Gaza, le champ de la mort

La première opération militaire à laquelle j’ai participé était au Cambodge en 1992. J’avais vu au cinéma le film terrifiant de Roland Joffé, « The Killing Fields », traduit en français par La Déchirure et j’ai cheminé dans ce que ces champs de la mort ont légué au Cambodge : l’horreur d’une violence déchaînée et qu’essayaient encore de justifier des massacreurs dont la seule place était la prison.

Je croyais – ou plutôt j’espérais – ne plus jamais les revoir, jusqu’à ce que je traverse le génocide contre les Tutsi au Rwanda, puis les massacres dans les Balkans, à Sarajevo et en particulier à Srebrenica. Je ne pensais pas retrouver ces scènes de dévastation, ces « champs de la mort » où toute humanité disparaît sous la violence et la haine, sous la volonté de destruction et de désolation.

J’écris régulièrement sur cette ignoble guerre que mène la Russie contre l’Ukraine, ce peuple frère d’un géant devenu fou, d’un empire meurtrier dirigé par Vladimir Poutine. Mais en ce début mai 2025, je ne peux oublier un autre « champ de la mort », un camp de réfugiés pourchassés comme des damnés, la bande de Gaza que Netanyahou est en train de ravager et que nos sociétés peinent à regarder.

Massacre à huis clos

Sommes-nous à ce point résignés pour fermer les yeux et abandonner à leur sort des Palestiniens martyrisés par le Hamas d’une part, et par les extrémistes qui forment le gouvernement actuel d’Israël sous la direction de Benyamin Netanyahou d’autre part ? Après une attaque terroriste du Hamas le 7 octobre 2023 ne poursuivant pas d’autre objectif que d’installer « un état de guerre permanent », Netanyahou a d’abord déclenché une opération de dévastation de la bande de Gaza pendant 15 mois.

Sommé de s’arrêter temporairement par son ami Donald Trump lors de l’investiture au pouvoir de ce dernier le 20 janvier 2025, le Premier ministre israélien n’a même pas attendu deux mois avant de reprendre sa politique de destruction de la bande de Gaza alors même qu’il pouvait négocier le retour des derniers otages, à savoir 58 Israéliens dont 34 sont déjà donnés pour morts. Le 18 mars 2025, Netanyahou reprenait ses bombardements systématiques contre la bande de Gaza à raison d’une centaine par jour, soit en moyenne autant de morts quotidiens, dont la moitié est ensevelie sous les décombres et ne peut être répertoriée.

La politique de Netanyahou a largement orchestré plus de 100 000 morts, et ces bombardements faisant 3,5 fois plus de blessés, c’est donc un demi million de Gazaouis qui sont décédés ou meurtris à vie par ces « combats ». Le Hamas pourrait relâcher les derniers otages, mais c’est son objectif délirant que d’œuvrer au « martyr » des Palestiniens. Une organisation terroriste et un gouvernement extrémiste alimentent cette spirale de violence sans fin sur Gaza.

L’armée israélienne ne cherche même plus à camoufler ces bombardements sous l’appellation de « frappes ciblées » qui seraient destinées à neutraliser des membres du Hamas : ils sont simplement destinés à détruire la bande de Gaza. Et, comme si cela ne suffisait pas, ce camp de réfugiés à ciel ouvert est désormais totalement assiégé par Israël. Ni eau, ni nourriture ne peuvent y rentrer.

Le Monde

Depuis la reprise des opérations contre Gaza en mars 2025, aucune aide humanitaire ne peut y parvenir, l’armée israélienne attaque même les bateaux qui chercheraient à transporter cette aide humanitaire par la mer. Illustration de ce huis clos dramatique, Netanyahou interdit aux journalistes d’accéder librement à la bande de Gaza, pour ne surtout pas qu’ils montrent ce qui s’y déroule : cet enfer qu’il fait vivre à ses voisins, haïs, jusqu’aux enfants et aux vieillards dont la vie n’a plus de prix.

Un bilan catastrophique

L’objectif premier qu’affiche toujours Netanyahou est de « détruire le Hamas ». D’après mes sources, y compris au sein de Tsahal, le Hamas a doublé de volume « grâce » à ce déchaînement israélien de violence : de moins de 30 000 miliciens en octobre 2023, les services de renseignement estiment qu’ils sont désormais plus de 60 000 ; même s’ils n’ont jamais constitué une armée, mais des groupes informes de miliciens désordonnés et mal équipés. Ces derniers ne cherchent d’ailleurs pas à se battre contre l’armée israélienne, qui reconnaît ne rencontrer aucune opposition armée dans son entreprise de dévastation. Le Hamas prospère dans cette guerre.

Les otages israéliens sont évidemment sacrifiés dans cette reprise des attaques contre Gaza, et même les militaires israéliens ne croient plus à la moindre possibilité de les libérer en bombardant massivement. Seuls des cessez-le-feu avaient permis jusqu’ici d’en libérer quelques-uns vivants. Mais Netanyahou s’attaque aussi à tous ceux du côté israélien qui osent douter de ses objectifs, comme le patron des services de renseignement intérieur, le Shin Beit.

En abandonnant toute idée de stopper ces combats, les familles peuvent être désespérées, Netanyahou a sacrifié les otages israéliens pour continuer sa guerre et, en premier lieu, pour rester au pouvoir. En parallèle, il frappe aussi au Liban et en Syrie. Seul l’Iran échappe encore à ses bombardements parce que Trump ne l’a pas autorisé à attaquer militairement, préférant l’option des négociations.

Que veut réellement Netanyahou ?

Détruire le Hamas ? Netanyahou sait parfaitement que la dévastation de Gaza alimente cette organisation qui vit de la violence, une organisation extrémiste qui mérite plus que jamais l’étiquette de terroriste et qui est la première complice de Netanyahou.

Libérer les otages israéliens ? Ils sont en train de mourir sous les bombes ou les mauvais traitements de leur geôliers au bout de presque 20 mois de détention. Qui peut espérer survivre à un tel enfer, d’autant plus quand les leurs les ont abandonnés de fait ?

Le Monde

S’emparer de la bande de Gaza et en chasser les Palestiniens ? C’est en tout cas ce que le gouvernement Netanyahou prépare techniquement, avec un découpage de Gaza en une demi dizaine de zones, littéralement ceinturées par l’armée israélienne. Avec une surveillance permanente et une capacité d’intervention immédiate dans des camps réduits à des pièces de puzzle, sans avenir autre que de se soumettre à l’autorité israélienne.

Une politique extrémiste, indigne et abjecte

Dès lors, Gaza ne serait plus qu’un tas de ruines, dispersées en confettis, soigneusement cloisonnées, prélude à un exode programmé, afin que l’essentiel des Palestiniens ayant survécu à ces mois de destruction s’exilent vers une sortie qu’il suffira de flécher. A mi-chemin entre exode et déportation ?

Notre silence sur ce « champ de la mort » qu’est Gaza relève moins de la lassitude que de l’abandon. En n’exerçant aucune pression réelle sur ce gouvernement israélien extrémiste pour qu’il renonce enfin à massacrer ses voisins et à s’emparer de leurs terres, nous sommes complices d’une politique qui, certes, s’exerce à huis-clos, mais dont nous ne pouvons pas ignorer qu’elle est indigne de l’Etat hébreu, qu’elle est tout simplement abjecte.


Pour approfondir,

Guerre à Gaza : le sort tragique et incertain de Rafah, en partie rasée par Israël, par Samuel Forey (Le Monde)

En Ukraine, l’accord sur les minerais signé avec les Etats-Unis perçu comme un moindre mal, par Thomas d’Istria (Le Monde)

Fin de la politique des grandes puissances, par Nicolas Tenzer (Éditions de l’Observatoire)



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23 commentaires sur “Gaza, le champ de la mort

  1. De 1945 à 2025
    D’Auschwitz à Gaza
    Gaza est-elle aujourd’hui un camp de concentration similaire aux camps nazis ?

    Est-il incongru, alors qu’on commémore la libération des camps nazis, et alors que le gouvernement illibéral et fascisant de Netanyahou crée à Gaza une situation d’une inhumanité sans précédent dans un pays démocratique depuis la fin de la seconde guerre mondiale, de s’interroger s’il a fait de Gaza un camp de concentration, voire d’extermination ?
    Les médias européennes sont-ils à ce point inhibés par les rappels permanents à la Shoah – comme autant de rappels à l ‘ordre, par la culpabilité soigneusement entretenue dans les médias occidentaux (français en particulier), qu’ils ne peuvent évoquer la question, qu’ils s’auto-interdisent même de se la poser ?

    Pourquoi ce débat n’existe-t-il pas alors que de si nombreuses similitudes sautent aux yeux ?

    En 2003, Pascal BONIFACE, directeur de l’IRIS, avait été ostracisé par les médias pour avoir publié « A-t-on le droit de critiquer Israël ? », démontrant indirectement (et avec la confirmation immédiate de son propos !) la puissance du lobby juif dans la sphère médiatique française.
    Mais en 2025, la question n’est plus de savoir si on peut critiquer Israël : on DOIT critiquer la politique inhumaine du gouvernement raciste, suprémaciste d’Israël à l’égard de la population civile gazaouite.
    – Les prisonniers des camps nazis étaient – sans distinction de sexe ni d’âge – des hommes, des femmes, des enfants et des vieillards : la population gazaouite est à 75 % une population d’hommes, de de femmes, d’enfants et de vieillards déportée ou réfugiée à Gaza par la Nakba.
    – A l’identique des nazis, ceux qui les ont chassés ont pris possession de leurs biens et les ont chassé dans ce but.
    – Les prisonniers des camps nazis étaient déportés sur le seul critère de leur appartenance communautaire, ethnique : de même pour la population palestinienne expulsée lors de la Nakba.
    – Les déportés des camps nazis n’étaient l’objet d’aucune condamnation civile ou pénale : tel est également le cas des déportés gazaouis de la Nakba.
    – La déportation nazie était fondée sur des thèses révisionnistes, racistes et suprémacistes : certains ministres israéliens actuels, s’appuyant sur une lecture obtuse empreinte d’un passéisme borné des textes religieux, tiennent des propos révisionnistes, racistes et suprémacistes … tout en conservant leur place au sein du gouvernement Netanyahou :
    • « Il n’y a pas de Palestiniens, car il n’y a pas de peuple palestinien […] Le peuple palestinien est une invention qui a moins de cent ans […] C’est la vérité historique, c’est la vérité biblique »
    Bezalel Smotrich – Ministre des Finances et des Affaires civiles en Cisjordanie, Paris, 19 mars 2023
    • « Mon droit, celui de mon épouse et de mes enfants, de circuler sur les routes de Cisjordanie, est plus important que la libre-circulation des Arabes. Désolé, mais mon droit à la vie passe avant leur droit de circuler. »
    Itamar Ben-Gvir – Ministre de la Sécurité nationale, 23 août 2023
    • « Nous imposons un siège complet contre la ville de Gaza. Il n’y a pas d’électricité, pas de nourriture, pas d’eau, pas de carburant. Tout est fermé. Nous combattons les animaux humains et nous agissons en conséquence. »
    Yoav Gallant – ministre israélien de la Défense, 10 octobre 2023

    Netanyahou lui-même a déclaré avant-hier : « Dès le début de la guerre, nous avons déclaré que … nous ne devions pas arriver à une situation de famine, tant pour des raisons pratiques que diplomatiques. … ». Aucune humanité dans ces propos ! Comment exprimer plus clairement à la face du monde son mépris envers le martyr de la population palestinienne ?
    Elad Barashi, producteur sur Channel 14, chaîne de TV israélienne d’extrême-droite proche de Netanyahou, connue pour ses appels à la violence contre les Palestiniens, a tenu le 27.02.2025 des propos nazis d’une violence raciste extrême : « Les hommes, les femmes et les enfants — par tous les moyens nécessaires, nous devons simplement mener une Shoah contre eux — oui, lisez cela encore une fois — H-O-L-O-C-A-U-S-T-E ! »
    C’est une incitation directe au génocide, à un crime contre l’humanité.
    A-t-il été licencié de Channel 14 pour ces propos ? Non.
    A-t-il reçu un blâme de Channel 14 pour ces propos ? Non.
    Le gouvernement a-t-il condamné ou même simplement critiqué ces propos ? Non.
    Le Président Isaac Herzog a-t-il critiqué ces propos : Non.
    Ces propos, et leur acceptation dans les sphères du pouvoir en Israël, nous ramènent à l’Allemagne hitlérienne de 1939.
    – L’organisation des camps nazis était basée sur la négation de l’humanité des prisonniers, sur la négation de leurs droits et besoins élémentaires, sur la destruction de leur identité et de leur communauté, sur l’humiliation permanente : l’enclave de Gaza est fermée depuis 2007 (18 ans !), la sortie du camp est impossible, l’exercice des libertés individuelles inexistant, l’eau douce est limitée et de plus en plus restreinte depuis 1967 (58 ans !), le ravitaillement alimentaire a été continuellement réduit.
    – L’alimentation dans les camps de concentration nazis était exécrable, calculée pour maintenir les déportés dans un état de faiblesse chronique, les rendre incapables de résister ou de survivre : les rations calculées pour entraîner une mort lente par famine et épuisement. A Gaza, la limitation de l’entrée de nourriture a été dès 2008 calculée pour exercer délibérément une pression alimentaire croissante, puis a augmenté pour laisser l’approvisionnement « au bord de l’effondrement ». Depuis le 2 mars 2025 le blocus alimentaire concrétise la volonté d’utiliser la famine comme arme de négation ultime. Un déni total d’humanité !
    Les similitudes entre les camps nazis et Gaza sont glaçantes, révoltantes.
    Et encore … les nazis ne bombardaient pas les détenus de leurs camps.
    AUSSI INACCEPTABLE QUE SOIT LA RÉTENTION DES OTAGES, CE PRÉTEXTE NE PEUT JUSTIFIER QU’ON AFFAME UN PEUPLE DE DEUX MILLIONS DE CIVILS.
    QU’UN GROUPE RELIGIEUX MILITAIRE ENFERMÉ DANS UNE LOGIQUE SUICIDAIRE DE FONDEMENT RELIGIEUX DÉTIENNE DE MANIÈRE ODIEUSE QUELQUES DIZAINES D’OTAGES NE PEUT JUSTIFIER QU’UN ÉTAT PUISSANT, ARMÉ PAR LA PREMIÈRE NATION MILITAIRE MONDIALE, UTILISE LA FAMINE COMME ARME DE GUERRE CONTRE UNE POPULATION CIVILE EMPRISONNÉE.

    L’amalgame que le gouvernement israélien applique constamment entre le Hamas et la population palestinienne pour justifier sa guerre contre les civils est grotesque, en particulier quand on se rappelle que c’est Israël qui a favorisé le développement du Hamas pour contrarier le contrôle de Gaza par l’OLP laïque.

    Le gouvernement illibéral de Netanyahou, qui ne survit que grâce à l’aveuglement de l’aide inconditionnelle des USA (inscrite dans les lois fédérales), porte la responsabilité de la part opérationnelle de cette action génocidaire, mais il partage avec le Hamas, qui fournit sur un plateau à l’extrême-droite israélienne l’argument de son action génocidaire, la responsabilité morale et politique du supplice de la population gazaouite.
    Le Hamas supplicie les Gazaouis autant que les otages et leurs familles.
    Jamais Israël n’aurait pu – à ce point – bombarder, détruire, affamer, assoiffer Gaza sans cette prise d’otages, d’un intérêt stratégique nul pour la cause palestinienne.
    La guerre de Netanyahou alimente les rangs du Hamas (entre 10.000 et 30.000 nouvelles recrues depuis octobre 2023) et la guerre du Hamas maintient Netanyahou au pouvoir : combien de temps encore la communauté internationale va-t-elle laisser ces fanatiques – juifs et palestiniens – perpétuer cette crise humanitaire au détriment de la population civile et de la paix entre les deux communautés ?

    Il était devenu commun de désigner Gaza comme « la prison à ciel ouvert » : Netanyahou en a fait un camp d’extermination.
    Personne au monde n’aura plus alimenté l’antisémitisme que lui !
    En quatre-vingts ans, de 1945 à 2025, le temps d’une vie seulement, les descendants des victimes du plus grand génocide du XXè siècle sont devenus – tout en instrumentalisant sans cesse l’horreur de la SHOA pour nous faire taire, les bourreaux d’aujourd’hui : c’est à désespérer du genre humain.
    Pendant la seconde guerre mondiale, les opinions publiques mondiales n’étaient pas informées de l’existence des camps : en 2025, la planète entière est informée … et atrocement inerte.
    Nous devons critiquer Israël avec objectivité et impartialité, stopper sa guerre fanatique et lui imposer la solution à deux États alors que la politique de son gouvernement actuel est – de toute évidence et dans une violence maximale – l’annexion de tous les territoires de Palestine, la déportation des Palestiniens et la création du « Grand Israël ».

    Si on n’arrête pas Netanyahou maintenant :
    – dans 2 ans, Gaza et la Cisjordanie seront totalement annexées,
    – la population palestinienne aura été totalement spoliée, déportée, humiliée,
    – la solution à deux états sera définitivement enterrée,
    – la communauté internationale aura été totalement bafouée,
    – les USA auront perdu toute leur crédibilité de négociateurs dans le cadre de ce conflit en ne mettant en œuvre que le soutien militaire inconditionnel à Israël et en passant à la trappe leurs exigences de solution à deux états (Two-State Solution Act, H.R. 5344) et de respect de la Charte des Nations Unies (Arms Export Control Act (AECA),
    – Israël rentrera dans plusieurs décennies de gestion illibérale et d’isolement diplomatique avec les démocraties de Droit.

    Pierre BACHELART, le 25 mai 2025

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  2. De 1945 à 2025

    D’Auschwitz à Gaza

    Gaza est-elle aujourd’hui un camp de concentration similaire aux camps nazis ?

    Est-il incongru, alors qu’on commémore la libération des camps nazis, et alors que le gouvernement illibéral et fascisant de Netanyahou crée à Gaza une situation d’une inhumanité sans précédent dans un pays démocratique depuis la fin de la seconde guerre mondiale, de s’interroger s’il a fait de Gaza un camp de concentration, voire d’extermination ?

    Les médias européennes sont-ils à ce point inhibés par les rappels permanents à la Shoah – comme autant de rappels à l ‘ordre, par la culpabilité soigneusement entretenue dans les médias occidentaux – français en particulier, qu’ils ne peuvent évoquer la question, qu’ils s’auto-interdisent même de se la poser ?

    Pourquoi ce débat n’existe-t-il pas alors que de si nombreuses similitudes sautent aux yeux ?

    En 2003, Pascal BONIFACE, directeur de l’IRIS, avait été ostracisé par les médias pour avoir publié « A-t-on le droit de critiquer Israël ? », démontrant indirectement la puissance du lobby juif dans la sphère médiatique française.

    En 2025, la question n’est plus de savoir si on peut critiquer Israël : on DOIT critiquer la politique inhumaine du gouvernement raciste, suprématiste d’Israël à l’égard de la population civile gazaouite.

     – Les prisonniers des camps nazis étaient – sans distinction de sexe ni d’âge – des hommes, des femmes, des enfants et des vieillards : la population gazaouite est à 75 % une population d’hommes, de de femmes, d’enfants et de vieillards déportée ou réfugiée à Gaza par la Nakba.

    –  A l’identique des nazis, ceux qui les ont chassés ont pris possession de leurs biens et les ont chassé dans ce but.

    –  Les prisonniers des camps nazis étaient déportés sur le seul critère de leur appartenance communautaire, ethnique : la population palestinienne expulsée lors de la Nakba aussi.

    –  Les déportés des camps nazis n’étaient l’objet d’aucune condamnation civile ou pénale : tel est également le cas des déportés gazaouis de la Nakba.

     –  La déportation nazie était fondée sur des thèses révisionnistes, racistes et suprématistes : certains ministres israéliens actuels se fondent sur une lecture obtuse, empreinte d’un passéisme borné, des textes religieux et tiennent des propos révisionnistes, racistes et suprématistes, … tout en conservant leur place au sein du gouvernement Netanyahou :

    • « Il n’y a pas de Palestiniens, car il n’y a pas de peuple palestinien […] Le peuple palestinien est une invention qui a moins de cent ans […] C’est la vérité historique, c’est la vérité biblique » 

    Bezalel Smotrich – Ministre des Finances et des Affaires civiles en Cisjordanie, Paris, 19 mars 2023

    • « Mon droit, celui de mon épouse et de mes enfants, de circuler sur les routes de Cisjordanie, est plus important que la libre-circulation des Arabes. Désolé, mais mon droit à la vie passe avant leur droit de circuler. »

    Itamar Ben-Gvir – Ministre de la Sécurité nationale, 23 août 2023

    • « Nous imposons un siège complet contre la ville de Gaza. Il n’y a pas d’électricité, pas de nourriture, pas d’eau, pas de carburant. Tout est fermé. Nous combattons les animaux humains et nous agissons en conséquence. »

    Yoav Gallant – ministre israélien de la Défense, 10 octobre 2023

    Netanyahou lui-même a déclaré hier : « Dès le début de la guerre, nous avons déclaré que pour remporter la victoire, vaincre le Hamas et libérer tous nos otages, deux missions indissociables, une condition essentielle devait être remplie : nous ne devions pas arriver à une situation de famine, tant pour des raisons pratiques que diplomatiques. ... ». Aucune humanité dans ces propos ! Comment exprimer plus clairement à la face du monde son mépris envers le martyr de la population palestinienne ?

    –  L’organisation des camps nazis était basée sur la négation de l’humanité des prisonniers, sur la négation de leurs droits et besoins élémentaires, sur la destruction de leur identité et de leur communauté, sur l’humiliation permanente : l’enclave de Gaza est fermée depuis 2007 (18 ans !), la sortie du camp est impossible, l’exercice des libertés individuelles inexistant, l’eau douce est limitée et de plus en plus restreinte depuis 1967 (58 ans !), le ravitaillement alimentaire a été continuellement réduit.

    –  L’alimentation dans les camps de concentration nazis était exécrable, calculée pour maintenir les déportés dans un état de faiblesse chronique, les rendre incapables de résister ou de survivre : les rations calculées pour entraîner une mort lente par famine et épuisement. A Gaza, la limitation de l’entrée de nourriture a été dès 2008 calculée pour exercer délibérément une pression alimentaire croissante, puis a augmenté pour laisser l’approvisionnement « au bord de l’effondrement ». Depuis le 2 mars 2025 le blocus alimentaire concrétise la volonté d’utiliser la famine comme arme de négation ultime. Un déni total d’humanité !

    Les similitudes entre les camps nazis et Gaza sont glaçantes, révoltantes.

    Et encore … les nazis ne bombardaient pas les détenus de leurs camps.

    AUSSI INACCEPTABLE QUE SOIT LA RÉTENTION DES OTAGES, CE PRÉTEXTE NE PEUT JUSTIFIER QU’ON AFFAME UN PEUPLE DE DEUX MILLIONS DE CIVILS.

    QU’UN GROUPE RELIGIEUX MILITAIRE ENFERMÉ DANS UNE LOGIQUE SUICIDAIRE DE FONDEMENT RELIGIEUX DÉTIENNE DE MANIÈRE ODIEUSE QUELQUES DIZAINES D’OTAGES NE PEUT JUSTIFIER QU’UN ÉTAT PUISSANT, armÉ par la première puissance militaire mondiale, UTILISE LA FAMINE COMME ARME DE GUERRE CONTRE UNE POPULATION CIVILE EMPRISONNÉE.

    Le gouvernement illibéral de Netanyahou, qui ne survit que grâce à l’aveuglement de l’aide inconditionnelle des USA (inscrite dans les lois fédérales), porte la responsabilité de la part opérationnelle de cette action génocidaire, mais il partage avec le Hamas, qui fournit sur un plateau l’argument de son action génocidaire à l’extrême-droite israélienne, la responsabilité morale et politique du supplice de la population gazaouite.

    Le Hamas supplicie les Gazaouis autant que les otages et leurs familles.

    Jamais Israël n’aurait pu – à ce point – bombarder, détruire, affamer, assoiffer Gaza sans cette prise d’otages d’un intérêt stratégique nul pour la cause palestinienne.

    La guerre de Netanyahou alimente les rangs du Hamas (entre 10.000 et 30.000 nouvelles recrues depuis octobre 2023) et la guerre du Hamas maintient Netanyahou au pouvoir : combien de temps encore la communauté internationale va-t-elle laisser ces fanatiques – juifs et palestiniens – perpétuer cette crise humanitaire au détriment de la population civile ?

    Il était devenu commun de désigner Gaza comme « la prison à ciel ouvert » : Netanyahou en a fait un camp d’extermination. Personne au monde n’aura plus alimenté l’antisémitisme que lui !

    En quatre-vingts ans, de 1945 à 2025, le temps d’une vie seulement, les descendants des victimes du plus grand génocide du XXè siècle sont devenus – tout en instrumentalisant sans cesse l’horreur de la SHOA pour nous faire taire, les bourreaux d’aujourd’hui : c’est à désespérer du genre humain.

    Pendant la seconde guerre mondiale, les opinions publiques mondiales n’étaient pas informées de l’existence des camps : en 2025, la planète entière est informée  … et atrocement inerte.

    Nous devons critiquer Israël avec objectivité et impartialité, stopper sa guerre fanatique et lui imposer la solution à deux États alors que la politique de son gouvernement actuel est – de toute évidence et dans une violence maximale – l’annexion de tous les territoires de Palestine, la déportation des Palestiniens et la création du « Grand Israël ».

    Si on n’arrête pas Netanyahou maintenant :

    – dans 2 ans, Gaza et la Cisjordanie seront totalement annexées,

    – la population palestinienne aura été totalement spoliée, déportée, humiliée,

    –  la solution à deux états sera définitivement enterrée,

    – la communauté internationale aura été totalement bafouée,

    – les USA auront perdu toute leur crédibilité de négociateurs dans le cadre de ce conflit en ne mettant en œuvre que le soutien militaire inconditionnel à Israël et en passant à la trappe leur exigence de solution à deux états (Two-State Solution Act, H.R. 5344) et de respect de la Charte des Nations Unies (Arms Export Control Act (AECA),

    – Israël rentrera dans plusieurs décennies de gestion illibérale et d’isolement diplomatique avec les Etats de Droit.

    Pierre BACHELART, le 24 mai 2025

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  3. Merci Guillaume, chaque fois que je peux vous voir, comme expert, j’apprécie votre franchise, votre analyse et suis totalement d’accord. Ça fait du bien.. Amitiés Pascal Bouchet

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  4. Guillaume bravo 5 etoiles pour votre article sur gaza effrayant de realite . Comment le monde peut il accepter Cela !! Honte a nous tous sur la planete . Devant nos yeux des crimes de guerre terribles et tres peux de reaction de la communaute internationale et l ont en parle tres peux sur la tele . Hier soir sur france 2 a 20 h 30 j ai vu un bon reportage sur gaza et anne sophie lapix a fait une interview assez muscle avec l ambassadeur d israel .

    Dans ce reportage l ont voyait aussi des reservistes israeliens qui refusent de retourner a gaza et qui sont choque et degoute par cette boucherie . Ce reportage m a choque , la sauvagerie d israel sur les palestiniens et ce pays ce dit une democratie , ces gens ne sont pas capable de creer un pays ou tous le monde est traite de la meme maniere . C est un etat de racisme et d aparteihd . J ai vu un reportage sur jimmy carter et lui meme le disait . Evidenment des que l ont critique israel en france le crif vous traite tous de suite de pro nazis , d anti juif , et de pros hamas . Je suis surpris guillaume que le crif ne vous ai pas fait un proces deja . Vous devait etre un pros nazis , un pros hamas et un anti juif !! Le crif ramene tous a la religion. Ce n est pas le judaisme que les gens critiquent c est la politique d israel . Il commence a etre raye le disque de l anti juif .

    La classe politique a droite est devenu lache , je pense a chirac et mitterand qui respectait arafat et les palestiniens . Dominique de villepin est le seul qui a le courage de critiquer la guerre a gaza . Bravo un homme de courage . Il a etait traite par b.h.l d anti juif quel honte de la part de b.h.l que j aime bien pour son support a l ukraine . B.h.l. m as decu par ses propos sur villepin . Gaza me fait penser au ghetto de varsovie . Deja gaza ne devrait pas exister , c est la plus grande prison du monde . Le but d israel est simplement de detruire les palestiniens et les chasser de leur terre. Netanayhou est un foux furieux complet. La seule chose qu il sait faire c est envoyer des bombes de 1 tonne sur des civils . Pour tuer 5 hamas ils va faire tuer 100 civils innocents . Une honte le boucher de gaza , ce type est vraiment une horreur , lui et son gouvernement d extreme droite avec des ministres ultra racistes qui ont des propos raciste sur les palestiniens a vomir vraiment a vomir .

    Et de plus maintenant empecher de faire rentrer dans gaza nourriture et medicaments tous cela ce sont des crimes de guerre. Des centaines de camions bloques a la frontiers avec l egypte . J ai vu macron a la tele qui lui aussi etait choque lors de sa visite en egypte , une honte affamer les gens . Merci guillaume pour vos article et votre courage . Il faut plus en parler et aller plus souvent a la tele . Les generaux francais qui passent sur lci critiquent la guerre a gaza et les methodes pour detruire le hamas . Comme le general desporte , richoux , Colonel goya et autres tous des militaires super , tous contre cette boucherie . Aus usa des senateurs democrates juifs tres connus comme bernie sanders et chuck schumer et autres critiquent israel sur gaza . Sont ils anti juif !! Il y a heureusement certains israeliens comme le conseiller de macron sur la palestine j ai oublie son nom il etait conseille d itzak rabbin . Je l ai vu a la tele plusieurs fois . vraiment un type tres bien et modere .

    Ce que fait israel aux palestiniens me fait penser ce que les nazis ont fait aux juifs , sauf 2 choses oui guillaume vous savez de quoi je parle , pour le reste c est la meme chose pour moi .

    Guillaume et la cis jordanie aussi ou les colons ultra racistes ce comportent comme des foux furieux . Gerard araud notre ancien ambassadeur a dit sur lci israel fait du nettoyage ethnique et il a raison . Une autre honte et scandale . Israel est vraiment en train de devenir un etat horrible . Je suis catholique , ni pros nazis, ni pros hamas , ni anti juif , mais je suis devenu anti israel et je n ai pas honte de le dire . J ai 60 ans et cela fait 60 ans que je vois israel massacrer des palestiniens , assez , c est assez maintenant . Je crois que trump le foux furieux va declarer la cis jordanie part entiere d israel pendant son mandat . Bien sur le hamas doit etre detruit car se sont les ennemis aussi bien d israel mais aussi des palestiniens . Israeliens et palestiniens ont les memes droits de vivre en nation libre et egale et en paix sur cette terre . Merci guillaume pour tous vos articles surtout celui sur gaza sur l horreur que l ont y voit . Et toujours pas de journalistes etrangers dans gaza !! Comment le monde peut tolerer la guerre et le massacre a gaza !! Et on critique poutine pour l ukraine !!

    Mes respects Frederic vuotto

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  5. Merci pour cette analyse précieuse Mr Ancel.

    Bon sang… 100 bombardements par jour, dites-vous ? 

    Comment nos représentants peuvent-ils encore commercer avec ces criminels, financés par nos impôts ?

    Notre gouvernement soutient ce « Massacre à huis clos » en maintenant ses relations avec Netanyahou.

    Pire :

    Des députés français
    Des lobbys influents exercent des pressions pour ne pas faire renouveler son mandat à l’ONU car elle documente ces crimes.

    Tous unis pour faire taire la seule voix qui documente ces atrocités.
    Nous ne pouvons pas nous contenter d’attendre que l’Histoire – ou Dieu – les juge. 

    Macron doit agir MAINTENANT.
    Mais comment ? Aucun boycott sérieux n’est mis en place
    Aucune sanction économique n’est appliquée
    Aucune rupture des liens avec ces génocidaires
    Encore PIRE : La France laisse Netanyahou survoler notre espace aérien alors qu’il est recherché par la justice internationale.

    Où est notre dignité ? Où sont nos valeurs ? Pendant que nos dirigeants « étudient la situation », un peuple est exterminé.

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  6. Bonjour M. Ancel,

    Merci pour votre billet. Toujours très documenté et sincère.

    Je guettais depuis plusieurs jours votre analyse de la reprise du carnage à Gaza. Je me rappelle que, 15 mois plus tôt, vous vous refusiez à utiliser le terme de génocide. Aujourd’hui, de nombreux experts et ONG l’utilisent pour décrire ce que nous voyons. Maintenant que nous savons que l’armée israélienne massacre tout être vivant qui bouge ( animaux à 4 pattes inclus comme les bêtes de somme pour les familles dépourvue de voitures) de manière systématique, que l’aide humanitaire est volontairement bloquée et la famine est créée et voulue, que les écoles, les tentes, les hôpitaux, les centres de reproduction sexuelle sont ciblés et anéantis, hésitez vous encore à nommer l’innommable ? Sachant qu’un génocide est en cours à Gaza tandis que l’expansion coloniale et l’apartheid battent leur plein en Cisjordanie, l’autre territoire frère contrôlé sous loi martiale et réduit à une poussière de confettis…De quelle dignité parlez-vous?

    Quel autre état au monde massacre et asservit un peuple aussi sauvagement ?

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    1. Je maintiens, pour avoir traversé 3 génocides, que la politique du gouvernement Netanyahou contre Gaza relève du crimes de guerre et de crimes contre l’humanité mais pas d’un génocide dans la mesure où elle ne vise pas à éradiquer un peuple mais à ravager son territoire et in fine à l’obliger à le quitter (déportation).

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      1. Monsieur,

        Votre réponse tient du plus pur sophisme et ceux qui ont des yeux pour voir et des oreilles pour entendre savent très bien pourquoi.

        Question : que se passera-t-il si le peuple palestinien refuse de quitter sa terre et se fait massacrer sur place ? Daignerez-vous parler enfin de « génocide » ?

        Vous dîtes avoir traversé au cours de votre carrière militaire inachevée trois génocides. Il serait question du peuple khmer, des Tutsi du Rwanda et des musulmans de Bosnie (je suppose).

        Concernant le Cambodge, il ne s’agit en aucun cas de génocide puisque les massacreurs communistes et les massacrés suspects appartenaient au même peuple. Mais, bien sûr, comme il n’a jamais été question de pointer du doigt les crimes communistes (plus de 100 millions de victimes dans le monde, au bas mot, depuis 1917 !), il reste difficile de désigner la chose autrement.

        Concernant les Tutsi, je ne m’étendrai pas sur le sujet mais remarquerai, comme d’ailleurs pour les musulmans de Bosnie, en reprenant votre réponse qu’ils avaient eux aussi la possibilité de fuir à l’étranger (pour les Tutsi) ou ailleurs en Bosnie comme à l’étranger (pour les musulmans bosniaques).

        Donc, génocide ? Ou pas ?

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      2. Je pratique peu les sophismes, mais j’observe avec attention l’intention des protagonistes
        Au Cambodge, dont le terme génocide n’est appliqué en réalité que pour la minorité Cham et pour la population vietnamienne, le gouvernement khmer rouge n’a eu de cesse de vouloir les éradiquer, il ne leur a jamais laissé le choix
        Pour les Tutsi au Rwanda, la politique du gouvernement extrémiste était la même, les détruire systématiquement
        Pour les Bosniaques à Srebrenica, le massacre commis par les Serbes ne concernait « que » les hommes, mais il s’agissait bien d’une tuerie globale
        Pour Gaza, et cela ne m’ennuie pas d’être critiqué pour cette position puisque mon Blog s’intitule « Ne pas subir », les ordres donnés à l’armée israélienne ne sont pas de tuer la population Gazaoui – il y aurait eu alors non pas 100 000 morts mais 1 million compte tenu des moyens utilisés – mais de détruire toutes les infrastructures permettant d’y vivre collectivement jusqu’à ce que l’essentiel de la population s’enfuit. Donc il s’agit d’un crime contre l’humanité (en particulier en affamant la population) mais pas encore d’un génocide.
        Cette question est-elle si importante ?

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      3. Couper l’eau, l’électricité et l’aide alimentaire, bombarder les écoles, les hôpitaux, les centres de soins et les ambulances… N’est-ce pas une stratégie délibérée pour contraindre les populations à fuir – ce qu’elles ne font pas –, et donc les éradiquer ? Un triptyque criminel : génocide, écocide et futuricide.

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  7. Pour Israël, Gaza doit être éliminé de la surface de la terre.

    Plus d’ hommes en capacité de procréer ni de prendre les armes.

    Plus d’enfants pour une reprise possible d’une Intifada.

    Il faut affamer et détruire coûte que coûte ce qui reste de la population palestinienne.

    Politique de la terre brûlée et de la terreur.

    Israël pousse ses tentacules en Cisjordanie, au Liban et en Syrie et menace l’Iran et le Yémen de représailles.

    Et personne pour arrêter ce carnage.

    Israël pratique un génocide indigne contre les Palestiniens .

    Ce désastre ne présage rien de bon pour les pays occidentaux.

    S Cazeneuve

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  8. Pour moi, il est incompréhensible qu’en 2025, la communauté internationale, et en particulier le monde dit « libre et démocratique », laisse faire sans réagir fortement pour INTERDIRE au criminel Netanyahou et à son gouvernement d’agir ainsi. Comme Poutine, la prison est le seul lieu légitime où il doit être.

    La prochaine fois qu’un dirigeant bien pensant de nos pays si moralement « au-dessus des autres » parlera contre les agissements d’un dirigeant du Sud dit « global », nous pourrons le mettre devant des contradictions et le traiter d’inconscient.

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  9. Bonjour Guillaume,

    En plus de ce que tu décris, ce carnage fera sans doute des émules sous la forme d’attentats ou d’assassinats de juifs ou de musulmans y compris dans des pays comme le nôtre.

    Que faire à part donner de l’argent ? Nous voyons bien que même Macron qui marche sur des œufs fait le service minimum en alertant la cour internationale de justice pour nous donner le beau rôle.

    Cette invention d’Israël après la seconde guerre mondiale est vécu comme une initiative coloniale de l’Occident par les pays arabes. Depuis le début je pense que c’est une erreur dont la genèse vient de la culpabilité occidentale à l’égard des juifs. Il faut reconnaître aujourd’hui que là aussi de Gaulle avait vu juste en 1967 en disant aux Israéliens « n’attaquez pas où j’arrête de vous livrer des armes ». C’est la seule solution pour arrêter cette tuerie mais on voit mal un guignol comme Trump oser ça avec l’Iran armée jusques aux dents et la situation en Syrie qui est hors de contrôle.

    Relis les pages de Simone Weil sur la fatalité de l’histoire.

    Amicalement,

    Philippe

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  10. Cher Guillaume,

    Encore merci de ne pas avoir oublié mais plus encore de faire le lien avec les événements d’aujourd’hui, car il est bien réel.

    Le temps compte, et nous devons bien prendre conscience de ce qui est marqué sous la photo de cet enfant que vous avez tout à fait raison de montrer, puisque nos sociétés ont du mal à se projeter dans ce qui est pourtant la réalité. 

    Ne nous arrangeons pas de l’aveuglement et des pitreries que veulent bien nous montrer les  extermineurs. Les méthodes sont toujours aussi grossières  et leur impact aussi abominable.

    Je leur suggère un « stage » en la compagnie de Mike Ryan…

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  11. Excellente analyse. Je n’ai de réserves que sur l’expression « politique indigne de l’État hébreu ». Vu le bilan de son action à l’égard des Palestiniens depuis 1948, l’Etat hébreu ne me paraît pas mériter un tel honneur.

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