
Quelques commentaires sur la controverse sur le Rwanda et le livre Vents sombres sur le lac Kivu,
Un grand merci à tous ceux qui m’ont envoyé un mot de soutien ou de réaction, car les controverses sont des moments de solitude.
Je publie juste quelques réactions, ne me demandez pas pourquoi celles-ci en particulier, elles m’ont simplement interrogé :
Franca, Rwandaise vivant en exil,
Je tiens à vous remercier pour votre témoignage capital. Je dis toujours que les gens comme vous sont « les voix des sans voix », c’est à dire nous, rescapés, qui étions occupés à errer de collines en collines ou à nous cacher dans des abris d’infortunes… Pendant que notre sort était dessiné par certains dirigeants occidentaux.
Je n’oublie quand même pas, en ce 20ème anniversaire, que ce sont les miens qui ont été tués par les miens.
Olivier, pilote de chasse,
Dans votre témoignage je me souviens d’avoir décollé un matin (très tôt il faisait nuit) je crois le premier Juillet pour appuyer des légionnaires dans le sud au niveau du lac Kivu.
Maggy, Rwandaise dont une partie de la famille a été sauvée par l’opération Turquoise,
Je fais partie de ceux qui saluent la grandeur de la France mais nous ne l’en admirerons que plus si elle assume ses erreurs… ou ses mauvais choix car nul n’est infaillible ni au-dessus de tout reproche. Cela n’empêche pas le respect, bien au contraire et à condition de ne pas nier l’évidence pour ne pas devoir s’excuser et faire amende honorable car c’est cela qui est lâche et méprisable. Comme l’écrit un autre éditorialiste, Edwy Plenel pour ne pas le nommer: «(…) la grandeur d’une nation se juge à sa capacité de reconnaître ses fautes et ses erreurs… »
Guy, saint-cyrien,
Un de mes camarades de Saint-Cyr, présent au Rwanda en 1994, lors des premiers massacres vient de jeter une pierre dans la marre en publiant un livre, Vents sombres sur le lac Kivu, où il explique à travers son expérience de terrain que la France, même si elle n’a en aucune manière participé au génocide, a fait des erreurs d’appréciation de la situation politique de l’époque contribuant d’une certaine façon à banaliser ces crimes.
Saluons cette mise au point argumentée et courageuse au sein du débat politiquement et militairement correct qui anime la question rwandaise 20 ans après ces dramatiques évènements. Le seul fait que la position de la France dans ce conflit interethnique pose question et soit l’occasion de nombreuses publications devrait alerter notre conscience.
David, fin observateur suisse des événements internationaux,
Courageuse prise de position, bravo….On se réjouit de certaines révélations sur les opérations en cours, dans 20 ans…
Georgette, rescapée rwandaise,
c’est vingt ans après que j’arrive à revisiter cette histoire avec une prise de conscience tranquille, sereine et m’étonner de réaliser que tout pouvait s’éviter s’il y avait plus de bonne volonté…et me dire que seules les réactions constructives en valent la peine maintenant.
Je finis les vents sombres…je l’ai lu lentement sans me presser cela me renvoyais à mes souvenirs durant cette période la…n’étant pas loin de la zone turquoise…(à Butare..)
Jean Claude, général,
Encore faudrait il mettre un point final à cette désinformation instrumentalisée à défaut de pouvoir complètement rétablir la vérité.
Jean Emmanuel, homme libre,
Cela me fait simplement sourire, à 20 ans d’intervalle, tu n’as pas changé, tu réussis toujours aussi bien à agacer les imbéciles suffisants.
Amaury, combattant,
Qu’un général se permette de qualifier de « gentil garçon » un officier, saint-cyrien comme lui, afin d’éluder le fond de la question, qui est celle de l’implication de la France et du faux procès qui lui est fait, par Kagamé et ses soutiens (anglo-saxons) est tout simplement lamentable… Tout comme le fait qu’un journaliste qui se proclame spécialiste de la Défense tombe dans le panneau !
Augustin, homme de sagesse,
Reste à espérer que ce début de polémique donne envie à un journaliste d’investigation / un historien de prendre le sujet à son compte et de donner des preuves de documents impliquant, les années avant ce génocide, certains « décideurs » français…
Philippe, journaliste désabusé,
j’avoue que le Rwanda est un sujet que je n’apprécie pas, le trouvant totalement dominé par les passions des uns et des autres, et sur lequel je reste très aux freins. Je le laisse à certains excellents collègues qui adorent ce genre de dossiers qui tournent en rond depuis 20 ans.
Rachid, homme d’expérience,
J’ai eu un peu de mal à comprendre les tenants et aboutissants du conflit du Rwanda, je ne comprends toujours pas la polémique qui t’oppose dans tes déclarations contre Hogard. Ou de Hogard contre toi. A ce propos, la description qu’il fait de toi est totalement fausse, il doit se rappeler de quelqu’un d’autre. Guillaume Ancel effacé…. ça se saurait…!
Je ne comprends pas non plus pourquoi certains se refusent à dire que l’armée française à pris parti, cependant je ne reconnais pas non plus les accusations portées contre la France.
Alain, force tranquille belge,
Reste à voir si Le Point publiera mon commentaire qui pointe le manque de sérieux journalistique de ce journal…Ce qui m’a le plus choqué, c’est l’affirmation par Hogard que tu étais un officier un peu falot, sans grand caractère. Quel …!
Stéphane, vénérable grand ancien,
vents sombres sur le lac Kivu. Je n’ai pas suivi l’émission, mais ai pu constater qu’il y avait des réactions dans la presse !
Commande passée, “y’a plus qu’à” recevoir, lire, et vous soumettre mon humble avis !
Xavier, directly from Silicon valley
J’adore, c’est très prenant et le lecteur que je suis a envie de continuer. C’est même dur de s’arrêter de lire..
Marie, observatrice du Canada,
Merci pour votre témoignage. Enfin une autre voix!
Antoine, grand ancien de la Légion étrangère,
Vous avez probablement cru bon d’apporter votre parole, soit, mais pourquoi en rajouter à la charge de Kagamé contre notre pays, alors que ce personnage est on ne peut plus douteux ?
Vincent, bâtisseur d’Europe,
Tu es courageux … de lever une partie du voile quand l’invocation de « l’honneur de la France » demeure trop souvent la seule ligne de défense des gouvernants actuels ou passés.
Jacques, cheminot infatigable,
Ton écriture est trés belle, l’histoire bien découpée (en petits paragraphes), les histoires dans l’histoire bien choisies. (…) Mais surtout, la psychologie des personnages est crédible et j’ai aimé ce mélange de retenue /pudeur et d’effarement /de désarroi, face à l’horreur, qui hante le personnage principal.
Pierre Emmanuel, officier de marine à l’autre bout du monde,
Je note en tout cas une belle liberté de ton et de positionnement du capitaine vis-à-vis de sa hiérarchie. Un paradoxe dans cette armée de terre où les lieutenants et les capitaines se vouvoient et se saluent avec beaucoup de formalisme, mais où chacun s’autorise à des avis tranchés en opérations. Dans la marine c’est un peu l’inverse : on se tutoie volontiers mais l’exercice du commandement reste très hiérarchisé et légaliste (cf le sabordage de la Flotte)
Gilles, intelligence fulgurante au services des autres,
Lu ce week-end, palpitant, difficile d’arrêter une fois qu’on a commencé. C’est la première fois que j’ai un aperçu de ce que peuvent être ces situations et ton récit donne un incroyable sentiment de réalité
Anne-Marie, présidente, première lectrice de ce roman,
J’ai lu . C’est excellent. Je diffuse notamment à des amis impliqués dans les opérations actuelles.
Bonjour,
je salue le caurage de cet officeil qui brise le silence sur le génocide des Tutsi au Rwanda en 100 jours et a fait plus d’un million de victimes du 7 avril au 3 juillet 1994
Le responsable est condamné par l’histoire
Bravo
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