Pouvions-nous savoir qu’ils étaient des génocidaires ?

Pour le savoir, il suffisait d’observer et d’écouter leurs récits car ils ne s’en cachaient même pas.

Extrait de Rwanda, la fin silence, les Belles Lettres, collection Mémoires de guerre, Paris, 2018.

[06 juillet 1994, 89º jour du génocide] « L’état-major du groupement sud a enfin donné l’ordre de mettre en place deux check points de désarmement, à l’entrée de la forêt de Nyungwe et au pont frontière de Cyangugu. Il semble que la décision n’ait pas été facile à obtenir, comme s’il ne fallait pas désarmer ces unités que nous avons soutenues bien trop longtemps.
En fait, je n’ai rencontré aucune unité militaire rwandaise constituée et normalement commandée pendant cette opération Turquoise, mais seulement des hommes en armes, débraillés et menaçants, bien difficiles à distinguer des miliciens. Nous pensions que les militaires des FAR se battaient contre le FPR, alors qu’ils se consacraient essentiellement à un autre combat, massacrer les Tutsi, détruire ces hommes et ces femmes, abattre les plus jeunes comme les plus âgés. Pour le savoir, il suffisait d’observer et d’écouter leurs récits car ils ne s’en cachaient même pas. »

2 commentaires sur “Pouvions-nous savoir qu’ils étaient des génocidaires ?

  1. Effectivement les milices ont pris les commandes de FAR ,les militaires n’avaient plus de pouvoir cela prouve l’arrogance des Interahamwe qui ont réussi à massacrer plus à d’1million des Tutsi et même à c jour ils s’en félicitent.

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