Trump veut plier la guerre en Ukraine… sur le dos des Ukrainiens et des Européens

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Le 12 février 2025, après trois années de guerre déclenchée par la Russie de Poutine contre l’Ukraine, le président américain Donald Trump déclare que la Russie et les Etats-Unis vont commencer immédiatement à négocier sur l’Ukraine.

Ce n’est évidemment pas une surprise pour les lecteurs de ce Blog Ne Pas Subir, qui étaient informés depuis des semaines que les discussions avaient en réalité commencé depuis plusieurs mois, et qu’elles auraient même dû déboucher pour l’investiture officielle de Donald Trump le 20 janvier 2025.

Lire aussi : Trump le bulldozer ?

Mais que l’annonce de Trump ne nous berce pas d’illusions : s’il déclare que les négociations vont commencer, la réalité est qu’elles sont quasiment terminées pour ce qui concerne les grandes lignes d’un « deal », formule qu’affectionne le nouveau président américain, au détriment de tout le reste.

Les négociations ne vont pas commencer, elles sont pliées et les discussions ne portent plus que sur leurs conséquences

Ce qu’annonce Trump en réalité est qu’il a décidé « en accord » avec Vladimir Poutine (qui est à l’origine de cette guerre) de mettre fin aux combats dans un cessez-le-feu qui, comme pour celui qu’il a imposé à Gaza, ne constitue en rien une solution de paix. Il est d’ailleurs intéressant d’écouter le maître du Kremlin – qui nous a habitués à tous les mensonges – annoncer aussitôt qu’il recherchait bien sûr une « paix durable » avec l’Ukraine. Un élément de langage repris ensuite par le vice-président américain, qui ne va évidemment pas dire le contraire même si cela a peu de rapport avec la substance de ce deal.

Ce qu’il faut comprendre dans ces déclarations est que Poutine reprendra les combats dès qu’il le voudra et que la « paix durable » appelée de leurs vœux n’est qu’un cessez-le-feu. C’est une trêve qui ne règle rien de ce conflit, une « paix » aussi illusoire que celle vantée par les signataires de l’accord de Munich en 1938 qui permit aux Nazis de prospérer quand ils étaient affaiblis…

Et c’est à Munich, 87 ans plus tard, que la tragédie se joue à nouveau

Dans la série des illusions distribuées par Donald Trump, il faut rajouter son intention « d’associer Volodymyr Zelensky à cette négociation » : En proclamant qu’il allait l’informer, Trump reconnaissait de fait que le président ukrainien avait été simplement exclu des discussions avec Poutine, tout comme les Européens qui ont regardé tout cela se dérouler sous leurs yeux, avec la sidération d’une bande de lapins pris dans les phares d’une voiture, une Tesla probablement…

Que gagne Poutine à stopper les combats maintenant ?

En premier lieu, Poutine a besoin de reconstruire son armée qui n’a jamais été aussi faible qu’aujourd’hui. Il n’a plus les moyens de défendre ses alliés, comme la chute de Bachar el-Assad en 12 jours seulement l’a montré en Syrie. L’Iran qui appuie pourtant largement la Russie ne s’est jamais sentie aussi fragile, les ambitions d’expansion russe en Afrique sont gravement remises en cause par le manque de ressources militaires du Kremlin : l’essentiel des moyens russes ont été engouffrés dans cette guerre en Ukraine, ce chaudron au cœur de l’Europe.

Alors que Poutine, grâce à cette négociation imposée par Trump, apparaît désormais comme le vainqueur de cette guerre, il n’a paradoxalement jamais été aussi fragile. Là où l’Occident aurait pu le faire basculer, le cessez-le-feu de Trump fait de Poutine le gagnant de ce conflit dans lequel il s’était totalement enlisé. Rappelons simplement le bilan désastreux de l’armée russe qui aura conquis en tout et pour tout 0,6% du territoire ukrainien sur toute l’année 2024 dans des combats d’une rare intensité…

Lire aussi : Ukraine, Trump peut-il dealer avec Poutine ?

Avec ce « deal », Poutine va transformer un enlisement ruineux en une victoire « glorieuse », salvatrice pour son ego et son pouvoir : contrairement à 2024, celui qui se rêve en tsar va pouvoir parader aux 80° commémorations de la grande victoire russe contre le nazisme du 9 mai 1945, grâce à cet accord passé avec Trump. Un retournement de situation qui n’est pas sans laisser penser à la « victoire » de Trump aux élections présidentielles américaines alors qu’il aurait dû logiquement finir en prison, en particulier pour sa tentative de coup d’Etat de janvier 2021. 

Vladimir Poutine va même se vanter d’avoir stoppé la progression de l’OTAN, en ayant obtenu de Trump qu’il déclare que l’Ukraine ne pourra pas postuler à rentrer dans ce club de défense. Il donnera ainsi plus de crédit à cet argument pourtant dénué de sens qui consistait à prétendre que la Russie était menacée par l’extension de l’OTAN bien qu’il soit impossible à un pays en guerre d’intégrer cette organisation, sauf à impliquer tous ses membres dans ce conflit. Une fois encore, Trump obtient un deal en cédant l’essentiel à son interlocuteur et en reprenant ses exigences les plus délirantes.

Trump cède l’essentiel à Poutine plutôt qu’à la défense de l’Ukraine et de l’Europe

Enfin, Poutine a obtenu de Trump qu’il le débarrasse du président Volodymyr Zelensky : le président américain vient d’annoncer à ce dernier qu’il exigeait des élections présidentielles en Ukraine tandis qu’une telle élection ne peut pas se tenir sereinement dans un pays en guerre. Zelensky qui incarnait la résistance ukrainienne va probablement disparaître « grâce » à Trump, Poutine obtiendra ainsi à peu près tout ce que trois années de guerre ne lui avaient pas permis d’arracher.

Au total, le deal de Trump consiste à officialiser que les 20% du territoire ukrainien conquis par la violence reviennent à son agresseur, que les frontières puissent être bafouées et redessinées par la force. Donald Trump remplace ainsi le droit international par « la loi du plus fort », la seule qu’il respecte, mettant en risque toutes les frontières convoitées, du Congo à Taïwan.

L’Ukraine ne peut résister que si l’Europe s’unit contre les empires menaçants

Voilà ce que nous lègue Donald Trump en guise de protection des États-Unis, et en réclamant même le prix Nobel de la paix alors qu’il ne fait pas la différence entre un accord de cessez-le-feu et un processus de paix durable. Trump nous montre que nous, Européens, sommes dans l’incapacité de résister aux empires menaçants, où les Etas-Unis ont désormais rejoint la Russie de Poutine, aussi longtemps que nous n’aurons pas constitué les Etats-Unis d’Europe.




Pour approfondir,


Les Européens sonnés par le début des grandes manœuvres russo-américaines, par Philippe Jacqué et Philippe Ricard (Le Monde)



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40 commentaires sur “Trump veut plier la guerre en Ukraine… sur le dos des Ukrainiens et des Européens

  1. Après la Corée et le Vietnam, que pensez-vous de cette nouvelle défaite majeure des États-Unis, en Ukraine, qui signe la fin définitive de la guerre froide et la victoire ultime du bloc sino-russe ? Quid également d’une nouvelle issue possible de la seconde guerre mondiale avec l’arrivée à la Maison Blanche d’une idéologie que l’on pensait vaincue.
    Avec ce retournement de l’Histoire et ces menaces pour la démocratie, quel peut être l’avenir de l’Europe ?

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  2. J’espère que Zelensky pourra obtenir un meilleur soutien des pays européens. Trump le laissera complètement à la merci de Poutine. Mais les pays d’Europe me font peur. Ont-ils augmenté leur capacité de production d’armement pour pallier à l’arrêt des livraisons américaines?

    Zelensky ne peut pas céder. Il a porté son pays dans cette guerre. Il se tient debout, lui un petit comédien arrivé en politique sans jamais penser à se retrouver dans une guerre, à motiver sa population et à l’unir contre un solide agent étatique comme Poutine, qui a su comprendre son pays pour le dominer. Nous voyons depuis trois ans une partie d’échec à peu près nulle, et voilà qu’on y jette un fou pour aider le Grand Maître.

    Si Zelensky doit céder, son peuple lui pardonnera-t-il? Il y joue sa vie alors que les deux petits géants pourront tranquillement rentrer chez eux et chercher noise à un nouvel opposant. Au grand plaisir du président chinois qui prépare ses armes.

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    1. Les dernières déclarations du fou américain sur le « dictateur non élu » de Kyiv qui aurait provoqué des « millions de morts » sont très inquiétantes, même après le dépit de ne pas avoir obtenu satisfaction sur l’appropriation des terres rares ukrainiennes. Faut-il seulement espérer un revirement comme envers le rocketman de Pyongyang ?

      Sinon, faut-il convoquer le CS de l’ONU, rappeler notre ambassadeur à Washington ou convoquer celui plus proche à Paris, avant de rompre notre engagement envers l’OTAN pour une telle attitude ? Dans tous les cas, il faut un geste au moins symbolique si on ne peut toujours pas se décider à envoyer enfin des troupes à terre ou au moins des avions pour protéger l’espace aérien ukrainien.

      Il y a deux cent milliards d’avoirs russes bloqués à Bruxelles; qu’attend-on pour les utiliser au profit des victimes ukrainiennes ?

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  3. Je crains que nos anciens amis américains ne soient entrés à nouveau dans une ère colonialiste que d’autres pays leur ont reproché, y compris ici dans la deuxième guerre mondiale au titre de l’AMGOT et des accords Darlan-Clark, puis en finançant certains de nos syndicats, organisations subversives et partis politiques ultérieurement (en préférant Vichy puis l’OAS à de Gaulle).

    En favorisant la colonisation israélienne aux dépens des palestiniens, y compris sur Jérusalem Est, en acceptant l’annexion de territoires ukrainiens, voire en revendiquant à nouveau le contrôle du canal du Panama, le rapprochement avec le Canada et l’acquisition du Groenland, ce pays renoue avec sa politique d’appropriation systématique des terres indigènes jusqu’à l’éradication de ses peuples primitifs des siècles derniers.

    A ce titre, je ne pense pas que Taïwan résiste bien longtemps à cette vision expansionniste au profit de la RPC, même si cela peut sembler paradoxal avec la communication officielle d’affrontement seulement commercial. En effet les EU peuvent se passer à terme des semi-conducteurs taïwanais devenus trop concurrentiels et même s’ils produisent déjà beaucoup de terres dites rares, un accord avec la RPC, comme avec la Russie pour s’approprier celles de l’Ukraine, leurs sera bien plus profitable, si par ailleurs la Corée du Nord est neutralisée.

    En laissant un os ukrainien à ronger à Poutine et beaucoup de soucis à nous européens, Trump s’évite un conflit majeur alors qu’il y a tant à faire ailleurs au Moyen-Orient avec l’Iran (autre Corée du nord à soumettre), en Amérique, Asie et pourquoi pas en Afrique. Un Trump en cache d’autres et, même s’il faut plus d’un mandat pour renier les pactes atlantique ou pacifique, en s’appuyant sur des potentats locaux, et pourquoi pas dictatoriaux comme dans le passé, nous serons bientôt les spectateurs et pourquoi pas les victimes à terme de cette guerre commerciale qui ne le restera pas toujours…

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  4. Il me vient à l’esprit une évidence qui d’après moi ne peut qu’être l’explication à ces démonstrations de faiblesses prétendants mettre en oeuvre « la loi du plus fort » ; comme par exemple Donald Trump qui s’accage son administration tout en voulant prétendument rendre « les USA Great again » ou même Vladimir Poutine qui détruit son armée et entend dompter c’est voisin par la guerre. Ils semble que dans les deux cas il n’est aucune idée de ce qu’est « la force ». Je ne sais pas si ils ont trop regarder Starwars mais il semble complétement leur échapper les bases de ce qui fait ne serais-ce que de nous des adultes et pas des enfants… C’est un peu comme se couper les jambes pour montrer son courage en voulant demontrer que l’on à le mental pour courir le marathon : la démonstration nous rends incapable de réalisé ce que l’on cherche à démontrer… Ils font beaucoup de bruit, mais en soi il semble plus aisé actuellement d’envoyer une force de sécurisation de la frontière entre la Biellorussie et l’Ukraine et/ou entre la Moldavie et l’Ukraine qui demanderait sans doute un effectis similaire à la sécurisation de l’actuel ligne de front entre la Russie et l’Ukraine que de faire la paix entre ses deux pays par un accord bilatérales entre Donald Trump et Vladimir Poutine… Salutation Ludovic Melin.

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  5. Bonjour Monsieur Ancel,

    Je suis entièrement d’accord avec vous votre article.

    Je pense que les valeurs sur lesquelles ce monde prétend reposer ont été systématiquement bafouées par l’axe américano-israélien depuis près de 80 ans.

    Depuis 1945, les États-Unis ont multiplié les interventions militaires à travers le monde, sans même remonter aux excès de la fin du XIXe siècle.

    Israël, quant à lui, incarne la contradiction flagrante des valeurs occidentales : malgré les discours sur les droits de l’homme et la justice, l’Amérique et l’Europe ferment les yeux sur les actions israéliennes, allant jusqu’à tolérer ce qui ressemble à un génocide des Palestiniens depuis le 8 octobre 2023.

    Cette situation fait suite à un pogrom, certes, mais un pogrom largement facilité et même entretenu par les autorités militaires israéliennes. Pourtant, cette violence et cet impérialisme restent étrangement absents des débats publics ?

    Il faudra rappeler aux Serbes qu’ils ont été bombardés en 1999 par l’OTAN pour « le règne du droit, le respect de la souveraineté, l’intangibilité des frontières, les droits de l’homme ».

    Amicalement

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    1. L’intervention de l’OTAN en Serbie et plutôt sous la présidence démocrate aux EU mais surtout les admissions ultérieures de la Croatie, du Monténégro mais pas de la Bosnie ou du Kosovo (malgré les pogroms serbes), a certes probablement été mal perçue par son grand-frère slave.

      Un président républicain a pourtant utilisé son concours dans l’Afghanistan des talibans et d’Al Quaïda en réponse au 11 septembre mais les derniers veulent empêcher l’Ukraine d’y être admise et le tout dernier prétend en légitimer l’agression par la Russie, comme ce serait probablement le cas pour la Moldavie, la Géorgie et pourquoi pas par un nouveau président ou présidente biélorusse.

      Rien d’étonnant que DT veuille se désengager de l’OTAN alors qu’il y détient pourtant un rôle déterminant y compris militaro-économique, sans parler de son droit de veto quand un irresponsable plus proche avait cru bon d’évoquer sa « mort clinique » en copinant en vain à Versailles, puis en allant à Moscou sans aucun résultat.

      Dans l’UE, le problème israélien est si inflammable, et pas qu’en Allemagne, que l’on préfère par médias interposés abonder dans le sens du colonialisme ou au contraire se taire au nom d’un prétendu antisémitisme mal assimilé, ou à l’inverse d’une islamophobie anti-arabe. Des hommes que l’on croyait estimables indépendamment de leurs origine, foi ou alliance confisquent l’écoute et pavoisent même des mairies ou monuments sans retenue.

      La situation est effectivement très grave mais qu’attendre de ceux qui, sans assurer notre sécurité intérieure, nous ont méthodiquement endettés, internationalement discrédités, et pas qu’en Afrique, après nous avoir copieusement dépourvu militairement ? Est-ce que l’UE, dont la vocation est essentiellement commerciale, voire mercantile, plutôt que sociale, saura nous dégager les crédits militaires nécessaires à notre sécurité collective, que l’Ukraine y soit associée ou pas ?

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      1. Une chose est très claire concernant le virage messianique juif de l’État d’Israël a pour conséquence, non pas de transformer le sionisme, mais de lever toutes les entraves à ses objectifs et de faire tomber son masque libéral-démocrate hypocrite.

        Le sionisme est l’expression la plus authentique du judaïsme. L’État d’Israël incarne la réalisation la plus fidèle de l’esprit juif. Jamais les juifs n’auront un autre type d’État, que ce soit aujourd’hui ou demain, en Palestine ou ailleurs (en Patagonie ou sur la Lune). Le racisme, la haine, l’intolérance, le fanatisme, la volonté de domination et d’extermination des non-juifs (*) ne sont pas nés avec l’État d’Israël (l’entité territoriale), mais avec Israël (le peuple juif).

        Si vous ne savez pas ce qu’est le judaïsme, ouvrez les yeux et observez ce qui se passe actuellement à Gaza et ailleurs. Que vous faut-il de plus ?

        Tout ce que le sionisme a accompli, tout ce que l’État d’Israël a fait et continue de faire, tous les crimes qu’il a commis et continue de commettre ne sont pas des déviations, des accidents de parcours, des réponses extrêmes à une agression extérieure, ou les réactions d’un chien enragé acculé. Ce sont l’application rigoureuse de leur mentalité, l’expression sans fard de leur vraie nature, la déclaration sincère de leur vision du monde, et la réalisation concrète de leur volonté sur la Terre. Les juifs ont un projet depuis qu’ils existent, et nous en voyons aujourd’hui les prémices (car cela ne fait que commencer).

        (*) Les juifs appellent les non-juifs des *goyim*. C’est un cas unique, ou presque : les Gitans appellent les non-Gitans des *gadjos*. Les Japonais ont-ils un terme spécifique pour désigner les non-Japonais ? Les Russes en ont-ils un pour les non-Russes ? Etc. Quel genre de peuple, de race ou d’ethnie utilise ce type de dénomination ?

        Je pose la question sans prétendre connaître la réponse. L’anthropologie et l’étude des cultures doivent certainement apporter des éléments de réponse.

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  6. Je dis souvent que Munich 1938, ce fut le moment où le monde a failli et où il s’est trouvé dans une situation telle qu’il s’en est fallu de peu… En effet, un peu plus et aujourd’hui, ça parlerait allemand dans toute l’Europe, voire au-delà.

    Que seront l’Europe, le Proche-Orient et le reste du monde dans 87 ans?

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  7. Trump est le premier président américain à s’être aplati comme une crèpe devant le dictateur de Pacotille qu’est Poutine ! L’homme « fort » du Kremlin a perdu des quantités pharaoniques de matériel en Ukraine ( Environ 22.000 véhicules dont 3.200 chars – l’ensemble du parc européen ne se chiffre qu’à 1.700 unités. Environ 80 chasseurs, 150 hélicoptères, 30 navires de guerre, dont le Moskva. Et près de 700.000 hommes. le regretté – Prigogine reconnaissait avoir perdu 20.000 mercenaires en 2023). En 2024, Poutine en envahi quelques dizaines de localité – quel intérêt stratégique – au prix de pertes astronomiques ! Poutine n’a même pas été capable de « récupérer » le territoire de Koursk occupé depuis août 2024 ! On imagine Trump durant la crise de Cuba ! Ici il joue l’apprenti sorcier avec ses PROPRES ALLIES. Exigeant que l’Europe dépense plus pour leur défense, mais comme par hasard en achetant du matériel américain obsolète comme le F-35. Un appareil qui n’a toujours pas résolu ses défauts, hors de prix avec un coût d’exploitation extraordinairement cher !!! Mon Dieu on est VRAIMENT MAL BARRES !

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    1. Voilà précisément pourquoi la France doit sortir du commandement intégré de l’OTAN.
      Il est temps de marquer notre désaccord avec les Américains par un acte fort !
      L’occasion est historique pour créer une organisation de défense européenne commune (guère besoin du fédéralisme pour créer du commun).
      La France doit pour cela prendre le leadership géopolitique en Europe. Depuis plusieurs décennies l’UE se fait avant tout le relais des intérêts Allemands, il est temps d’inverser cette tendance néfaste et mortifère sur le long terme.
      La France va devoir montrer l’exemple à ses partenaires européens, elle va devoir prouver son serieux, sa solidité et sa détermination, en passant toute seule à l’action.
      La première des choses à faire dans ce sens, serait d’aller enfin aider l’Ukraine en lui donnant ce qu’elle demande depuis le début, à savoir une protection, un bouclier.

      Mais il faudra préalablement réveiller le patriotisme français, car sans la volonté de son peuple, une Démocratie ne peut rien faire.
      Or on ne pourra réveiller ce patriotisme qu’en écoutant préalablement les aspirations profondes du peuple français.
      Notamment la première d’entre elles, qui est son aspiration à la survie ethnoculturelle.

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      1. Je suis d’accord qu’on doit créer une « organisation de défense européenne commune », ou un nouveau traité (pour remplacer le TAN), appelez ça comme vous voulez, maintenant que les USA sont passés à l’ennemi. J’espère que le coup d’envoi a été donné cette semaine, il y a beaucoup à faire et très vite.

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      2. Aucune naissance ne se fait jamais sans douleur, ni abnégation !
        C’est par un acte concret, volontaire et courageux que la défense européenne pourra véritablement voir le jour, non dans les interminables palabres et symposiums !
        C’est à la France, Grande Sœur de la Démocratie, 1ère armée d’Europe, d’agir.
        Elle aurait déjà dû le faire il y a trois ans…

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  8. Comment des petits pays désarmés, avec des gouvernement basés sur l’état de droit, la démocratie, la liberté d’expression, peuvent-ils faire pour survivre au milieu de pays aux gouvernements basés sur la loi du plus fort, la tyrannie et la propagande ? S’unir ? Mais comment peuvent-ils s’unir si leurs relations sont basées sur la concurrence et si « la souveraineté » et « l’identité » nationale sont leur préoccupations principales?

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    1. La souveraineté et l’identité nationale sont devenues leurs préoccupations principales car elles ont été bafouées depuis plusieurs décennies et se retrouvent désormais en danger !
      C’est aussi simple que ça !

      Un peuple a besoin d’une stabilité sociétale sécurisante pour prospérer.
      Il conviendrait donc, pour nos élites, de commencer à écouter les aspirations de leurs peuples, chose que le système bureaucratique de l’UE a oublié de faire depuis bien trop longtemps.

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  9. Les fautifs sont nous-mêmes, les habitants des pays d’Europe (l’Europe n’existe pas, il n’y a que des pays d’Europe), tant les hommes politiques que leurs électeurs, qui, encore maintenant, ferment les yeux, se pincent le nez et se bouchent les oreilles, tant qu’il y a du pain et des jeux. Que sommes-nous prêts à risquer pour protéger la démocratie (pour ceux d’entre nous qui en veulent encore) ? Un peu d’argent ? Un peu de temps ? Notre tranquillité ? Notre vie ?

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    1. C’est surtout de la faute de nos élites politiques qui depuis plusieurs décennies ont tout fait pour s’aliéner leurs peuples et les conduire à se défier d’elles ; notamment en privilégiant la globalisation mondiale effrénée et la réussite économique de quelques uns, sur le bien-être sociétal de tous !
      Et voilà ce que l’on récolte à l’arrivée, des peuples qui se recroquevillent de plus en plus égocentriquement sur eux-mêmes et qui ne veulent plus rien entendre ni croire de ce qui peut émaner du discours « officiel » !

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      1. Bien sûr, c’est toujours « surtout de la faute de » quelqu’un d’autre.

        Vous préféreriez des « élites politiques » qui ne feraient pas de promesses et qui n’auraient pas peur de prendre des décisions impopulaires? Par exemple parce qu’ils n’auraient pas besoin d’élections pour garder le pouvoir?

        Vous pensez vraiment que c’est le monde politique qui a inventé la globalisation? Quand la libre circulation des capitaux permet à n’importe quelle entreprise de faire chanter n’importe quel gouvernement (si tu me taxes mes profits ou si tu me réduits mes aides d’état, je ferme l’usine et je me casse dans un paradis fiscal), qu’est supposé faire « l’élite politique » ? Tout nationaliser par la force? Fermer les frontières et déclarer que dorénavant on va vivre en autarcie grâce à nos vignobles et nos pommes de terre bio? Ou carrément mettre des milliardaires dans les ministères pour qu’ils puissent supprimer les impôts et tous ces coûteux gaspillages qu’on appelle « services publics »?

        La démocratie c’est donner le pouvoir aux voleurs pour qu’il ne soit pas pris par les assassins. La démocratie a un prix. Combien êtes-vous prêt à payer ?

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      2. Quand je parle d’élites je ne fais bien évidemment pas uniquement référence aux élites politiques !
        Il est évident que le monde politique a tout fait pour favoriser la globalisation, l’UE est même un outil dédié à cette globalisation.
        Mais la cruelle réalité du monde en dehors des idéologies et des utopies est en train de nous rattraper.
        Oui les frontières doivent être maîtrisées à tous les niveaux, et l’Europe finira inévitablement par le comprendre, ça n’est qu’une question de temps.

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  10. 1945 – 2025

    Le monde va subir 80 ans après un Yalta bis orchestré par 2 dirigeants de pays mastodontes que personne n’arrive à comprendre.

    A l’Ouest, Donald Trump et à l’Est Vladimir Poutine.

    Et l’Ukraine ? Et l’Europe ? Les oubliées de l’Histoire une fois de plus.

    Les Etats Unis veulent récupérer les richesses de l’Ukraine et la Russie une partie de son territoire.

    Adieu le président Zelensky, son peuple et sa démocratie.

    Asservissement de part et d’autre pour la gloire de mettre fin à une agression délibérée et sans objet de Poutine.

    L’Europe est prise en tenaille par ces 2 sinistres individus qui vont refaire le monde à leur idée.

    Qui sommes nous ? Un confetti sur la planète Terre. Une anomalie pour ces 2 prétendus démocraties.

    2 donneurs de leçons qui devraient balayer devant leur porte et qui, malheureusement , commencent à nous faire peur.

    L’Europe est elle capable de resserrer les rangs et de montrer un front uni ?

    Réponse ce lundi 17 Février à Paris où notre président Emmanuel MACRON réunit quelques dirigeants européens.

    S Cazeneuve

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    1. Les Etats Unis veulent récupérer les richesses de l’Ukraine et la Russie une partie de son territoire

      Pas seulement une partie de son territoire, la Russie poutinienne veut contrôler la totalité de l’Ukraine, territoire ET esprits, poursuivant la russification initiée par l’Empire tsariste puis relancer par la Russie stalinienne. Avec l’objectif d’en faire une grande Biélorussie obéissante.

      Et ce n’est qu’un apéritif, cf. l’ultimatum adressé en décembre 2021 à l’Occident par Poutine. Demandant que l’OTAN se retire sur ses frontières de 1997, laissant ainsi le glacis stalinien sous la menace russe. Notamment les si petits Pays Baltes à la merci d’une saute d’humeur de l’ogre poutinien.

      Fabrice

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  11. Bonjour à tous

    Pour ceux qui auraient encore des doutes et à tous les naïfs, il est maintenant évident que Trump et sa clique de tarés nazis roulent pour Poutine qui les a royalement roulés dans la farine. Quand on voit cet arriéré mental de Vance, qui hait les femmes, venir nous faire des leçons de démocratie, alors que son pays réprime la liberté de la presse, ça me fait doucement rigoler. Mais c’est qui ce gnome incompétent et vendu ? L’heure n’est plus à s’étonner ou à pousser des cris de vierges effarouchées. L’heure est à serrer les rangs de l’Europe et à s’armer au plus vite sous peine de disparaître dans les oubliettes de l’Histoire. Quand on sera tous sous domination russe, vos fins de mois ou vos âges de départ à la retraite vous sembleront très éloignées de toutes autres préoccupations. Mais ce qu’il nous manque, c’est la volonté. Nous Européens, avons-nous encore quelque chose dans la culotte ?

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    1. Des enquêtes approfondies ont été menées par les Services Américains, sur une éventuelle collusion entre Trump et Poutine, et apparemment elles ont blanchi Trump.
      L’intérêt des USA n’est pas de voir la Russie s’effondrer, car cela renforcerait à long terme leur véritable ennemi géopolitique, à savoir la Chine. Chine qui se verrait dès lors ouvrir un accès privilégié et direct aux richesses et immensités sibériennes.

      Les critiques de Vance sur notre « démocratie » et son manque de liberté d’expression, sont pourtant bel et bien légitimes, à l’heure où la volonté des peuples européens est bâillonnée par tout un système bureaucratique qui leur échappe !
      Si l’Europe, sous la forme de l’UE, veut devenir une puissance géopolitique, il va falloir que nos politiques fassent l’effort de laisser s’exprimer et d’écouter à nouveau leurs peuples.
      Peuples qui affichent une volonté farouche à vouloir survivre dans ce monde globalisé dans lequel ils se sentent de plus en plus perdus et insignifiants.
      Tant que nos élites agiront autrement, nous nous retrouverons dans une impasse politique, avec des peuples qui n’auront que de la défiance pour leurs « dirigeants » et qui préfèreront dès lors toujours croire tous les narratifs anti-système alimentés depuis l’étranger.

      La démocratie c’est le pouvoir au peuple, il est plus que temps que cela redevienne une réalité ! 🧐

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  12. Trump cède l’essentiel à Poutine plutôt qu’à la défense de l’Ukraine et de l’Europe.
    La défense de l’Europe contre quel ennemi?
    Toujours pareil, on nous invente un ennemi pour justifier des impots supplémentaires, des contraintes supplémentaires.
    Est ce que les français seront d’accord de participer à l’effort de guerre?

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    1. Personne n’a inventé quoi que ce soit !
      Vous êtes probablement de ceux qui croient que Poutine a sacrifié tout ce qu’il a sacrifié, dans le seul but de venir en aide aux pauvres Russophones du Donbass ?!
      Russophones dont il a fait massacrer plusieurs dizaines de milliers en les bombardant massivement à Marioupol !
      Vous croyez aussi sans doute qu’il a agit pour « protéger son pays contre le méchant OTAN », qui ne le menaçait pas, mais qui l’empêchait surtout de pouvoir étendre son territoire en phagocytant de nouveau toutes les petites nations qui avaient échappé au contrôle russe, en se réfugiant sous son aile protectrice.
      C’est le comportement prédateur de la Russie impérialiste qui pousse tous ses petits voisins à chercher à s’en protéger.
      Les « Poutiniens » des réseaux n’ouvriront donc jamais les yeux… 🧐

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  13. Un excellent podcast pour Philo Décrypte.

    « La première victime de la guerre c’est la réalité » dites-vous très bien Guillaume.

    Quelques soient les moyens utilisés: la destruction, le vol, le partage des biens d’autrui est une déclaration de guerre en soi, particulièrement lorsqu’elle comprend les tueries, massacres et la déportation.

    Alors même si le mot fait sale (bad business), quand les malfrats de première se partagent le butin…. ça reste une association de malfaiteurs, et une outrancière entreprise criminelle commune.

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  14. Trump a besoin que Poutine le laisse tranquille contre la Chine. C’est son véritable deal. Il se fout de l’Europe. Un cessez le feu permettra à l’Ukraine de refaire des élections présidentielles. Et, espèrent Trump et Poutine, de chasser Zelensky du pouvoir, sans aucun doute pour des raisons différentes.

    Pourtant Zelensky n’était pas au pouvoir au moment de Maïdan. L’Ukraine reste l’Ukraine. Leur négociation est un coup d’épée dans l’eau. Elle permet à Poutine de sortir de son opération spéciale par une opération spéciale et Trump ne dément pas aujourd’hui qu’il serait un agent russe.

    Il reste à l’Europe et à l’Ukraine de trouver les moyens d’imposer de véritables négociations à Poutine et à Trump…. et aux Etats-Uniens et aux Russes de retrouver leur liberté d’expression et un État de droit.

    Les États-Unis comme la Russie ont légitimé de contrer la liberté d’expression par des fake news et de piétiner leurs lois pour permettre à quelques oligarques de s’enrichir. Un deal, c’est fait pour s’enrichir en excluant les autres et si possible en appauvrissant ses concurrents, voire ses anciens alliés.

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  15. Bonjour, Donald Trump ouvre des boites de pandor qu’il conviendrait de laissé fermer! Présenter comme solution miracle qui résoudrait selon lui les conflits qu’ils prétends vouloir stopper! Alors que certain le prenne au mot rappellons quelques conséquences de la déportation des pays en guerre : d’abord pour commençer il faut être deux pour faire la guerre donc en proposant de déporter les Palestinniens par reçiproçiter on inclu les Israëliens dans l’équations, comme Donald Trumlp soutient cette idée nul doute que les USA acceuillerrais avec joie les 20 millions d’habitant que cela représente, dans un premier temps… En effet les israëliens sont egalement en conflit avec le Yemen par exemple etc. Surtout le président Américain sous estime le nombre de population qu’ils devraient reçevoir sur son térritoire, rien qu’avec la Chine et l’Inde on se rapprocherait rapidement des trois milliards. Du reste il faudrait également garantir que les térritoire ainsi « passifié » reste vide, sous peine de ne passer que pour des voleur de Terre au profits d’un tel ou d’un autre. Et la question la plus délicate arriverai : Ou mettre les 100 taines de million d’Américains actuellement en guerre par exemple contre l’organisation Etats Islamiste… Sans compter les potentiel conflits que pourraient généré le deplacement forçer de milliard de personnes! Les lois ont des raison d’êtres et avant de les remettre en cause il convient d’en évaluer les conséquences…

    Si ce qu’il propose pour l’Ukraine est du même acabie, ce n’est pas un plan de Paix qu’il soutient, mais tout juste un gribouillage dont je n’envisage que deux places possible ; la poubelle ou l’exposition dans le bureau ovale ; pour rappeller à ceux qui lui succederont ce qu’il ne faut pas faire! Salutation, Ludovic Melin.

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  16. La Russie de 2025 est en effet un pays déclinant, sur tous les plans : militaire, économique, intellectuel, démographique. Mais je suis surpris de lire que l’Allemagne de 1938 était en position de faiblesse. La militarisation de la société et de l’industrie allemandes battaient leur plein depuis plusieurs années, alors que les armées française et britannique avaient pris un retard considérable.
    La lâcheté de 1938 pouvait à la limite se comprendre comme aveu de relative faiblesse. Celle de 2025 est aussi inexcusable qu’incompréhensible.

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  17. bonjour, merci pour cette analyse

    quelle tristesse pour les UKR

    selon moi, le fautif est Biden. J’espère que l’Histoire le retiendra ainsi

    c’est lui qui a refusé en temps et en heures le matériel qui aurait permit aux UKR de repousser les russes jusqu’à leur frontière, sans compter qu’il a évacué tous les conseillers militaires US avant l’attaque

    Oui les Européens auraient pu et dû les aider, mais comme nous sommes à la remorque des US…

    Munich 1938 se rappelle à nous, bien tristement et je crains le pire avec la montée des extrémistes en Europe

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