Le vote en ligne pour diminuer l’abstention subie

Nous sommes une société de paradoxes, nous causons d’insécurité alors que nous n’avons jamais connu une période de paix et de sécurité aussi longue, nous nous sentons souvent frustrés alors que nous n’avons jamais été aussi prospères. Nous sommes maintenant émus par le taux record d’abstention aux premier tour des élections régionales quand bien même nous n’avons jamais eu autant besoin de bouger.

Nous sortons en effet d’une année de quasi confinement et de généralisation du distanciel.
Depuis mars 2020, nous avons été invités et souvent obligés d’effectuer par ce « biais » la majorité de notre travail, de nos démarches administratives, des inscriptions et des commandes, une grande partie de nos achats et de nos « loisirs ».

Mais lorsque arrive le temps des élections, un moment sacré pour la démocratie, nous devrions revenir au tout présentiel, rester un week-end de plus dans notre quartier tandis que nous n’avons pas eu beaucoup l’occasion de s’en éloigner ces derniers temps.
Nous devrions faire la queue quand on nous a demandé de les éviter à tout prix, même pour se faire vacciner.
Nous aurions à attendre patiemment notre tour pour passer devant une urne quand nous avons utilisé massivement des applis qui nous permettent d’accéder à quasiment tout, tout de suite et où que nous soyons.

Ne plus opposer notre temps et notre devoir

Quel paradoxe de ne pas avoir fait évoluer notre dispositif d’élections, quelle misère d’espérer que les citoyens vont attendre dans leur quartier quand ils ont attendu si longtemps de pouvoir s’en écarter.

Le vote en ligne serait insuffisamment sécurisé ?
Pourtant les banques, les impôts (qui sont très en avance sur le sujet) et la plupart des services sensibles sont désormais largement digitalisés. Peut-être insuffisamment sécurisés face aux prouesses des pillards informatiques, mais largement assez pour reconnaître si une élection s’est déroulée normalement.

Personnellement, j’aurais voté ce dimanche si cela m’avait été proposé en ligne, mais j’attendais depuis trop longtemps de pouvoir m’occuper d’un bout de prairie en Ardèche pour rester volontairement captif d’un confinement qui finissait enfin par s’élargir.

Voter en ligne, par une appli aussi simple que payer son stationnement et moins intrusive que StopCovid, serait un moyen aussi efficace que cohérent de renouer avec le processus démocratique. Car c’est moins du dédain qui nous a empêchés de nous rendre aux urnes que le besoin de s’échapper le temps d’une journée.

Bien plus, le vote en ligne permettrait d’accéder simplement aux informations proposées par chaque candidat et chaque liste. Un enjeu majeur quand on on mesure nos réactions face aux tracts roboratifs des multiples candidats, jusqu’au sentiment confus de préférer éviter cette fastidieuse séance de lecture pour laisser son seul instinct s’exprimer.

Cliquer sur un nom pour accéder au parcours de l’impétrant, accéder à son programme, une vidéo ou un podcast qui ne durerait pas autant qu’un discours de Melenchon, nous aideraient à nous exprimer en âme et conscience, plutôt qu’à « voter utile », cette horrible expression.

Le dépouillement serait quasi instantané et permettrait de croiser certaines données pour vérifier l’absence d’aberrations ou la présence de trolls à votes multiples.

Certes, il existera toujours une partie de la population qui voudra tirer le rideau de l’isoloir pour glisser dans une enveloppe éphémère le choix de son vote papier, mais nous sommes rentrés dans l’ère de l’hybridation, celle qui permet de conjuguer un moteur thermique avec une turbine électrique bien mieux que de les opposer.

Alors appelons au « vote en ligne » pour que l’abstention ne soit plus le reflet d’une contrainte dépassée :

Pétition « Pouvoir voter en ligne pour limiter l’abstention »

Un commentaire sur “Le vote en ligne pour diminuer l’abstention subie

  1. Le débat est ouvert sur le vote en ligne.On peut être pour ou contre ou bien,juste un peu méfiant.
    Par contre il ne résoudra pas le problème de l’abstention, notamment celle des jeunes.
    Les jeunes ne votent plus.
    Donc les politiques les oublient,ne s’adressent plus à eux.
    De ce fait ils votent encore moins car aucun parti ne les représente.
    C’est le chien qui se mord la queue!
    Ce sont pourtant eux qui ont le plus souffert de la pandémie.
    Ils sont les oubliés des élections régionales.Ils auraient dû en être le sujet principal !Dommage.

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