Premiers succès ukrainiens dans leur offensive 

Le président Zelensky avec un combattant ukrainien

L’événement majeur sur le front en Ukraine est la prise de Robotyne dans la région de Zaporijia, ainsi que d’Urozhaine un peu plus à l’est. Ce sont de petites localités, mais leur importance réside dans le fait qu’elles soient situées au cœur de la digue érigée par les troupes de Poutine, cette digue destinée à empêcher les Ukrainiens de récupérer les territoires envahis. 

De plus, ces localités sont situées respectivement sur l’axe qui mène à Melitopol et à Berdiansk, objectifs principaux de l’offensive ukrainienne pour atteindre la mer d’Azov au sud et disloquer le dispositif militaire russe en Ukraine occupée. 

Carte du front sud en Ukraine (ISW)

Ces succès Ukrainiens sont importants car cela veut dire qu’ils ont atteint le cœur de la digue russe et qu’ils peuvent maintenant sérieusement espérer ouvrir cette brèche indispensable pour que cette offensive soit un succès. En arrivant à conquérir ces deux points, les forces ukrainiennes ont en particulier dépassé les champs de mines les plus denses qui les empêchaient de manœuvrer jusqu’ici.

Lire aussi : Ukraine, il faut qu’ils percent !

Le président Zelensky ne s’y est pas trompé, en allant visiter justement les unités militaires engagées dans la région de Zaporijia sur le sud du front le 15 août. Au lieu de faire un grand discours, inapproprié et prématuré à ce stade, le président ukrainien a passé du temps avec ces combattant(e)s pour leur apporter son soutien et montrer aussi sa confiance dans une offensive que trop d’observateurs jugent lente, voire « décevante » quand elle est simplement en cours : il ne convient pas de préjuger de son issue tant que les combats ne sont pas achevés. « L’agenda » de cette offensive est sous contrainte, nous en reparlerons plus loin.

Le chat tranquillement allongé au pied du président Zelensky lors d’un échange avec ses soldats est là pour nous rappeler que la confiance est de mise lorsque d’autres se battent avec une telle énergie pour les vôtres et vont y laisser de nombreuses vies.

Les armées de Poutine ne s’y sont pas trompées non plus, défendant avec tout ce qui leur reste de moyens cette digue dont ils savent que si elle était traversée, ils ne pourront pas la reconstituer. 

Des réserves russes qui ont atteint leurs limites

Un point essentiel dans cette bataille qui se joue dans la région de Zaporijia est le rapport, non pas des forces, mais des réserves disponibles.

Du côté russe, leur ministre de la défense Sergueï Choïgou affirme à ce propos que « les Ukrainiens ont quasiment épuisé leurs réserves »… mais comme il a toujours menti jusqu’ici, il nous rassure donc sur la capacité des forces ukrainiennes à continuer !


Bien au contraire, les Ukrainiens ont engagé une à deux brigades supplémentaires dans cette action et surtout ils ont gardé suffisamment d’unités en réserve pour exploiter la percée qu’ils cherchent à réaliser. 

Lire aussi : L’offensive engagée par l’Ukraine avance « régulièrement et délibérément »

Du côté russe, il est clair que les commentaires du ministre de la defense s’appliquent en réalité à leurs propres unités, comme le montre l’analyse des des ratios de perte par Xavier Tytelman.

De plus, les unités russes envoyées en renfort face aux Ukrainiens dans ces zones de combat intense ne sont plus les réserves telles que positionnées initialement en troisième ligne de cette digue, mais des forces qui ont dû être retirées du reste du front, notamment des régions de Kherson et de Donetsk qui bordent celle de Zaporijia où l’action principale est donc menée. 

Cette manœuvre russe, qui fragilise des parties entières du front elles-mêmes soumises à une forte pression des Ukrainiens, – comme les raids réguliers d’unités légères qui traversent le Dniepr dans les environs de Kherson –, présente un risque certain pour l’ensemble de leur digue. Elle est la conséquence du déficit d’unités de réserve « disponibles » du côté russe : la corde qu’ils maintenaient jusqu’ici s’use dangereusement sous la pression d’une offensive ukrainienne conduite sans relâche depuis dix semaines maintenant. 

Une contre-offensive russe de pure diversion dans le nord du front

Le commandement russe a aussi réagi à cette surpression au sud en lançant depuis trois semaines maintenant une opération de contre-offensive le plus au nord possible du front. Cette contre-offensive russe, menée sans moyens suffisants pour exploiter une éventuelle percée, est évidemment destinée à détourner une partie des forces ukrainiennes qui les menacent au sud dans la région de Zaporijia. 

Carte du front nord (ISW)

Cette opération de diversion semble avoir effectivement détourné quelques unités ukrainiennes qui sont arrivées tout au nord pour empêcher les troupes de Poutine d’avancer plus avant, notamment vers Koupiansk. En cela, cette contre-offensive russe sans moyens est un succès relatif, dans le sens où elle leur permet de gagner un peu de temps dans le secteur sud de Zaporijia, tandis que les Ukrainiens sont justement au point névralgique de leur effort de percement. 

Une percée qui se joue désormais au « contre la montre »

Les forces ukrainiennes sont près de percer désormais dans ce secteur de Zaporijia, mais le temps qui leur restera pour exploiter cette brèche est devenu le facteur clef de leur succès : si les Ukrainiens percent avant fin septembre, il leur restera encore tout le mois d’octobre pour engager leurs brigades en réserve destinées à submerger les armées russes. Il faut se rappeler d’ailleurs que le succès ukrainien dans la bataille de Kherson en 2022 ne s’était finalisé qu’un 11 novembre… 

lire aussi : 11 novembre 2022, libération de Kherson par les Ukrainiens

A contrario, les pluies d’automne enliseront ensuite les forces lourdement blindées qui prolongeraient une offensive. Aussi, si fin septembre les Ukrainiens n’avaient pas percé, il leur faudra probablement attendre une saison supplémentaire avant de pouvoir reprendre une offensive, offrant dans ce cas un répit dangereux aux Russes : ceux-ci pourraient entre-temps reconstituer une partie de leurs forces alors qu’elles sont à un niveau exceptionnellement bas actuellement. 

Les prochaines semaines seront donc cruciales, un « contre la montre » particulièrement éprouvant pour ceux qui espèrent et plus encore pour ceux qui se battent. 

Guerre des drones, guerre des nerfs et guerre des mots

Les deux parties de cette guerre en Ukraine bataillent aussi sur le terrain de la communication. La guerre des drones leur fait adopter des stratégies assez différentes, mais plutôt représentatives de leurs approches respectives. 

La Russie de Poutine est dans le déni, elle affirme au quotidien avoir abattu tout ce qui pourrait oser voler contre elle… même lorsque les preuves sont accablantes sur l’effectivité de ces attaques, souvent très audacieuses, des Ukrainiens. 


Moscou est ainsi frappée régulièrement, son quartier d’affaires l’a été en juillet à plusieurs reprises et le « Centre Expo » de la capitale a été atteint ce 18 août.  

Lire aussi : L’Ukraine à l’offensive, une impatience à l’égal de notre méconnaissance ?


De même le 13 août, les Ukrainiens lançaient leur quatrième attaque contre le pont de Kertch, ce pont « Poutine » qui relie la Crimée (annexée illégalement en 2014) à la Russie. Même dénégation grossière du pouvoir russe, alors que cet axe essentiel pour la logistique militaire russe (en particulier la voie ferrée pour le transport des munitions d’artillerie) a été encore une fois endommagé, comme le montre très bien Macette dans cette analyse :

Le pont de Kertch a été endommagé un peu plus sur la ligne ferroviaire et la voie routière. Le trafic est suspendu sur la ligne ferroviaire et à moitié sur la route (Crimée vers Russie). Il est probable que l’écran de fumée était destiné à gêner le pilotage des drones navals SeaBaby 

Principales lignes ferroviaires sur la péninsule de Crimée

L’Ukraine communique elle sur son esprit de résistance, sans nier les attaques lancées par Poutine, mais en minimisant leurs effets opérationnels. Dans la communication ukrainienne, les attaques russes n’affectent que des cibles civiles, ce qui n’est pas toujours complètement vrai, et leur défense aérienne a abattu la plupart des lanceurs, ce qui n’est pas complètement faux… Les Ukrainiens subissent en réalité des dégâts à chaque attaque et pas seulement du fait de « débris résiduels ». 


Livraisons de nouvelles armes aux Ukrainiens ?

Cette semaine, le ministre allemand des finances s’est rendu en visite officielle à Kiev, en plein débat sur la livraison des missiles Taurus qui seraient d’une aide certaine dans cette offensive ukrainienne, à condition que la décision de l’Allemagne ne soit pas effective seulement après la guerre…

En fait, le débat en Allemagne porte essentiellement sur le problème du « bridage » de ce missile dont la portée est de l’ordre de 500 km et qui pourrait donc frapper des cibles importantes sur le territoire russe. 

Cette question n’est pas propre à l’Allemagne, car elle est vraisemblablement une des raisons du refus des États-Unis de livrer jusqu’ici des missiles ATACMS (300 km de portée). Il est probable aussi que la France et la Grande-Bretagne, en livrant de précieux missiles Scalp/Storm Shadow aux forces ukrainiennes, aient interdit de cibler le pont de Kertch, considéré comme étant russe, très poutinien en tout cas…

Des Mirage 2000 dans l’air ?

Sur le sujet des Mirage 2000 qui pourraient être livrés aux Ukrainiens, j’ai reçu des informations contradictoires et ambiguës : les sources officielles m’assurent que « non, pas du tout » mais avec une véhémence inhabituelle, mais des sources officieuses affirment que des Mirage 2000 ont été vus en Ukraine, alors qu’il est difficile de confondre leur silhouette delta très caractéristique avec celle d’autres avions. 

Est-ce que le président Macron veut se réserver une annonce surprise et audacieuse à la rentrée ou est-ce nous qui prenons nos désirs pour des réalités, tandis que la livraison des F16 fait l’objet d’un feuilleton qui semble sans fin ? À suivre donc…

Voir l’article du site Avions légendaires :

Des Dassault Aviation Mirage 2000 en Ukraine ? La rumeur revient et grandit.


Bras de fer dans la mer Noire

Les Russes continuent à exercer leur pression en mer Noire pour décourager tout navire de venir charger des céréales dans des ports ukrainiens depuis qu’ils ont « dénoncé » l’accord sur leurs exportations : menaces, intervention héliportée sur un cargo, destructions des infrastructures portuaires… 

La Turquie joue dans ce contexte un rôle important pour dissuader Poutine d’exercer un réel blocus maritime ainsi que pour faire descendre la pression sur ce sujet sensible pour la sécurité alimentaire mondiale et leur propre activité maritime. 

De leur côté, les forces ukrainiennes – qui ne disposent pas de navires de combat – harcèlent la flotte russe avec des drones navals, jusqu’à plusieurs centaines de km de leurs côtes pour l’obliger à rester prudente et distante…


Quand l’ex-président Sarkozy s’exprime comme un troll russe

Enfin, je dois citer les déclarations de l’ex-président Sarkozy sur la guerre en Ukraine, à l’occasion de la publication de son dernier livre et alors qu’il est sous le coup d’une enquête pour trafic d’influence,

Article de 2021 sur les enquêtes visant l’ancien président Sarkozy (Le Monde)

Ses déclarations consternantes font étrangement penser à ce que vient d’écrire Michel Goya dans sa dernière analyse sur la situation en Ukraine.

[…] les trolls s’efforceront de convaincre les opinions occidentales qu’il faut cesser d’aider l’Ukraine pour X raisons, la plus hypocrite étant celle de la « paix à tout prix ».

Mais plutôt que de m’étendre sur la dérive affligeante d’un ancien président de la République, je préfère recommander l’analyse de Michel Goya qui alimente une indispensable réflexion sur la suite de cette guerre, déterminante pour les Ukrainiens comme pour notre propre avenir. 

Pour approfondir, lire l’analyse de Michel Goya, Neuf mois et après

Un compte à rebours est maintenant enclenché pour cette offensive de l’Ukraine dont l’échéance est fin septembre : soyons patients avec les combattants ukrainiens qui font de leur mieux et gardons pour plus tard les explications d’un succès ou d’un échec qui n’ont pas encore eu lieu. 




PS : Le Washington Post a publié un article très pessimiste qui se base sur un rapport partiel du renseignement américain, tandis que le secrétaire d’Etat américain affirmait le contraire. Je préfère m’en tenir à ma propre analyse, notamment sur l’importance des succès ukrainiens à Robotyne et à Urozhaine qui n’étaient pas encore connus de ces analystes.
Par expérience, si vous voulez avoir trois avis contradictoires, il suffit de poser la même question à deux spécialistes différents du renseignement…


Suivre l’évolution de la situation avec Macette


J’apprends le décès accidentel du général Jean-Louis Georgelin, ancien chef d’état-major des Armées et qui était aussi mon commandant de promotion à Saint-Cyr.
Que son âme repose en paix.


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32 commentaires sur “Premiers succès ukrainiens dans leur offensive 

  1. En ce qui concerne Sarkozy et ses états d ames : cela ne vaut rien que sa parole, rien de plus , rien de moins . Et sa parole , lui vaut plusieurs mises en examen , notamment pour blanchiment avec …des russophones

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  2. En ce qui concerne l’ex-président Nicolas Sarkosy, je ne pense pas qu’il soit un troll russe car il ne faut pas oublier l’humiliation qu’il a subie le 7 Juin 2007 lors de sa rencontre avec Poutine.
    Il se pose la question, à mon avis, de l’identité de la Crimée qui fut russe jusqu’au 19 février 1954. Ce fut une décision de Khrouchtchev de céder ce territoire à l’Ukraine sans consultation de la population ( communisme oblige ) et Poutine annexe ce territoire 60 ans plus tard après une occupation rapide, illégale accompagnée d’un référendum contesté pour valider l’opération.
    C’est un peu comme se demander si Hitler avait une raison légitime d’annexer les Sudètes en 1938. Dans les deux cas, les dictateurs se servent d’un prétexte sujet à discussion pour conquérir des pays voisins. Malheureusement, c’est évidemment faire le jeu de la Russie car on pourrait assister à de nouveaux « accords de Munich » où Sarkosy ferait figure de nouveau Chamberlain.

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  3. « L’ISW a rapporté que les forces ukrainiennes avaient fait de nouvelles avancées au nord de Robotyne le 19 août. » Kiev Independant 20/08/2023- c’est pas tout à fait la même chose.
    quand à la perte en matériel, en 41-45 sur le front russe, les Soviétiques ont perdu 90000 chars, et les Allemands 45000, une autre arithmétique est sûrement à considérer.

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  4. Merci Guillaume pour cet article super intéressant ! Il sent bon le début des bonnes choses et brosse un tableau très complet de la situation actuelle. Du très beau travail, professionnel, sérieux, claire, bref un plaisir à lire surtout quand il nous présente des événements aussi positifs. N’en déplaise à notre grand ami Vlad et sa clique de trolls.
    Bonne continuation pour la suite et j’espère plein de bonnes nouvelles dans le prochain épisode !

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  5. Bonjour Guillaume, un immense merci encore pour ce nouvel article.
    A l’instar de ton optimisme, ça ne peut que nous rappeler et admirer l’extraordinaire détermination, courage et ingéniosité des forces ukrainiennes face à leur agresseur.
    J’aurais une question: nous assistons depuis quelques jours à une succession de déclarations consternantes.Je reprendrai à titre d’exemple l’éloquent Tweet du General Richoux au sujet de N. Sarkozy: « Notre Daladier moderne. A moins que ce soit Chamberlain… » D’où ma question: qui et où sont les grands Hommes d’aujourd’hui, notre Churchill ou notre De Gaulle moderne? D’après vous, Existe t’il des hommes, ou des femmes d’ailleurs, de cette catégorie, au gros calibre, capables de secouer et faire réagir l’opinion publique, les dirigeants et les responsables… En attendant, la Russie, aujourd’hui encore, a frappé la place principale de Tchernihiv, en pleine matinée, tuant et blessant des centaines de civils. Pendant qu’on nous rabâche ces déclarations d’individus appelant à négocier avec Poutine… Comme vous, je garde espoir de l’entendre, ou mieux LES entendre prochainement…

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  6. Bonjour. Votre article est en contradiction avec un article de Libération daté du 18/08, signé d’Alexandre Horn. Celui-ci fait état de l’entrée dans le conflit de la 82ème brigade dans les combats au sud de Zaporija, unité d’élite sur-equipée, et la voit comme une preuve d’échec de la contre-offensive. L’article indique que l’entrée dans le combat de cette réserve est le signe de l’incapacité des ukrainiens à percer les lignes russes. L’article n’est pas optimiste.
    Chacun voyant midi à sa porte, qu’en pensez-vous?

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    1. Pensez-vous vraiment que l’on puisse comparer l’aptitude d’un(e) journaliste à évaluer une situation de guerre avec celle d’un militaire avec l’expérience de Guillaume Ancel ?

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      1. Je ne mets pas en doute l’expérience de Guillaume Ancel, absolument pas. Mais par ailleurs je ne connais pas exactement la qualité de ce journaliste qui est peut-être très compétent. Je souhaite juste pouvoir comprendre comment à partir d’informations équivalentes, des analyses contradictoires peuvent émerger. N’oublions pas que les russes et les ukrainiens ne disent pas la vérité sur la réalité du champ de bataille. Alors comment nous-mêmes, de si loin, pouvons-nous avoir une vision très claire de la situation? Je ne mets personne en cause. La situation est complexe.

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  7. Le fait que la France n’est pas en guerre avec la Russie interdit de qualifier les propos de l’ancien Président Nicolas Sarkozy de haute trahison.
    Guillaume de Lamoignon

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  8. Bonjour, c’est dommage que vous ne dîtes pas tout. (je ne suis ni pro ukrainien, ni pro russe, je cherche à comprendre ce qu’il se passe)
    L’armée ukrainienne a effectivement avancé sur les lignes de défenses russe, c’est au prix d’énormes pertes humaines et matérielles.
    De plus ce n’est qu’une infime partie de la première ligne de défenses russe qui a été enfoncée, sachant que c’est aussi une tactique militaire bien connue: reculer pour laisser l’ennemi s’avancer et s’accumuler, pour mieux le détruire ensuite.
    Pour terminer, de plus en plus de gradés américain reconnaissent qu’ils ne peuvent plus gagner, que l’armée russe est loin d’être affaiblie.

    Mais ce conflit rapporte tant à certains, qu’ils le font durer.

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    1. En fait pour avoir analyser les actions militaires américains au Vietnam, Cambodge, Afghanistan, il semble que la victoire soit rarement de leur côté..leurs avis sur une guerre dont ils ne comprennent pas l’art opératif a en fait peut de pertinence sauf s’il fait partie d’une approche de psyops.

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    2. Ni pro-ukrainien ni pro-russe, vraiment ? Hé bien en ce qui me concerne, je ne comprends pas comment on peut mettre l’agresseur et l’agressé sur un même plan. Je dirais que ne pas être pro-ukrainien, c’est être pro-russe. Cette attitude d’observateur soi-disant neutre est en elle-même une prise de position. En attendant, un peuple défend ses droits et libertés contre un autocrate qui a lancé ses troupes à l’assaut… en massacrant, violant, torturant… mais vous avez raison de chercher à comprendre, depuis 18 mois que ça dure…

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    3. Vous dites ’’ l’armée russe est loin d’être affaiblie »
      Rien que ça démontre le peu de pertinence de votre analyse : même poutine reconnaît de grosses difficultés, qu’il juge temporaire.
      Comme le souligne notre hôte, s’il est vrai que la progression semble à ce jour bien difficile, bien lente à nos yeux de profanes, personne ne sait ce qu’il en sera d’ici octobre…
      Une chose est sûre, ce sont bien les Ukrainiens qui sont le plus pressés de voir la paix de retour. Mais une paix qui ne soit qu’une oppression déguisée.

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    4. Remarquable article que l’on peut aisément qualifier d’absolument objectif et documenté !!
      Heureusement que vous prévenez le lecteur par votre indication entre parenthèses au tout début…

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  9. Merci pour ce compte-rendu toujours aussi précis de la situation sur le front.
    Bouffée d’oxygène au milieu des commentaires affligeants circulant dans les médias, invoquant la nécessité de négocier au prix de l’abandon de territoires.
    Combien de temps encore allons-nous supporter ces désinformateurs et donneurs de leçons aux motivations douteuses ?
    Il n’y a qu’une vérité : l’Ukraine subit une agression intolérable de la part de la Russie qui a signé le 05/12/1994 le Mémorandum de Budapest, ratifié par les États-Unis et le Royaume-Uni, accordant des garanties d’intégrité territoriale et de sécurité à l’Ukraine en échange de leur ratification du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires.
    Toute position ne respectant pas ce Mémorandum relevant du droit international est inadmissible.

    Bernard HELD

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  10. Merci beaucoup, enfin je trouve que les nouvelles sont plutôt bonnes ce matin en faisant cette lecture ! Comment ne pas être patient, assis bien confortablement et en sécurité chez soi alors qu’ils se battent pour leur vie, leur liberté et leur pays! Souhaitons que les F-16 aideront cette offensive et que les munitions seront suffisantes!

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  11. Bien pour commentaire sur les déclarations de Sarkozy, cela fait penser à ceux, en France et en Angleterre, qui en 35-39 ne voulaient pas contrarier le chancelier Hitler. Et puis il a eu Winston Churchill.

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  12. bien lu ton article …et bien note ! les reporters allemands sont
    plutot pessimstes quant au succes de l offensive  U.  le gouvernement
    allemand fait grand cas de l achat des missiles  » Arrows-3  »
    americanos-israeliens ,prevus ops .- pour …2025 ! nous etendons des
    rumeurs de controverses entre les menbres du gouvernement du chancelier
    Scholz …a propos de la livraison des missiles de type « Taurus  »
    .Patrick .-

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  13. Bonjour, un grand merci pour toutes ces analyses que je lis et attends avec impatience.

    Vous semblez assez « optimiste » concernant cette contre offensive ( il en faut, je vous le concède). Mais récemment, le Washington post par le témoignage d’un haut gradé américain l’était un peu moins…
    Alors quid de toutes ces réactions? Il est toujours intéressant de varier les sources ( pour ma part : vous, Michel Goya , X. Tytelman , Cédric Mas).
    Bien à vous !

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    1. Le Washington Post a publié un article très pessimiste en disant s’appuyer sur une analyse du renseignement américain, le secrétaire d’Etat affirme tout le contraire… je m’appuie donc sur mon propre raisonnement, en souhaitant ne pas être malvoyant. Ce qui est sûr, c’est que la bataille se joue actuellement et qu’il est mal venue de présager de son issue tant qu’elle est en cours.

      J’aime

  14. Bonjour Guillaume,

    Merci pour cet excellent article. (au passage je m’étonne de vous voir si peu intervenir et j’ai l’impression que presque plus personne, sorti de LCI et du Monde ne parle de l’Ukraine)
    Il y beaucoup d’informations contradictoires sur cette offensive et j’avoue en perdre mon latin.
    On a tous vanté les renseignements US au début de ce conflit alors que les nôtres ne voulaient/pouvaient pas voir ce qu’il se passait, car, en France en tous cas, nous étions restés sur les mensonges Irak 2003.
    Ma question est la suivante : en parlant des premiers succès de cette offensive, alors que les mêmes services US (et d’autres militaires) semblent dire qu’elle n’aboutira pas et qu’il est question de 0,1% de territoires pris depuis début Juin, est-ce qu’on ne commet pas la même erreur que lors du début du conflit, en ne voulant pas le voir ou le reconnaitre ?

    Bien à vous,

    Aimé par 1 personne

    1. Le Washington Post a publié un article très pessimiste en disant s’appuyer sur une analyse du renseignement américain, le secrétaire d’Etat affirme tout le contraire… je m’appuie donc sur mon propre raisonnement, en souhaitant ne pas être malvoyant. Ce qui est sûr, c’est que la bataille se joue actuellement et qu’il est mal venue de présager de son issue tant qu’elle est en cours.

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