Comment Netanyahou a torpillé le projet de cessez-le-feu du président américain Joe Biden, pour finir de ravager Gaza qu’il assimile au Hamas

Le Monde

Le président Joe Biden comprend début mai que les Américains sont ulcérés par le soutien sans limites apporté à la guerre de riposte menée par Netanyahou, depuis l’attaque terroriste du Hamas contre Israël du 7 octobre 2023.

Ses conseillers militaires, confortés par une partie des officiers israéliens, l’ont convaincu que cette offensive n’avait que trop duré et qu’elle était vouée à échouer pour ce qui est de « détruire militairement le Hamas ». Même sur les zones réputées avoir été nettoyées par Tsahal, comme la ville de Gaza au nord, la situation reste incontrôlable et fait d’ailleurs l’objet de frappes aériennes et terrestres quasi quotidiennes de l’armée israélienne, tout comme Khan Younes au centre de la bande de Gaza, que les unités terrestres croyaient avoir nettoyé aussi avant de s’en retirer il y a seulement deux semaines.

L’objectif affiché par Netanyahou n’est pas atteignable (sans parler de la libération des otages que chaque jour de bombardement rend plus improbable), et le bilan de son opération est catastrophique, probablement entre 60 et 70,000 morts désormais dont 80 à 90% de dommages collatéraux.

Ce que fait Netanyahou à Gaza, « c’est mal »

Ce désastre est la conséquence inévitable – je n’ose pas dire « normale » – de l’utilisation systématique de bombardements massifs : un tir d’artillerie détruit la surface d’un terrain de football et une bombe aérienne de 225 kg explose une maison complète avec tous ses habitants, répétés 200 à 300 fois par jour.

Après 7 mois de cette offensive de ravage, le président Biden exige un cessez-le-feu début mai et pèse de tout son poids dans la négociation, appelant personnellement et longuement Netanyahou pour lui dire qu’il doit maintenant s’arrêter. Il est persuadé qu’un accord est à portée de main, aidé par les Égyptiens qui veulent à tout prix stabiliser la situation régionale et par les Qataris qui souhaitent justifier leur rôle ambigu d’intermédiaire obligé.

L’Union européenne, paralysée par ses membres incapables de se mettre d’accord sur une position commune, ne joue pratiquement aucun rôle, alors même qu’elle est le premier partenaire commercial d’Israël…

Cependant, dès l’annonce qu’un projet de cessez-le-feu devient enfin atteignable, Netanyahou s’empresse de déclarer publiquement qu’il lancera son offensive contre Rafah, la seule partie de la bande de Gaza qu’il n’a pas encore « réduite » et il torpille ainsi consciencieusement les négociations en cours.

Lire aussi : Le drame se déroule à Gaza, pas sur les campus…

Néanmoins, Biden continue courageusement dans sa démarche de négociation, tandis que son opinion publique s’inquiète et que les universités américaines s’agitent sur la « question palestinienne ».

En effet, depuis 7 mois, Netanyahou ne frappe pas le Hamas mais les Palestiniens qu’il assimile à l’organisation terroriste : dans son esprit, s’attaquer aux Palestiniens, c’est affaiblir le Hamas, quand bien même il offre à celui-ci le monopole de la négociation internationale et qu’il lui garantit aussi son recrutement d’apprentis terroristes pour les vingt prochaines années.

L’offensive Netanyahou n’a pas pour objectif de détruire l’organisation terroriste, mais de raser toutes les infrastructures de la bande de Gaza pour la rendre inhabitable aux Palestiniens

Lundi 06 mai, l’armée israélienne, sur ordre de Netanyahou, « invite » la population gazaoui à évacuer l’Est de Rafah en prévision de son opération terrestre à venir. Les réfugiés qui survivent là sont consternés, car ils sont pour la plupart déjà des déplacés et où qu’ils aillent, ils se retrouvent entourés de bombardements : fuir pour aller où alors que la bande de Gaza est devenue une immense prison à ciel ouvert matraquée quotidiennement ?

Sur le plan militaire, la manœuvre d’information n’a pas plus de sens puisqu’elle prévient l’organisation visée – le Hamas – de la zone que ses miliciens devraient quitter…

Néanmoins, la direction du Hamas – qui ne réside pas à Gaza – annonce dans l’après-midi qu’elle a donné son accord pour une version discutable du projet que portent les émissaires américains et égyptiens. Immense soulagement de la population qui espère éviter l’assaut des troupes israéliennes.

Certains se demandent même si ces préparatifs d’une opération terrestre contre Rafah, dernière zone urbanisée de la bande de Gaza à ne pas avoir été dévastée par l’armée israélienne, n’était pas un coup de bluff de Netanyahou pour obliger le Hamas à signer l’accord, comme il l’a lui-même laissé entendre aux Américains.

Malgré l’accord du Hamas, Netanyahou lance son offensive terrestre contre Rafah

Contre toute attente, le mardi 7 mai, l’armée israélienne lance effectivement son opération terrestre contre Rafah, avec une série impressionnante de bombardements (sur toute la bande Gaza) et elle s’empare du point de passage – unique en son genre – vers l’Egypte. Ce n’est plus un bras de fer, mais un bras d’honneur que fait Netanyahou au président Biden , même si le Premier ministre israélien essaye encore d’enfumer le monde entier en expliquant qu’il ne s’agit que d’une « opération militaire limitée » : il vient pourtant de faire échouer la trêve.

S’inscrivant dans la droite ligne des pires extrémistes de son gouvernement, Netanyahou a donc fait échouer le président Biden, et son accord de cessez-le-feu qui aurait ramené le calme pour plusieurs semaines, probablement aussi la dernière possibilité de récupérer encore quelques dizaines d’otages vivants (il en resterait maintenant moins de 50 sur les 132 répertoriés).

Pour la première fois, les États-Unis menacent publiquement de ne pas livrer d’armes à Israël, conséquence du jusqu’au-boutisme de Benyamin Netanyahou

En fait, Netanyahou poursuit son objectif de destruction de Gaza et humilie une fois de plus le président américain qui est pourtant en pleine campagne électorale contre Donald Trump. Il refuse tout cessez-le-feu aussi pour ne pas avoir à reconnaître son échec à détruire le Hamas, et éviter que la société israélienne ne lui demande des comptes : la guerre continue, son chef avec.

Alors Biden essaye de poursuivre la négociation en utilisant pour la première fois un argument de poids pour obliger Netanyahou à l’écouter : ce sont les Etats-Unis qui fournissent les munitions (et la plupart du matériel militaire) à l’armée israélienne, il le reconnaît publiquement en annonçant qu’il réfléchit à bloquer une livraison importante de bombes, notamment celles pour avions de 900 kg (appelées par commodité « une tonne ») pour environ 1,800 exemplaires.

Ces bombes aériennes d’une tonne posent un problème considérable. Cette munition surpuissante est en effet destinée à détruire un immeuble entier de plusieurs étages et elle ne peut en aucun cas être utilisée pour une frappe précise, comme l’affirmait jusqu’ici la communication officielle de Netanyahou.

« Normalement », cette bombe d’une tonne devrait être utilisée avec parcimonie pour attaquer un bunker ou un complexe bétonné dans une zone où les risques de dommages collatéraux seraient limités… Soit exactement l’inverse de la situation à Gaza où ces bombes surpuissantes sont utilisées en milliers d’exemplaires dans un environnement surpeuplé. Un ravage assuré.

Détruire méthodiquement les infrastructures non pas du Hamas mais de la population civile palestinienne relève du crime de guerre

Compte tenu de la puissance de ces bombes et des quantités utilisées (plus d’une centaine de livraisons ont eu lieu soit probablement plusieurs dizaines de milliers de bombes de ce type), cela veut dire que les Américains reconnaissent aujourd’hui qu’ils ont contribué à la dévastation de la bande de Gaza. Cela ne peut être en aucun cas assimilé à la destruction du Hamas, une organisation terroriste qui dispose de peu d’infrastructures, pas plus que de casernes ou d’arsenaux, de quartiers généraux ou d’installations critiques.

Quant aux tunnels dont des contacts dans l’armée israélienne m’ont assuré qu’ils étaient leur cible privilégiée, ces bombes – malgré leur puissance – sont inappropriées car elles ne peuvent détruire que les premières couches en sous-sol, ce que les militaires de Tsahal savent parfaitement. Autrement dit, l’utilisation massive de ces munitions surpuissantes fournies par les Etats-Unis a bien servi à détruire méthodiquement les infrastructures, non pas du Hamas, mais de la population civile palestinienne, ce qui relève du crime de guerre puisque la cible n’est pas militaire.

Étouffer au passage l’aide humanitaire

De plus, Tsahal en s’emparant du point de passage de Rafah a reçu l’ordre d’étouffer l’acheminement de l’aide humanitaire, tout en affirmant le contraire. La famine est désormais avérée, en particulier dans le nord de la bande de Gaza alors même que les Américains voulaient montrer que la population civile serait (relativement) préservée.

Du fait de cet aveu de complicité, les Etats-Unis se trouvent à leur tour impliqués dans une opération militaire au bilan catastrophique, et totalement démesuré par rapport à l’attaque du Hamas (1,400 morts et disparus) qui aurait pu justifier cette offensive israélienne.

Avec l’attaque contre Rafah qui a maintenant commencé, le bilan côté palestinien dépassera les 70,000 morts. Et pour la première fois de son histoire, Israël se voit menacée publiquement d’un retrait du soutien américain qui fut jusqu’ici sa seule véritable assurance-vie.

Jamais un Premier ministre israélien n’aura autant menacé la sécurité de l’Etat hébreu, actuelle et à venir, dans un mélange insoutenable de déni et de sauvagerie.

PS : vendredi 10 mai, l’assemblée générale des Nations Unies votait une résolution à une très large majorité pour la reconnaissance de l’Etat palestinien, même si le Conseil de sécurité bloquera vraisemblablement la mesure. Ce vote, symbolique, illustre surtout les dégâts commis par Benyamin Netanyahou et son gouvernement d’extrémistes contre Israël.




En Ukraine, Poutine sans victoire

TOPSHOT – In this pool photograph distributed by Russian state agency Sputnik, Russia’s President Vladimir Putin attends an Orthodox Easter service at the Christ the Saviour Cathedral in Moscow early on May 5, 2024. (Photo by Valery SHARIFULIN / POOL / AFP)

En Ukraine, la situation sur le front est effectivement en train de se retourner. Le président dictateur russe Vladimir Poutine était bien seul pour commémorer le « jour de la Victoire » ce 9 mai à Moscou. Il n’avait pas grand-chose à fêter dans sa guerre de soumission contre l’Ukraine qui dure maintenant depuis plus de 800 jours.
Alors, le maître du Kremlin a rappelé que « ses forces stratégiques étaient en alerte », comme il remet sur la table ses armes nucléaires chaque mois parce qu’il ne peut pas s’en servir et que son armée « conventionnelle » s’épuise dans un massacre dénué de sens, sans même arriver à dominer un pays quatre fois moins peuplé que ce qu’il croit être son Empire.


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11 commentaires sur “Comment Netanyahou a torpillé le projet de cessez-le-feu du président américain Joe Biden, pour finir de ravager Gaza qu’il assimile au Hamas

  1. « L’inacceptable devient le quotidien » et nous peinons à trouver  les mots, pourtant nous ne devons pas rester dubitatifs.

    Le 7 octobre 2023, suite au « déluge d’Al Aqsa » programmé par le Hamas entré par effraction (aérienne, terrestre et souterraine) au-delà des frontières d’Israël, même si l’opération n’avait pas les moyens de son ambition, le Général Aharon Haliva présentera sa démission en raison de sa « responsabilité de commandement ». 

    Les forces armées israéliennes envoient par les airs des prospectus contraignant la population gazaoui à fuir vers le sud de Gaza, avant d’entamer une guerre de riposte pour « combattre les terroristes du Hamas ». Obtempérant, celle-ci abandonne tous ses biens et se déplace vers le Sud. Elle finit par se faire bombarder quand même à Khan Younes, puis Rafah. Les réfugiés ne peuvent plus aller nulle part. L’Egypte n’en veut pas. Prendre la mer est une option rendue impossible, mais pourtant concevable.

    Si les États-Unis rappellent à l’ordre BN qui pousse trop loin sa « destruction militaire du Hamas », et l’Iran qui a tenté, avec le Yémen et le Liban, de lancer également ses hostilités, ils larguent sur la frange maritime de Gaza de l’aide « humanitaire ». Un petit peu de nourriture…. un petit peu de business de bombes….pas perdre le nord. Les États-Unis demandent un cessez-le-feu accepté par le Hamas, BN fait mine d’accepter des négociations mais le 7 mai 2024 : bombarde Rafah pour « détruire des installations terroristes de manière significatives » et « sauver les otages », également parce que l’accord n’est pas entériné par le Hamas « à la lettre près ». À cause légitime, réponse disproportionnée.

    En manque de soldats sur les contours de l’Ukraine, Poutine lui, recrute tout azimut : en Inde, au Népal et ailleurs, s’adressant à qui voudra bien d’un contrat aux dés pipés d’avance, pour poursuivre son « opération spéciale ». Le tout après avoir annoncé le « décès » de Navalny (par meurtre! dans un goulag tenu par des givrés…) le « 16 février 2024 » d’un coup dans le cœur -coeur qu’il avait mimé à son épouse au travers de la vitre qui les séparait dans le tribunal russe de pacotille -coup porté très probablement le 14 février 2024 ….si les médecins légistes du FSB sont toujours aussi « bons menteurs ». 

    Après avoir mis le boxon en Afrique (… il appelle cela « l’ordre ») VP se sert maintenant de l’Azerbaïjan pour perturber la Nouvelle Calédonie et l’influencer sur un vote électoral, remettant ainsi en cause sa démocratie -qui est aussi la nôtre. Tout pour ouvrir des fenêtres par lesquelles faire s’envoler un peu plus les finances de l’Union Européenne. Poutine dort-il bien? 

    On ne peut plus exprimer les actes sans utiliser autant de guillemets que de pincettes, tant l’incohérence des actes et des propos est criante. Le silence des qataris devient assourdissant, la rupture entre les généraux israéliens et le monde arabe, ou même le silence du Vatican pourtant toujours a posteriori « dans le secret des Dieux » -ou plutôt des cieux d’où on ne sait plus ce qui va tomber- paraissent insoutenables. 

    Je repense aux soldats ukrainiens qui étaient à New York se faisant décorer par Zelensky, ceux-là même qui ont payé de leurs corps les combats qu’ils ont menés , et mènent encore, avec une exemplarité qu’il est de notre devoir de souligner sans relâche puisque nous ne nous déterminons pas à nous y rendre nous même, attendant un je ne sais quoi qui serait « plus grave ». Ces hommes bénéficiant de prothèses américaines dernier cri dont ils n’auraient jamais eu besoin sans l’offensive russe ; il nous faut  impérativement les écouter car ce sont eux qui ont été au plus proche, pour ne pas dire au cœur, des combats, et s’ils en sont revenus et y ont survécu, cela ne saurait être pour une autre raison que de leur permettre d’être nos meilleurs conseillers. Si la continuité de l’être n’est pas faite pour permettre à l’esprit d’exister, elle n’est que futilité. L’on doit résister à cette idée qui est celle qu’entretiennent les états totalitaires.

    Je me pose une question pour l’avenir proche et lointain : peut-on être serein et en colère tout en conciliant ces deux émotions lorsque les politiciens  -je parle de BN, de VP, du Hamas…deviennent eux-mêmes leurs propres faussaires? Par l’échange des coups qu’ils imposent, ils en deviennent vulgaires. Messieurs quand on ne sait pas compter (les morts), on s’abstient de programmer des « opérations » (militaires). 

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  2. Afin de dresser un tableau un peu plus complet, on ne peut pas éviter d’évoquer l’état de détérioration de la société israélienne où il semble se rejoindre un front pour la libération des otages qui dépasse les seules familles ainsi qu’un front plus « politique » qui ne suit plus la politique de Netanyahou et son gouvernement.

    Pour ce dernier front, certains souhaitent aller plus loin dans la guerre contre le hamas et/ou les Palestiniens et d’autres souhaitent la fin de la guerre ce qui ne veut pas dire une paix avec les Palestiniens er/ou le hamas mais une fin de la guerre car elle a une impact de plus en plus importante sur la vie au quotidien ( alertes, mobilisation , économie,…, et en politique étrangère ).

    Pour ce qui concerne le voisinage de l’état d’Israël, si les Houtis semblent avoir un peu lever le pied, que dire du front libanais où les attaques sont quotidiennes et montent en intensité.

    Un conflit qui s’internationalise médiatique à travers les sociétés civiles, la mise à nu de l’interconnexion et du soutien total des Usa, une guerre sans objectif politique si ce n’est une guerre impossible de gagner contre une population de 2 millions de personnes sauf à commettre une véritable génocide, des pressions juridiques, la parole d’organisation internationales accusées « d’antisémitisme »…beaucoup d’éléments qui poussent Netanyahou et le cabinet de guerre à gagner du temps et donc de continuer la guerre.

    Mais jusqu’à quand ? Jusqu’à ce qui se négocie en coulisses dans les details, et qui seront peut-être connus des populations dans plusieurs années, ne soit accepté à court et long terme par toutes parties en premier lieu les premiers concernés par le conflit.

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  3. Peut-on espérer qu’avec les gains miroités certains puissent s’acheter un jour une volonté? Avant de pouvoir ( faire le Bien), il faut vouloir ( ne pas faire mal).

    D’excellents clichés choisis ici, très bon choix Guillaume, où VP comme BN ont ce même visage déjà vu auparavant sur Nuon Chea, Ieng Sary et Khieu Samphan, certainement la liste peut s’allonger : un côté dégouté…. l’autre : sans pitié.

    Cherchant l’équilibre avec eux-mêmes? Faisant subir aux autres.

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  4. Israël ne veut pas la paix au Proche Orient mais l’extinction du peuple palestinien jusqu’à son dernier représentant sur terre.

    D’un côté c’est la mer et de l’autre le désert du Sinaï où l’Egypte ne semble pas prête à accueillir tous ces réfugiés. C’est pour cela que son président négocie un cessez le feu.

    Où sont les accords de paix d’Oslo, les prix Nobel 1994 à Arafat, Rabin et Peres ? On y croyait à la paix à ce moment là jusqu’à l’assassinat de Rabin en 1995 par un ultranationaliste juif israélien, les mêmes qui ne veulent pas des Palestiniens en 2024.

    Ariel Sharon n’a pas fait mieux dans les années 1970.

    Netanyahou s’accroche à son siège de 1er ministre comme une moule à son rocher afin d’éviter la justice qui l’attend ensuite, protégé qu’il est par son immunité de ministre.

    Et pendant que le Monde a les regards tournés vers Israël, Poutine en profite pour pousser ses pions en Ukraine.

    Notre planète prend feu disait Jacques Chirac et devant ce feu des hommes, nous, humbles électeurs , sommes impuissants et subissons ses foudres ( celles du feu ).

    S Cazeneuve

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    1. « Israël ne veut pas la paix au Proche Orient mais l’extinction du peuple palestinien jusqu’à son dernier représentant sur terre. »

      Vous parlez de plus de 14 millions de Palestiniens répartis dans un nombre important de pays de par le monde, que l’État d’Israël VEUT (selon vous) voir (faire ?) disparaître, rien de moins qu’un génocide qui serait planifié en intervenant sur toute la planète !

      Sur quels éléments de preuves vous basez-vous pour affirmer ceci ?

      Quant à avoir « les regards tournés vers Israël », je pense que les regards sont plutôt tournés, à juste titre, vers la situation humanitaire à Gaza, au détriment chez certains d’une vision nuancée de la population israélienne d’une part, et de la diaspora juive d’autre part, lesquelles ne constituent pas un bloc uniforme animé par une pensée unique.

      Les propos sans nuances, les visions globales dépourvues d’analyses fines favorisent la propagation des idées reçues et des préjugés antisémites.

      Si nous nous sentons impuissants, au moins pouvons-nous rester sur un quant-à-soi qui évite de jeter de l’huile sur un feu déjà trop ardent.

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  5. Bonsoir,

    Je me permets de ne pas être d’accord sur la notion « amateur ». Le gouvernement israélien sait très bien où il veut en venir : faire disparaitre le peuple palestinien de la bande de Gaza, que ce soit par les armes ou en faisant en sorte que toute vie devienne impossible dans la région.

    Les égyptiens ne veulent pas que cette population vienne chez eux ce qui est très compréhensible, il ne restera donc que l’exil vers d’autres pays.

    Je note au passage que si demain les palestiniens arrivent en nombre en Europe, ils rempliront toutes les conditions pour bénéficier du statut de demandeur d’asile.

    La seule option pour moi est maintenant que l’ONU vote la reconnaissance d’un état palestinien.

    Là je pense que si un majorité de pays demande que ce soit porté au vote, le Conseil de sécurité pourra toujours opposer un véto, le nombre jouera contre lui.

    Ensuite cet état pourra demander très officiellement l’aide de l’ONU et de ses casques bleus afin que l’état juif revienne sur les frontières de 1946.

    Je ne suis pas antisémite (un partie de mes ancêtres étaient des juifs espagnols partis d’Espagne au XIV siècle) mais je n’hésite pas à dire que l’état israélien est en train de faire ce qui a été à l’origine de la création de son état : la destruction d’un peuple.

    Juste retour des choses, il serait donc logique que le peuple palestinien spolié de ses terres depuis 1946 voit maintenant un avenir se dessiner avec la reconnaissance de son existence, chose dont il est privé depuis cette date.

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    1. « Je note au passage que si demain les palestiniens arrivent en nombre en Europe, ils rempliront toutes les conditions pour bénéficier du statut de demandeur d’asile. »

      Pourquoi les Palestiniens arriveraient-ils en nombre en Europe alors que la diaspora palestinienne y est moins présente que partout ailleurs ?

      A lire certains commentaires je me demande si certains ne souhaitent pas un État palestinien non pour protéger la population gazaouie, mais pour se prémunir d’un afflux (hypothétique) de réfugiés et pour contenir le Hamas en un lieu où il pourrait régner à sa guise, du moment que cela nous épargne. Si je souhaite la création d’un État palestinien, je n’ai aucune illusion, ce ne sera pas la fin des attentats en Israël ni du terrorisme où que ce soit dans le monde.

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