Plutôt que tirer à tort et à travers, Israël frappe enfin la tête du Hamas, un tournant dans la guerre ?


Il s’est manifestement passé quelque chose de « structurant » lors du dernier déplacement de Benyamin Netanyahou à Washington. Alors qu’il venait se rafraîchir du soutien bi-partisan (Républicains et Démocrates) dont Israël a globalement toujours bénéficié aux États-Unis, le dirigeant d’extrême-droite a dû déchanter. Et en lieu et place, il a eu un entretien avec Kamala Harris qui lui a rappelé efficacement que les États-Unis devaient soutenir Israël mais qu’elle se souciait – aussi – du peuple palestinien…

Une sacrée déconvenue pour le responsable d’une opération militaire contre Gaza, en riposte à une attaque terroriste du Hamas, qui n’a atteint aucun de ses objectifs et qui se demande maintenant comment il peut sortir de cet échec et justifier à la société israélienne le carnage commis, probablement plus de 100.000 morts avec la catastrophe humanitaire dont il (le carnage et donc Netanyahou) est à l’origine.

Lire aussi : Gaza, le bilan « difficile mais essentiel » d’un carnage

Netanyahou réalise à cette occasion que son ami Donald Trump, dont il attendait patiemment l’élection le 4 novembre prochain, ne faisait plus le poids face à une leader américaine moderne, énergique et combative. Le scénario « Trump qui fera de son échec une victoire » se délite à grande vitesse tandis que des manifestations monstres se tiennent à Tel-Aviv pour réclamer son départ du pouvoir.


Probablement que Kamala Harris, en plein accord avec Joe Biden mais dans une position nettement plus ferme, a proposé un deal à Benyamin Netanyahou : un véritable succès dans la lutte contre le Hamas – avec l’élimination de son chef Ismael Haniyeh – contre une sortie de son opération de dévastation de la bande de Gaza.

L’élimination du chef du Hamas : un succès indéniable pour Israël presque sans dommages collatéraux

L’exécution du chef du Hamas le 31 juillet renoue avec la maîtrise de la lutte anti-terroriste que démontrait Israël jusqu’à l’opération catastrophique du 7 octobre. Ismael Haniyeh, que certains présentent comme un « modéré » du Hamas, en était d’abord le chef et il avait pleinement avalisé l’attaque terroriste menée contre Israël ce sordide 7 octobre. Il n’en était peut-être pas le commanditaire, mais Haniyeh ne l’avait pas désavouée, bien au contraire, assumant la responsabilité de ce massacre perpétré contre des civils essentiellement sans défense et ne constituant en aucun cas une cible militaire dans cette guerre qu’il voulait mener contre Israël.

Le chef de Hamas, avec plusieurs de ses adjoints, était néanmoins réfugié au Qatar, et Israël ne pouvait pas l’attaquer sur ce territoire sans voir disparaître un intermédiaire crucial pour toute négociation avec le Hamas. Israël ne pouvant pas frapper au Qatar, comment atteindre cette cible alors qu’elle était ultra-protégée par l’Iran, j’y reviendrai ?


Le succès de cette élimination est établi – sauf pour quelques conspirationnistes qui nous montreront Ismael Haniyeh déguisé en iguane pour se fondre aux Galapagos – et le message d’Israël est « on ne peut plus clair » sur ce qu’il en coûte de s’attaquer à lui.

Il ne s’agit plus d’un troisième couteau du Hamas, et surtout cela change des massacres perpétrés jusqu’ici à Gaza, comme de dévaster une école sous prétexte d’y avoir vu trois miliciens la traverser, en faisant 90% de victimes collatérales.

Le chef du Hamas est mort dans une attaque ciblée menée par Israël en Iran. Certes, Ismael Haniyeh ne manquera pas de successeurs, mais ils se souviendront que cela coûte cher d’attaquer l’Etat hébreu. Et cette élimination est enfin un véritable succès dans la riposte à l’attaque terroriste du 7 octobre.

Mais comment une telle exécution a pu être rendue possible ?

Une faille dans la bulle de sécurité Iranienne probablement permise par les Etats-Unis

La présence du chef du Hamas à Téhéran n’était un secret pour personne, puisqu’Ismael Haniyeh était officiellement invité à l’investiture du nouveau président iranien. Une cérémonie publique, qui certes n’avait pas le retentissement des Jeux Olympiques, mais dont on imaginera facilement le dispositif de sécurité déployé par les Iraniens pour protéger leurs plus hautes autorités et leurs invités de marque dont le chef du Hamas faisait partie du podium.

Nous n’avons que très peu d’informations et d’images sur les conditions dans lesquelles le chef du Hamas a été éliminé. Et pour cause, le pouvoir iranien n’a aucun intérêt à exposer ses fragilités. La version qu’il sert actuellement est peu crédible : une charge explosive aurait été déposée à l’avance dans la résidence qu’allait occuper le chef du Hamas…

Il semble beaucoup plus vraisemblable qu’Ismael Haniyeh ait été éliminé par une frappe très ciblée menée par un drone, soit armé (d’un missile léger) soit constituant lui-même l’arme.

Ce qui est certain, compte tenu de l’importance de la cérémonie d’investiture et de la présence de cet invité très « ciblé », est que l’Iran avait déployé une « bulle de protection » particulièrement étoffée, une bulle qui a pourtant été percée avec une précision et une efficacité redoutables. Cette faille de sécurité a probablement été créée ou identifiée par les services américains qui ont ainsi permis à Israël de frapper à coup sûr en plein Téhéran.

Les États-Unis se sont d’ailleurs empressés d’affirmer qu’ils n’étaient pour rien dans cette opération, ce qu’ils n’avaient pourtant pas besoin de déclarer si c’était la réalité… Cette élimination rappelle aussi l’opération de riposte, très mesurée, menée par Israël après une vague massive mais chorégraphiée de 300 vecteurs iraniens lancés en avril contre l’Etat hébreu. Des drones avaient ensuite été lancés, non pas d’Israël mais plutôt d’un territoire immédiatement voisin voire du sol iranien contre plusieurs cibles militaires autour d’Ispahan sans que l’Iran ne puisse les intercepter.

Lire aussi : attaque chorégraphiée par l’Iran, riposte calibrée d’Israël pour désescalader

Cette riposte permettait de rappeler à l’Iran que son territoire est 70 fois plus vaste que celui d’Israël et difficile à protéger d’une frappe de ce dernier. L’Iran avait par conséquent renforcé plus que jamais son propre dôme de protection autour de sa capitale Téhéran pour cette cérémonie d’investiture funeste au chef du Hamas.

Cette opération contre Haniyeh est donc aussi un message pour l’Iran qui a joué très certainement un rôle dans l’attaque terroriste du 7 octobre menée par le Hamas, ce dernier ne disposant pas des compétences nécessaires en termes de « déception » des dispositifs de sécurité et de veille israéliens qui sécurisaient Gaza.

Une riposte obligatoire de l’Iran, mais sans escalade régionale ?

Cette élimination du chef du Hamas constitue bien une démonstration de la vulnérabilité de l’Iran et peut l’inciter – au-delà des déclarations – à trouver une réplique qui n’enclenche pas une escalade régionale auquel le régime des mollahs ne survivrait pas.

Si l’Iran s’estime obligée de riposter, pour « laver cet affront suprême » que constitue l’exécution de leur invité d’honneur à Téhéran pendant une cérémonie officielle, il ne prend pas pour autant le chemin d’une guerre régionale où son allié le Hezbollah – qui dispose d’une armée aux portes d’Israël dans le sud du Liban – lancerait une offensive terrestre contre Tsahal.


Que peut faire l’Iran dans ces circonstances très particulières ? Il lui faut trouver et atteindre des cibles israéliennes à haute valeur ajoutée qui seraient suffisamment médiatisées pour compenser l’affront de cette exécution dans leur capitale même.

Cela peut être des tirs depuis le territoire iranien de missiles au profil de vol nettement plus sophistiqué que l’attaque chorégraphiée d’avril afin de tromper le dôme de défense israélien (qui n’est pas étanche, loin s’en faut). Mais les États-Unis surveillent activement cette région et aideront à l’interception d’une telle attaque qui logiquement devrait viser une cible symbolique, telle que le pouvoir israélien.

L’autre possibilité pour l’Iran, qui n’est pas exclusive de la première, est de s’attaquer à une cible israélienne « à forte valeur ajoutée » hors du territoire hébreu. On pense évidemment aux athlètes israéliens aux Jeux Olympiques de Paris, dont la sécurité a été renforcée mais qui ne peut jamais être intégralement garantie, comme l’élimination du chef du Hamas vient de le rappeler.

La première riposte iranienne devrait être rapide dans le temps, mais elle pourrait être suivie d’une attaque vicieuse beaucoup plus tard, au même titre qu’Israël a patienté presque 10 mois pour éliminer le chef du Hamas.

Plutôt que tirer à tort et à travers, Israël frappe enfin la tête du Hamas, un tournant dans la guerre ?

L’autre aspect déterminant de cette opération d’élimination du chef de l’organisation terroriste que Netanyahou promettait de « détruire militairement » est que ce succès inespéré (et probablement aidé par les Etats-Unis) pourrait avoir une très importante contrepartie : la sortie – tellement espérée – de l’opération de dévastation de la bande de Gaza dont même l’armée israélienne conteste la pertinence et surtout l’issue.

Lire aussi : Gaza, pourquoi Netanyahou fait tout pour empêcher un cessez-le-feu ?

Le coup porté au Hamas avec l’élimination de son chef est considérable. C’est un peu comme si Poutine était éliminé, et la guerre contre l’Ukraine serait totalement remise en question. Je précise à ce stade que je n’appelle pas à l’élimination de Poutine, mais qu’elle arrangerait beaucoup de choses et épargnerait beaucoup de vies aussi…

En ce qui concerne l’opération contre Gaza, qui est globalement un échec, cette élimination du chef du Hamas représente une opportunité pour le gouvernement d’extrême-droite de Benyamin Netanyahou de sortir enfin de cette impasse : celui-ci pourrait enfin afficher un succès crédible à défaut de « l’élimination militaire » du Hamas (qui se nourrit de la guerre contre Gaza) et de la libération des otages qui sont pour l’essentiel morts dans des bombardements indiscriminés (plus des 2/3 des infrastructures de la bande de Gaza sont détruits).

Les semaines qui suivent nous le diront, si l’Iran humilié atteindra une cible symbolique en évitant soigneusement d’enclencher un embrasement régional via le Hezbollah au Liban, et surtout si Israël – après avoir réussi à éliminer le chef du Hamas – en finira enfin avec ce carnage contre les Palestiniens, comme le réclament, avec une fermeté nouvelle, les Etats-Unis.


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18 commentaires sur “Plutôt que tirer à tort et à travers, Israël frappe enfin la tête du Hamas, un tournant dans la guerre ?

  1. Cher Guillaume,

    D’une certaine façon les auteurs des attentas du 11 septembre ont gagné la première manche en provoquant une riposte des Etats-Unis non validée par l’ONU en Irak avec Bush junior.

    Les islamistes, notamment iranien, pourraient bien gagner la seconde en discréditant les Etats-Unis via le gouvernement d’extrême droite israélien et ce qu’il mène comme combat insensé à Gaza après une honteuse politique de colonisation en Cisjordanie.

    Il est temps qu’une personne comme Kamala Harris accède à la Présidence des Etats-Unis et remette de l’ordre dans les relations internationales en intégrant le droit international.

    Amicalement,

    Philippe

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  2. Bibi et le Hamas sont les deux faces d’une même pièce, il ne peuvent survivre politiquement sans le conflit. Les assassinats ciblés sont contre-productifs voir sont une prime à l’extrémisme pour les remplaçants, quel risque a aller toujours plus loin « un cadavre qui marche » comme Israël a déjà nommé Sinward ? Combien de fois les structures du Hamas ou du Hezbollah ont été décapitées ? Pour quel effet ? Ces structures sont elles moins puissantes qu’avant ? Israël a déjà perdu la guerre stratégiquement, le seul espoir de Bibi est d’entrainer toute la région avec lui.

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  3. Un homme éliminé et déjà un autre nommé à sa place.

    Rien ne va changer au Proche Orient.

    Qui va avoir suffisamment d’influence pour éviter l’embrasement qui nous guète ? Les USA sont en campagne électorale avec un clan Trump déchainé et une Europe qui se cherche une identité après les désastreuses élections de juin dernier.

    Inquiétant.

    S Cazeneuve

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  4. Une question reste sans réponse : Pourquoi l’armée israélienne a-t-elle décidé une opération de destruction longue et massive sur Gaza alors qu’elle excelle dans les frappes ciblées ? Pourquoi à Téhéran, le drone trouve la fenêtre alors qu’à Gaza, il faut faire exploser l’immeuble entier, l’hôpital jusqu’aux sous-sols ? La vengeance incontrôlée n’est à priori pas une stratégie plausible pour un Etat.

    Envisagent-ils vraiment une éradication de toute cette bande jugée ingérable, comme B N ne peut le dire mais comme certains de ses alliés l’ont clamé ? Ce qui est incompatible avec l’impossibilité des gazaouis de se réfugier où que ce soit ailleurs , toutes les issues , y compris la frontière égyptienne étant verrouillées . Même après cent mille morts probables, il reste deux millions de personnes chargées de blessures et de haine.

    Je m’oppose à cette idée souvent répétée que B N prolonge la guerre pour des raisons personnelles. Ce n’est pas Poutine, il n’a pas de police politique et de juges à sa botte, il y a un parlement, des élections, une liberté de contestation pour les Israéliens. Cette guerre ne peut continuer qu’avec l’appui d’une large partie des Israéliens, en particulier de l’Etat major de l’armée. Celui-ci avait su dire non quand BN avait envisagé d’attaquer l’Iran,il y a quelques années.

    merci pour votre blog

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  5. Personnellement, je doute que l’assassinat du chef politique du Hamas soit une bonne chose, mais je ne suis pas un expert.

    Ce dont je n’ai aucun doute, cependant, c’est que le fait que Bibi ne veuille pas d’un état palestinien et qu’il cherche à faire en sorte que les Gazaouis quittent définitivement leur territoire aura pour conséquence de perpétuer le conflit.

    La seule solution réaliste du côté palestinien demeure la création officielle d’un état palestinien, la fin de la colonisation, le démantèlement des colonies illégales et un retour aux frontières de 1967. Comme l’enrôlement est assuré (merci Bibi!) pour deux générations en faveur du Hamas (ou de son remplaçant), Israël ne s’en sortira pas comme leurs politiques de droite le pensent.

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    1. Bien que le Hamas écrase toute contestation là où il a le pouvoir, il existe toujours des Palestiniens favorables à une solution de compromis pacifique (donc pas uniquement deux Etats) Mais rappelez-vous qu’Israël a libéré Sinouar mais gardé en cellule Marghouti. C’est le Gouvernement israélien qui a les moyens d’agir et qui refuse le compromis. Au contraire, il a favorisé les extrémistes qui justifient sa main-mise sur les territoires.

      C’est un fait qui frappe tout visiteur en Israël : le mur de haine entre les deux peuples est prégnant . Un mur, des barrières, des contrôles omniprésents où qu’on aille, volontairement et inutilement humiliant pour les Palestiniens. La guerre ouverte ou larvée est à la fois l’obsession et le moyen de vivre de beaucoup trop de monde (des deux côtés)

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  6. Quelle que soit la façon dont Ismael Anyeh ait été éliminé, cela n’a pu se faire qu’avec la complicité de certains acteurs. En effet la version selon laquelle une bombe aurait été déposé « deux mois » dans l’appartement, est véritable camouflet au régime Iranien: cette résidence est confiée aux gardiens de la Révolution, l’élite des forces de police du Régime !

    Comment a-t-on pu introduire une bombe dans ce complexe ultra sécurisé, sans éveiller de soupçons ? Comment sait-on que ce colis a été déposé il y a DEUX MOIS ? Il n’y a pas de date de péremption sur les explosifs !

    De même on a pas pu faire exploser la bombe, sans être sûr à 100% qu’Ismael Anyeh soit à l’intérieur de l’appartement. Donc quelqu’un a dû faire le guet avant d’appuyer sur le gros bouton rouge.

    Autre hypothèse que vous émettez : ce serait un drone « armé ». Mais là encore, comment être sûr que l’un des chef du Hamas, soit dans l’appartement et pas une femme de ménage ? Il y aurait-il présence d’un « guetteur » ? Bref, nous ne saurons jamais, mais c’est vrai que cette opération « homo » prouve au moins aux autres responsables islamistes, que l’on ne s’attaque pas à Israël, sans en subir les conséquences.

    Sinon, je partage avec vous votre opinion concernant l’attitude de Kamala Harris calmant les ardeurs guerrières de Netanyahou !

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    1. Les otages et leurs familles sont de la marchandise pour les extrémistes islamistes, pas des civils. Après les assassinats, viols et actes de barbarie du 7 octobre, des civils ont été pris en otages, en vue d’échanges ultérieurs contre des prisonniers Palestiniens. Le Hamas n’avait même pas le contrôle sur tous les otages, faits prisonniers par tout ce qui bouge.

      La stratégie de BN était contre-productive et destructrice, c’est évident. Néanmoins, considérer un milliardaire qui pompait 15% des aides internationales entrantes, via son organisation « politique », de ses lieux de villégiatures luxueux (Qatar, Turquie), comme « négociateur », relève de la simplification rétrograde.

      L’échec cuisant pour les otages et leurs familles, c’est quand il y a eu les massacres sur civils par ceux qui veulent la fin d’Israël et tous les juifs à la mer. Même si je considère la réaction de Netanyahou disproportionnée et grossière, les neutralisations des meneurs de haine (Hamas et Hesbollah) sont plus efficaces que les frappes massives sans discernement.

      La stratégie israélienne à Gazah est grotesque et dangereuse. Aucune guerre n’est propre depuis l’antiquité et c’est le Hamas qui tire des roquettes depuis des zones où les familles sont ensuite leurs boucliers humains. C’est une sale guerre et ni l’un ni l’autre ne cherchera la paix impossible. Je suis pour un État Palestinien sans Hamas, parce que sans 2 Etats personne ne verra la paix durable un jour. Tant que le Hamas décide, organise, l’échec cuisant des otages et leurs familles (comme vous dites) signera l’impossible avenir souhaitable des enfants de Palestine.

      Ouvrez les yeux ! Ici quelques lecteurs savent que les aides internationales sont ponctionnées ensuite en interne. Par conséquent, ces aides ont participé à des tunnels et des armes, plutôt qu’à des écoles, des collèges, des salles de sport. Le leader politique du Hamas était la pierre angulaire du système, depuis des lieux luxueux au Qatar, qui lui même finançait largement la bande de Gazah, pour le résultat tactique qu’on voit (avec horreur) depuis le 7 octobre 2023. Pour développer un espace de vie difficile, les tunnels sous les hôpitaux, les ogives, les armes portatives, sont des choix du Hamas dont les otages et leurs familles ne sont pas les causes.

      J’attends le jour où après cette guerre destructrice, BN quittera le pouvoir pour laisser les Israéliens reconstruire, laisser les Palestiniens avoir un État et « enfin » construire, SANS les shaytans du Hamas.

      Désolé de choquer…

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      1. Une différence de point de vue n’a rien de choquant. Le leader politique du Hamas n’était pas un saint c’est évident, ni plus ni moins que BN. Je les mets dans le même sac.

        Mais si l’on voulait que les négociations aboutissent, il ne fallait pas tuer le principal négociateur, qu’il soit criminel ou pas. Cela montre une fois de plus que BN se moque des otages. Ce n’est pas son problème. Son problème c’est un chaos qu’il espère contrôler pour sa survie politique. Il prend tout Israël en otage, voire tout le moyen orient.

        Je suis aussi en désaccord sur l’expression « prisonniers palestiniens ». La plupart sont des otages palestiniens arbitrairement emprisonnés. Qui sème le vent récolte la tempête.

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  7. A défaut de pouvoir éliminer le chef militaire du Hamas à Gaza, Israel assassine le chef de la branche politique à Téhéran, avec lequel elle prétend pourtant négocier. En agissant ainsi, Israel dévoile son intention : Créer l’embrasement régional pour impliquer militairement les US et non, comme votre le soutenez, solder sa guerre sur les gazaouis. S’il se réalisait, cet objectif israélien changerait considérablement la dimension du conflit. Votre article – sauf si j’ai loupé un passage – n’évoque pas cette intention israélienne. Vous n’y croyez pas ?

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      1. Je préfère me rassurer en m’appuyant sur le point de vue d’un négoçiateur expérimenté tel que vous, à la base il y avait au moins deux possibilités opposés à ses actions meurtrière d’Israël : d’un coté provoquer une nouvelle guerre ou maintenir la situation en états, de l’autre être dans une démarche de négoçiation « bourrine » visant à creer un environnement à leur avantage pour mettre fin à cette guerre. Michel Goya trouvant positif la mort d’un chef du Hezbola et vous d’un chef du Hamas, souhaitons que celà soit une « happy ending » ou tout du moins la fin de se désastre pour Israël. La relative retenu de l’Iran face au frappe Américaine et Israëlienne sur ses généraux va aussi dans se sens avec la desescalade notament suite à la frappe d’un consulat Irannien… Mais beaucoup d’élément dépendrons des remplaçants et de leur actions, la possibilité d’une vengeance qui dérape ne peut malheureusement pas être écarter à ce stades! Plus qu’à attendre les conséquences à venir, Salutation, Ludovic Melin

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      2. Et donc si on poursuit le raisonnement, le suite idéale ne serait elle pas le téléguidage par Téhéran d’un extrémiste israélien qui irait assassiner BN à la mode Yitzhak Rabin ? Là un (génocideur) partout, balle (en plomb) au centre et on peut siffler la fin du carnage … ou le début d’une abomination que nous avons du mal à imaginer.

        Eliminer les chefs du Hamas était probablement la chose à faire dès le 8 octobre tout en s’abstenant du reste. Maintenant il me semble que c’est un peu tard pour les subtilités et j’ai du mal à penser que cette élimination n’est pas une connerie de plus.

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