Guerre russe contre l’Ukraine, des négociations en ligne de mire, mais pas de trêve à court terme ?

Kamala Harris et Volodomyr Zelensky


La situation sur le front militaire est difficile pour l’Ukraine

Au risque de résumer trop rapidement une situation complexe, l’Ukraine est épuisée par ces 2 ½ années de guerre et peine à recruter, elle sait résister mais elle n’a pas les moyens – en l’état – de chasser l’armée russe de son territoire.

Sur les 1,200 km de front (en intégrant celui de Kharkiv au Nord), dont plus de la moitié (700 km) sont en permanence actifs, la situation militaire n’est pas à l’avantage de l’Ukraine qui est obligée de céder (un peu) de terrain pour éviter des pertes lourdes face à l’envahisseur russe.

carte du front au 25 juillet 2024 (ISW)

L’aide militaire des alliés à l’Ukraine est insuffisante pour renverser le front, et aucun d’entre eux ne passera en « économie de guerre » parce que tout simplement ils ne sont pas en guerre, contrairement à la Russie qui mobilise une partie de son économie pour alimenter ce conflit particulièrement meurtrier et destructeur.

Les États-Unis, nation militairement la plus puissante parmi les alliés de l’Ukraine, sont « restreints » par la perspective des présidentielles. Même si un vent nouveau souffle sur les élections avec l’entrée en lice de Kamala Harris face à une calamité qui se croyait protégé par Dieu, mais qui manifestement ne l’est pas contre une femme.

Les Américains, depuis l’échec de la contre-offensive ukrainienne en 2023, craignent un scénario de type coréen avec un conflit sans fin, qui finirait gelé par une ligne de démarcation sans être réglé pour autant.

Certes leur soutien militaire est crucial pour la résistance ukrainienne, mais il serait difficile au gouvernement US de consacrer un effort nettement plus important à l’Ukraine pendant la campagne électorale, sans que le candidat Trump ne le dénonce dans la minute, exigeant que ces sommes soient consacrées seulement aux Américains (et à ses propres affaires).

Difficile dans ces conditions d’imaginer un retournement de situation en Ukraine

Avec un courage indéniable et un esprit de résistance remarquable, les Ukrainiens ne sont pas moins conscients que leur situation est difficile et qu’ils disposent de peu d’issues à ce conflit après l’échec de leur contre-offensive de 2023, il y a tout juste un an.

L’armée russe a repris le « lead » depuis octobre dernier et progresse en particulier dans la région de Donetsk au centre du front. Depuis la « dissolution » par Poutine de l’ancienne équipe du ministère de la défense russe, leur stratégie a évolué vers une « concentration des efforts » (un des principes essentiels de la guerre) sur le Donbass, dont la conquête est manifestement devenue leur objectif prioritaire.

Carte du Donbass (Wikipedia)

La Russie empoche des gains marginaux sur le terrain et Poutine réalise aussi qu’il n’a plus les moyens d’envahir l’Ukraine, tandis que sa société « souffre » de cette guerre inutile

Pour avancer (un peu) dans le Donbass, l’armée russe supporte des pertes disproportionnées, des milliers d’hommes (les services de renseignement britannique ont estimé des pics à plus de 1,000 soldats « russes » tués par jour) et des centaines de véhicules (plus qu’ils ne peuvent en produire) les obligeant à déstocker du matériel hors d’âge (comme des chars T62 qui datent des années 60), voire des véhicules civils qui n’offrent aucune protection dans ces batailles acharnées.

Des pertes colossales pour des gains marginaux, car si les forces russes ne cessent d’avancer depuis octobre dernier, elles « grignotent » du terrain sans jamais percer. Depuis octobre 2023, les Russes ont envahi approximativement 1,100 km2 de territoire ukrainien, soit une avancée de moins d’1 km en moyenne par rapport à la totalité de la ligne de front. Rappelons que le territoire ukrainien dépasse 600,000 km2 et qu’à ce rythme, il faudrait à l’armée de Poutine des décennies pour achever son ambition première de prendre le contrôle de l’Ukraine.

De fait, le « maître du Kremlin », en se concentrant sur le Donbass, semble renoncer à son ambition initiale de soumettre l’Ukraine dans sa globalité. Son armée a échoué à remporter un tel objectif et n’en a plus les moyens aujourd’hui, tout juste peut-elle espérer envahir une partie du Donbass (10% de l’Ukraine) au prix de pertes considérables et difficilement supportables dans la durée.

Contrairement aux apparences, la Russie « souffre » aussi de cette guerre, qui n’a aucune utilité réelle dans l’esprit de sa population, mais dont les répercussions sont sensibles : « l’effort de guerre » se concrétise en pertes considérables, humaines et économiques – notamment l’inflation – dans un pays qui ne brillait déjà pas par sa prospérité.

Des négociations semblent inévitables, mais comment les aborder avec des cartes en main ?

Pour la Russie, il s’agit clairement de conquérir le Donbass sur lequel elle concentre tous ses efforts. Elle pourrait négocier alors le retrait des autres territoires en contrepartie de la reconnaissance internationale que la Crimée et le Donbass font partie de leur « empire ». Cela permettrait à Poutine de revendiquer une victoire, même si elle était sans comparaison avec son objectif initial et disproportionnée en termes de coût pour son pays. Le maître du Kremlin pourrait aussi en faire une démonstration de son « humanité », en stoppant cette guerre « pour éviter de souffrances supplémentaires », mais à condition d’avoir suffisamment obtenu pour masquer son échec global.

Pour l’Ukraine, il s’agit au contraire de ne pas arriver en position de faiblesse à une table des négociations. Le forum pour la paix organisé en Suisse en juin dernier a permis à ses dirigeants de réaliser comment pourraient se passer des négociations avec l’aide d’intermédiaires – y compris la Chine – qui ont tout intérêt à un rétablissement de la paix, et à la fin des sanctions commerciales et financières qui pénalisent toute la planète.

Attaquer la Crimée pour déstabiliser Poutine ?

Depuis le rétablissement de l’aide militaire américaine en mai 2024, les Ukrainiens constituent des unités de réserve qui n’ont pas encore été engagées. De même pour les avions F16 qui sont désormais prêts (un premier lot sur les 90 prévus) et ne seront engagés que s’ils peuvent rapporter plus à l’Ukraine que de stopper la lente avancée de l’armée russe.

Probablement que le point de fragilité pour la Russie, son talon d’Achille dans cette guerre qu’elle a déclenchée, est constituée par la péninsule de Crimée.

Nul besoin de l’envahir par voie terrestre, il suffirait de la tenir sous la menace de bombardements réguliers des cibles militaires – contrairement à ce que fait la Russie contre toute l’Ukraine – pour créer un mouvement de panique sur la péninsule, en particulier dans cette saison estivale où de nombreux touristes russes profitent en famille des bords de la mer Noire.


A quoi peuvent servir les F16 dans ce contexte ?

Les avions F16 ont trois avantages importants pour les Ukrainiens. En premier lieu, avec des missiles anti-radars (AGM-88 HARM), ils peuvent aveugler la plus grande partie des défenses anti-aériennes que les Russes ont déployé en surdensité pour « protéger » cette péninsule de Crimée qu’ils se sont appropriés.

Sans parapluie sol-air, tout le territoire de la Crimée se trouverait exposé à des frappes de destruction meurtrières menées par les Ukrainiens avec l’armement de moyenne portée (ATACMS, SCALP, STORM SHADOW) livré par leurs alliés… et qu’ils n’ont globalement pas le droit d’utiliser contre le territoire russe, mais dont la Crimée ne fait pas partie.

Et c’est là le deuxième intérêt des F16, de pouvoir multiplier des frappes aériennes de moyenne distance, une fois l’artillerie sol-air russe neutralisée. Alors qu’aujourd’hui, plus de la moitié des attaques lancées par missiles contre la Crimée sont interceptées par l’imposant dispositif anti-aérien russe.

En l’absence de ce dôme de protection, des vagues de bombardements contre la Crimée déclencheraient des mouvements de panique de la population et des touristes russes que les réseaux sociaux relaieraient en les démultipliant, sans que le FSB de Poutine ne puisse les en empêcher. On imagine sans peine qu’elle serait la difficulté pour Poutine d’expliquer une telle insécurité, même son régime pourrait s’en inquiéter.

Par ailleurs, et c’est là le troisième intérêt majeur des F16, ces chasseurs pourront empêcher les bombardiers russes de s’approcher à moins de 50 km de la ligne de front et de tirer leurs redoutables bombes planantes (de 500 kg à 3 tonnes) qui font des dégâts considérables contre toute position défensive fixe de l’Ukraine, empêchant ces derniers de tenir une ligne « ferme ».

Ces trois missions sont difficiles à conduire simultanément et les décideurs ukrainiens devront arbitrer entre stopper l’avancée russe ou essayer de créer un mouvement de panique sur un territoire ultra-sensible, symbolique pour le pouvoir russe.

Dans ce cadre, le pont de Kertch (dit pont Poutine) ne présenterait plus qu’un intérêt réduit dans la mesure où il aurait été suffisamment endommagé pour obliger la logistique militaire russe à passer par la route terrestre ou par des ferries, ces derniers constituant des cibles efficaces et sans aspect symbolique. Nul besoin de provoquer Poutine en faisant s’écrouler « son » pont, quand son pouvoir pourrait être ébranlé par une panique non maîtrisée.

Lire aussi : Poutine contrarié, l’Ukraine continue à résister et compte désormais sur l’arrivée des F16



Que va-t-il se passer avant les élections américaines ?

Comme nous l’avons déjà souligné, l’élection présidentielle américaine le 4 novembre prochain constitue une échéance clef dans la conduite de cette guerre. Les cartes seront rebattues, en particulier si Trump était définitivement sorti du jeu politique, une impasse supplémentaire pour Poutine (et probablement pour Netanyahou…).

Vladimir Poutine aurait alors intérêt à proposer une négociation qui ne soit plus seulement une capitulation comme il l’a fait jusqu’ici, avec le relais complice de l’extrême-droite dans les pays européens et notamment du R’Haine en France.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, sera tenté de négocier aussi, en particulier s’il a pu engranger quelques succès sur le terrain, pour trouver une issue à ce conflit, au moins temporairement. Il deviendrait ainsi le président qui a sorti son pays de la guerre, à condition que le prix en soit supportable pour sa société.

Il est probable, dans ces conditions, que la guerre en Ukraine ne connaisse pas de trêve, même pendant les Jeux Olympiques.


A view shows an explosion of shot down Russian drone, amid Russia’s attack on Ukraine, in Kherson, Ukraine July 26, 2024. REUTERS/Stringer



Pour approfondir,

« L’armée russe avance, mais il s’agit d’un grignotage, pas d’une guerre de mouvement » par Emmanuel Grynszpan dans Le Monde


Dissolution et clarification stratégique : les options de la France, par Stéphane Audrand dans Grand Continent




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13 commentaires sur “Guerre russe contre l’Ukraine, des négociations en ligne de mire, mais pas de trêve à court terme ?

  1. Bonjour Guillaume, je suis toujours entièrement d’accord avec toi pour ton analyse des évènements mondiaux (hélas!). Par ailleurs, j’ai acheté un second exemplaire de ton ouvrage sur St Cyr pour la fille Gaëtane pas encore mariée à l’époque du décès de Jean Vianney et qui a vécu tous les moments que tu décris si bien. Affectueusement. Annie May

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  2. Bonjour, je vous remercie pour votre analyse mais je pense que vous sous-estimez deux faits importants.

    1-le fossé de haine entre la population ukrainienne et l’armée russe, fossé profondément creusé par les comportements russes, les arrestations, les massacres, les tortures, les bombardements de cibles civiles et autres. Un cessz le feu ne serait pas seulement un gel des combat mais accepter une soumission sans conditions et visiblement, la population n’est pas prête à l’accepter. L’histoire a montré bien des fois tout ce qu’un peuple est capable de supporter quand il estime sa cause juste et vitale.

    2-la façon de réfléchir et de décider de Poutine et de son gouvernement. Visiblement, le coût de la guerre l’indiffère (ce n’est pas lui qui le supporte mais le peuple) . Peut-être même s’en réjouit-il (voyez ma puissance) . L’idée de concessions, de compromis ou pire de reculs lui est toujours insupportable., voir inconcevable. La poigne de fer de sa police l’a enfermé lui et son entourage dans une bulle de certitudes, entouré de soumission, de flagornerie, de luttes internes violentes, imperméable à une rationalité basée sur l’analyse des faits . Dans ses longs discours décousus où il refait l’histoire avec lui et la Russie mythique comme héros, la logique évidente et martelée des phrases dissimulent une grande confusion de l’esprit. Peut-être lui-même et ses généraux sont-ils obnubilés par le dernier quart d’heure, la dernière frappe, la dernière avancée avant que ceux d’en face ne s’écroulent ….

    Deux faits qui rendent la fin rapide de cette guerre improbable. Nous n’avons pas d’autres choix que de changer d’échelle dans notre aide à l’Ukraine.

    Cordiale salutations

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  3. Bonjour. La mise en œuvre d’ici fin 2024 de trois escadrons F-16 et 1 escadron Mirage 2000-5, aura plus d’incidences qu’annoncé par l’ensemble des experts. Alors que presque tous les spécialistes déclarent que l’arme aérienne ne sera pas le game changer escompté, après les requêtes répétées en 2023, des changements opérationnels pourront compenser les limitations RH au sol et suggérer un sale quart d’heure pour le Kremlin. Avoir plus d’avions modernes ne résoudra pas tout, alors posons nous la question simple ici :
    Comment mieux faire la guerre ici (théorie) en retirant la supériorité aérienne et les frappes en profondeur ?

    Le temps long privilégié par Poutine, après 2022 et la moitié de 2023, s’est confirmé par sa confiance en la supériorité numérique et la lassitude possible occidentale, avec pour point culminant la prochaine réélection (?) de golden shower aux USA. Sur le papier, le visionnaire ne modifie pas sa démarche :
    – Peu importe l’attrition de la chair à canon mobilisée pour grappiller et user.
    – L’inflation économique russe, le transfert d’exportations de l’ouest vers l’est non compensatoires et la taxation des classes intermédiaires, ne menaceront jamais la victoire courrue d’avance.
    A l’heure où tout cessez-le-feu espéré (ici) serait seulement temporaire (et ferait plier l’Ukraine pour rien), des strikes aériens sur la Crimée et sur tous les dépôts logistiques derrière le Donbass, vont subitement changer la donne sur le terrain. Il serait opportun de considérer l’evolution stratégique ukrainienne bientôt, avant d’epiloguer sur les carences au sol, dans les tranchées.

    Avis profane réfutable : l’Ukraine attend les chasseurs en contenant la masse ennemie. Après, à partir de l’automne 2024, le retour de manivelle en Crimée et les grosses complications du Donbass pourraient régénérer (l’enthousiasme) ukrainien sur les terrains.

    Quand les bombes planantes russes seront moins facilement deployables, quand la détection russe sera focalisée plus facilement, quand les connexions logistiques russes vont faire les marguerites , la chair à canon du Tsar appréciera beaucoup moins les certitudes de ses médias et vendeurs de récession économique.

    Le temps long de Vladimir Vladimirovitch se retournera contre lui. Il finira par déguster les bœufs-carottes aux petits oignons de Kiev, à la sauce européenne. Tous les sacrifices humains ukrainiens, civils et militaires, feront de l’Opérazion Zpeziale la pire démarche étatique des quatre-vingt dernières années.

    Poutine a perdu en février 2022. Il est vraiment trop con, alors ça dure… Il marquera l’Histoire et le Kremlin paiera très cher pour longtemps. Nous nous souviendrons des familles ukrainiennes martyrisées pour leur Liberté.

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  4. L’armée Ukrainienne manque de bras, et pour cause Zelensky a dû limoger l’ensemble des responsables des bureaux de recrutement d’Ukraine, car la corruption était la règle ! Contre un pot de vin allant de 3.000 à 15.000 dollars, l’heureux élu se voyait attribuer des documents médicaux spécifiant qu’il était en « incapacité d’effectuer son service militaire » !

    Ces mêmes documents lui donnait aussi le droit de quitter son pays ! Combien de jeunes Ukrainiens sont partis sous d’autres cieux ?

    Mais peux t-on leur en vouloir ? Ces jeunes ont dû recevoir, à travers les réseaux sociaux, des photos de soldats amputés d’un membre…voire de deux. De plus l’immense majorité de ces jeunes Ukrainiens vivent en ville. Alors passer leurs journées/ nuits dans des tranchées remplies de boue, sans prendre de douche: c’est un sacrifice trop important à leur demander!

    Les jeunes américains, qui comme le réalisateur Oliver Stone, ont servis au Viet-Nam n’avaient pas le choix. Mais ils restaient rarement des mois et des mois dans une position au milieu de nulle part. Les opérations de « search and destroy » duraient en général trois jours grand maximum. Car les gradés se sont aperçus que les conscrits américains tenaient  » six heures » avec les pieds dans les marécages. Après ils devaient être relevés.

    Et c’est sur cette lassitude que comptent les généraux russes : ils veulent épuiser nerveusement l’Ukraine et ils ne sont pas loin de réussir !

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  5. Merçi, au vue de vos positions sur la guerre entre Israël et le Hamas c’était surprenant, mais l’ambigüité était bien présente. Je n’ai de regard sur le sujet qu’au travers de la propagande Ukrainienne et Russe. En me basant sur les quelques fois ou j’ai entendu parler des touristes en Crimé il semble que leur présence n’est pas du tout un hazard, elle et encourager par le régime, venir en Crimé semble donc un geste « patriotique » ou devrait on dire « de bon » Russe qui soutiennent le gouvernement (et ne souhaite pas être envoyer au front ou en prison) pas sure que l’insécurité soit réellement un repoussoir pour eux, la plupart son suffisament aisé pour avoir accer à l’information selon laquelle la Russie est en guerre contre l’Ukraine et que la Crimée n’est pas un paisible lieu de villégiature… Pêle mêle je çiterai un prétendu conseille lors du blocage du pont de crimé de passer par la voie terrestre est « gagner du temps » en passant à quelques kilométre du front… Ou encore des touristes toucher par des bombardement sur une plage à quelque métre d’une base militaire Russe! Il y a bien eu des départs de la crimée avec des bouchon vers la Russie signalé notament avec la prise de kerson, mais ça date de plus d’un an, et les frappes réussites ou contrer par la défenses aérienne Russe sont quasi quotidienne désormé, à minimum hebdomadaire… Ceux enclin à la panic on largement eu le temps de plier baggage, Enfin la question pour moi est surtout craignent-il d’avantage le régime ou les bombes? Salutation Ludovic Melin.

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  6. Bonjour, peut être est -te–vous trop presser ou simplement inquiet? Mais s’engager dans une stratégie de térreur de la part de l’Ukraine en crimée serait une grave erreur, d’une part c’est soutient internationaux risquerai de rapidement la laché, d’autre part cela n’irait que soutenir la propagande Russe qui n’a de cesse de d’écrire l’ennemie Ukrainnien comme les pires êtres sur notre Terre, ceux qui hannihilerai toute potentiel destabilisation du fait de la « panic »… La reprise de la crimée semble bien plus proche par une pression insoutenable de type Kerson qu’une catastrophe humanitaire de type Gaza, même si cela implique un soutient sur le long terme est une guerre qui dure pour les Ukrainniens la destructions de la capacité Russe à tenir la crimée semble la seul issue! Bien évidemment cela passe aussi par la destruction de ses moyen anti-aérien, logistique, d’attaque, etc. Rien qui ne puisse malheuresement être réalisé sur un temps court, et surtout sans des moyens important du coté Ukrainniens… Salutation, Ludovic Melin.

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      1. Je suis d’accord avec vous car la Crimée est un objectif stratégique pour prendre à revers les oblast occupés de Zaporijia et Kherson et ensuite pour grignoter le Dombass le long de la mer d’Azov en la bouclant jusqu’à Marioupol, en évitant les frontières directes avec la Russie.

        Cela permettrait une meilleur allonge vers l’est, sachant que nous pourrions aussi supporter cette prise à partir de nos bases de Roumanie, Bulgarie, voire Turquie pour sécuriser la Moldavie et contrôler une partie de la Mer Noire jusqu’à la Géorgie (à protéger aussi).

        Aujourd’hui le front est trop étendu et dispersé pour obtenir une situation à la coréenne; il faut le circonscrire au seul Dombass et si possible au seul oblast de Louhansk saillant dans la Russie et donc difficile à reconquérir.

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