Ukraine, Proche-Orient, les négociations voulues par Trump ont commencé

Note liminaire : mes chroniques me valent des insultes aussi nombreuses que déplacées, des menaces régulières auxquelles je suis peu sensible (c’est le titre de mon blog) et de temps en temps aussi à des attaques « professionnelles » puisque j’exerce plusieurs activités dont celle d’être directeur de la communication d’un grand organisme de protection sociale. Ces attaques ayant pour finalité de me faire taire, je les remercie donc de m’encourager à continuer.


Si l’arrivée officielle au pouvoir de Donald Trump est prévue le 20 janvier 2025, soit dans 5 semaines maintenant, les négociations avec son équipe ont déjà commencé. En effet, le futur président américain veut un arrêt des combats et surtout il veut montrer qu’il est capable de l’imposer, même si « stopper la guerre » ne veut pas dire pour autant que la paix soit rétablie.

L’Ukraine est pour Donald Trump le conflit majeur qu’il faut arrêter et pour lequel les Américains ne doivent plus payer. Sa motivation est autant affairiste (la guerre est mauvaise pour les affaires et une mauvaise affaire en soi) que politique (les dépenses américaines sont d’abord destinées aux Américains, au moins à certains d’entre eux). L’enjeu est énorme pour Donald Trump, il en va de sa crédibilité dès le début de son mandat, un mandat de 4 ans relativement court et le dernier en ce qui le concerne puisque la constitution américaine est très claire sur le sujet.

Ukraine, les négociations ont commencé

L’équipe de Trump a donc déjà commencé à négocier pour obtenir le résultat que leur Boss veut voir réalisé pour son arrivée au pouvoir, la pièce centrale de cette négociation étant l’arrêt de la guerre en Ukraine. D’après l’équipe de Trump, Poutine se réjouit de discuter directement avec la présidence des Etats-Unis, alors même que la puissance du « maître du Kremlin » est largement écornée par son incapacité à soumettre militairement l’Ukraine – 18% du territoire occupé, mais seulement 0,5% conquis en une année de guerre sans limites – et aussi par son repli militaire de la Syrie qui a entraîné l’effondrement du « boucher de Damas », Bachar al-Assad, qu’il soutenait pourtant depuis des années.

Concernant l’Ukraine, la position de Trump a l’avantage d’être claire, il veut un arrêt des combats à son arrivée au pouvoir. Et Vladimir Poutine aurait tort de le défier car le futur président des Etats-Unis pourrait tout aussi bien démultiplier son aide – sans les hésitations qui ont caractérisé la présidence Biden – et faire basculer un front qui est légèrement à l’avantage de la Russie, mais très loin d’être dominé par son armée.

Vladimir Poutine aurait tort de défier le futur président des Etats-Unis

Les Etats-Unis ont par exemple la possibilité de livrer à l’Ukraine, non pas quelques avions F16 comme s’évertuent à le faire plusieurs nations européennes, mais bien plus d’une centaine dans des délais très courts puisqu’ils en disposent de bien plus encore en état opérationnel dans leurs propres réserves. ‪Quant aux pilotes, qui nécessitent une formation poussée, une solution consiste à recourir à la « sous-traitance » en employant sous contrat privé d’anciens pilotes expérimentés, américains ou européens. Les Américains ont déjà recensé plus d’une centaine de volontaires…‬

Avec un soutien massif des Etats-Unis, ce qui n’a jamais été le cas depuis que Poutine a déclenché cette guerre en février 2022, le front en Ukraine se renverserait et pourrait disloquer le dispositif militaire russe, dont l’affaire de la Syrie a montré encore une fois qu’il était à bout de moyens et de souffle.

Cette menace américaine potentielle est renforcée par le besoin de Poutine d’obtenir une période de répit afin de rééquiper significativement son armée, ainsi que pour reformer une génération de cadres militaires étrillée par cette guerre aux pertes colossales (plus d’un million de morts et de blessés pour les deux camps). Poutine a besoin de temps pour reconstituer son armée et de gains substantiels pour justifier d’une victoire (même partielle) au risque sinon de se voir reprocher, tôt ou tard, l’échec global de cette opération militaire spéciale contre l’Ukraine, qui n’était censée durer initialement que quelques semaines.

Poutine est très affaibli militairement

Contrairement à ses déclarations bellicistes, Poutine est faible militairement d’autant qu’il oblige son armée à mettre les bouchées doubles pour conquérir un maximum de terrain avant que la négociation ne fige la ligne de front. Ce sera très probablement fin janvier, pour tracer une ligne de démarcation qui sera la séparation entre belligérants pour des années, voire des décennies comme en Corée. Cette ligne de démarcation marquera la fin des combats, cependant la négociation d’un accord de paix sera une autre affaire, dans laquelle l’équipe de Trump risque d’être beaucoup moins investie, sauf si cela rapportait vraiment quelque chose à leur président.

Autrement dit, une situation de gel du conflit pourrait être suffisante pour le président Trump et déboucher sur une source permanente de tension militaire au cœur même de l’Europe, avec une armée russe cherchant à se reconstituer au plus vite et des forces européennes qui seront d’autant plus désunies que l’autorité politique en la matière ne serait toujours pas confiée à un niveau européen. Un peu comme si les Etats-Unis, au lieu d’avoir leur armée actuelle, devaient reposer sur 50 armées différentes, autant que les États qui se sont « unis ».

Le cessez-le-feu sera confié à la protection de quelques pays Européens… quand il faudrait celle de l’Europe.

Trump a déjà annoncé – et rappelé au cours de l’inauguration de Notre Dame le 7 décembre à Paris – que les soldats américains ne seront pas déployés dans l’opération de sécurisation d’une ligne de démarcation en Ukraine, et qu’il appartenait aux Européens de se débrouiller avec. C’est donc l’objet de discussions intenses entre plusieurs membres de l’Union européenne – avec une participation probable de la Grande-Bretagne et même possible de la Suisse – sur la base de travaux d’état-major menés sous l’égide… de l’OTAN.

En effet, le rôle clef de l’OTAN est de coordonner les capacités militaires de ses membres, même si chacun d’entre eux reste maître de son niveau réel d’implication pour chacune des opérations conduites sous son pilotage. L’OTAN estime qu’une telle sécurisation de la frontière ukrainienne (1,100 km de front et plus de 1,000 km de frontière directe avec la Russie, sans compter la Biélorussie) nécessiterait l’envoi, dans la durée, d’une force d’environ 50,000 soldats sur le sol ukrainien, soit 100,000 par an puisque la norme actuelle est d’organiser des rotations tous les 6 mois pour les unités « projetées » à l’extérieur de leurs bases.

Un déploiement de forces européennes dans la durée

40 à 50,000 militaires seraient donc à déployer en Ukraine, plutôt en proximité de la ligne de front, pour garantir que la Russie ne puisse pas relancer une nouvelle guerre – pardon une « opération militaire spéciale » – sans se heurter à un obstacle de taille suffisante pour la mettre en difficulté. Avec une telle force installée dans la durée, en renfort de l’armée ukrainienne, ces différentes armées européennes auraient de fait à mettre en commun des infrastructures et un dispositif qui les rapprocheraient progressivement.

Cependant, il faut imaginer que dans cette perspective, une fois passé le soulagement de l’arrêt des combats, les Ukrainiens vivront très mal l’abandon d’un cinquième de leur territoire à un envahisseur détesté. La situation sera loin de s’apaiser dans le temps, créant une tension permanente dans la relation avec la Russie comme dans l’envie d’en découdre à nouveau. Cela aussi peut convenir à Trump, de voir l’Europe affaiblie par ce conflit en sommeil… temporairement, comme un volcan menaçant.

Où l’OTAN devrait se camoufler…

L’autre point délicat dans cette négociation immédiate est d’habiller cette force de protection, qui a besoin de s’appuyer sur l’OTAN : pas seulement pour sa capacité de coordination mais surtout pour son dispositif de renseignement et de surveillance (satellites, avions radars et stations d’interception) qui repose aujourd’hui principalement sur des capacités américaines. Sans l’OTAN, cette force serait myope et donc d’une dangereuse fragilité. Mais comment afficher que ce soit l’OTAN qui intervienne directement en Ukraine quand toute la propagande de Poutine justifiait sa guerre par sa volonté de lutter contre l’extension de l’OTAN ?

Rappelons au passage que si Poutine n’avait pas déclenché cette guerre contre l’Ukraine, l’OTAN serait probablement rentrée en léthargie et sa dissolution aurait été envisagée du fait de son absence d’utilité immédiate et visible, montrant notre absence de culture militaire : une défense ne se construit pas en un jour et sa pertinence n’est pas liée à une utilité visible.

La sécurité des Européens dépend de leur investissement collectif plutôt que d’un contrat incertain avec les Etats-Unis

Dans la négociation pour l’Ukraine, l’équipe de Trump n’aura pas de difficulté à faire avaler à Poutine que ce soit une « force européenne » qui garantisse une ligne de démarcation, quand bien même l’OTAN serait derrière elle pour fournir le soutien et le renseignement indispensables à cette opération. L’habillage européen serait de pure forme, néanmoins il montrera aux Européens que leur sécurité dépend plus que jamais de leur propre investissement collectif, plutôt que dans un contrat incertain avec les Etats-Unis.

Certains espéreront qu’un arrêt des combats en Ukraine soit fatal à un Vladimir Poutine qui devra alors reconnaître devant sa société le coût humain, social et financier de son agression contre l’Ukraine pour un résultat finalement assez limité. Un peu comme Benyamin Netanyahou en Israël, le maintien au pouvoir de Poutine repose maintenant sur l’état de guerre permanent qu’il entretient. Mais ce dernier peut-il se permettre de faire autrement qu’accepter un cessez-le-feu face à ses propres difficultés et au côté imprévisible et emporté d’un Donald Trump ?

Poutine est fragile, en particulier du fait de l’effondrement du régime de Bachar al-Assad en Syrie

Poutine est d’autant moins en position de force dans la négociation avec Trump que l’effondrement du régime de Bachar al-Assad en Syrie est largement dû à la faiblesse actuelle de son armée. La Russie disposait en effet en Syrie d’une implantation militaire massive destinée à sécuriser le régime fasciste d’Assad qui, depuis le début de la guerre civile en 2011, est confrontée à de multiples mouvements de rébellion dont les « islamistes » n’étaient qu’une partie.

Bachar al-Assad et Vladimir Poutine

La puissance de bombardement (contre laquelle aucun mouvement rebelle ne savait se protéger en l’état) et surtout la capacité de détection et de renseignement russe (miroir de celle des Etats-Unis pour l’OTAN) tenaient en respect la rébellion. Ce sont d’ailleurs les Américains qui ont révélé aux mouvements rebelles que, s’ils se coalisaient, ils n’auraient pas à craindre une contre-offensive russe parce que leurs capacités militaires avaient été secrètement rapatriées pour la guerre contre l’Ukraine. Les rebelles étaient sceptiques, inquiets de tomber dans un piège dont les services secrets savent parfaitement jouer, et ils ont avancé avec précaution les premiers jours avant de constater que l’information américaine était pertinente et que les Russes ne savaient plus les arrêter.

Emballement de la rébellion syrienne face à un vide militaire russe

La Turquie fournissait un soutien important à une partie de la rébellion, tandis que des conseillers ukrainiens apportaient de précieuses indications sur l’art de contrer les manœuvres russes. En face, les renforts iraniens ou pro-iraniens du régime Assad en Syrie (le Hezbollah notamment) ne disposaient pas de capacités équivalentes à celles de l’armée russe et étaient durement éprouvés par les centaines de frappes aériennes menées par Israël et les Américains.

Par un effet classique « de domino », en réalisant que les Russes n’avaient pas les moyens d’intervenir parce qu’ils étaient en Ukraine, que les Iraniens et leurs « proxys » étaient affaiblis, et que le courageux Bachar al-Assad préparait sa fuite en Russie, l’armée syrienne s’est effondrée.

Ce n’est pas un « assaut » contre la pouvoir auquel nous avons assisté, mais à l’arrivée quasiment sans combats dans Damas des rebelles coalisés. Le régime d’Assad s’est désintégré en l’absence de la Russie de Poutine, ce qui pourrait être le sort d’autres de ses « alliés », notamment de l’Iran.

Formidable événement que l’effondrement du régime Assad, suivi d’une forte incertitude face à l’avenir

Il est intéressant de noter à ce sujet que les personnalités politiques françaises qui ont soutenu et valorisé Assad depuis le début de la guerre civile (2011), alors que ses massacres étaient largement documentés (500,000 morts et 100,000 disparus dans ses prisons), ont essayé de nous focaliser sur le risque que représentait sa disparition. Nous voilà soumis à la propagande de SOS Chrétiens d’Orient (qui a décoré le chef de la milice Wagner en Syrie) et des caciques comme Marine Le Pen, Thierry Mariani ou Jean-Luc Mélenchon qui confondent islam et islamisme, Poutine et laïcité, massacres et sécurité…

Le vide de pouvoir provoqué par l’effondrement de Bachar al-Assad ne doit pas nous priver du plaisir partagé par les millions de Syriens – de toutes confessions – d’être débarrassés d’un des pires criminels de leur histoire millénaire. Mais il est désormais de la responsabilité particulière des Européens d’accompagner fermement le pouvoir qui se mettra en place en Syrie pour l’empêcher de sombrer dans une nouvelle forme de radicalisation tandis que d’autres parrains, comme la Turquie d’Erdogan, vont tenter d’en prendre le contrôle.

La guerre sans limites de Benyamin Netanyahou menace maintenant la Syrie

Dans ce contexte d’incertitude, il est important de stopper la campagne de bombardement lancée par Netanyahou. Ces frappes aériennes israéliennes avaient pour but initial de réduire les stocks d’armes lourdes présents en Syrie, mais en continuant maintenant plus d’une semaine après la chute du régime Assad, ces bombardements installent un état de guerre permanent qui déstabilise le pouvoir naissant en Syrie. Ils provoquent ainsi une nouvelle vague d’exil quand la situation devrait au contraire permettre un retour massif des 6 millions de Syriens qui ont préféré fuir la dictature sanguinaire d’Assad.

Alors que la sécurité d’Israël se trouve renforcée par la dislocation des alliés de l’Iran, dont la Syrie jouait un rôle pivot notamment en adossant le Hezbollah au Liban, la politique de guerre sans limites de Netanyahou est plus que jamais un facteur de déstabilisation pour l’ensemble de la région.

Donald Trump impose son agenda, mais l’Europe saura-t-elle œuvrer pour une paix durable ?

Comme pour Gaza qui continue à être bombardée au quotidien par ordre de Netanyahou alors qu’il n’y a plus aucune cible militaire qui puisse justifier de telles frappes militaires, les bombardements en Syrie sont extrêmement dangereux s’ils se prolongent.  En effet, ils déstabilisent toute la société(s) syrienne tandis que ces attaques permettent principalement à Netanyahou de rester en guerre et de justifier son maintien au pouvoir.

Benyamin Netanyahou a déjà conclu avec son ami Donald Trump qu’il devrait cesser les combats avant le 20 janvier, en espérant que la protection du nouveau président américain lui permette d’éviter la prison dans son propre pays et en faisant fi des otages israéliens qui n’auront cessé d’être bombardés durant ces 15 derniers mois.

L’arrivée de Donald Trump au pouvoir fin janvier marque donc à la fois une obligation pour plusieurs dirigeants de stopper la guerre, mais constitue aussi un facteur d’accélération de leurs opérations militaires jusqu’à cette date. Vladimir Poutine n’a pas d’autres choix que de négocier un cessez-le-feu dont le prix à payer sera supporté principalement par les Ukrainiens et les Européens. Benyamin Netanyahou devra lui aussi cesser son carnage sur la bande Gaza, mais il aura probablement les mains libres pour en lancer la colonisation. Quant à la Syrie, sa destinée sera dépendante des vainqueurs à venir de cette rébellion qui, à défaut d’avoir militairement renversé Bachar al-Assad, aura vu le boucher de Damas se désintégrer, comme le mériteraient d’autres dictateurs sanguinaires.

Lire aussi : le coup d’après, c’est (malheureusement) l’arrivée au pouvoir de Donald Trump



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33 commentaires sur “Ukraine, Proche-Orient, les négociations voulues par Trump ont commencé

  1. Bonjour Monsieur

    et la France dans tout ça?

    Nos grands hommes vont ils se réveiller ??? Un jour, pour laisser dans l’histoire une trace de la grandeur qui était la nôtre

    cordialement

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  2. Merci et bravo pour ces lumières (Noël approche !).

    Le type le plus dangereux pour l’Europe, c’est Elon Musk qui cherche à nous déstabiliser, il faut arriver à le bloquer coûte que coûte !

    Bonnes fêtes de fin d’année, la prochaine est terriblement angoissante !

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  3. (Je suis abonné à votre blog, que j’aime bien lire. )

    Bonjour,
    Consterné de ces attaques que vous mentionnez sur « https://nepassubir.fr/2024/12/14/ukraine-proche-orient-les-negociations-voulues-par-trump-ont-commence/. « 

    Si je peux faire quelque chose …
    « Je pardonne à mes ennemis. Mais je garde la liste. »

    Cordialement,
    Pierre Bitoun
    PS : « votre blog, que j’aime bien lire. » : et pas parce que je ne suis pas toujours d’accord, re-PalestineIsrael 🙂

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  4. Bonjour.

    Laissez donc, Mr Ancel, tous ces grincheux agressifs à leurs insultes. Qu’ls passent leur chemin et vous laissent en paix.

    Quand on est un homme médiatique comme vous, on devient une cible facile à tenter de faire disparaître. Facile aussi pour ces personnes d’écrire des méchancetés, cachées derrière un pseudo et un ordinateur.

    Donald Trump arrive au pouvoir le 20 janvier prochain. Faut-il croire à toutes ses rodomontades et effets de manches dont il est coutumier ?

    Si les USA cessent leur aide à l’Ukraine, l’OTAN et donc l’Europe seront en 1ère ligne pour nous défendre face à Poutine. Avenir très noir.

    La Syrie est libérée de son dictateur mais ne faut-il pas s’attendre à une nouvelle dictature de type islamique comme en Iran et Afghanistan ? Le risque est là.

    Quant à Israël, son 1er ministre est incontrôlable. Personne pour l’arrêter dans son avancée de destruction au Nord comme au Sud. Très grave aussi pour les populations locales.

    S Cazeneuve

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  5. Bonjour,

    Je profite de ce message pour vous dire combien j’apprécie le ton, le fond, la forme et la profondeur de champ de vos chroniques. La belle devise du Maréchal de Lattre est honorée & bien portée par votre blog. Merci. Bonnes fêtes.

    Philippe Llau

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  6. Il semble que mon commentaire préçédent est était perdu, s’en doute trop long, je synthètise donc.

    Il n’y a pas de raison à priori pour que Donald Trump soit traité différement par Les Israëliens que Joe Biden, du reste Benjamin semble plutôt dans une optique de réalisé ses objectifs à tout prix, le reste n’importe plus (y compris la prison…).

    Pour l’Ukraine le seul moyen de pression de Donald Trump serait l’arrêt du soutient à l’Ukraine, hors celui-çi ne ferait que confirmer la Russie dans sa volonté d’attaquer et soumettre l’Ukraine. Une menace d’intervention des USA peut diffiçilement peser quand l’accord soutient la seul présence Européennes pour garantir le cesser, le feu.

    Un non-soutien des USA n’entrainerai pas mécaniquement l’arrêts des combats, et la présence des Européens augmenterai considérablement le risque d’entrer en guerre de l’Europe, et par la même de l’OTAN raison pour laquel il n’y a pas eu d’intervention offiçiel jusqu’à présent… Salutation, Ludovic Melin.

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  7. Il ya deux sortes d’Hommes ( et de Femmes ) : les Esclaves et les Hommes Libres, les Maîtres…. Les Esclaves sont les êtres qui  » rampent » pour obtenir un emploi, une rente, un avantage, une promotion, une habitation sociale, qui acquiescent le doigt sur la couture du pantalon, etc….et il y a les Hommes Libres qui  » restent droits « , indépendants, fiers, au-dessus de la médiocrité et de la compromission….

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  8. Guillaume ,voila un tableau d emsemble de la situation politique &
    millitaire de ces jours dernierscontinue dans le chemin du Savoir ;moi ,
    je dirais toujours   » …il est sorti de Saint-Cyr et son ecole devrait
    en etre fier !… » , Patrick.-

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  9. Je ne suis pas tout à fait d’accord avec vous quand vous dîtes :

    L’Ukraine est pour Donald Trump le conflit majeur qu’il faut arrêter et pour lequel les Américains ne doivent plus payer. Sa motivation est autant affairiste (la guerre est mauvaise pour les affaires et une mauvaise affaire en soi)

    Non, l’industrie de l’armement US, ne s’est jamais aussi bien portée depuis la guerre en Ukraine. Si les américains ont donné des milliards d’armements à Zelensky, les ventes de matériel militaire américaines ont doublé de 50% en 2022 ( Le Point 23 janvier 2023) ! Cela est aussi valable pour la France ( avec le Caesar et le Rafale) et …la Corée du sud, qui a vendu UN MILLIER de tanks K2 Panther à la Pologne ! AUCUN autre pays n’est capable de produire/vendre autant de matériel de pointe ( Certainement pas la France) !

    Ce petit pays d’Asie est passé à la 7e place de vendeur d’armes au Monde, et va certainement supplanter la Russie !

    Non, Trump veut mettre fin à la guerre en Ukraine, car c’est ce que réclame sa base : les Républicains « red necks » ! Il y a une série de quatre documentaires que l’on peut voir sur Arte Replay et qui s’intitule  » La guerre des Clans ». Pour ces électeurs bas du front, les dépenses américaines doivent profiter aux américains avant tout ! Ces types sont des isolationnistes à tout crin !

    Que les ventes de matériels militaires fasse tourner leurs industries de l’armement à fond, ne les effleure même pas !

    Sinon, concernant les injures que vous recevez : elles viennent d’une population qui déborde de courage – anonymement – devant leur écran. Ce phénomène a été attisé par internet. Car je ne sais pas si UN JOUR, on a été capables de se parler et d’échanger des points de vue sans s’injurier. CF les affrontements autour de l’affaire Dreyfuss et le ton que prenait les altercations à l’Assemblée sous la 3e et la 4e République ! Pierre Mendès France a lui aussi été couvert de boue. Mais il n’y avait pas de télé à l’époque, ni de « réseaux sociaux ».

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  10. Bonjour, vous êtes un gars sérieux! Mais comme j’ai horreur des menteurs et des gens qui considérent comme des arguments les menaces et l’usages de la force je vous en féliçite.

    Pour revenir à votre article, vous présenter comme dirait l’agence tout risque « un plan qui se déroule sans accroc » pour Donald Trump mais il y a de nombreuses ombres au tableau même avec son imprévisibilité qui fait de lui ça carte de viste, elles risquent fort de tout faire tomber à l’eau…

    Commençons par Israël : il n’y a plus de cible militairre pourtant la guerre continue! Il s’agit donc içi d’une action non raisonner, ou plutôt la seul solution qu’accepte le gouvernement Israëlien quitte à trainer avec lui dans la boue son prinçipales soutients ; les USA. (la motion pour un césser le feu immédiat de l’ONU à eu 7 ou 9 contre je ne sait plus mais en gros tout le monde en à mare), est là ça risques d’être un problème pour Donald Trump qui va se retrouver dans la même situation que Joe Biden avec deux option à ça disposition : maintenir son soutient indéfectible et suivre Israël jusqu’en enfer s’il le faut, ou lacher Israël est prendre le risque de la voir disparaitre… Les deux options étant politiquements très problématiques pour les USA…

    Ensuite vient l’Ukraine est ça ne parait pas plus simple pour le « carismatique » Donald Trump. Tout d’abord il n’y a aucun soldats Américain offiçiellement en Ukraine (sans doute une poignée d’Hommes de l’ombre pour se coordonnée efficassement et aidée avec le matériel mais guères plus) donc la seul action que pourait envisager Donald Trump c’est de cesser de soutenir l’Ukraine pour obliger à un cesser le feu… Cela serait un coup dure pour l’Ukraine mais qui empêcherer la corer du nord de fournir des armes à la Russie? On la vue au Soudan un embargo international n’empêche pas la poursuite de la guerre civile, alors cessez une guerre en faisant uniquement un embargo de son ançien allier? Ne serais-ce pas plutôt un encouraghement à poursuivre les assauts pour la Russie? Ensuite il y a eu de multiple tergiversation qu’en en l’envoie de troupe en Ukraine avec comme frein le risque d’entrer en guerre de l’OTAN, envoyer des européens laché par les USA ne reviendrai-t-il pas simplement à ce que l’Europe déclare la guerre à la Russie pendant que les USA s’en lave les main? Du reste après l’épisode du blocage au sénat Américain, qu’elle confiance auront les Européens vis à vis des USA pour déçider de leur avenir à leur place? Salutation, Ludovic Melin

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  11. Merci infiniment pour vos commentaires toujours très éclairants. Je suis très surprise de l’information concernant SOS Chrétiens d’Orient que j’ai soutenu plusieurs fois pour raisons humanitaires bien sûr. Pouvez-vous nous informer un peu plus sur cette question ? L’Orient est décidément bien compliqué….

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    1. Diplômé de deux autres écoles militaires que l’ESM, je ne peux que vous conseiller de baser votre orientation sur des analyses (et pas l’inverse), fussent-elles d’autres si vous ne pouvez en produire par vous-même et les réfuter utilement…

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  12. Vivre ensemble repose sur notre liberté d’ expression et notre capacité à le faire sans nuire aux droits et libertés  de l’autre. C’est aussi reconnaître la même liberté aux autres. 

    Avec toi Guillaume

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  13. Merci pour cette analyse globale qui donne sens à ce chaos. Les liens tirés et la vision militaire sont votre compétence, nous verrons si l’avenir sera conforme à vos pronostics.

    Il est bien regrettable qu’en exprimant votre opinion de façon pacifique – mais oui – et argumentée, vous soyez la cible de menaces, et tout le toutim. C’est déplorable.

    Pour ma part, je continue à suivre avec intérêt vos analyses.

    Je vous souhaite un bon dimanche.

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  14. Merci pour la clarté de vos analyses et la pertinence de vos chroniques. Ce parallèle entre Russie et Israël, entre deux joueurs de poker jouant leur va-tout et s’enferrant dans une fuite en avant guerrière eût été impensable il y a vingt ou trente ans. Comment en sommes-nous arrivés là ?

    Thierry Blasco

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  15. Merci pour votre remarquable analyse des intentions de Donald Trump. Elles sont terribles pour l’Ukraine qui ne connaitra pas la Paix. La rencontre parisienne de D. Trump et Volodymyr Zelensky, soutenu par Emmanuel Macron son ami, sera donc vaine. Quelle sera la reaction de l’extraodinaire President Zelensky et celle de sa Nation ?

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  16. bonjour, je me disais bien que votre lucidité devait en agacer plus d’un! Tant mieux s’ils n’ont pas de prise sur vous.

    Votre analyse est très bien, comme toujours. Ce serait bien que Trump fasse du bon travail, si on peut parler ainsi le concernant, pour l’Ukraine !

    Quant à Assad, mais quel bonheur la fin de ce boucher! Qui peut ne pas se réjouir pour les Syriens ! Hélas visiblement il y a encore des soutiens en France et ailleurs de ce tortionnaire et ces gens qui commencent à créer la peur d’attentats comme si un tyran était le meilleur moyen pour la sécurité ! C’est odieux ! Et ces français qui ont soutenu Assad, mais qu’ils regrettent ! Au moins !

    Enfin il y a toujours cette espèce de 5 ieme colonne en France qui soutient Poutine ! Ce monsieur qu’on retrouve sur tous les plateaux. Pourquoi ? On voit bien pour qui il travaille quand même, et non, ce n’est ni la paix ni la France !

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  17. La Russie a joué son rôle, maintenu la Syrie en vie artificiellement toutes ses années et retardé l’inévitable mais ne pouvait l’aider à sortir du coma en l’aidant à reconquérir ses territoires perdus pour qu’elle dispose de ses richesses et puissent avoir des revenus, la doter de défenses antiaériennes pour empêcher les bombardements israeliens permanents sur des zones militaires syriennes qui ont affaibli l’AAS.

    En l’état le pays n’était pas viable et la Russie ne pouvait pas faire plus ou alors elle serait entré en guerre directement contre les USA et israel.

    Poutine est très critiqué en Russie pour ça. Vouloir ménager le chou (la Syrie) et la chèvre (Israel) la situation était intenable. Beaucoup critiquent son bilan et sa « naïveté » vis à vis de l’occident et estiment qu’une guerre avec l’OTAN est inévitable !
    Lire Boris Karpov ou Sergey Rusov « La fin de l’aventure syrienne.. »

    Bilan : La Syrie est devenue une poudrière. Le chef terroriste encensé par nos merdias était l’objet d’un avis de recherche en 2015 avec une récompense de 10M$. Le drapeau de cette nouvelle Syrie était présent dans un épisode des Simpson il y a plus de 20 ans !!! Coïncidence sans doute… Des milliers de terroristes vont être libérés de Syrie et s’échouer sur les plages européennes. Pour le meilleur nous dira t’on…

    Le grand bénéficiaire outre la Turquie redevenue ottomane, c’est israel. Ils en ont profité pour annoncer les accords de l’ONU de 1973 caduques et agrandir le Golan ce qui les placent à quelques km de Damas ! Et déjà parlent-ils d’un Kurdistan en Syrie… Le grand israel avance vite. Le chaos mondial qui va avec également.

    Israël et la Turquie sont deux alliés de circonstance en Syrie, l’un veut son grand Israël,l’autre veut retrouver au moins une grande partie de la grande Turquie d’avant 1920. Leur point de friction sera l’Irak.Ankara lorgne vers l’Asie Centrale,dans la perspective d’un affaiblissement prolongé,voire de l’effondrement possible de la Russie. « Les états sont des monstres froids » Dixit feue Mme Marie-France Garaud.

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  18. J’attends toujours vos interventions, précises et mesurées, et qui apportent un éclairage pertinent sur une situation mondiale fort préoccupante. Merci, et je me permets de vous souhaiter de magnifiques fêtes de Noêl et pour le Nouvel An. Fern Nevjinsky

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  19. soutien total. Depuis que j’ai découvert votre blog je le lis avec d’autant plus d’intérêt qu’il est sans concession. Il m’arrive de ne pas être d’accord avec vous. Mais fait rare par les temps qui courent il n’y a jamais rien de subalterne dans vos propos.

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