvoir de manière imprévue. Tous les pays européens (sauf la Hongrie et la Pologne et l’Angleterre (2 partis seulement)) fonctionnent avec des gouvernements de coalition. Pourquoi la France en est-elle incapable ? Il y a sans doute des raisons historiques, mais il convient à mon sens de revenir « à la raison » c’est à dire à des fonctionnements de majorité et de compromis, la vie n’étant faite que de compromis.
    – Il y là l’explication, à mon sens, des comportements bonapartistes de MACRON, tant sur le plan intérieur qu’Européen…

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  8. Les États-Unis sont nos alliés mais nous ne sommes pas leur vassal.
    Leur politique étrangère n’est pas un exemple pour l’Europe démocratique.Ils soutiennent un pays , l’Ukraine,envahi par la Russie,mais soutiennent également un pays, Israël,qui en envahi un autre,la Palestine année après année.
    Macron a pour une fois bien raison de ne pas être suiviste.
    Rappelons nous l’Irak !

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  9. Mon cher Guillaume 100 % d’accord avec vous ! Le mot MODESTIE n’est pas dans son logiciel !! Son attitude vis à vis de nos Amis Américains est juste inacceptable et comme vous le dites, on se demande s’il fait encore partie du monde Libre c’est à dire Occidental, ou non ! surtout après s’être fait « dézinguer » par Poutine, il insiste avec Xi, c’est à se demander s’il comprendra un jour que les dictateurs ne fonctionnent pas comme nous !?!
    Je citerais 2 maximes, la 1ère d’un haut responsable US d’il y a quelques années: « A force de vouloir être ami avec tout le monde, on finit par être ami avec PERSONNE » et la 2ème (de votre serviteur) : « A vouloir à toute force ménager la chêvre et le choux, on finit par avoir contre soi ET LA CHEVRE ET LE CHOUX » !!!
    Et cette attitude est préoccupante pour nous !!! Sur son attitude déroutante, j’avance une explication: n’oublions pas que son père est (était ?) un spécialiste de Neuro-sciences !! J’y vois là une piste pour comprendre sa manipulation des masses chez nous, mais aussi pour nos partenaires US et Européens … Qui ne peut qu’affaiblir l’Occident !!
    Cordialement …

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  10. En politique étrangère, Emmanuel Macron s’est mis dans la tête que, parvenu à la fonction suprême en France, il était l’égal des plus grands qu’il allait subjuguer par son charisme insurpassable. Trump, Poutine, Biden, Xi deviendraient des amis intimes et les problèmes seraient résolus à sa main.
    Sans doute le cinquième siège au Conseil de sécurité des Nations unies y est-il pour quelque chose mais personne ne lui a dévoilé que les carrosses n’ont que quatre roues.

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  11. Cette incursion dans le domaine politique est surprenante mais pourquoi pas, je vous pensais soutien de ce président, dont l’impéritie devient insupportable, et cela me rassure. Le pays risque de basculer dans le chaos sous peu. La lecture du conflit ukrainien est devenue quasiment illisible, il serait temps que le « pianiste » s’asseye autour d’une table de négociation.

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  12. Bonjour.

    Le sujet des retraites étant clivant et très polarisé depuis longtemps, il aurait peut-être fallu aborder l’activité des travailleurs et cadres « expérimentés » après 55 ans, en plus de la simple considération comptable non tranchée par les oppositions. Une nouvelle prise en compte de l’expérience pour transmettre, former, être plus concerné par le HSCTPA, aurait éventuellement mitigé la vision regrettable du passage à 64 ans Minimum, dans un délai raccourci. Je ne sais pas si c’est Macron solo qui est hors sol, ou tout l’entourage qui vit sur un nuage en stratosphère. C’est toute l’activité après 55 ans qui mérite des évolutions, pas seulement le jeu des petits calculs. Combien de soixantenaires en recherche d’emploi vont jouer du banjo dans le marché de l’emploi concurrentiel ? La réponse au problème n’est ni à gauche ni à droite, puisqu’ils s’échappent sur des données paramétriques sans vision d’ensemble. Belle zizanie sociale en perspective, quand la convergence n’intéresse personne.

    Pour la partie géopolitique, de la vision européenne à l’alliance atlantique, j’ai la mauvaise impression qu’on reste figés dans une polarisation avec Gaullo-Mitterrandistes contre Alantistes. Le monde en 2023 est-il celui de 1950, 1989, 2001 ou avant ? Le décalage de pensée entre les français et quelques nations OTAN en Europe fait que d’autres nous démontrent la compatibilité Nation souveraine, UE, OTAN, quand ici il faudrait refuser la vassalisation à Washington sans être capables d’avancer ensemble, pour la remplacer par un nouveau leadership qui fait sourire hors des salons parisiens. Avons nous les moyens de changer la pensée des autres, si on ne propose rien à part nous comme nouveau mentor ?

    Les arguments des uns et des autres ont-ils évolué avec les contextes et situations depuis 50 ans ? J’ai sûrement tord en pensant que non. L’Europe de la défense naîtra après les querelles de clochers, les tirages de couvertures répétés et surtout des pensées qui se mettent à jour moins fort que les perceptions d’hier avec des héros indiscutables un siècle après, sur le terrain. Désolé si mon petit avis subjectif peut choquer. Je m’excuse.

    La France dans l’Europe et dans l’OTAN a les mêmes perspectives export avec les autres, qu’en jouant les coqs en solo. Il faudrait que les chantres de la singularité arrêtent de planer un peu. Le résultat économique ne change pas considérablement, mais l’intégration française à l’ensemble le occidental paye la note.

    Désolé si le post est moyen…

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  13. Tous ces prétendus hommes politiques sont les pions, les cavaliers, les tours ou les fous d’une partie d’échecs qui se jouera tant qu’un hasard ne renversera pas l’échiquier…

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  14. Si le président français était véritablement européen, il proposerait à l’Europe de mettre à sa disposition les moyens de sa « dissuasion nucléaire », ce serait le meilleur moyen d’émanciper l’Europe des USA.
    Dans la même ligne, il mettrait à la disposition de l’Europe son siège de membre permanent au conseil de sécurité, cela obligerait l’Europe à parler d’une seule voix. Il est évident que la haute administration française fera tout ou a déjà tout fait pour enrayer un processus de ce genre.

    Si sur le fond il a raison, nous ne devons être les vassaux d’aucun état, en ce qui concerne le moment de le rappeler, il semble avoir oublié le contexte de la guerre en Ukraine, oubli qui a du mettre en colère les Ukrainiens à juste titre. Il a raté un « en même temps ». Peut-être a-t-il voulu déverser sa rancœur « pacifique » liée à l’histoire des sous-marins australiens pour sa stratégie dans le pacifique.

    Mais je m’interroge sur la stratégie personnelle d’EM après son deuxième mandat. Il me semble qu’il a eu deux fers au feu : initialement (Sorbonne), une carrière de président de l’Europe qu’il semble avoir sérieusement compromise, et maintenant, le rêve européen étant mis à mal, une carrière de PDG d’une multinationale qui emporterait, par son intransigeance face aux syndicats, l’accord de n’importe quel conseil d’administration du CAC 40.

    Pour moi le fond du problème est probablement un conflit d’intérêt.

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