Israël – Iran : Une attaque fulgurante, mais par nature limitée

Le 13 juin 2025, Israël lance, avec l’appui des États-Unis, une opération fulgurante contre l’Iran.

Rappelons au préalable pour bien comprendre la situation que l’Iran est dirigé par un « régime des mollahs », dont l’objectif affiché est la destruction d’Israël. Que ce régime a joué un rôle crucial dans l’attaque terroriste du 7 octobre 2023 menée par le Hamas contre Israël. Et, enfin, que l’Iran cherche à fabriquer des armes nucléaires qui seraient une menace évidente pour l’Etat hébreu, même si ce dernier dispose d’une trentaine de ces armes.

Au sujet des armes nucléaires, une approche trop rapide laisserait penser que l’arsenal nucléaire israélien est suffisant pour dissuader toute attaque de ce type, sauf à provoquer un suicide collectif. Mais ce que craignent les Israéliens est moins un attaque affichée de l’Iran qu’un attentat qui serait sous-traité à un groupe terroriste avec une arme nucléaire rudimentaire. Une arme nucléaire qui n’aurait pas besoin d’être miniaturisée pour être transportée dans un missile, mais acheminée par exemple dans un container de marchandises pour exploser sur le territoire israélien.

La légitimité en termes militaires de cette guerre ne pose donc pas question à mes yeux, mais la pertinence et les effets collatéraux de cette opération nécessitent réflexion.

Une guerre à distance

Depuis les premières heures du 13 juin, l’armée israélienne a déclenché une guerre contre l’Iran en menant des attaques aériennes (pour l’essentiel) contre un pays qui est 80 fois plus vaste qu’Israël et qui se situe à plus de 1700 km de sa frontière… En cela, cette guerre est par nature limitée, puisqu’il n’y aura pas d’engagement terrestre massif, impossible à cette distance. Une distance qui rend même les raids aériens complexes et fastidieux.

Ce sont d’ailleurs les États-Unis qui fournissent les capacités indispensables de ravitaillement en vol, de coordination et de surveillance de l’espace aérien pour guider et protéger les avions de combat israéliens.

Le rôle clef mais non affiché des Etats-Unis

Ajouté au fait que toutes les munitions ont été livrées par les États-Unis, dans les semaines qui ont précédé cette attaque et que le renseignement américain est indispensable pour définir les routes et confirmer les objectifs stratégiques que vise Israël, il serait déplacé de croire que les États-Unis n’ont pas de rôle dans cette opération…

A contrario, il est notable mais pas étonnant de constater le renversement de position de Donald Trump qui avait défendu jusqu’ici la négociation avec l’Iran contre les faucons de son entourage, très proches du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. Ce dernier réclamait depuis des mois l’autorisation des États-Unis de mener cette guerre contre l’Iran, mais il avait été fermement arrêté – sur l’Iran seulement –, Trump ayant accepté par ailleurs les opérations militaires tout azimut de Netanyahou sur le reste du Proche-Orient.

Le retournement de Trump est lié en partie au comportement du régime iranien qui a tenté de faire traîner les négociations sur le nucléaire, à l’instar de la Russie pour les négociations sur l’Ukraine… Mais les effets n’ont pas été les mêmes !

Trump a brutalement tout lâché pour l’option militaire dans le cas d’Israël, tandis qu’il refuse cette option à l’Ukraine dont il n’a manifestement pas grand-chose à faire. L’imprévisibilité de Trump est plus que jamais un facteur d’instabilité dans des relations internationales qui ne reposent plus sur le droit, mais sur la loi des plus forts.

Ce sont aussi les États-Unis qui assurent l’alerte et une partie essentielle de la protection du territoire d’Israël, face aux ripostes iraniennes, tandis que le dôme de fer n’a jamais été étanche et sature à 90 % d’interception des missiles dans les meilleures conditions, j’y reviendrai.

Une attaque fulgurante qui interroge sur le repli de la Russie

La Russie était depuis deux décennies l’alliée et le protecteur du régime des mollahs. Si l’attaque israélienne a pu être fulgurante, c’est aussi parce que les Iraniens n’ont bénéficié d’aucune alerte, montrant encore une fois l’importance du système de renseignement dans tout affrontement… Un système de renseignement qui reposait sur la Russie, notamment sur ses satellites, mais qui n’a pas alerté l’Iran. Faute de moyens ou de volonté, à moins que la Russie de Poutine n’ait dealé avec le cercle de Donald Trump, l’Ukraine contre l’Iran ?

On se souvient qu’en 2024 plusieurs raids aériens israéliens avaient détruit une partie du système de défense sol-air (missiles et radars) de l’Iran, et que la Russie n’a jamais cherché à remplacer ces dispositifs militaires essentiels, embourbée qu’elle est dans sa guerre contre l’Ukraine. Il est important de noter ici que la Russie, après avoir abandonné la Syrie d’Assad, lâche manifestement le régime des mollahs qui se retrouve de fait isolé et fragilisé.

Le risque « d’embrasement régional » est donc réduit, tandis que cette guerre est conçue pour se prolonger.

Des frappes pendant plusieurs semaines pour mener le régime des mollahs aux abois

L’opération israélienne vise essentiellement des centres de production de composants d’armes nucléaires, des installations de défense sol-air et de lancement de missile (contre Israël), ainsi que des chefs militaro-politiques comme le commandant des gardiens de la révolution…

Du fait de la distance et de l’impossibilité de conduire des opérations massives au sol, cette guerre se conduit donc par bombardements aériens et limite, de fait, les possibilités pour Israël de mener des frappes massives face à un pays 9 fois plus peuplé et 80 fois plus vaste !

Dans ce contexte, le choix des cibles est crucial, sachant que les installations liées aux armes nucléaires, en particulier celles dites d’enrichissement de la matière nucléaire, sont pour la plupart enfouies et dispersées, difficiles à détruire dans leur intégralité. De même, les installations militaires iraniennes sont nombreuses et dispersées. Enfin, les chefs militaires ou scientifiques qui ont été tués ont immédiatement été remplacés. C’est pourquoi ces frappes aériennes ne doivent pas laisser penser que le régime iranien sera facilement mis à terre. Il est affaibli et va l’être plus encore par les vagues suivantes de bombardements, mais son issue reste incertaine.

Lors des deux premières journées de cette opération, en plusieurs vagues successives, les Israéliens ont mené de l’ordre de 300 frappes ce qui, rapportées à la taille de l’Iran, ne suffit pas pour neutraliser l’appareil militaire. C’est pour cette raison que l’ambassadeur d’Israël en France avançait le 14 juin sur France Info que « cette guerre pourrait durer plusieurs semaines ». Le temps nécessaire pour conduire des frappes significatives, mais sans réelles possibilités de détruire intégralement le programme nucléaire militaire iranien, ni de renverser le régime par ces seules opérations de bombardement.

Des ripostes iraniennes désorganisées et limitées, pour l’instant…

Cette opération contre l’Iran va donc se prolonger et les tentatives de riposte de celui-ci aussi. Quelques heures après la première attaque, l’Iran envoyait plusieurs salves de missiles contre Israël, des salves qui apparaissent comme relativement limitées (de l’ordre de 150 missiles en trois vagues) et en incapacité de saturer le système de protection israélien, même si certains vecteurs ont fait des dégâts.

Il est probable que n’ayant pas anticipé cette attaque mais supporté des dommages importants du fait des raids israéliens, l’Iran aura besoin de plusieurs jours pour organiser une riposte massive contre Israël (plusieurs centaines de missiles en une seule vague), si ses moyens le lui permettent encore.

Il est difficile d’estimer le stock réel de missiles opérationnels de l’Iran. Vraisemblablement entre 1000 et 3000 exemplaires aux performances très différentes, auxquels il faut rajouter des milliers de drones, mais dont la distance avec Israël fait qu’ils sont relativement faciles à détecter et à détruire pendant leur lente course…

L’Iran n’aurait utilisé qu’une centaine de missiles pour cette première riposte, manifestement assez désorganisée. Une course contre-la-montre va donc se jouer désormais entre les raids israéliens et l’appareil militaire iranien, nécessaire pour coordonner une frappe massive contre Israël, telle celle lancée en avril 2024 avec plus de 300 vecteurs (qui pourtant n’avait pas, à cette époque, cherché à faire de dégâts importants).

Lire aussi : Attaque chorégraphiée par l’Iran, riposte calibrée d’Israël

Dans cette première vague de riposte iranienne le 13 juin, les dégâts pour Israël sont relativement limités, quelques morts et des dizaines de blessés qui – sans minimiser le choc pour les familles de ces victimes – auraient pu être dix à cent fois plus nombreux si Israël n’avait pas bénéficié d’une alerte avancée (en particulier grâce aux Etats-Unis), d’une solide habitude de mise à l’abri des populations et, enfin, d’un dispositif de protection de l’espace israélien.

Ce dispositif de défense anti-missiles est partiellement assuré par le « dôme de fer », mais également par des interceptions avancées de plusieurs pays, dont les États-Unis, la Grande-Bretagne et la Jordanie.

Lire aussi : le Golden Dome

Il faut noter aussi qu’une partie des dégâts et victimes de ces missiles iraniens sont des dommages collatéraux de leurs interceptions, les missiles n’étant jamais « volatilisés » en vol mais plutôt disloqués en morceaux dont les retombées sont dangereuses, sans compter celles des intercepteurs. Autrement dit, le dôme de fer n’est pas un bouclier étanche mais un parapluie troué, qui a le mérite d’exister mais pas de garantir contre toute attaque.

D’autres ripostes de l’Iran sont à craindre tant que le régime des mollahs perdurera

Outre leur arsenal de missiles et de drones, aux capacités de destruction relativement limitées dans le contexte décrit précédemment, le régime des mollahs peut utiliser deux autres types de représailles. D’une part en bloquant quasiment le trafic en mer rouge par l’intermédiaire de leurs alliés houthis au Yémen qui sont très difficiles à neutraliser lorsqu’ils harcèlent ce trafic maritime important pour faire monter la pression internationale.

D’autre part – et les mollahs n’ont jamais hésité à utiliser ce genre de procédés – l’Iran pourrait organiser des attentats terroristes contres des intérêts israéliens dans le monde entier en s’attaquant à des cibles civiles faiblement protégées. Malheureusement les communautés juives, dont la plus importante d’Europe est en France, restent des cibles potentielles et ce, aussi longtemps que ce régime des mollahs perdurera.

Un régime des mollahs fragilisé et surtout isolé

C’est aussi pour cette raison que les États-Unis, s’ils fournissent un appui et une protection essentielle pour Israël, vont afficher qu’ils ne sont pas impliqués directement dans la guerre contre l’Iran. Cependant, si l’objectif réel de cette guerre est bien de faire tomber le régime des mollahs (que personne ne regrettera), la capacité réelle des mouvements d’opposition à agir en Iran se vérifiera dans les semaines prochaines. Le soutien crucial d’alliés devra éviter notamment de susciter une réaction défensive d’une nation qui est l’héritière de la grande civilisation perse.

Il faut noter également dans ce contexte l’isolement de l’Iran qui a vu tomber, après cette attaque terroriste du 7 octobre contre Israël, chacun de ses alliés proches, en particulier la Syrie et le Hezbollah au Liban. Aujourd’hui, aucune nation ne s’élève sérieusement pour aider ou protéger le régime des mollahs qui se retrouve donc en très grande difficulté. Va-t-il tomber comme Assad en Syrie ? C’est probablement cela l’enjeu essentiel de cette guerre fulgurante, mais dont les moyens sont à ce stade limités et insuffisants par eux-mêmes.

In fine, cet affrontement est aussi celui de deux régimes qui jouent leur existence – le régime des mollahs d’un côté, le gouvernement Netanyahou de l’autre –, pour un ultime combat ?




Pour approfondir,

Trump tiraillé entre son soutien à Israël et son rejet des aventures militaires à l’étranger, par Piotr Smolar (Le Monde)


Le régime iranien ébranlé par la violence de l’attaque israélienne, Par Ghazal Golshiri, Elise Vincent et Madjid Zerrouky (Le Monde)



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28 commentaires sur “Israël – Iran : Une attaque fulgurante, mais par nature limitée

  1. Qui a vendu de l’uranium à l’Iran ? Sachant très bien pourquoi l’Iran en faisait l’acquisition.

    C’est le point de départ pour que l’Iran puisse obtenir la bombe atomique et détruire tous les pays qui ne sont pas musulmans.

    Réponse ? Silence assourdissant.

    S Cazeneuve

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  2. Bonjour,

    L’analyse et structuré militaire et précise.En revanche la question de la légitimité reste à prouver de mon point de vue. Ce qui et inquiétant c’est l’irrespect ou l’ignorance totale du droit international. En effet la lois du plus fort doivent la règle et ça peut provoquer beaucoup d’action incontrôlée et hélas imprévisible. Que la structure politique de l’Iran (mots régime et trop péjoratif et indicative), soit pas très démocratique ça relève de la volonté des Iraniens car ils ont capable de le réformer de l’intérieur incontestablement. L’agression Israël peut être contre productive justement aux vu de ce changement car ça va ressouder le peuple avec les dirigeants. Question des USA toujours la même hypocrisie qui et un vrais danger pour le monde.

    Cordialement.

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  3. bonsoir Guillaume, encore elle ce soir, la journaliste de guerre, madame Lasserre, vous êtes le seul à l’avoir remise à sa place, elle ose dire que ce qu’elle a vécu, vaut référence. C’est insupportable.

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  4. Le régime Iranien n’est pas vraiment une référence en therme de droit de l’homme et du citoyen, et en matière de croyance et de politique, elles peuvent diverger des notres sensiblement, mais la propension à les sous-estimés me parait inquiétantes.

    La politique vis à vis des femmes et de l’éducations à beau être de mon point de vue une catastrophe chez les Talibans, cela ne les à pas empêcher de prendre le pouvoir en Afganistan en virant les forces Américaines et leur allier de leur térritoire!

    Et les renseignement on beau avoir réussie à assassiner plein d’Iranien, ils ont été incapable de prévenir le 7 octobre en Israël… Rappellons nous que les tensions entre Israël et l’Iran ne date pas d’hier et que chacun s’est préparé à un conflit depuis longtemps, il est peut probable que cette guerre s’achève rapidement et que les Israëliens ai pu oblitérer toutes les forces et les capaçité de l’Iran avec quelques missiles et drone…

    L’effet de surprise et surtout la qualité de la préparation à certainement donné un bon départ à Israël, mais maintenant qu’ils ont déclaré la guerre à l’Iran, ceux-çi n’ont plus vraiment de raison de chercher à éviter la confrontation direct, l’usage des proxis signifié qu’ils voulaient l’éviter pas qu’ils en étaient incapable, et ce n’est pas tant Israël qui les rendaient prudent, mais les USA… On l’a vue avec le conflits avec la Russie et l’Ukraine les drones et les missiles sont des consommables mais ils peuvent quand même être produit en des quantité suffisante pour poser des problèmes à la défenses aériennes.

    Cela fait maintenant plus de trois ans que la Russie et l’Ukraines s’envoie des salves de drones et de missiles, et les quantités de Drones ont tendances à augmentés…

    Israël et ses soutient on réalisé un joli sprint au démarage mais le cent mêtre pourrait se transformer en marathon…Salutation, Ludovic Melin.

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    1. Tout à fait d’accord avec vous car entre chiens enragés, à peine modérés par des fous pourtant dotés, je ne pense pas que cette péripétie finisse bientôt, sauf par un changement de régime, voire même par deux…

      La dissuasion nucléaire doit être repensée à cette aune, quand elle sert à appuyer une agression envers un pays pas encore ou plus doté. Tout comme la détention de prétendues armes de destruction massive a pu selon les circonstances justifier ou non des attaques préemptives envers des régimes du moyen-orient (en attendant peut-être l’extrême-orient…), c’est à se demander si les arsenaux nucléaires ont encore une utilité entre pays dits civilisés.

      Après et indépendamment des nouvelles technologies nécessaires, est-ce que finalement l’assassinat des dirigeants criminels n’est pas la meilleure et plus simple solution pour assurer une certaine paix, si l’on mettait de côté l’argument qu’on pourrait toujours tomber sur pire, pour finalement les laisser faire jusqu’à l’extermination de leurs peuples ?

      En tous cas cela me tenterait envers un régime qui a multiplié les fatwas ou un gouvernant qui parle de paix mais sous le fracas de ses bombes, même si je suis philosophiquement opposé à la loi du talion car il y va de la vie de combien de milliers de civils pour quelques tyrans théocratiques ou non.

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      1. Bonjour, j’ai vue un youtubeur, critique de cinéma, qui regrettait l’absence de nuance dans un film ou les méchants tué littérallement sans raison et par plaisir, ce qui le rendait totallement déconnecter de l’endroit ou se situer l’intrigue, car même au sein d’une bande criminel, qui par définition ne respect pas la loi, il y à besoin d’un minimum de confiance pour pouvoir travailler ensemble. Le meurtre parait façile mais il ne résoud en rien les courants de pensée que suivent les individus, est en toute logique il y a de grande chance qu’un autre individu avec les mêmes convictions remplace l’assassiné… Du reste ont le voit dans dans le milieu, les jeunes on tendance à y recourir pour « faire leur place » mais ils sont très vite confronté à la réalité ; soit ils finissent en prison, soit au fond d’un cercueille, ou deviennent plus civilisé… Salutation, Ludovic Melin.

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  5. correction d’un paragraphe

    Malheureusement, beaucoup de nos journalistes, « hautement diplômés et honnêtes » font courir la musique que Nétanyahou et Israël tuent des arabes musulmans « dont des enfants par milliers » pour nous protéger, nous les Européens.

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  6. Bonjour

    Et si le gouvernement Israélien a lancé cette étape de la guerre pour blanchir son image auprès de nous, les Européens?

    il sait que l’Europe déteste le régime iranien. Et c’est bien de les détester, eux, le soutien d’Assad tueur de milliers d’enfants.

    Malheureusement, beaucoup de nos journalistes, « hautement diplômés et honnêtes » font courir la musique que Nétanyahou et Israël tuent des arabes musulmans « dont des enfants pas milliers » pour nous protéger, non les Européens.

    il a été félicité pour cela par le RN, en notre nom et au nom de leurs 12 millions d’électeurs

    nous, français de souche ou pas, nous n’avons pas besoin de tuer des enfants pour notre sécurité.

    disons à nous même la vérité

    bien cordialement

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  7. Pour l’instant, l’Iran semble privilégier une riposte graduée, s’appuyant sur un arsenal d’environ 2000 missiles balistiques. Reste à voir si et dans quelles conditions, Téhéran pourrait opter pour une frappe massive.

    Lâcher 500 missiles d’un seul coup sur Israël (un territoire de 22 000 km², soit la moitié de la Suisse) laisserait des marques indélébiles.

    Le pari israélien de prévenir ces représailles d’envergure est audacieux… mais périlleux au plus haut point.

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  8. bonjour,

    les avions français ne participent-ils plus aux interceptions des missiles iraniens à destination d’Israël comme cela avait été le cas précédemment ?

    merci de vos articles,

    cordialement,

    Jean-Marc

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  9. très bonne analyse;tout afait d accord avec ton
    jugement sur le-sanglant-regime desMollahset des « gardiens de la
    revolution  » -une replique de la SS ,il

    me reste un noeud dans l estomac-si je peux dire -la Tsahal n a pas de
    bombardier a grand rayon d action ,ni de transport
    oui, dans les relations
    internationales ,c est bien l ere du droit du plus fort qui regne;qui
    nous protege tel est ma priere …

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  10. Tout d’abord une remarque générale, l’état israélien est devenue aussi une théocratie dirigé par leurs « mollahs » suprématistes messianiques. La religion différe mais l’approche politico-religieuse est la même ( Trump est les usa non plus ).

    Ensuite, si l’état iranien n’est certainement pas un modèle de démocratie, israél s’autorise un acte de guerre sur aucune base légal, là encore le droit international est mis de côté.

    En ce qui concerne le nucléaire, l’Iran n’a pas plus de légitimité/illégitimité que dautres états de la region ( ou d’ailleurs) de posséder ou d’accéder à la fabrication d’engins nucléaires.

    Beaucoup d’états souhaitent accéder à la maîtrise nucléaire pour des raisons économiques ( fin des hydrocarbures ?) mais dans l’hypothèse d’une déviation militaire, les « permanents  » du cercle nucléaire empêchent tout nouvel état à accéder à cette maîtrise.

    En ce qui concerne maintenant les attaques ressentent entre l’Iran et Israël, elles ne peuvent pas être décisifs pour l’un ou pour l’autre des belligérants. Netanyahou cherche t-il vraiment à mettre à mal le projet nucléaire de l’Iran ? Pour rappel , cela fait 30 ans ou plus que les experts israéliens affirment que l’Iran est à 3 ans , 2 ans, 1 ans…d’obtenir l’arme nucléaire. Ces affirmations s’installent souvent avant des attaques de la part d’Israël.

    La positions des Usa est toujours la même : ils sont le parrain protecteur de l’état d’Israël. Impossible donc d’être arbitre et partie en même temps. La seule variante sous les mandats de Trumps est que ce dernier veut faire des affaires. C’est une carte non négligeable dans un moyen Orient où la puissance financière de certains États n’est pas négligeable, l’Arabie saoudite en autres. Trump en rêve.

    On peut remarquer dans cette affaire, l’impossibilité de l’europe d’avoir le moindre impact sur le cours des événements, ainsi que les états arabes ( hors certains pays du golf lobbyistes) en déroute soit politique soit économique.

    En définitive, l’avenir semble s’inscrit encore pour un long moment dans l’instabilité dans cette région.

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      1. En autres. Ce conflit et les situations sont tellement complexes qu’il est important de rentrer un peu dans leur compréhension. Je pense que M.Guillaume Ancel a cette démarche. Cdlt

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  11. Bonjour, fidèle abonnée de votre blog et ayant quelques compétences de par ma formation d’historienne, j’ai lu avec déception votre nouveau post!

    Le premier point qui me paraît très choquant est d’évoquer la « légitimité » de cette guerre! Non! Je ne suis pas une « fan » du régime iranien, mais soutenir un gouvernement aussi délirant que celui d’Israël me consterne! La seule chose qui semble vous intéresser serait les éventuelles conséquences!Sur le rôle des Etats Unis je suis bien d’accord avec vous! Quelle hypocrisie qu’ils dénient toute implication!

    Maintenant sur l’absence de réaction de la Russie je pense que celle-ci a d’autres chats à fouetter

    A propos des houthis, vous semblez ignorer l’accord conclu entre eux et les américains!

    Enfin dans votre conclusion, vous y allez à l’emporte pièce, en écrivant »aucune nation ne s’élève sérieusement pour aider ou protéger le régime des Mollahs! Prenez votre inspiration dans ce qu’explique Bertrand Badie, excellent spécialiste des relations internationales!

    Bref, tout ceci montre une réflexion bâclée ou mal renseignée!

    Claudette Delahautemaison-Wallerand

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  12. Merci, une fois de plus, de nous faire partager tes analyses, toujours précises et accessibles, cher Guillaume…

    Cette évolution accélérée du monde depuis quelques années est à la fois passionnante et terrifiante…

    Merci à toi pour ton œil vif, buriné que tu es par tes expériences de conflit et de faiseur de paix aux 4 coins du monde…

    Honneur aux femmes et hommes qui nous protègent.

    Bien amicalement. Alain 😉

    Alain Dekokère alain.dekokere@gmail.com 06 15 43 67 58

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  13. Bonjour, au vue des réactions la position des USA et assez simple, les USA n’ont rien fait mais si l’Iran avez suivie Donald Trump rien ne serai arriver… En pratique tout dépends des objectifs de victoire des uns et des autres, est à première vue c’est plutôt défavorable au USA et Israël, en effets pour un résultat « victorieux » pour l’Iran il y a plusieurs victoire qui sont plus ou moins diffiçile à atteindre et qui évidement ont plus ou moins d’impact ; briser le dome de fer, éliminée des généraux Israëliens sont les moins risqués, vienne ensuite des action coup de point ; contre l’armées Israëliennes (avions, radars …), puis les actions qui joue à pile ou face consistant à s’en prendre au USA : coulée un porte avions, détruire une base Américaine… Mais içi la victoire peut tout aussi bien se transformer en invasion par les USA, TACO réagira-t-il en retirant ses troupes du moyenne-orient, ou tentera-t-il plutôt de suivre les pas de ses prédécesseur en Irak et Afganistan entre autre? Un départ des USA serait une défaite écrasante pour Israël, quand à l’occupation de l’Iran ; un rêve devenu réalité pour Benjamin Nétanyaou…

    Par contre compté sur un affaiblissement par ses frappes de l’Iran parait assez hazardeux, La Russie n’est pas forcement prête à un nouveau revers d’influence international et pourait bien considerait qu’un soutient plus actif de l’Iran lui serai favorable, sans compter la Corée du Nord ou même la Chine qui bien qu’elle ne s’entende guère avec les Ouighourte n’hésite pas pour autant à soutenir le Pakistan, elle pourait y voir un moyen de mettre les USA en difficulté… Contrairement à la Russie étranglé par sa guerre en Ukraine elle a, en tout cas, tous ceux qu’il faut pour fournir l’Iran, pas sure tout de fois quelle en ai la volonté! Salutation, Ludovic Melin.

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