Israël contre le Hamas : une guerre de colère, sans règles ni résultats 

Depuis l’attaque bestiale menée le 7 octobre par le Hamas contre Israël, le gouvernement Nethanyaou a lancé une guerre de colère, mais sans stratégie crédible ni résultats convaincants autre que dévaster une large part de la bande de Gaza, et notamment la partie Nord qui se transforme en un épouvantable champ de ruines. 

L’autonomie opérationnelle de Tsahal est pourtant limitée dans le temps, que va pouvoir faire Israël pour réduire la menace du Hamas sans provoquer de nouveaux carnages dans la population palestinienne ?


Une guerre de colère, sans pitié ni règles 

La partie nord de la bande Gaza qui fait l’objet depuis trois semaines d’une vaste opération de nettoyage au sol (et en sous-sol) de l’armée israélienne est dévastée par les bombardements et les attaques de Tsahal.

Jusqu’à maintenant, l’opération israélienne est surtout caractérisée par son absence de résultats par rapport aux objectifs annoncés qui étaient de « détruire les capacités militaires du Hamas ». En effet, le Hamas ne commet pas l’erreur à ce stade de s’opposer militairement à Tsahal et conduit « seulement » des opérations de piégeage et de harcèlement face à l’avancée des troupes israéliennes. 

De plus, les « capacités militaires » du Hamas paraissent largement surévaluées par le gouvernement Nethanyaou pour essayer d’excuser la faillite sécuritaire du 7 octobre. L’estimation des pertes reste difficile (v l’article de Michel Goya en fin de publication) d’autant que les miliciens du Hamas constituent une ressource floue (civile ou militaire ?). Il est probable que les tués chez ces derniers soient de l’ordre du millier quand les victimes purement civiles sont dix fois plus importantes, sans compter toutes celles ensevelies sous les décombres des bombardements. le ratio est supérieur à 10 victimes « collatérales » pour une cible visée, d’autant plus inacceptable que ces morts ne seront en aucun cas « justifiés » par les objectifs militaires obtenus. 

L’hôpital Al-Shifa, une cible dramatiquement peu stratégique de l’offensive israélienne 

La « bataille » autour de l’hôpital Al-Shifa est une illustration de l’absence de cible stratégique de cette offensive israélienne. Les combats autour de cet ensemble hospitalier qui constitue un complexe dans tous les sens du terme ne font pas « rage », l’armée israélienne nettoie consciencieusement la zone mais sans se heurter à une résistance « acharnée » du Hamas, bien au contraire. 


La question pour Tsahal est désormais de justifier cette grande opération au sol qui devait détruire les capacités militaires du Hamas sans que celles-ci n’aient être trouvées. Alors le gouvernement Nethanyaou affirme qu’un « QG stratégique du Hamas » se trouverait sous l’hôpital Al-Shifa ainsi que des stocks d’armes dans les bâtiments de l’hôpital.

Mais Tsahal n’a rien trouvé de tel, ces « objectifs stratégiques » sont dramatiquement vides et commencent à ressembler aux « armes de destruction massive » poursuivies par les Américains quand ils voulaient justifier de la deuxième guerre du Golfe et avaient provoqué le chaos en Irak à défaut de réduire la menace réelle contre les Etats-Unis. 

Jusqu’ici l’armée israélienne a surtout trouvé beaucoup de désespoir d’une population civile auquel elle contribue largement et malheureusement aussi des otages, morts dans les bombardements, probablement plusieurs dizaines qui seraient en cours d’identification. 

« des otages, morts dans les bombardements, probablement plusieurs dizaines qui seraient en cours d’identification »

Quant aux miliciens « importants », par leur nombre ou par leur qualité de (sous-) chefs, ils ont manifestement utilisé le réseau de tunnels et le flux de réfugiés pour s’échapper vers le Sud et échapper au nettoyage de la partie Nord. Bien pire, les vrais chefs du Hamas se sentent d’autant moins menacés qu’ils sont à l’abri au Qatar exhortant leurs jeunes miliciens à se faire tuer pour rien…

De fait, dans cette partie nord de Gaza, l’armée israélienne détruit principalement des symboles du pouvoir, parlement et bureau des ministères qui étaient administrés par le Hamas, mais sans apporter d’autre garantie de sécurité à Israël qu’un sentiment temporaire de perte de contrôle par le Hamas de la bande de Gaza. 

Cependant, le fait que l’hôpital Al-Shifa soit investi par l’armée israélienne lui a épargné d’être bombardé comme l’ont été la plupart des immeubles autour. Cette opération militaire ne constitue pas un crime de guerre, mais manifeste plutôt le manque de pertinence de cette guerre de colère et de son absence de stratégie comme de règles. 

Lire aussi : Israël contre le Hamas, sortir du tunnel de la guerre

Une absence de « règles d’engagement » que le procédé israélien consistant à montrer les horreurs du Hamas, en projetant les pires images de l’attaque du 7 octobre, ne peut éluder. J’ai personnellement décliné l’invitation insistante de l’ambassade d’Israël pour « assister » à cette projection. Après avoir participé à quatre guerres et traversé trois génocides, je n’ai pas besoin d’images pour me convaincre de la violence des hommes, encore moins pour essayer de la justifier en retour.

Un nettoyage impitoyable et rapide de la partie nord de la bande de Gaza

Il est peu probable que l’opération terrestre dans le Nord ne se prolonge au-delà de quelques semaines, d’abord du fait de l’absence d’obstacle réel à leur progression car le Hamas n’oppose qu’une faible résistance à l’avancée de Tsahal. L’armée israélienne va finir de « nettoyer » cette partie de la bande de Gaza, que pourrait-elle faire de plus dans cette zone une fois réduite en poussière et en cendres ?


Par ailleurs, l’appui indispensable des Etats-Unis est limité dans le temps parce que la campagne présidentielle arrive à grand pas et que le soutien à une offensive israélienne sans résultats tangibles mais aux destructions évidentes ne fera pas recette. 

Lire aussi : La « non-stratégie » d’Israël, en matraquant le peuple palestinien, met en danger l’équilibre de nos sociétés (elle comprise)

L’autonomie opérationnelle de l’offensive militaire israélienne est limitée aussi par l’effort de mobilisation qu’elle représente, considérable pour un petit pays comme Israël (moins de 10 millions d’habitants). Elle n’est pas tenable dans la durée sauf à ruiner sa société. 

Il est probable dès lors que l’agenda de cette opération est limité à quelques semaines, la fin de l’année, guère au-delà. Se pose donc de manière cruciale la question de la (pour)suite de cette opération, qui doit commencer à esquisser aussi des solutions pour les jours d’après. 

Quelle action militaire dans le sud de la bande Gaza ?

Compte tenu de la faiblesse des résultats du nettoyage de la partie nord, en dehors d’avoir réduit la capacité du Hamas à tirer des roquettes sans effet sur Israël, le gouvernement Nethanyaou peut difficilement en rester là, sauf à reconnaître que le Hamas s’est « évaporé » dans le Sud. 

Il serait donc logique que l’armée israélienne agisse désormais dans cette partie Sud de la bande Gaza, qu’elle n’a jamais cessé au passage de bombarder avec des moyens lourds (bombes guidées). 

TOPSHOT – People stand over a crater following an Israeli bombardment in Khan Yunis in the southern Gaza Strip on November 12, 2023, amid the ongoing battles between Israel and the Palestinian militant group Hamas. More than 10,000 people have been killed in relentless Israeli bombardment of the Gaza Strip, according to the Hamas-run health ministry, since the war erupted last month after Palestinian militants raided southern Israel on October 7 killing at least 1200 people. (Photo by Mahmud HAMS / AFP)

Si elle voulait investir l’ensemble de la zone, comme elle l’a fait dans la partie Nord, elle prendrait le risque de commettre de nouveaux carnages, d’autant qu’il lui sera quasiment impossible « d’inviter » la population civile à fuir vers le Nord désormais dévasté par son opération en cours…

Néanmoins, le gouvernement Nethanyaou pourrait se servir d’une telle opération contre le Sud de Gaza pour essayer d’évacuer vers l’Egypte la population palestinienne et ainsi s’en débarrasser au grand dam de son puissant voisin arabe. Mais il est peu probable que les Américains acceptent de déstabiliser l’Egypte et adhèrent à ce scénario défendu principalement par les extrémistes israéliens, bien représentés dans le gouvernement Nethanyaou. 

Une autre solution pour Tsahal consisterait à mener des raids limités dans la partie Sud pour aller chercher et liquider des objectifs clairement identifiés, ce qui n’a pas été le cas jusqu’ici. Il est peu crédible d’avancer que le camp de Yan Khunes serait le centre de gravité du Hamas et qu’il faut le nettoyer, car le même argument a déjà été utilisé pour la ville Gaza, dans le Nord ainsi que pour l’hôpital Al-Shifa…

Notons au passage qu’un des objectifs réels du blocus sur le carburant était d’obtenir un quasi black-out sur la diffusion d’images et d’informations dans la zone de combat en faisant chuter tous les réseaux de communication par manque d’énergie. Mais les dommages collatéraux, notamment l’étouffement des hôpitaux et la raréfaction de l’eau potable, rendent cette politique insoutenable dans la durée, l’allié américain exigeant un rétablissement même minime de cet approvisionnement en énergie. 

Que faire de la partie Nord de Gaza, largement dévastée ?

L’armée israélienne devrait se retirer assez rapidement, après avoir affiché – sur ordre du gouvernement Nethanyaou – qu’elle « aura atteint tous ses objectifs », mettant fin à cette guerre de colère qui est une impasse et laissant derrière elle un champ de ruines que d’autres auraient la charge de reconstruire (l’Union européenne et une coalition de pays musulmans ?). 

Mais pour s’assurer que le Hamas ne reprenne pas le contrôle de cette bande, il leur faudrait obtenir qu’une « autorité provisoire » sur Gaza soit confiée à une coalition de pays de bonne volonté, suffisamment forte pour imposer la démilitarisation de ce territoire. L’Egypte pourrait mener une telle coalition, d’autant qu’elle connaît très bien la bande de Gaza et pourrait ainsi s’assurer de la disparition du mouvement des Frères musulmans dont le Hamas est issu. 

Une autre possibilité pour Israël serait de gérer la bande de Gaza comme elle procède pour la Cisjordanie, en morcelant le pouvoir d’une autorité palestinienne et en intervenant militairement chaque fois qu’elle craindrait l’émergence d’une menace à partir de ce territoire. 

Ce dispositif ne pourrait être que temporaire, tant il n’apporterait aucune solution de long terme à la question palestinienne, mais cela est une autre étape. Terminons par la situation humanitaire qui est simplement catastrophique, les civils palestiniens étant les principales victimes de cette guerre de colère, déclenchée par le Hamas et conduite par un gouvernement Nethanyaou qui a mené Israël dans une impasse, celle d’une guerre sans règles et sans résultats.




Pour approfondir,


Gaza, combien de morts – 2 (par Michel Goya) 




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17 commentaires sur “Israël contre le Hamas : une guerre de colère, sans règles ni résultats 

  1. J’ai peine à croire que le Hamas n’avait pas envisagé une réplique féroce d’Israël suite au massacre du 7 octobre. Après tout, la seconde guerre du Liban (2006) a commencé suite à l’attaque du Hizbollah qui avait fait 8 morts parmi les soldats israéliens et menée au kidnapping de 2 autres. La réaction d’Israël: des bombardement massifs du Sud Liban qui ont fait plus ou moins 1100 morts, un million de réfugiés, et qui ont détruit une bonne partie des infrastructures du pays. Quelle serait la réaction du gouvernement israélien après la mort violente, délibérée et individuelle de 1200 de ses citoyens et l’enlèvement d’environ 250 d’entre eux? Ensuite, la réaction du gouvernement israélien au massacre du 7 octobre est peut-être autant ou moins motivée par la colère que par la doctrine Dahiya, conçue elle aussi durant la seconde guerre du Liban, et nommée d’après le quartier shiite Dahieh Jabnouye de Beyrouth, qui fut pilonné sans relâche durant ladite guerre. Formulée par le général israélien Gadi Eizenkot, prône l’usage d’une force militaire disproportionnée dans le cas des guerres asymétriques (armée contre groupes terroriste, ou de résistance selon la terminologie de votre choix) dans un but de dissuasion.

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  2. Netanyahou suit son plan – qui est aussi un plan cohérent avec la version du sionisme qui est au pouvoir de manière quasi continue en Israël depuis près de 50 ans.
    « Le fantôme de Zeev Sternhell » en parlait ici https://nepassubir.fr/2023/11/04/la-non-strategie-disrael-en-matraquant-le-peuple-palestinien-met-en-danger-lequilibre-de-nos-societes/
    Les semaines et mois à venir nous diront s’il s’est trompé sur le Hezbollah et l’Iran.

    PS: GA aurait du aller voir les images diffusées par l’ambassade d’Israël en France, juste qu’on sache ce qu’elle produisent sur lui, et l’évolution de sa réaction suite à cette expérience.
    Cela dit, nous savons comment la France a réagi en mai 1945 aux émeutes de Setif et surtout aux meurtres barbares dans la région de Philippeville en août 1955. Pas de quoi faire la leçon de morale… sauf avec humilité. De surcroît à la fin, nous avons perdu l’Algérie, à cause de ça.
    (btw l’occidentaliste Yves Bourdillon aurait réagi comment en 1955??)

    quelques articles intéressants de la presse autocritique israélienne
    https://www.haaretz.com/israel-news/2023-11-18/ty-article/.premium/israeli-security-establishment-hamas-likely-didnt-have-prior-knowledge-of-nova-festival/0000018b-e2ee-d168-a3ef-f7fe8ca20000
    https://www.haaretz.com/israel-news/2023-11-21/ty-article-magazine/.premium/high-on-captagon-and-antisemitism-everything-about-the-isis-drug-used-by-hamas/0000018b-f230-d558-a3eb-f73face80000
    ceci semble valider l’idée du « Fantôme de Zeev Sternhell »: rien ne dit que « le Hamas » (et encore, qui au Hamas?) visait un tel « succès » le 7/10. La conjugaison de la fragilité de la barrière israélienne et de la sauvagerie chimiquement stimulée des commandos du Hamas a vraisemblablement conduit à un très net dépassement des « objectifs » de l’opération, et son changement de nature.

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    1. J’ai étudié avec Zeev Sternhell à l’Université hébraïque de Jérusalem dans le cadre de mes études doctorales en science politique. Nous sommes demeurés en contact jusqu’à sa mort. Nous échangions des lettres et des courriels en hébreu.

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  3. Merci pour cette analyse approfondie, mais je ne suis, pour une fois, pas d’accord, cher Guillaume. Il ne s’agit pas tant d’une guerre « de colère », qui serait puérile, que d’une guerre de destruction d’un ennemi qui a infligé l’équivalent de 15 « onze septembre » à Israël en proportion de la population. Jérusalem devrait tendre l’autre joue au motif qu’effectivement Bibi (qui sautera vraisemblablement sous peu) a déconné ? Quel dirigeant français, et toi même si tu étais aux affaires, ne régirait pas militairement si un groupe terroriste liquidait, avec actes de barbarie, une ville entière de 10.000 personnes ? A partir de là, on peut, effectivement discuter de la tactique suivie, mais dire que Tsahal agit sans objectifs, ni lois me parait exagéré. Elle ne joue pas à « Poutine à Alep » (sinon ça ne serait pas 10.000 morts mais déjà 1 million), elle prend le contrôle de la surface au prix, certes, de victimes collatérales élevées, mais quelle armée agirait plus en douceur ? avec très peu de pertes dans ses rangs, priorité aussi des militaires (un seul char Merkava perdu à ma connaissance et 40 morts en 18 j d’opération au sol), avant de s’attaquer aux souterrains, où elle ne manque pas de moyens (drones, chiens, grenades moussantes). Trop tôt pour conclure à un fiasco (et je doute du chiffre de dizaines d’otages tués par les bombardements, vu qu’ils sont sans doute détenus en sous sol). D’accord, toutefois, sur la stupidité de l’opération sur l’hosto d’Al Chifah.
    Yves Bourdillon

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    1. Si l’on raisonne en comptable le nombre de morts civiles rapporté à la population de Gaza est complètement disproportionné par rapport aux 15 « onze septembre » et, tant que cette opération durera, on ne sait si cela dépassera Alep ou non et même si Israël n’est pas tenue comme elle le devrait à reconstruire ses dégâts, elle en portera pour longtemps l’opprobre.
      L’image d’Israël déjà stigmatisée depuis le Général de Gaulle et suite aux rejets de tant de résolutions de l’ONU, avec ou sans colonisations supplémentaires d’opportunité, redevient détestable et l’on en viendra bientôt, comme pour la Russie, à se demander si le franchissement de cette frontière réputée infranchissable n’était pas finalement assumée, surtout à l’encontre de kibboutz ou de jeunes plutôt défavorables à ce régime et ses excès.
      Sous des motifs quasiment aussi religio-obscurantistes que L’Iran des ayatollahs ou la Russie de Poutine, il faudra une ou des générations pour que ce pays pourtant démocratique retrouve une paix durable avec ses voisins et résidents.
      Après avoir effectivement perdu des civils et militaires, seules des opérations ciblées au prix de quelques pertes militaires supplémentaires pourraient libérer les centaines d’otages et anéantir les milliers de combattants Hamas (dont le plan fonctionne à merveille pour repousser les accords d’Abraham) sans s’en prendre à bien trop de civils.
      Si Israël n’est pas prêt à ces sacrifices et s’il ne veut plus de perte militaire, autant alors faire appel à des armes de destruction de masse, NBC ou autres plutôt que de décliner à sa mode un camp de concentration ou une déportation de masse.
      Pauvres amis juifs français de tenter de renverser cette assimilation durable, supportée en plus par des député ou hommes politiques français si peu scrupuleux ou qui tentent d’en rajouter avec des manifestations de moins en moins crédibles !

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  4. Bonjour, Vos articles sont intéressants, originaux et éclairants. Merci.
    Il y a un secret de polichinelle: Israël possède des armes chimiques et des armes nucléaires. N’y a-t-il rien à faire pour conjurer ces menaces quand on sait dans quelles mains elles sont?

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  5. ‌merci guillaume pour ton article  effectivement une fois qu’on a dénoncé les horreurs commises par le Hamas,on doit se poser la question – qui a créé ce monstre ? Comment trouver une solution quand on a d’un coté le Hamas et de l’autre un gouvernement israelien d’extreme-droite raciste.Seuls les états-unis ont le pouvoir d’imposer une solution à Israël.La tribune de Biden dans le washington post hier est sans doute un premier pas dans cette direction mais c’est bien timide Quant aux européens ils sont velléitaires.Ils vont comme d’habitude aider à reconstruire les infrastructures détruites…..avant la prochaine fois.A minima ils devraient conditionner cette aide à un arrêt immédiat de la colonisation ,suivi d’un démantèlement progressif des colonies existantes….ou ‘d’un échange des territoires vu qu’il devient difficile de déplacer 500 000 colons …Et l’Europe est impuissante politiquement. Il n’y a que le droit international qui doit servir de matrice à toute solution et notamment la résolution 2334 de 2016. Comme on le sait Israël a constamment bafoué les lois internationales et la complaisance des puissances occidentales à ce laisser faire n’ait pas pour rien dans l’émergence de cet antagonisme occident /sud global …. Et l’Ukraine va sans doute en payer le prix  

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  6. Encore une fois et d’où qu’il vienne, l’Homme n’apprend jamais de son vécu ni de ses erreurs. Il les répète encore et encore et encore. Voilà un peuple, Israël – soit-disant « élu de Dieu » – qui a connu un génocide, mais qui le perpétue sur un autre peuple sous le prétexte de se protéger et quitte à tuer des milliers et des milliers d’innocents… C’est pire que lamentable. Comme tu le dis, Guillaume, l’attentat du Hamas était atroce, tout le monde est d’accord, mais la riposte ne l’en est pas moins. Merci pour tes articles toujours objectifs, détaillés et formidables. Mais c’est vrai, il ne faut pas oublier l’Ukraine. Parce qu’en ce moment, Poutine se frotte les mains…

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  7. Je ne vous lis plus…comme tant d’autres médias ou journalistes, vous avez laissé tomber l’Ukraine. Heureusement qu’il reste d’excellentes sources pour s’informer de ce qui se passe en Ukraine. J’ai honte de nous….de nos démocraties et de nos opinions inconstantes. Où sont allés nos principes?

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    1. C’est un peu radical. Même si je comprends votre point de vue. Nos démocraties sont devenues molles et les enjeux sont devenus plus complexes avec la menace de l’arme nucléaire. Par ailleurs, j’ai tendance à penser qu’il existe un lien entre le 7 octobre et la guerre en Ukraine. Je ne crois pas au hasard. Enfin, je suis loin d’être certaine que notre population, comprenne bien les enjeux de ces conflits. Elle est bien plus préoccupée par l’inflation, et ses soucis quotidiens. Je suis loin d’être certaine que nos gouvernements aient autant de latitude à prendre des décisions radicales coincés entre leurs électeurs et le durcissement des positions d’autocrates qui haïssent nos démocraties. Quant aux médias, je souris, en pensant à cette dizaine de jours ou nous avons été bassiné par les punaises de lit. Punaises de lit, balayées par l’attaque du Hamas.  » Ou sont allés nos principes ?  » : en avons-nous seulement ? Pendant la seconde guerre mondiale ou étaient nos principes ? Et actuellement sur notre propre territoire, ou sont nos principes ? Parfois, je me dis qu’avant d’aller balayer chez le voisin, nous ferions mieux de balayer chez nous…Après nous pourrions enfin nous prévaloir de nos « principes ».

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