Ukraine : il faut qu’ils percent !

Tandis que beaucoup d’entre nous profitent de l’été, les combattants ukrainiens (dont de nombreuses femmes) conduisent leurs attaques, répétées et énergiques, pour se libérer. Ils agissent principalement sur deux axes qui se situent sur la partie sud du front dans la région de Zaporijia, en direction de Berdiansk et de Melitopol. 

Carte de situation de l’Institute for Study of War ISW

L’offensive en direction de Berdiansk

Les forces ukrainiennes creusent systématiquement dans cette partie de la digue. La ligne de triangles rouges plus au sud sur la carte suivante indique une autre série de fortifications érigées par les Russes à environ 15 km du front actuel.
Elle constitue vraisemblablement le cœur de cette digue : si les Ukrainiens la percent, il sera extrêmement difficile pour les Russes de contenir cette vague qui déferlera comme les eaux submergent un obstacle une fois traversé.

Il est probable aussi que ces relevés aient plusieurs jours de retard et que les forces ukrainiennes soient plus avancées qu’indiqué sur cette carte de l’ISW, Institute for Study of War


L’offensive principale en direction de Melitopol

C’est probablement sur cet axe que se joue actuellement le principal effort de l’offensive ukrainienne.

Le point à date de la situation est bien résumé par l’ISW dans le message suivant en anglais et en français.
Les Ukrainiens sont déjà dans Robotyne (au centre du cercle vert qui précise les combats récents les plus importants). 

Les Ukrainiens visent évidemment à atteindre la mer d’Azov au sud et à couper en deux les armées d’occupation russes. Leur manœuvre, si elle réussit dans les temps impartis (d’ici fin septembre), disloquera le dispositif militaire russe et mettra la péninsule de Crimée (dont je rappelle qu’elle a été annexée illégalement par Poutine en 2014) à portée des armées ukrainiennes.
Ce serait un revers majeur pour la Russie… à condition que les Ukrainiens percent, et c’est cela qu’ils essayent de faire actuellement.


Diversions et fumigènes 

Toutes les autres actions militaires sont destinées, à mon avis, à troubler la situation, créer des diversions en obligeant l’adversaire à détourner une partie de ses moyens et provoquer de l’incertitude et de la fumée pour camoufler l’action principale. C’est le cas notamment de « l’offensive » russe dans la partie nord du front, abondamment relayée par les Ukrainiens alors qu’elle ne mobilise aucune force conséquente, ni renforts…


Toujours dans cadre du théâtre des illusions, les Ukrainiens ont mené une action par surprise dans la région de Kherson, en traversant le fleuve Dniepr.

Ce « débarquement » d’une cinquantaine de combattants ukrainiens n’est pas à ce stade une « tête de pont », qui permettrait à des forces significatives de prendre pieds sur cette rive du Dniepr. Mais c’est une occasion renouvelée de fatiguer les forces russes, en les obligeant à envoyer des renforts dans cette région de Kherson que ces derniers estimaient pourtant avoir neutralisée en faisant exploser en juin dernier le barrage de Kakhovka.

Lire aussi : La destruction du barrage de Kakhovka, manœuvre désespérée des soldats de Poutine pour contrer l’offensive ukrainienne [2° partie du texte]


Étranglement du dispositif militaire russe

A ce stade, cette opération ukrainienne sur le Dniepr relève de la diversion, mais elle met un peu plus sous tension le dispositif de digue russe, tandis les forces ukrainiennes l’étranglent consciencieusement en s’attaquant par des frappes dans la profondeur aux centres de commandement, dépôts logistiques et voies de communication. 

Dédicace d’un missile SCALP par le président ukrainien Zelensky 

Dans le cadre de l’étranglement des voies de communication, les forces ukrainiennes ont frappé deux itinéraires clés pour les armées russes, qui relient justement la Crimée à la partie sud du front : les ponts de Chongar et celui près de Henitchesk, vraisemblablement avec des missiles Storm Shadow/Scalp en commettant des dégâts assez différents, mais dont les conséquences sont très importantes pour la logistique des armées de Poutine. 


Des « dégâts différents » parce que l’analyse des images disponibles (ci-dessous) montrent que si les dommages sont visuellement importants sur le pont routier de Henitchesk où la structure est très abîmée, ils sont plus difficiles à estimer pour le pont routier de Chongar. 



Pour le pont de Chongar, le missile a bien traversé le tablier du pont et la charge militaire du missile Scalp/Storm Shadow a normalement explosé sous l’ouvrage, mais les dégâts sont plus difficiles à estimer. Il est probable que la culée du pont (en jaune sur la photo) soit endommagée.

Frappe sur le pont routier de Chongar, pénétration du missile sous le tablier et explosion probable sur la culée du pont (en jaune sur la photo)

Ces attaques procèdent d’une stratégie d’étouffement de la partie sud du front, les région de Kherson et de Zaporijia avec la Crimée derrière, et traduisent l’objectif principal visé par l’offensive ukrainienne. Ces attaques ont d’ailleurs été très peu mentionnées par les bloggers et autres « influenceurs » russes, conformément à la politique que leur impose désormais le ministère de la défense de Poutine, de ne pas donner d’ampleur aux succès ukrainiens.

Lire aussi :  L’Ukraine à l’offensive, une impatience à l’égal de notre méconnaissance ?


Ce qui pourrait certainement aider les Ukrainiens 

Cette stratégie d’isolement et d’étouffement de la partie sud des territoires envahis par la Russie serait largement renforcée par la livraison de missiles Taurus par l’Allemagne, actuellement en discussion et qui sont du même acabit que les Scalp/Storm Shadow avec une portée plus grande (de l’ordre de 500 km contre 300). L’Allemagne met du temps à se décider et préférerait « suivre » une livraison américaine de missiles ATACMS.

En effet, il ne manque plus aux Ukrainiens que les missiles ATACMS américains, qui présentent l’avantage par rapport à ceux que je viens de décrire d’être tirés beaucoup plus facilement, du sol (par les lance roquettes Himars) plutôt que par des avions (avec toutes les contraintes que cela représente). Les ATACMS sont de plus nettement moins coûteux et ils sont disponibles en grand nombre (en centaines d’exemplaires plutôt qu’en dizaines pour les missiles de croisière).

Dans ce contexte, l’indécision des Etats-Unis est devenue incompréhensible et celle des Allemands les aiderait probablement à « sortir du bois ».

De même, notons que la France pourrait aussi fournir des Mirage 2000, dont la version d’attaque au sol est remarquable de performance (ce n’est pas l’industriel qui le prétend mais un utilisateur…). La France franchira-t-elle le pas – qui est important, notamment en termes de préparation des équipes – sans attendre que d’autres nations aient donné l’exemple ?

Car, pour gagner cette guerre et espérer en finir avec cette crise, il faut que les Ukrainiens percent cette saloperie de digue érigée par les troupes de Poutine, ce qui est le cœur des combats actuels. 

Pendant ce temps, les Russes bombardent quotidiennement des cibles civiles en Ukraine tandis que les Ukrainiens leur retournent des attaques aériennes, notamment contre Moscou, mais en évitant les carnages de civils. La manière de faire peut sembler relever d’un débat déplacé, mais les effets sont diamétralement opposés. 

Poutine est un chef mafieux aux méthodes de terroriste : les frappes décalées 

La plupart des attaques par missiles et par drones des armées de Poutine détruisent en Ukraine des immeubles résidentiels ou de services (des restaurants par exemple), probablement avec pour objectif de tuer ou blesser quelques personnes tracées par leurs services de renseignement – des militaires ou des civils importants dans leurs esprits –, mais sans jamais considérer les dommages collatéraux produits par de telles attaques. 

Ainsi les Russes peuvent viser délibérément un hôtel, comme à Pokrovsk le 8 août, une petite ville à une cinquante de km de la ligne de front dans la région de Donetsk, parce qu’il héberge tous les gens de passage, des militaires en transit aux journalistes en reportage.

Le choix de ce type de cible est déjà criminel en soi, car ce n’est pas un mess militaire ou un poste de commandement, mais bien un lieu ouvert à tous vents qu’ils vont détruire intégralement pour « neutraliser » une poignée de ses occupants. 

Mais le procédé utilisé par les troupes de Poutine est ignoble : ce sont des frappes successives, suffisamment décalées dans le temps pour que les personnes venues au secours des premières victimes soient touchées à leur tour : à Pokrovsk, 25 minutes se sont écoulées entre les deux missiles. 

Ce n’est pas un décalage lié à une frappe multiple imparfaitement synchronisée (quelques minutes peuvent séparer des missiles de croisière lancées dans le même temps du simple fait de leur profil de tir), mais bien une volonté délibérée de frapper aussi ceux qui viennent sauver. 

A Pokrovsk, ces missiles ont fait 10 morts et 82 blessés, dont plus de la moitié sont des personnes qui venaient porter secours aux victimes de la première frappe. Il n’y a avait parmi ces dernières aucune cible au sens militaire. 

Voir l’excellent reportage sur place de Cyrille Amoursky :

Ce tir décalé n’est pas non plus «un accident » puisque les armées russes l’ont répété deux jours après, le 10 août à Zaporijia, en visant l’hôtel Reikartz.

Agir ainsi relève d’une méthode qu’utilisent les organisations terroristes : frapper des civils puis frapper ceux venus à leur secours pour briser tout esprit de résistance de la population visée. Les Russes ont d’ailleurs utilisé cette méthode odieuse en Syrie, sous la direction du général Sourovikine qui a dirigé un temps les opérations en Ukraine avant de glisser avec Prigojine dans une tentative d’insurrection contre Poutine. 

Lire aussi : Ukraine, Prigojine chute, Poutine vacille, ses lignes militaires aussi


Des méthodes odieuses qui n’empêcheront pas pour autant les Ukrainiens 

Poutine a donc réussi à transformer un État russe mafieux en un État terroriste, quelle décadence pour une grande nation et quel aveuglement pour les « partenaires » de la Russie qui ont conforté Poutine au pouvoir pendant deux décennies… 


Maintenant, espérons que les forces ukrainiennes percent dans les jours ou les semaines à venir, car c’est l’avenir de ce conflit qui se joue ici.




Pour suivre l’évolution « connue » de la situation du front, avec Macette Escortert


Pour approfondir, lire Goodbye Poutine, sous la direction d’Hélène Blanc


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18 commentaires sur “Ukraine : il faut qu’ils percent !

  1. Bonjour Monsieur Ancel. J’apprécie vos interventions sur FranceInfo (dont j’avais bien retenu votre notion de « digue » dont il faut faire sauter une pierre !), ce qui m’a poussé à lire votre blog et à vous remercier pour la clarté et la précision de vos explications.

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  2. Bonjour et merci pour votre article. Je suis le déroulement de cette guerre de près mais aussi de loin. En effet, je n’arrive pas à savoir qui croire. Les russes mentent sur la réalité des opérations militaires, mais jusqu’à quel point? Les ukrainiens mentent également, beaucoup par omission ou par tactique sans doute à cause de ce « brouillard » que vous évoquez. Mais alors où en est RÉELLEMENT cette guerre?
    Vos articles m’éclairent un peu mais vous-même n’êtes vous pas victime de la désinformation globale?
    Merci encore

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  3. Bonjour,
    J’apprécie beaucoup vos analyses alors que moi-même suis rapidement trop technique pour être compris.
    Néanmoins, ce que vous appelez  » culée  » , c’est le remblais d’accès au pont et ce que vous avez surligné
    en jaune c’est ce que l’on appelle un  » talus raidi  » qui n’a A-U-C-U-N-E fonction mécanique .
    Il a pour fonction de préserver le remblais de l’érosion et des photos sous le tablier avec une voiture et un camion ont montré que les plaques de béton qui le constituent n’ont pas été atteintes …
    Désolé de vous décevoir …
    La culée en béton on en devine un angle inférieur du mur de front et d’un des murs d’aile/ mur en retour , sous la travée , dans le prolongement de la ligne qui tangente le trou laissé dans la chaussée par l’impact du missile . Il faut faire un zoom de la photo bien sûr . Enfin une culée , ce n’est pas massif : C’est un U en béton qui repose sur une semelle avec des parois qui ne doivent pas dépasser 80 cm pour ce genre de pont à deux brouzoufs .

    Merci de vos publications régulières sur le sujet et votre courtoisie même avec vos lecteurs les plus agressifs

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  4. Merci pour votre article détaillé.

    Le fond de ma pensée : que finalement nous français nous y aillons – seuls – en très grand format (environ 50 000 soldats), tant qu’il est encore temps, aider à coup sûr notre allié l’armée ukrainienne à percer ces deux axes, ou à debarquer en Crimée, pour les debarasser de cet invahisseur sans foi ni loi. Leur sang a déjà beaucoup coulé et leurs valeurs collective et individuelle ont maintes fois été bien démontrées. Même si nous français avions 3000 morts, ce n’est pas beaucoup au vu de l’historicité du moment, nous defendrions légitimement notre union continentale et tracerions robustement les frontières de l’Europe future.

    Cela aurait 4 grands avantages : degager les russes d’Europe pour 30 ans ou plus, dissuader d’autres puissances d’attaquer ou corrompre notre continent, faire de nous français le 1er allié de l’Ukraine pour longtemps et démontrer au monde entier de la puissance de la France ou de l’Europe, que l’on peut compter sur nous au niveau mondial. Au passage nous remporterions un leadership certain en Europe, nos alliés se detournant peut-être enfin des Etats-Unis, à nôtre profit, car enfin rassurés.

    À un moment donné on ne peut pas faire d’omelette sans casser des oeufs. Et nous français – ou européens – sommes une grande puissance ou nous le sommes pas. Pour le moment hélas nous demontrons que nous le sommes pas. Au contraire nous démontrons que le roi est nu. Je ne crois pas une seule seconde aux menaces nucleaires des mafieux du Kremlin, ni même au risque de 3eme guerre mondiale, surtout de la part d’un « Etat » bien plus faible que le notre, qui plus est, est malheureusement entrain de creuser sa tombe – ce qui est bien triste pour des générations de russes. Ce sont des simples menaces de bandits comme dans nos cités périphériques, qui ne comprennent que le rapport de force. Et nous autres sommes devenus des policiers bien peureux et soumis.

    Au mieux nous devenons des héros, au pire, nos alliés finiraient par nous suivre et nous autres ferions la démonstration de la valeur de nos armes hexagonales, qui s’exporteraient encore plus comme des petits pains. Réveillons-nous tant qu’il est encore temps. C’est peut-être l’heure de rentrer dans l’Histoire.

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    1. Bonjour,
      J’adore l’idée, avec peut être une coalition avec la Pologne, et/ou la Finlande, voire même la Grande Bretagne.
      Je suis absolument sidéré d’entendre aujourd’hui des voix demander de baisser son pantalon face à l’agresseur russe, alors que ce devrait être tout le contraire. Encore une fois, ça ne glorifie pas l’Otan: toujours pas de poing sur la table… Où sont passés les grands Hommes?

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  5. Bonjour Guillaume,

    Ce qui ressort de ton papier, c’est qu’à moins d’un renfort accru significatif de l’Occident (missiles, avions d’attaque au sol), les Ukrainiens n’en sortiront pas et nous aurons une partition de l’Ukraine comme en Corée.

    Ce qui est certain, c’est que de nombreux pays attendent la fin temporaire de cette histoire lamentable comme test de la détermination de l’Occident à défendre son modèle politique et économique. Je pense aux ex-républiques soviétiques, à la Turquie, à la Chine, ou à l’Inde voire en l’Amérique latine.

    Le risque est impossible à anticiper mais il pourrait être utile de s’inspirer de la gestion de la crise des missiles de Cuba et de la façon dont l’Amérique a testé alors trois ou quatre scénarios. Celui retenu était le bon vu le résultat.

    Je peux te fournir une référence de livre sur le sujet de la prise de décision.

    Amicalement,

    Philippe

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  6. Merci Guillaume, votre article survole tous les aspects de cette guerre d’une grande complexité, et d’une barbarie sans nom. Merci également d’exprimer votre conviction. N’en déplaise à certains étoilés qui s’estiment objectifs, avoir des convictions, et des considérations pour l’aspect humain des événements, ne nuit aucunement, bien au contraire, à la pertinence d’une analyse, en l’occurrence la vôtre. Éminemment précieuse.
    Merci aussi de votre constance, merci de nous garder en éveil.

    PS : chaque jour qui passe il est en de plus en plus insupportable de voir ce pont Poutine encore en état de fonctionner, même partiellement. C’est le sort de la guerre qui se joue là, au moins un point crucial. C’est le futur de cette guerre, c’est le futur de l’Ukraine, et avec elle le nôtre, qui sont en jeu.
    Un veto de nos gouvernements sur cette cible du pont de Kertch concernant les Storm Shadow/Scalp serait une très lourde erreur d’analyse, sans parler de la faute morale que cela représenterait.
    Слава Україні !

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  7. Bonjour Guillaume et encore un merci infini pour ton article, parmi les meilleurs, un plaisir à lire, sincèrement.
    Tu connais ma position, et ces frappes décalées la confortent: nous laissons la situation s’envenimer sans agir comme on se doit de le faire, ce pourquoi l’Otan a été créée, alors qu’elle ne manque plus de motifs légitimes pour s’interposer. Désolé de me répéter… Et nous attendons, et ça empire, évidemment…
    J’apprécie ton optimisme et ta confiance, et je les partage encore sincèrement pour les jours à venir… Oui il faut qu’ils percent! Mais nous touchons la deadline: dans 15 jours, si la situation n’évolue pas, l’Otan devra assumer (enfin?) ses pleines responsabilités. Le fera t’elle, d’après toi? Je crains personnellement que notre monde actuel n’a plus le courage de ces grands hommes de l’Histoire, ou que sa mémoire courte, à l’image de la politique, lui a fait oublier la nécessité impérative de l’avoir, et ce afin d’anticiper le pire : ça a pourtant toujours fonctionné ainsi avec la Russie par le passé, or nous voyons comment l’Histoire se répète sur ces sujets… Encore…

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  8. Le côté ignoble de la mentalité russe n’est plus à démontrer !!! Il n’y à qu’a suivre leurs actes criminels !! Le côté indécis voire pleutre des 3 puissances occidentales USA France Allemagne est non seulement désolant, mais inquiétant pour la suite des évènements !!! Je soupçonne les dirigeants de ces 3 états de faiblesse coupable devant le chantage (nucléaire) de V. Poutine !!
    Mais ils oublient le côté jusqu’au-boutiste du dictateur russe ! Nous devons défendre la Liberté contre le totalitarisme ! Il n’y a pas à tergiverser et nous ne devons jamais oublier Munich !!
    Je me permets de vous conseiller le livre « La guerre inconnue » d’Otto Skorzeny chez Albin Michel .. On y apprend des choses vraiment intéressantes !! Cordialement !

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  9. Bonjour,

    Merci pour votre article tout à fait intéressant.
    Quel est votre opinion sur l’attitude des États-Unis qui, certes, sont le plus gros pourvoyeur d’armes et d’aides en tous genre, mais qui donnent l’impression de « doser » celle-ci ? Est-il possible que ce qu’ils considèrent comme leurs intérêts soit, au bout du compte, un problème pour les Ukrainiens ?
    Parce que, de fait, ils tiennent le destin des Ukrainiens, au moins pour une part, dans leurs mains.
    Le Kyiv Post fait état, d’une position relativement ambiguë d’un William Burns par exemple, et, pour lire la presse US de façon quotidienne, j’ai la très forte sensation qu’ils regardent ce conflit de manière de plus en plus inquiétante pour nous autres.
    Bien à vous

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    1. Cette question m’inquiète car les Etats-Unis feront bien sûr primer leurs intérêts sur toute autre considération. Si ils fournissent aujourd’hui plus de la 1/2 de l’aide militaire à l’Ukraine, je ne comprends pas leur réticence sur les missiles ATACMS par exemple qui aideraient considérablement dans l’offensive actuelle. En fait, je ne suis pas sûr de leurs objectifs…

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      1. Merci beaucoup Guillaume pour avoir pris le temps de répondre.
        C’est juste une hypothèse, mais si on se met à la place d’un président US, qui plus est en campagne éléctoral à venir contre Trump, qu’est ce qu’on voit ? qu’ils ont réussi à affaiblir un ennemi historique pour longtemps sans le détruire – et c’est là que se niche la contradiction -, parce qu’ils considèrent en avoir besoin sur la question de la Chine, ont poussé à décrocher l’Europe et la Russie en renforçant la vision de l’Europe centrale/Orientale plutôt que l’ancienne position des « vieilles puissances », ils écoulent leur gaz liquéfié, font tourner leur industrie de défense à plein pour le recomplètement des stocks européens et américains (au détriment de la France par ex, mais c’est une autre question).
        Si on était parfaitement cynique, on pourrait se dire que de leur point de vue, ils ne voient peut-être pas l’intérêt d’aller plus loin…
        Et du coup, effectivement, c’est inquiétant car on sait tous que l’UE ne serait pas en mesure de suppléer à un changement de cap des USA. 😦

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