Un chroniqueur de guerre ne doit pas se taire…

Dessin de Chappatte

Le 30 mai, j’ai expliqué sur France Info TV que la situation à Gaza était catastrophique et qu’en particulier, faire exécuter tous les jours une centaine de civils parmi les Palestiniens – comme le fait actuellement le gouvernement Netanyahou – ne relève pas d’une opération militaire contre le Hamas, mais d’une méthode de nazi.

Le propos choque certains, plus que la situation à Gaza ?

Et pourtant, ce procédé qui consiste à prendre la population civile en otages et à en exécuter tous les jours pour soumettre un peuple est bien celui qu’utilisaient odieusement les nazis. Cela choque parce que l’Etat d’Israël est né du choc insupportable de la Shoah, le génocide contre les juifs, et que rien ne peut offenser plus que d’invoquer cette référence monstrueuse. Mais je suis un défenseur d’Israël et je ne peux pas accepter de voir l’Etat hébreu – celui qui devrait être un phare de prospérité et de culture – sombrer dans l’abîme de la violence et du massacre.

La politique du gouvernement Netanyahou est indigne d’Israël, cette politique n’a jamais eu pour objectif de libérer les otages (Donald Trump a négocié la sortie du dernier otage américain en 48h sans un coup de feu), surtout pas en les bombardant au quotidien. La politique de Netanyahou n’a jamais été de détruire le Hamas, qu’il a volontairement fait prospérer sur la bande de Gaza et qui se nourrit de la guerre : le Hamas compterait désormais 60 000 miliciens contre 30 000 au moment de leur attaque terroriste du 7 octobre 2023.

Lire aussi : Gaza, ce bilan qui donne le vertige !

Le Hamas est une organisation terroriste, il ne risque pas de relâcher l’intégralité des otages qui lui permettent d’alimenter ce déchaînement de violences. Mais ces otages ne constituent en rien une raison de bombarder l’ensemble de Gaza. Le Hamas est une impasse, il est le déclencheur fou de cette violence et se complaît à l’entretenir, il est le meilleur ennemi de Netanyahou.

Le gouvernement Netanyahou veut « simplement » expulser les Palestiniens de leur terre et s’en emparer

Pour réaliser ce « rêve messianique » d’un Grand Israël qui effacerait les voisins palestiniens, Netanyahou et son entourage d’extrémistes profitent de cette « guerre » pour ravager Gaza et la Cisjordanie. Mais comme cela est inacceptable aux yeux du reste du monde et heureusement d’une partie de la société israélienne, il faut pour Netanyahou et ses alliés camoufler cette sinistre opération de dévastation par une prétendue volonté de libération d’otages, pourtant abandonnés aux mains de leurs geôliers depuis 20 mois maintenant.

Les bombardements quotidiens contre la bande de Gaza, entre 100 et 150 par jour, font autant de morts civils et 3,5 fois plus de blessés, soit en moyenne 500 victimes par jour dont plus de 95% n’ont aucun rapport avec le Hamas ou un de ses prétendus « centres de commandement et de logistique » qui n’existent que dans les armées structurées.
Ces bombardements contre Gaza n’ont plus d’objectifs militaires. Des officiers de l’armée israélienne, Tsahal, ont plusieurs fois essayé de convaincre le gouvernement Netanyahou de stopper cette boucherie, odieuse et inutile (sauf pour le recrutement du Hamas), mais les imprudents sont immédiatement écartés et sanctionnés, certains même traités d’antisémite…

L’enfer pour les Palestiniens, un enfer dont se nourrit le Hamas

Des corps explosés, démembrés, déchirés… une population affamée, assoiffée, désespérée… un territoire ruiné, effondré, dévasté… ce n’est pas une guerre à laquelle nous assistons, mais à une dévastation massive. Infliger l’enfer à toute une population captive pour convaincre définitivement ceux qui auront survécu de partir le plus loin possible d’un État devenu ivre de violences et de vengeances.

Lire aussi : Gaza, le champ de la mort

Et pour ce qui est d’affamer une population en étouffant l’aide humanitaire, d’exploser un millier de personnes tous les deux jours au hasard des bombardements, ce ne sont pas des méthodes de guerre, mais de terreur et de souffrances. Ce sont des méthodes de nazis, indignes de l’Etat hébreu. Et, si certains s’offusquent de mes propos et cherchent par tous les moyens à me faire taire, ils feraient mieux de se révolter contre cette horreur et exiger qu’elle prenne fin. 
Je suis chroniqueur de guerre et je ne suis pas là pour me taire.

Donald Trump au pied des murs

Un acteur clef de ce conflit sanglant, que je peine à qualifier de guerre, est bien sûr le président américain Donald Trump. Il sait que l’armée israélienne n’a aucun stock de munitions et que pour bombarder, il lui faut jour après jour ces munitions livrées et payées par les Américains. Quel dilemme pour un Golden President qui voulait stopper la guerre par sa seule puissance. Il essaie de faire pression sur son ami Netanyahou (avec qui il évite néanmoins de s’afficher) et il obtiendra peut-être un nouveau cessez-le-feu, fragile tant que Netanyahou restera au pouvoir.

En effet, une question cruciale réside dans le sort personnel de Benyamin Netanyahou, qui perdrait probablement tout s’il acceptait de mettre fin à cette guerre insupportable et indigne d’Israël. Une « guerre » qui est d’ores et déjà un drame dans l’histoire de l’Etat hébreu et qui compromet son avenir même.

Donald Trump est l’un des points communs avec la guerre que la Russie mène contre l’Ukraine depuis trois ans et trois mois. Et il est absolument désastreux que les pays qui soutiennent l’Ukraine aient laissé Netanyahou faire ce qu’ils n’acceptent pas de Poutine, comme je l’ai expliqué dans une chronique du Parisien.

Ukraine, la guerre et les négociations battent leur plein

Qu’on ne s’y trompe pas – désolé pour ce jeu de mots ! –, la guerre russe menée contre l’Ukraine tout comme les négociations entreprises par Golden Trump avec son ami Vladimir Poutine battent leur plein… en parallèle et sans que cela ne pose de problème au Maître du Kremlin, un peu plus au président américain.

Il est manifestement très compliqué de comprendre comment Vladimir Poutine peut prétendre mener des négociations pour rechercher « une paix durable » en Ukraine, tandis qu’il la fait bombarder tous les jours et bien au-delà du front, en fauchant son lot de victimes civiles. A l’instar de Netanyahou, il ne vise pas de cibles militaires (tout en affirmant le contraire) et il foudroie des familles entières dont le seul crime est d’être ukrainiennes.

En réalité, cela ne pose aucun problème au Maître du Kremlin de jouer sur tous les registres du moment qu’ils lui rapportent. La négociation continue – avec une réunion le 2 juin en Turquie – ce qui permet au président russe de conserver une relation stratégique avec son « homologue américain », dont il n’aurait jamais pu espérer une telle complaisance à l’égard de l’héritier de l’URSS, ennemi séculaire des États-Unis d’Amérique.

Continuer la guerre rapporte autant à Poutine que négocier

De fait, Poutine ne perd pas grand-chose à continuer sa guerre contre l’Ukraine, si ce n’est quelques dizaines de milliers d’hommes dont il n’a rien à faire et la situation économique de la Russie qui est le moindre de ses soucis, alors qu’il dispose d’une des plus grandes fortunes personnelles du monde.

Chaque jour de guerre supplémentaire lui permet de grappiller quelques kilomètres carrés, pour un prix qui lui semble dérisoire jusqu’à présent… Alors pourquoi s’arrêterait-il quand il peut mener les deux de front et augmenter sa mise sur la table des négociations ? Il s’agit simplement pour lui de faire durer, en compensant ses provocations guerrières par une contribution aux discussions exigées par Donald Trump.

Il est probable qu’à un moment (quelques semaines ou quelques mois), Poutine sera obligé de faire un choix. Mais pour l’instant, Trump n’a rien obtenu du président russe, si ce n’est de discuter, ce qui ne lui coûte pas grand-chose. La logique voudrait alors que des sanctions massives soient prises pour exercer une pression sévère sur la société russe qui se finance largement encore grâce à ses exportations camouflées d’hydrocarbures, gaz et pétrole, y compris vers l’Europe…

Les alliés de l’Ukraine pourraient ainsi exiger un cessez-le-feu de Poutine, plutôt que de lancer un ultimatum sans réel pouvoir de pression, comme les Européens ont tenté de le faire sans succès début mai.

Quand l’ambiguïté allemande se transforme en moyen de pression, le cas du Taurus

D’autres moyens de pression, notamment dans le domaine militaire, sont aussi à la portée des alliés, comme viennent de le montrer les Allemands. Plutôt que de s’enfermer dans un mauvais débat sur la livraison de missiles Taurus, réputés plus performants et d’une portée nettement allongée par rapport aux missiles Scalp/Storm Shadow livrés par les Français et les Britanniques, le chancelier Friedrich Merz a choisi d’aider les Ukrainiens à produire ces missiles dont ils ont tant besoin.

Ce sont, entre autres, des missiles de croisière de type Taurus et des missiles de défense sol-air Iris que les Ukrainiens ont commencé à produire, puisque le chancelier allemand a annoncé que les premiers missiles « fabriqués » en Ukraine seraient utilisables dans les prochaines semaines. En réalité, la fabrication d’un missile nécessite un outil industriel sophistiqué et une séquence de plusieurs mois pour construire les différents modules qui sont assemblés : propulseur, système de navigation et de guidage, charge militaire…


Ainsi, soit les Allemands avaient initié ces capacités de production depuis plus d’un an, soit les Ukrainiens vont assembler des modules fabriqués ailleurs en Europe. Il semble que la solution apportée par l’Allemagne soit un mélange des deux, permettant à l’Ukraine de disposer notamment de missiles Taurus sans besoin d’annoncer leur livraison, ni d’essuyer les contre-attaques « hybrides » de la Russie, des actions de piratage aux sabotages d’installation comme les câbles sous-marins ou les incendies soudains.

Les Allemands se sont aussi inspirés de la manière de procéder des Russes qui ont importé massivement des drones Shahed d’Iran avant de les fabriquer eux-mêmes (avec des améliorations substantielles), évitant au passage des sanctions supplémentaires des alliés de l’Ukraine contre le régime des Mollahs que la Russie soutient. Cette « ambiguïté » sur les Taurus que manie habilement le nouveau chancelier allemand procède d’une volonté de dissuasion, pour éviter l’escalade dont aiment menacer l’entourage de Poutine et ses relais.

La guerre en Ukraine reste une impasse militaire

Mais le rôle d’un chroniqueur de guerre est aussi d’apporter une analyse militaire sans complaisance, or l’arrivée des missiles Taurus dans l’arsenal ukrainien ne changera pas le cours de la guerre… En effet, la guerre de la Russie contre l’Ukraine est dans une impasse militaire, sans possibilité pour l’un ou l’autre des protagonistes d’espérer une victoire avant des années.

La négociation, douloureuse, d’une solution politique est plus indispensable que jamais et, là encore, c’est de nouveau Donald Trump qui joue un rôle crucial. Va-t-il enfin « pousser » son ami Poutine à stopper ce conflit militaire ou laisser les Européens s’en débrouiller seuls en considérant que ce n’est pas sa guerre ?

Lire aussi : Ukraine, ne jamais désespérer, ni pour autant rêver




Pour approfondir,

Jean Hatzfeld, écrivain : « En détruisant Gaza, Israël détruit le judaïsme »


L’Allemagne annonce de nouvelles coopérations financières et militaires avec Kiev, par Elsa Conesa (Le Monde)


 Le rapprochement entre Macron, Merz, Starmer et Tusk marque un tournant dans le soutien à l’Ukraine, par Philippe Ricard (Le Monde)



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26 commentaires sur “Un chroniqueur de guerre ne doit pas se taire…

  1. Monsieur Ancel bonjour , 

    J’apprecie vos interventions sur les medias tele et radio mais je m’interrroge sur ces debats ou tout le monde defend les memes idees – est ce la qualite contradictoire qui garantie l’objectivite ? je me pose de plus en plus cette question …..

    Vous qui avez ecrit : St Cyr ; la Grande Muette que pensez vous de cette prise de position d’un certaines nombres de gradés de  qui osent ouvrir leurs gueu…..? 

    Par exploit d’huissier adresse a Gérard Larchet président du Sénat et a Yaëlle Braun-pivet présidente de l’Assemblée nationale, plusieurs dizaines d’officiers de l’armée française exigent un débat parlementaire d’urgence sur les agissements présumes anticonstitutionnels de l’Elysée dans son engagement guerrier derrière le régime de Kiev

    Nous publions, comme ils le demandent à tous les citoyens français qui en auront eu connaissance, la missive suivante adressée par pli d’huissier par des officiers français aux deux présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat. Un texte qui a déjà recueillis plusieurs milliers de soutiens dans les armées.

    Ce texte dénonciateur des méthodes macronistes engageant le pays dans un engrenage guerrier potentiellement suicidaire mérite d’être largement connu, donc diffusé par les démocrates. Cela quoi qu’on puisse penser par ailleurs des prises de position (si elles existent) de tel ou tel des signataires du texte sur toute autre question.

    L’appel souligne l’impératif de la souveraineté populaire en démocratie (« Une armée agissant sans mandat clair du parlement ne serait plus au service de la Nation » ) rappelant que les citoyens ont le droit au « contrôle démocratique sur l’emploi de leur armée ». Il dénonce ainsi clairement l’engagement actuel d’armement comme de soldats français sur le sol ukrainien comme illégal, et rappele le locataire de l’Elysée à ses obligations constitutionnelles. Quels que soient par ailleurs les ordres qui lui sont donnés dans les cénacles de l’Union Européenne, de l’Otan ou à Washington et ses envies d’escalade guerrière. Loin d’une prise de parole exaltant le militarisme, c’est bien les valeurs de la République, de la séparation des pouvoirs à la déclaration des droits de l’Homme de la Révolution française qui sont rappelées comme cadre indépassable de l’action des armées française. De facto, ce texte souligne aussi la responsabilité qui doit être celle des parlementaires que de stopper la marche à cette guerre qui n’est pas dans l’intérêt de la France des travailleurs. Mettant donc en avant la grande complicité du RN et de la clique Le Pen, cette extrême droite qui est le second pilier du régime Macron-Bayrou, et participe ainsi à menacer, sur ce plan là comme les autres, la sécurité et l’avenir de la France. Il est utile de rappeler que le clan Le Pen RN, loin d’être des patriotes, s’est porté, le 30 mars 2022, le 12 mars 2024, par une lâche abstention, au soutien de Macron. Le 12 mars derniers, seuls les députés LFI et PCF ont voté contre l’escalade de la France dans la guerre en Ukraine.Résolution citoyenne relative à l’engagement militaire et financier de la France en Ukrainesignifiée par huissier aux présidents des deux assemblées

    le 17 avril 2025

    L’article L 4111-1 du Code de la Défense dispose que : « L’armée de la République est au service de la Nation. Sa mission est de préparer et d’assurer par la force des armes la défense de la patrie et des intérêts supérieurs de la Nation ».

    Depuis le début de l’année 2022, des informations persistantes, bien que non confirmées officiellement, évoquent une présence de troupes françaises en Ukraine. Si ces faits étaient avérés, ils soulèveraient une grave question de conformité avec l’article 35 de la Constitution, qui impose au Gouvernement d’informer le Parlement dans les trois jours suivant une intervention militaire à l’étranger et de soumettre toute prolongation au-delà de quatre mois à un vote.

    Or, à ce jour, aucune communication claire n’a été faite devant les assemblées, laissant les citoyens dans l’ignorance et privés de leur droit à un contrôle démocratique sur l’emploi de leur armée.

    Par ailleurs, les accords de sécurité franco-ukrainiens signés le 16 février 2024, prévoyant un soutien militaire et financier de 3 milliards d’euros pour 2024 et un engagement militaire pluriannuel, auraient dû être ratifiés par le Parlement en application de l’article 53 de la constitution qui impose une ratification parlementaire des traités internationaux ayant des incidences financières significatives sur les finances publiques.

    A titre d’exemple, le 7 février 2024, l’accord de coopération en matière de défense entre la France et la Papouasie-Nouvelle-Guinée pourtant bien moins engageant pour les finances publiques que celui conclu avec l’Ukraine, a fait l’objet d’une ratification parlementaire en application de l’article 531.

    Or, à ce jour, le Parlement n’est pas intervenu pour ratifier les accords de sécurité franco-ukrainiens, ce qui met en cause leur légalité et leur opposabilité, tant à la Nation qu’aux citoyens français, pourtant appelés à contribuer financièrement au soutien militaire à l’Ukraine.

    De surcroît, l’article 55 de la Constitution prévoyant que : « Les traités ou accords régulièrement ratifiés ou approuvés ont, dès leur publication, une autorité supérieure à celle des lois, sous réserve, pour chaque accord ou traité, de son application par l’autre partie », l’absence de ratification régulière par le Parlement pose la question de la légalité des livraisons d’armes issus des stocks de l’armée française à l’Ukraine pour qu’elle les utilise contre la Fédération de Russie contre laquelle notre pays n’est pas en guerre.

    En effet, l’article 411-3 du Code Pénal dispose : « Le fait de livrer à une puissance étrangère, à une entreprise ou une organisation étrangère ou sous contrôle étranger ou à leurs agents des matériels, constructions, équipements, installations, appareils affectés à la défense nationale est puni de trente ans de détention criminelle et de 450 000 euros d’amende ».

    Enfin, les déclarations récentes du Président de la République, évoquant un éventuel déploiement de troupes françaises en mai 2025 ainsi que la mutualisation de l’usage de l’arme atomique, imposent un débat parlementaire préalable pour garantir la légitimité de tels choix au nom de la Nation. C’est la condition sine qua non de la légalité de l’intervention de l’Armée. Une armée agissant sans mandat clair du parlement ne serait plus au service de la Nation, mais d’un pouvoir exécutif isolé, en contradiction avec l’esprit de notre Constitution et l’article 16 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, qui consacre la séparation des pouvoirs comme garante des droits : « Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution ».

    C’est pourquoi, nous, citoyens et anciens militaires, estimons que le parlement doit être consulté sur la poursuite de l’intervention militaire française et/ou son engagement en Ukraine conformément à l’article 35 de la Constitution et qu’il doit être aussi appelé à ratifier les accords de sécurité franco-ukrainiens du 16 février 2024, conformément à l’article 53.Résolution proposée :

    Nous, citoyens et anciens militaires, demandons aux députés et sénateurs :

    1. De faire publier au Journal officiel toutes les informations sur la présence de troupes françaises en Ukraine depuis 2022, comme l’exige l’article 35 ;

    2. D’organiser un débat suivi d’un vote sur la poursuite de cette intervention, en application de l’article 35 ;

    3. De se prononcer sur la ratification des accords de sécurité franco-ukrainiens du 16 février 2024, conformément à l’article 53 ;

    4. De mettre cette résolution à l’ordre du jour dans les 15 jours suivant sa remise, afin de garantir le plein exercice du contrôle parlementaire.Les premiers signataires…

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      1. Est il normal que la politique francaise en matiere de defense soit pilotée par un seul homme ? on parle du cas Poutine , on parle du cas Trump en denoncant la derive ..mais on ne dit mot du cas de la France qui ne differe pas …la demarche de ces officiers est la pour le rappeler …

        Ne pensez vous pas qu’il est necessaire d’en inviter quelques uns sur les chaines que vous approchez ?

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      2. C’est intéressant de constater que ces officiers ont accepté cette situation pendant toute leur carrière et s’en émeuvent seulement maintenant parce qu’il s’agit de s’opposer à la Russie
        Pour mémoire, l’armée française a participé à 34 guerres depuis celle d’Algerie…. San jamais etre en guerre

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      3. je pense que léxigence de controle democratique institutionnel des poltique de defense est de plus en plus present pour au moins 2 raisons :

        • la hauteur du montant de ces credits militaires alors que les finances publiques sont en berne ….
        • les critiques faites aux dirigeans non europeens ( Poutine . Trump ,en particulier ) perdent de la credibilite si on ne se les appliquent pas à nous memes en premier – « balayons devant notre porte avant de faire le menage devant les portes de nos voisins « dit un dicton de plus en plus populaire ..
        • vous devriez adherer à cette vision sans difficulte ?

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      4. Mon sujet est surtout de sortir de cette culture du silence concernant l’armée et les operations qu’elles mènent pour que la société française puisse décider si elle soutient ou refuse… par ailleurs, la guerre en Ukraine aurait pu être évitée si plusieurs pays européens avaient envoyé une force conséquente avant l’invasion par la Russie, ce qui nécessitait des décisions rapides et des débats ensuite

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      5. Je partage votre soucis de voir mieux controlé les dires des uns et des autres sur les conflits et les implications de la France sur des terrains exterieurs ..mais je pense que nous n’en sommes plus là..il ne se passe pas un jour montrant que comme en 1938 on se prepare activement à une guerre en Europe.. le dernier avatar étant les Usines Renault priées de se délocaliser en Ukraine pour fabriquer des objets volants .. !!!!

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      6. Je vois qu’effectivement Poutine n’eést pas le createur du terme d’operations speciales pour qualifier une guerre …bien avant lui les puissances occidentales sont intervenues sur de multiples terrains de guerre sans déclarer la guerre à ces pays ennemis ..

        En France si je me souviens bien on parlait d' »operations de maintien de l ‘ordre « pour qualifier toutes les guerres coloniales « ..il serait grand temps de raffraichir la memoire de nos chroniqueur (se)s « toutologues « des chaines radios et teles qui souvent en connaissent que peu de choses ..sans contradicteurs reels ..c’est plus prudent …..!!!

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  2. Bravo pour votre courage et votre lucidité face à la situation à Gaza. Très peu de personnalités publiques osent critiquer le gouvernement israélien. Si Dominique de Villepin fut l’un des premiers à le faire, vous, vous le formulez avec une force et une clarté rares.

    Amicalement.

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  3. Merci Mr Ancel pour votre vision juste des massacres à Gaza.

    Vos écrits et paroles semblent déclencher l’ire de certains de vos détracteurs, facile pour eux devant leurs écrans.

    Continuez de nous informer comme vous le faites si bien depuis de nombreuses années.

    S Cazeneuve

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  4. Merci Guillaume Ancel,

    J’imagine sans peine les camions d’insultes et de menace que cette courageuse et volontaire doit vous valoir.

    Toute ma solidarité et bon courage à vous !

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  5. « Si la France est vraiment si déterminée à voir un Etat palestinien, j’ai une suggestion à lui faire : détacher un morceau de la Côte d’Azur et créer un Etat palestinien« .( L’ambassadeur américain en Israël, Mike Huckabee sitée par le Monde). De tel propos d’un représentant des Etats Unis intérroge sur la compliçité des USA qu’en au crime de guerre d’Israël à gaza, en effet comment un diplomate Américain pourrait-il ignorait que les Palestinniens vivent chez eux et que les déplacer en France pour reconnaitre leur droit à choisir qui les gouvernes serait un crime contre l’humanité? Quand les médiateurs sont encore plus extrème que les pays en guerre comment arriver à obtenir la paix? Notons par exemple que le cesser le feu à été aussitôt rejeter par les USA jugée inacceptable « exigent le retrait des Israéliens de Gaza et des pourparler de paix… » c’est déjà très compliqué de négoçier avec des térroristes plutôt qu’avec l’autorité palestinnienne (bien qu’elle partiçipe au négoçiations) mais si en plus on est encore moins raisonnable qu’eux! Mais veut-on réellement négoçier la paix en s’adressant au Hamas ou souhaite-t-on simplement poursuivre la guerre ou devrais-je dire la destruction de Gaza et la mort de ses habitants? Car se n’est pas quelques sac de farine distribuer en zone de combats semble-t-il (il y aurait eu des tires sur les hommes venue chercher de la nourriture) et de prétendu pourparler qui feront disparaitre la famine et les morts des yeux du monde! Salutation, Ludovic Melin.

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  6. onjour,

    Je suis un lecteur attentif de votre travail, et je salue la qualité de vos analyses militaires, notamment sur le conflit israélo-palestinien. Mais cette analogie avec « les méthodes nazies » est insupportable. Elle est indigne, elle est faite pour provoquer, et elle manque de rigueur.

    1. Sur le vocabulaire :
    Vous parlez d’ »exécutions », un mot qui a un sens militaire et juridique précis. Vous évoquez les frappes israéliennes comme si elles étaient totalement indiscriminées. Or, à ce stade, vous n’en savez pas plus que nous : nous sommes tous plongés dans le brouillard de guerre. Cela n’excuse rien — mais cela oblige à la prudence.
    Quand Tsahal frappe l’hôpital européen de Gaza et tue le nouveau numéro 1 du Hamas, s’agit-il, selon vous, d’une « exécution » ? Ou d’un objectif militaire ? Ce flou dans les mots n’est pas acceptable.

    2. Sur l’analogie avec les nazis :
    C’est probablement ce point qui est le plus choquant. Pourquoi choisir cette analogie historique ?
    Vous auriez pu puiser dans 5 000 ans d’histoire militaire, de la destruction de Carthage à la purification ethnique au Haut-Karabakh. Même les trompettes de Jéricho auraient mieux illustré les dérives messianiques du gouvernement Netanyahu.
    Mais vous avez choisi le Troisième Reich — en parlant du seul État juif au monde. Et vous ne voyez pas la provocation ? Vous qui collaborez avec le Mémorial de la Shoah, vous connaissez pourtant l’effet que produit cette comparaison. L’entretenir, c’est renforcer ceux qui instrumentalisent l’histoire pour délégitimer Israël en tant que tel, pas seulement sa politique.

    3. Sur l’origine d’Israël :
    Vous affirmez qu’Israël est né du choc de la Shoah. C’est un raccourci — l’histoire du sionisme précède largement 1933.
    Mais puisque vous évoquez la mémoire, permettez-moi de vous suggérer une grille de lecture :
    Quand nous, Européens, disons « plus jamais ça », cela signifie ne plus jamais être spectateurs d’un génocide.
    Quand les Israéliens disent « plus jamais ça », cela signifie ne plus jamais être exterminés, quitte à frapper les premiers.

    Cela n’excuse rien, mais cela mérite d’être compris. La psychologie des acteurs compte — même lorsqu’elle mène à l’horreur.

    En conclusion :
    Ne vous méprenez pas : je condamne la conduite du gouvernement israélien, du début à la fin. Ce conflit est une tragédie.
    Mais votre comparaison avec les nazis n’éclaire rien. Elle vous met en scène. Et dans ce conflit qui rend fou, elle vous donne l’ethos d’un antivax : radicalisé, dogmatique, sourd aux faits.

    Un lecteur déçu, mais qui croit tout de même à la nuance.

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    1. L’armée israélienne a reçu pour ordre de dévaster la bande de Gaza à raison d’une centaine de bombardements par jour, elle ne cible même plus d’objectif militaire, elle n’en a quasiment plus.
      Concrètement, cela veut dire qu’elle tue chaque jour une centaine de civils palestiniens de manière quasi aléatoire.
      Désolé, mais pour un militaire, cela s’appelle « exécuter » des civils. La référence aux méthodes nazies pour asservir la population est simplement historique. Elle est honteuse, comme ce qui se passe aujourd’hui à Gaza et elle est le fait d’un gouvernement devenu fou, dirigé par Benyamin Netanyahou…

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  7. Bonjour, c’est caricatural et certainement pas une généralité mais ceux qui veulent faire des heures supplémentaires sont souvent les premiers à disparaitre quand l’on commence à réellement faire des heures, notament après la reçeptions de la première paye… En effet les contraintes et la pénibilité augmente bien plus vite que le salaire, on ne touche jamais assez en comparaison!

    Israël et la Russie sont malheuresement dans se cas, ainsi en transformant une réponse légitime face au attentats, en actes de déstructions et de mort sans autre fondement que la haine et la brutalité criminel, Israël à déjà perdu sa guerre, et Benjamin Nétanyou ne pourra rien changer au conséquence désastreuse pour Israël de ses déçisions politiques; plus personnes en Israël ne peut prétendre ne pas être au courant des crimes, commis devant leur yeux. Reste à savoir quand la soçiété Israëlienne dira stop et mettra au ban se gouvernement, voir mieux devant la CPI…

    Pour la Russie la situation est fort proche, les gains de cette guerre ne seront jamais suffisant pour justifier le bilan désastreux de sa campagne contre l’Ukraine, elle à d’hors et déjà perdu! La question est quand arrétera -t-elle le désastre est assumera-t-elle ça défaite et l’impasse de l’usage de la force contre le peuple Ukrainniens! Salutation, Ludovic Melin.

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    1. A la différence que les habitants du Ghetto n’utilisaient pas d’otages allemands comme monnaie d’échange, n’avaient pas la possibilité de se rendre pour épargner le reste de la population et n’avaient pas… *vérifie ses notes* lancé un assaut pour tuer et violer 1200 allemands.

      Encore une fois, la conduite d’Israël est inqualifiable, mais ça n’a rien à voir avec la Shoah.

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      1. Oui, il y a bien eu quelques otages allemands capturés par les résistants juifs lors du soulèvement du ghetto de Varsovie en 1943.

        Sources : Marek Edelman (Les Mémoires du soulèvement), Archives Ringelblum, Yitzhak Zuckerman (Une vie pour le combat), Raul Hilberg (La destruction des Juifs d’Europe)

        Merci de ne pas pervertir l’histoire pour justifier l’injustifiable.

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