Face à son échec en Ukraine, la Russie de Poutine se fissure… et son armée désormais nous le dit

[English translation by Yurri Clavilier]


Chaque jour, des combats d’une grande intensité 

Alors que nous allons commencer à profiter de l’été, à la recherche d’une éphémère sérénité, chaque jour qui passe en Ukraine fait l’objet de combats d’une rare intensité. Les forces ukrainiennes lancées à l’offensive attaquent la digue érigée par les troupes russes avec pour objectif de la percer, pour créer une brèche dans cette muraille d’environ 30 km de large et submerger ensuite les armées de Poutine qui ont envahi l’Est de de leur pays. 

Lire aussi : Le front en Ukraine ressemble à une immense digue menée progressivement au bord de l’implosion

Et chaque jour aussi, la Russie de Poutine envoie des bombes par les airs, sous forme de drones et de missiles, qui rappellent aux Ukrainiens pourquoi ils doivent se battre : pour reconquérir leur propre territoire et pour gagner la paix, pour pouvoir vivre en paix, cet état le plus précieux pour notre société que nous avons trop souvent tendance à oublier…

Un front russe qui craque, le général Popov le dit et il est viré 

Le général russe Yvan Popov est le commandant de la 58eme armée [on dirait Corps d’armée en France, mais cela n’a guère d’importance], celle-ci est considérée comme une des meilleures unités engagées en Ukraine, ainsi que l’a souligné la Fondation pour la recherche stratégique dans cet article de 2022

La 58eme armée russe combat dans la région de Zaporijia au centre de la ligne de front et épicentre actuel des assauts ukrainiens. Ce que le général Popov décrit résonne comme un signal d’alarme côté russe et le fait qu’il soit viré plutôt qu’écouté en dit long sur l’issue à venir de cette bataille. 


Popov décrit en effet l’efficacité de l’artillerie ukrainienne et les dégâts qu’elle occasionne, sur le front comme dans la profondeur, tandis que son adjoint a été tué par une de ces frappes qui étrillent l’armée russe, j’y reviendrai. 

Ce général russe estime que leurs propres forces ne savent pas suffisamment contre-battre cette désormais redoutée artillerie ukrainienne (la contre-batterie consiste à détruire l’artillerie ennemie pour l’empêcher de nuire), alors même que l’artillerie russe était considérée jusqu’ici comme surclassant – au moins par le nombre – les forces ukrainiennes. 

Enfin, le général Popov met en exergue l’insuffisance du renseignement militaire, celui qui devrait rendre possible ces tirs de contre-batterie grâce à la localisation et au suivi des canons et des lance-missiles ukrainiens. 


« Un des principaux chefs militaires russes dénonce la situation opérationnelle en Ukraine »

Le général Popov décrit un front russe qui se fissure et une puissance de feu qui s’est inversée au profit des Ukrainiens. Il ne le fait pas sous le coup de l’émotion ou pour des visées politiques, comme on pouvait le suspecter du patron mafieux de Wagner et de sa tentative avortée d’insurrection armée le 24 juin dernier. 

Lire aussi : Du fait de son échec en Ukraine et de son ami Prigojine, le pouvoir de Poutine vacille

En réalité, le général Popov est un chef de guerre respecté et expérimenté. Ce qu’il décrit doit être considéré comme une mise en cause sévère de l’état de son propre camp. Le fait qu’un des principaux chefs militaires russes dénonce la situation opérationnelle en Ukraine est l’annonce même que cette digue est durement entamée, confirmant l’efficacité de la stratégie des forces ukrainiennes, préparée avec ses alliés : patiemment attaquer cette digue pour la faire imploser.


Une armée russe affaiblie par les attaques ukrainiennes et par la médiocrité de son commandement 

La réaction du haut-commandement russe de démettre aussitôt le général Popov est à la fois normale et consternante : un tel affront ne peut rester impuni sauf à ébranler l’autorité et la pertinence du commandement militaire. Le chef d’état-major russe et patron des opérations en Ukraine, le général Guerassimov a déjà vacillé du fait de l’insurrection armée de Wagner trois semaines auparavant. Il est maintenant remis en cause par son propre camp, l’armée russe… dont une partie s’était probablement engouffrée derrière la rébellion « menée » par Prigojine, mais dont Popov n’a jamais fait partie. 

Le général Guerassimov avec Vladimir Poutine © SERGEI GUNEYEV / SPUTNIK / AFP

En virant le général Popov, le haut-commandement russe n’en finit pas d’afficher son affaiblissement, de reconnaître que son autorité est remise en cause jusque dans ses propres rangs, pourtant peu connus pour leur liberté d’expression ou leurs états d’âme… 

Imaginons un instant qu’un des principaux généraux ukrainiens se soit comporté à l’identique dans cette phase cruciale qu’est l’offensive lancée début juin, et qu’il ait déclaré publiquement que cette manœuvre était vaine parce que leurs moyens étaient insuffisants et leur commandement médiocre. Et qu’il ait rajouté que les forces ukrainiennes se prenaient une raclée par les Russes chaque fois qu’ils s’approchaient de la digue : cela aurait été un coup de tonnerre, une remise en cause de toute l’opération et plus encore de son dirigeant…

Poutine est contesté par sa propre armée

Mais qui dirige la guerre russe contre l’Ukraine, si ce n’est in fine le chef des armées, Vladimir Poutine lui-même ? Une fois encore le pouvoir de Poutine et son opération spéciale contre l’Ukraine sont mises en cause par les déclarations du général Popov, relayées par des vétérans aujourd’hui membres de la Douma. C’est bien une partie de l’armée russe qui annonce l’échec militaire à venir du président Poutine en Ukraine. 

Lire aussi l’analyse des propos du général Popov par l’Institut of the Study of War (en anglais)

L’alerte lancée par le général Popov constitue par conséquent un signe très encourageant pour l’offensive ukrainienne, et son immédiate mise à l’écart par le haut-commandement russe est la confirmation que l’autorité de Poutine vacille à nouveau. Certains voulaient pourtant nous laisser penser que le maître du Kremlin pouvait sortir renforcé de la crise provoquée par Wagner, une société mafieuse qui n’a existé que par la volonté de Poutine. 


Des frappes ukrainiennes dévastatrices dans la profondeur du dispositif russe

Le général Popov a confirmé que les frappes ukrainiennes entamaient considérablement le dispositif militaire russe, notamment sa logistique et ses éléments clefs de commandement (les état-majors chargés de la coordination), du fait des armements dont disposent désormais les ukrainiens pour frapper au-delà des 100 km. 

Son propre adjoint, le général Tsokov, a été tué par une frappe de missile Storm Shadow qui a détruit son état-major à Berdiansk. Ces missiles Storm Shadow sont extrêmement destructeurs du fait de leur précision, de la puissance de leur charge militaire (450 kg, l’équivalent de 10 obus d’artillerie au même endroit) et de la difficulté de les intercepter avec leur profil de vol « furtif ».


Mais ces missiles Storm Shadow n’ont été livrés qu’à quelques dizaines d’exemplaires par la Grande-Bretagne dont le stock ne se compte d’ailleurs qu’en centaines. C’est sans doute une des raisons pour lesquelles le ministre de la défense britannique a répondu – agacé – que la Grande-Bretagne « n’était pas Amazon » lorsque les Ukrainiens en ont réclamé plus d’exemplaires. 

Heureusement, la France s’est enfin décidée à en livrer, le missile s’appelle alors SCALP mais c’est sa seule différence avec le Storm Shadow britannique. Ces exemplaires supplémentaires permettent aux Ukrainiens de continuer leurs frappes dans la profondeur qui complètent celles qu’ils menaient jusqu’ici dans les 100 premiers km de la ligne de front. 

Lire pour comprendre en quelques mots les armements utilisés dans la guerre de Poutine contre l’Ukraine

Désormais, avec plus de 250 km de portée, plus aucune cible russe d’importance sur le territoire ukrainien est hors d’atteinte des frappes ukrainiennes, provoquant au passage un de ces démentis mensongers du Kremlin qui confirme ainsi l’importance de cette livraison par la France. Une livraison à effet immédiat puisque les premiers exemplaires sont arrivés en Ukraine dès l’annonce faite par le président Macron. 

Il est intéressant de noter au passage que l’extrême-droite française a pris à sa charge ce que les usines à trolls de Wagner assuraient jusqu’ici : la désinformation systématique et grossière de tout ce qui peut contrarier le Kremlin. 

Ainsi, Marine Le Pen, qui se faisait plutôt discrète sur son soutien au régime de Poutine, vient-elle dénoncer ces livraisons de missiles SCALP avec des arguments « d’irresponsabilité » sur le risque d’escalade. Outre le fait qu’il est impossible pour les Russes de distinguer si un missile de ce type est britannique ou français, il est nécessaire de rappeler que les seuls qui sont menacés par ces armements sont bien les forces d’invasion russes… Cela en dit long sur le lien conservé par madame Le Pen avec la Russie poutinienne. 


Des armées russes affaiblies aussi par les purges menées par le KGB, suite à l’insurrection de Wagner

Comme si les troupes de Poutine n’étaient pas assez fragilisées par leur échec en Ukraine, – cette opération spéciale qui ne devait durer que trois semaines –, les armées russes sont actuellement soumises à une opération de purge, menée principalement par le KGB/FSB. Corps d’origine de Poutine dont il était lieutenant-colonel, le KGB/FSB est sans doute la force de sécurité qui a fait tomber la tentative d’insurrection « menée » par Prigojine (l’emploi des guillemets est volontaire, je doute de qui était derrière ce chef mafieux). 

Ainsi, le général Sourovikine qui ne fut rien de moins que le commandant des opérations en Ukraine et très proche allié de Prigojine, est désormais « au repos » selon l’expression délicieuse du porte-parole du Kremlin. Pas sûr qu’il soit pour autant au bord d’une piscine, plus probablement au bord d’un précipice.

De même, au moins une trentaine de dirigeants militaires russes sont actuellement détenus ou écartés, au pire moment de la guerre en Ukraine, selon l’Institute of the Study of War :

Le Kremlin aurait ordonné la détention et la suspension de plusieurs officiers militaires supérieurs à la suite de la rébellion armée du groupe Wagner le 24 juin, soutenant l’évaluation antérieure de l’ISW selon laquelle le Kremlin a probablement l’intention de purger le ministère de la Défense d’éléments considérés comme déloyaux. Le Wall Street Journal (WSJ) a rapporté le 13 juillet que les autorités russes ont arrêté au moins 13 officiers supérieurs militaires et ont suspendu ou licencié environ 15 officiers supérieurs à la suite de la rébellion armée du groupe Wagner le 24 juin.[…]. Le WSJ a rapporté qu’une source a affirmé que les détentions sont destinées à « nettoyer les rangs » de ceux que le président russe Vladimir Poutine ne considère plus comme dignes de confiance.

Poutine n’en finit pas d’effacer Prigojine, dont on comprend tardivement qu’il n’a jamais été un chef militaire – d’autres se chargeaient de diriger « ses » opérations militaires – mais un mafieux, tout comme son maître. Et l’armée russe paie cher son manque d’empressement à afficher son soutien au maître du Kremlin quand celui-ci était menacé par son propre « lieutenant », comme aiment à se qualifier ces cercles mafieux. 

Lire aussi : Prigojine chute, Poutine vacille, ses lignes militaires aussi


Un front international qui tient dans la durée face à un pouvoir russe qui ne cesse de s’effriter

L’OTAN s’est réuni pour un sommet à Vilnius les 11 et 12 juillet, et elle a surtout montré la cohérence des alliés de l’Ukraine et de leur principale organisation militaire : pas question « sous la pression des événements, mais aussi de l’émotion » de faire escalader ce conflit en intégrant un pays en guerre dans cette organisation destinée d’abord à leur défense militaire. 

Son secrétaire, Jens Stoltenberg, l’a rappelé sans hésitation : les conditions ne sont pas réunies pour faire rentrer l’Ukraine tant que celle-ci est en guerre. Ce pays sera invité par l’OTAN à la rejoindre quand ce conflit sera réglé, et vraisemblablement sans « plan d’action pour l’adhésion », ce lourd processus de mise en conformité aux normes strictes de l’organisation. 

En effet, l’OTAN est d’abord un système de coordination des forces armées de chacun de ses membres. Un peu comme pour l’adhésion à l’Union européenne, l’Ukraine bénéficiera d’un processus particulier qui lui permettra de se conformer progressivement à ces standards de fonctionnement, sans pour autant rester à l’extérieur de l’enceinte de ces Unions qui ont assuré jusqu’ici paix et prospérité à leurs membres. 

Sans faire rentrer le candidat aujourd’hui, l’organisation du traité de l’Atlantique Nord a confirmé son soutien total à l’Ukraine et plus encore, dans la durée. Il faut noter en particulier « l’engagement de sécurité » pour l’Ukraine du G7, le cercle des sept pays parmi les plus puissants du monde. Tous sont membres de l’OTAN, à l’exception du Japon, et ils affichent ainsi un soutien effectif à l’Ukraine, bien au-delà de cette offensive.

Cet engagement du G7 au sommet de l’OTAN est un message éminemment politique : pour la Russie de Poutine qui espérait que la guerre qu’il a déclenchée contre l’Ukraine déchirerait ces cercles et affaiblirait leur soutien comme leur propre situation. C’est aussi un message pour le reste du monde, dont certains pays avaient hésité à condamner la guerre d’agression de Poutine au nom de la remise en cause de cet ordre mondial. 

Un soutien durable du G7 pour l’Ukraine

Le sommet de Vilnius, s’il ne répond pas à l’impatience exprimée par le président Zelensky que l’Ukraine soit dès maintenant considérée comme un membre de l’OTAN, consacre néanmoins un affaiblissement politique de la Russie : tout le G7 est ligué contre la Russie de Poutine. Dans le même temps, l’OTAN se renforce, avec l’adhésion de la Finlande et bientôt celle de la Suède. Et même la Turquie, sur laquelle Poutine a essayé de s’appuyer pour tordre l’alliance militaire dont elle est un membre important, contribue ouvertement à ce processus de soutien durable de l’Ukraine. 

La Russie de Poutine s’affaiblit, elle se fissure désormais aussi bien sur le front militaire que sur le terrain de sa propre société, et plus encore sur le plan international. Si bien que le président américain peut affirmer sans crainte que « Poutine a déjà perdu la guerre contre l’Ukraine ».

Et pendant ce temps, les combats continuent…

La question désormais n’est plus de savoir si les forces ukrainiennes vont gagner cette offensive, mais à quel moment elles vont percer cette digue et submerger les troupes de Poutine.
Leur offensive est destinée à entraîner la chute de ce dernier, qui sera sans doute orchestrée par son propre régime, ce qui impliquera de traverser alors un moment de chaos et d’incertitude en Russie.
La chute de Poutine est la clef d’une paix durable en Ukraine et les pays alliés l’ont bien compris : gagner cette guerre en Ukraine est le prix de la paix, le chaos en Russie lors du remplacement de Poutine une étape obligée. 




Post Scriptum : je voudrais rendre hommage à ce journaliste français, Arman Soldin, tué près de Bakhmut en mai dernier. Il nous rappelle le rôle clef des journalistes dans notre société, celui de nous informer, et que leur courage et leur professionnalisme nous honorent. 

Arman Soldin, qui est né à Sarajevo, me rappelle aussi ce conflit atroce qui a ensanglanté les Balkans pendant plusieurs années et que nous n’avons pas complètement réglé en laissant notamment la Serbie s’appuyer sur la Russie de Poutine pour nourrir la haine des autres. 

J’ai raconté mon engagement à Sarajevo, pendant le siège de la ville jusqu’aux massacres de Srebrenica, dans ce récit publié aux Belles Lettres,

Vent glacial sur Sarajevo, témoignage, collection Mémoires de guerre, Les Belles Lettres, mai 2017

Vent glacial sur Sarajevo est un témoignage sur la réalité de cette opération qui a marqué ma génération. J’ai pris le temps de raconter ces soldats professionnels, mes compagnons d’arme, leur courage, raconter ces situations inextricables et cette capitale assiégée que nous n’avons pas su protéger.

Je recommande ce récit à tous ceux et celles qui veulent se faire leur propre idée de la situation à laquelle sont confrontés les Ukrainiens depuis plus de 16 mois. Le comportement de l’armée serbe à Sarajevo ressemblait étrangement à celui des armées russes en Ukraine, probablement pour cela que j’ai le sentiment de pouvoir décrypter plus facilement cette guerre que nous n’avons pas su empêcher. Souhaitons que nous saurons la gagner, c’est le prix de la paix. 



Pour approfondir : des nouvelles de la GOO [Grande Opération Offensive] ukrainienne (par Michel Goya)


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26 commentaires sur “Face à son échec en Ukraine, la Russie de Poutine se fissure… et son armée désormais nous le dit

  1. Monsieur,
    Je vous remercie pour vos analyses fines qui changent des communiqués lepenomelenchonistes pro Poutine d’une part et les informations superficielles des médias d’autres part.
    Je voulais vous demander si vous aviez des informations concernant la livraison des Mirage 2000 que Le Figaro annonçait en pleine page au mois de mars de cette année.

    Aimé par 1 personne

      1. Sur le sujet des Mirage 2000, j’ai reçu des informations contradictoires et ambiguës, les sources officielles m’assurent que non avec une véhémence inhabituelle et des sources officieuses disent que des Mirage 2000 ont été vus en Ukraine, alors qu’il est difficile de confondre leur silhouette avec d’autres avions.
        Est-ce que le président Macron veut se réserver une annonce surprise et audacieuse à la rentrée ou est-ce nous qui prenons nos désirs pour des réalités… À suivre donc

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  2. La «verticalité» du pouvoir de Poutine qui se fracture est aussi le signe que les sanctions économiques qui frappent le pays sont efficaces.
    Son pouvoir ne peut tenir que s’il a les moyens d’«arroser» les divers clans qui tiennent la société russe. Et pas avec des roubles.

    Notons que le pouvoir russe n’a jamais cessé de demander ardemment la fin des sanctions. En parfaite contradiction avec le «même pas mal» de la propagande officielle.

    Aimé par 1 personne

  3. Bonjour,

    Si vous aimez les posts de Guillaume je vous conseille de lire son livre « vent glacial sur Sarajevo ». Il est très facile à lire pour une néophyte, très instructif pour comprendre les problématiques que rencontre les militaires sur le terrain. Le professionnalisme à toute épreuve de ces militaires de base qui risque leur vie à tout instant pour nous.
    Mais nous percevons aussi la puissance de la politique et nous devons nous interroger de cette puissance car si elle domine et empêche les officiers d’appliquer la première règle : protection des hommes nous allons vers une catastrophe. Pour l’Ukraine le danger et la survie c’est l’ONU, souhaitons que les Ukrainiens possèdent bien toutes les armes nécessaires pour se défendre car sinon ils vont perdre cette guerre et Poutine sera maitre de l’Europe. Les politiques de l’ONU et les politiques européens marqueraient alors tristement l’histoire.
    Faisons leur confiance mais nous avons sans doute déjà perdu beaucoup de temps.
    Bonne lecture et elle sera ponctuée par des pointes d’humour.
    Encore merci Guillaume

    Aimé par 1 personne

  4. Guillaume ,…hier soir , ala tele allemande , il y a eu un long
    reportage sur deux medecins -benevoles sur le front du Donbass ,en
    pleine action avec leur camarade ukhrainien :je releve et souligne la
    declaration du chirurgien … « nous sommes cotinuellement obliges de
    changer la positon de notre bloc-operatoire ,sinon  l artillerie russe
    nous prendrait immediatement  pour cible ,ici , c est comme ca ,ils
    veulent tuer le plus de personnel medical … »Nous , les occidentaux
    ,nous ne ferons jamais cela ,mais je suis pour l emploi de projectiles a
    fragmentation multiple quoiqu en pense M.me  Le Pen ou Melanchon
    …Amities , Patrick .-

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  5. Bonjour,

    Dans Vent glacial sur Sarajevo, vous parliez en passant de Napoléon comme d’un «boucher». Mais admettriez-vous que s’il avait conquis la Russie, il aurait été possible que le monde éviterait beaucoup de mal, y compris la guerre en Ukraine?

    Ulysse

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  6. bonjour Mr Ancel, à nouveau une belle analyse de la situation de Ukraine et son prolongement en russie (idem que vos interventions dans C dans l’air que je suis avec intérêt)(vous avez une manière de bien présenter les choses)
    j’ai une question concernant les bombes à sous-munitions livrées par le Américains: qu’en pensez-vous? X.Tytelman considère que c’est une bonne chose pour reconquérir le terrain occupé tandis qu’Ate Chuet lui considère que la morale doit être supérieure à l’intérêt pratique sur le terrain. Quelle est votre position sur ce sujet?
    encore une fois la France a mis beaucoup de temps pour le livrer les missiles Scalp, comparé à nos voisins britanniques

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    1. Bonsoir,
      J’avais publié sur ce vrai-faux débat des armes à sous-munitions

      Les armes à sous-munitions ne sont pas des surarmes qui vont renverser le cours de la guerre. Les Russes en utilisent d’ailleurs régulièrement et les Ukrainiens occasionnellement (héritage des stocks soviétiques).

      Ces armes, qui dispersent des bombes plus petites, sont destructrices face à des troupes « à découvert » (sans protection). Elles sont peu efficaces dès lors que les unités visées sont protégées, dans des tranchées ou des bunkers.

      Le débat autour de la fourniture d’armes à sous-munitions par les Etats-Unis relève plus d’une approche juridique : l’accord d’Oslo de 2008 les proscrit mais les EU, pas plus que la Russie ou l’Ukraine n’y ont souscrit. La plupart des autres pays de l’OTAN ont abandonné leur emploi, notamment la France et la Grande-Bretagne, et ces derniers ne peuvent pas exprimer autre chose que leur réticence pour rester cohérents.

      Ces armes à sous-munitions sont et seront encore utilisées dans la guerre en Ukraine, et elles ne changeront pas le cours des choses si ce n’est de polluer un peu plus de vastes zones déjà largement minées par les troupes de Poutine.

      Ce débat n’a que peu d’intérêt sur l’aspect militaire, il questionne la « légalité » de la guerre et il masque aussi notre frustration de ne pouvoir suivre la question centrale de cette phase des opérations, comment se passe l’offensive ukrainienne ?

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  7. Merci pour vos articles toujours très pertinents qui nous aident à suivre ce qui se passe dans cette guerre terrible ! Il y a tellement de désinformation, nous avons besoin de gens comme vous pour nous tenir informé !

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  8. Merci pour votre article détaillé et objectif. Nous vous suivons régulièrement sur « C dans l’air » et apprécions la précision de vos analyses. En tous points d’accord avec vous. Souhaitons réussite à tous ces courageux ukrainiens qui se battent pour la liberté.

    Aimé par 1 personne

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