La Palestine n’est pas le Hamas, Israël n’est pas Netanyahou, la France n’est pas le Moyen-Orient


Nos sociétés européennes fondent leur prospérité sur leur capacité à vivre bien ensemble. La France notamment puisqu’elle comprend les plus importantes communautés musulmane et juive d’Europe. Alors, ne nous cachons pas derrière notre petit doigt, les outrances des extrémistes, Insoumis ou Putriotes du RN en France, terroristes du Hamas ou massacreurs aux ordres de Netanyahou au Moyen-Orient poursuivent une même « logique » : faire disparaître l’autre par la violence et la haine.

En France justement, comment ne pas être impressionné par les provocations des deux côtés ? Un concert donné par un grand orchestre d’Israël interrompu par des manifestants, un colloque annulé au Collège de France parce qu’il a pour objet la Palestine, une conférence organisée au Sénat sur les violences faites aux femmes avec le financement du gouvernement Netanyahou et de réseaux qui le soutiennent…

Lire aussi : Le Sénat abrite un colloque financé par Israël

Ce cycle de provocations alimente une tension que les partis extrémistes inscrivent délibérément dans un « combat » à mener par une « alliance judéo-chrétienne » contre un « monde musulman » dont la cause palestinienne serait l’emblème… Grotesque ? ce sont exactement les propos d’Eric Zemmour, des propos destinés à mettre le feu et qui conduiraient – s’ils étaient suivis – à une guerre civile, le pire affrontement qui puisse exister et dont la seule issue serait le chaos, des drames et des larmes. Une guerre que monsieur Zemmour serait probablement le premier à fuir…

Sommes-nous devenus fous pour laisser cette haine prospérer quand il nous faudrait la réduire et la marginaliser ? Allons-nous risquer l’avenir de nos enfants pour satisfaire le besoin de vengeance et de frustration de dangereux extrémistes qui croient encore pouvoir régler quoi que ce soit par la violence infligée à autrui ? Si nous les laissons faire, ces extrémistes finiront par faire taire toute voix qui s’opposerait à leur noir dessein, tout argument qui pourrait ramener à la raison afin de laisser libre cours à leur folie.

Ne laissons pas la violence prônée par le Hamas et par Netanyahou contaminer nos sociétés

Si certains Israéliens se sont laissés convaincre qu’en massacrant les Palestiniens et en volant leurs terres, ils pourraient s’assurer un avenir, je me dois de rappeler – avec des expériences terrifiantes au Cambodge, au Rwanda ou à Srebrenica – que la haine n’appelle que la haine, que la politique de « sécurité » promise par Netanyahou et sa clique d’extrémistes a provoqué la pire crise sécuritaire pour l’Etat hébreu depuis des décennies.

 Si des Palestiniens croient que la terreur infligée aux Israéliens pourrait constituer une solution, ils peuvent faire confiance au Hamas pour mener leur société à sa perte et à sa destruction. L’attaque terroriste du 7 octobre 2023, consistant pour l’essentiel à massacrer des jeunes gens qui s’amusaient, a provoqué deux années de dévastation sur Gaza et le déploiement d’une guerre tout azimut jusque dans les territoires occupés de Cisjordanie ou du Golan en Syrie. 1 200 morts d’un côté, au moins 120 000 de l’autre (la moitié sont sous les ruines de Gaza), un processus de destruction odieux et injustifiable dont les deux protagonistes sont co-responsables.

Lire aussi : À Gaza, Trump obtient la fin de la guerre, mais la paix est une autre affaire

Bombardements, prises d’otages, famine, tortures, exécutions… le pire spectacle que l’humanité puisse offrir et que les extrémistes des deux bords voudraient exporter dans nos sociétés ayant résisté jusqu’ici aux tentations de la violence et de la haine. La volonté explicite d’attiser la violence entre différentes communautés doit nous inquiéter, d’autant que celles-ci n’ont aucune raison de sombrer dans cette bestialité. C’est notre responsabilité de faire s’écraser – plutôt que d’écraser sous les bombes – ceux qui portent ces discours de haine.

Ne laissons pas les extrémistes introduire ce virus de la haine et de la vengeance

Plutôt que nous faire croire à la légitimité de leur barbarie, qu’ils se taisent et nous laissent vivre en paix, qu’ils n’introduisent pas dans notre société ce virus de la haine, un virus dont on se vaccine uniquement par la raison et la retenue, par la culture et le partage.

Dans mon dernier livre, j’explique comment il faut défendre la paix sans avoir peur de se battre, et sur ce sujet de compromission de la paix qui règne encore dans notre société, il faut se battre en particulier contre les extrémistes qui souhaitent nous faire sombrer.


Pour compléter,

L’annulation du colloque “La Palestine et l’Europe” crée un précédent d’une extrême gravité : la tribune de professeurs du Collège de France (Le Monde)


Le colloque du Collège de France s’est tenu : La Palestine et l’Europe, poids du passé et dynamiques contemporaines
13 et 14 novembre 2025



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30 commentaires sur “La Palestine n’est pas le Hamas, Israël n’est pas Netanyahou, la France n’est pas le Moyen-Orient

  1. Je trouve indigent , voire même un peu indécent, de mettre dans le même panier les insoumis et les néofascistes du RN. On peut ne pas être d’accord avec la LFI, mais globalement mais leur ligne est celle du respect du droit international

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    1. Votre « globalement » me semble particulièrement global. LFI ayant été pro Assad, ce grand défenseur du droit international au sujet des armes interdites, LFI étant maintenant obliquement pro Poutine, autre grand défenseur de la légalité internationale (par exemple, Mélenchon a tenté d’empêcher la livraison d’armes antichars au peuple ukrainien quand les blindés russes déferlaient), LFI étant ouvertement pro Chine (cf Rima Hassan ! c’est clair !), il découle de votre commentaire qu’Assad était un grand démocrate, et que Poutine et son homologue chinois sont aussi de grands démocrates.

      Puis-je également attirer votre attention sur les enquêtes montrant qu’un pourcentage très important d’électeurs LFI vote au deuxième tour pour le RN …

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    2. Vous parlez des dérives d’un camp politique avec une indignation sélective, alors permettez-moi de remettre un peu d’ordre dans le paysage.
      Parce que si l’on ouvre les tiroirs, on les ouvre tous, pas seulement ceux qui vous arrangent. Et force est de constater que LFI n’a aucune légitimité morale pour faire la leçon à qui que ce soit.1️⃣ LFI et Mélenchon : les comptes qui sentent le brûlé

      Commençons par les faits : M. Mélenchon est passé à deux doigts de la correctionnelle pour ses comptes de campagne.
      Les sociétés de Mme Chikirou — sa compagne officieuse, pour rester élégant — ont surfacturé absolument tout :
      vidéos, prestations, matériel de base… au point que le moindre trombone semblait facturé comme s’il sortait d’un laboratoire spatial.

      Et tout cela a été remboursé avec l’argent public, ce qui est ironique venant de gens qui se posent en chevaliers blancs de la probité républicaine.2️⃣ L’instrumentalisation grossière de Gaza

      Et alors là… là, on atteint un niveau d’indécence que vous semblez soigneusement ignorer.
      Électoriser la mort d’enfants, utiliser la tragédie palestinienne comme carburant pour les municipales…
      c’est, pardonnez-moi l’expression, le sommet de l’ignominie.

      On a vu :
      – l’envoi de la petite députée que vous adorez exhiber,
      – mise en scène permanente, chaque déplacement filmé,
      – chaque larme amplifiée,
      – chaque image hurlée sur les réseaux des banlieues,
      et tout cela pile au moment où la France se prépare aux élections locales.

      Quand on joue à ce point avec la souffrance d’un peuple, on ne fait plus de politique :
      on fait du marketing morbide.3️⃣ La morale à géométrie variable

      Qu’un parti défende la Palestine, très bien.
      Mais qu’un parti sélectionne la souffrance qu’il juge rentable, ça devient un problème.
      Et LFI s’est fait une spécialité de cette indignation opportuniste :
      forts en slogan, faibles en cohérence morale.

      Vous en êtes réduit à dénoncer la paille dans l’œil d’autrui en oubliant la poutre dans celui de vos champions.
      Et ça, désolé, mais ça se voit comme le nez au milieu de la figure.4️⃣ Pour conclure

      Si vous souhaitez parler de dignité, d’éthique, de respect… alors parlons-en.
      Mais parlons-en pour tout le monde, pas seulement pour les adversaires politiques qui vous font frissonner.

      Parce qu’à ce jeu-là, LFI n’a strictement aucune leçon à donner.
      Et quand on instrumentalise des cercueils pour grappiller quelques points dans les urnes, on perd le droit de grimper sur un piédestal moral.

      Je vous laisse méditer cela.

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  2. Imaginons un instant que l’histoire ait bifurqué ailleurs.
    Un Moyen-Orient où les accords d’Oslo auraient été respectés, où les acteurs de l’époque auraient fait d’autres choix, et où les cycles de représailles auraient laissé place à une construction politique cohérente.

    Dans cette u-chronie, une Autorité palestinienne réellement souveraine, stable et reconnue internationalement aurait pu exploiter les ressources gazières découvertes au large de Gaza.
    Gaza Marine serait devenu un moteur économique régional, un levier d’investissement, une source de revenus considérable pour des infrastructures, des hôpitaux, des écoles.

    Dans un tel scénario, la Méditerranée orientale aurait vu émerger un acteur économique comparable au Qatar ou à d’autres puissances gazières régionales :
    un État palestinien prospère, exportateur d’énergie, capable de peser diplomatiquement et économiquement.

    C’est une trajectoire totalement crédible d’un point de vue économique :
    les chiffres des réserves, les projections de revenus et les scénarios d’intégration aux réseaux énergétiques méditerranéens l’ont démontré à plusieurs reprises.

    Mais dans la réalité, l’histoire a pris une autre direction.

    Les décisions politiques des années 1990 et 2000, les enchaînements sécuritaires, les logiques de fragmentation territoriale et les ruptures des processus de négociation ont fermé cette trajectoire avant même qu’elle puisse se matérialiser.
    Les opportunités énergétiques se sont retrouvées prises dans des dynamiques de confrontation plutôt que dans une logique de développement partagé.

    Et aujourd’hui, au lieu d’un État côtier prospère tirant parti de ses ressources marines,
    on voit des familles vivant sous la tente, des infrastructures détruites par les intempéries, et des civils qui tentent simplement de survivre dans un environnement humanitaire extrême.

    Cette u-chronie n’est pas un exercice gratuit :
    elle sert à rappeler ce qui aurait pu être — et ce qui a été empêché par des choix politiques successifs, par des stratégies d’endiguement, et par une vision sécuritaire qui a pris le pas sur toute perspective de développement.

    Elle n’a pas vocation à accuser des peuples, mais à mettre en lumière les conséquences très concrètes d’un enchaînement de décisions politiques sur le destin d’une population entière.

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  3. Ah et oui.. pour en revenir au pognon.. parce que tout vient de là et on en revient là
    (et puis je vais arrêter de publier, pour vous laisser le temps de me ‘modérer’, mon colonel)

    J’aimerais tout de même ajouter cette analyse:

    On oublie souvent un élément essentiel du contexte :
    au large de Gaza, il y a Gaza Marine, un gisement de gaz découvert en 2000, estimé à plus de 30 milliards de m³, et jamais exploité par les Palestiniens.

    Pourquoi ?
    Parce que tout développement énergétique dans cette zone implique :

    • contrôle territorial,
    • contrôle maritime,
    • et contrôle politique.

    Autrement dit : sans un rapport de force totalement verrouillé, aucune exploitation n’est possible.

    Depuis des années, ce champ offshore attire l’attention de plusieurs acteurs régionaux et internationaux.
    Et ce n’est pas un secret : dans la Méditerranée orientale, chaque découverte énergétique provoque une accélération stratégique, que ce soit en Égypte, à Chypre, ou en Israël avec Leviathan et Tamar.

    Dans ce contexte, l’idée qu’un gisement situé à quelques kilomètres de Gaza puisse, un jour, être contrôlé ou exploité par une autorité palestinienne stable, autonome et souveraine n’a jamais réellement été acceptée par ceux qui dominent la zone.

    Alors oui : quand on observe la chronologie,
    quand on voit les alliances énergétiques se référmer,
    quand on voit les infrastructures gazières israéliennes entrer dans l’agenda européen,
    on peut difficilement ignorer que la dimension économique joue un rôle dans l’urgence d’“avancer le dossier”.

    Dans cette région, l’idéologie parle toujours très fort,
    mais l’énergie et le pognon, eux, dictent le calendrier depuis le milieu du XIXe.

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    1. Merci pour tous ces rappels historiques et stratégiques intéressants ! 

      J’ajoute également . Souvenons-nous de la guerre de 1870 entre la Prusse et la France . Le chancelier Bismarck commet  à ce moment une erreur monumentale …

      Comme ses prédécesseurs des siècles antérieurs, qui annexaient une partie du territoire du vaincu pour  » se payer sur la bête  » , il fait annexer l’Alsace-Moselle ! Conséquence : ressentiment français, désir de revanche, etc….On connaît la suite ….la  1ère GM  , un mauvais traité de Versailles et  » rebelote » en 1939 ! 

      Les Israéliens sont tombés dans le même piège. Euphoriques après la Guerre des Six jours en 1967, ils décident d’occuper la Cisjordanie …et petit à  petit de s’approprier le territoire ! Comme dit l’éminent politologue Dominique Moïsi ,c’est la  »  la faillite  morale d’Israël !  » 

      J’ai toujours en mémoire l’interview  de Simon Wiesenthal , ce chasseur de nazis. Le journaliste lui  demande  » Vous êtes juif, vous avez gardé votre nationalité autrichienne, vous n’êtes pas parti vivre  en Israël malgré les attentats dont vous avez été victime : pourquoi ?  » Sa réponse sublime :  » Je ne veux pas que l’on considère le peuple d’Israël comme le peuple élu ! Je voudrais qu’il soit un peuple normal, avec des gens bien, des patriotes, des entrepreneurs,etc….  mais aussi des escrocs, des lâches, des chômeurs et des opportunistes…. » 

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      1. Merci pour votre message et pour vos parallèles historiques — franchement, ça fait du bien de lire quelqu’un qui replace les choses dans la longue durée, sans tomber dans la simplification.

        Votre évocation de 1870 et de Bismarck m’a rappelé une autre référence, beaucoup plus récente mais dans la même logique : lorsque le président algérien Tebboune a déclaré « je n’irai pas à Canossa ».
        On parle évidemment de cet épisode médiéval où l’empereur Henri IV dut s’humilier devant le pape pour obtenir le pardon.
        Et cette image traverse l’histoire : le refus de la soumission symbolique, le refus d’endosser la position du coupable quand on ne s’estime pas en faute.

        Votre parallèle sur 1870 est exactement ça :
        une humiliation imposée → un ressentiment durable → un cycle de revanche qui se réactive quelques décennies plus tard.
        On connaît tous la suite.
        Et ce n’est pas juste de la théorie : des nations entières se construisent ou se fracturent autour de ces traumatismes.

        C’est pour ça que votre analyse m’a parlé immédiatement.
        Parce qu’on retrouve la même mécanique au Proche-Orient :
        humiliation → crispation identitaire → radicalisation → nouvelle humiliation.
        C’est un mécanisme infernal, et vos rappels historiques permettent de remettre un peu de perspective dans un débat où les passions prennent souvent toute la place.

        En tout cas merci pour votre contribution, elle élève vraiment le niveau du fil — et ça fait plaisir de voir qu’on peut encore discuter d’histoire, de stratégie et de responsabilité collective sans tomber dans les caricatures.

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      2. Nous devrions tous relire Les assassins sont parmi nous.
        Et j’avoue que ces derniers temps, j’ai cette impression entêtante…
        Encore plus quand j’ai entendu ce triste sire, député de la Nation, se vanter d’avoir fait réintégrer des sociétés israéliennes au salon Milipol grâce à sa relation privilégiée avec le président de la République.
        Là, mon sang n’a fait qu’un tour.

        Wiesenthal refuse la mythologie.
        Il refuse la sanctification d’un peuple comme il refuse la diabolisation des autres.
        Et vu sa vie, sa lucidité n’est pas une posture :
        c’est la sagesse de quelqu’un qui a traversé l’enfer et qui, malgré tout, a choisi la justice plutôt que la haine, la nuance plutôt que la mythologie.

        Sa parole respire l’authenticité, l’humilité, et une forme de paix intérieure que seuls les survivants lucides possèdent.
        Un homme qui a vu les monstres, mais qui n’a jamais renoncé à l’homme.

        « L’être humain est un fil tendu entre la bête et le Surhomme. »
        On sait très bien vers quel côté Simon s’est dirigé.

        Et je tiens aussi à ajouter que votre intervention m’a réellement intéressé.
        Elle m’a enrichi, et surtout elle m’a permis de prendre du recul sur ma propre position — une position souvent dominée par l’émotion sur ce sujet particulier.
        Votre message m’a aidé à laisser mon cortex reprendre un peu la main sur ma réaction.

        Si vous êtes sur Facebook, n’hésitez pas à m’y retrouver : j’aime échanger avec des personnes qui apportent de la profondeur au débat, et votre intervention en est un bel exemple.

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  4. et franchement, ras le bol du 7 octobre par ici, par là.

    Combien de 7 octobre on subit les palestiniens?

    même les mots sont tordus et la rhétorique manipulée, ce deux poids deux mesures constant me donne la nausée.

    Ce pays est une malédiction, fabriquée de toute pièce pour du pognon.. rien de plus

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    1. Dans un post précédent je proposais une hypothèse farfelue par  » provocation, pour faire réfléchir  » (et les Européens n’ont pas de leçons à donner à ces peuples…)   » Au Moyen Orient ( et Afrique du Nord ) , il n’y a aucun juif « . Ces régions seraient-elles pour autant en paix et prospères ? Est-ce que : les Iraniens chiites aimeraient leurs frères sunnites et alaouites,les Irakiens, leurs voisins Iraniens, les Syriens, les Libanais , les Yéménites, les Saoudiens , les Turcs, les Grecs, les Egyptiens, les Libyens , les Algériens, les Marocains, etc…. ?  Le Juif ( et le Chrétien également ) est un beau prétexte pour se haïr et s’entretuer…

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      1. Pardon — je n’avais pas vu ton intervention plus tôt.

        Ton “scénario provoc” a le mérite de remettre le débat à l’endroit : enlever un bouc émissaire ne supprime pas les lignes de fracture, ça ne fait que déplacer la cible. Les rivalités confessionnelles, les logiques de puissance régionales, les guerres par procuration et les fractures socio-économiques existent indépendamment des minorités qu’on instrumentalise. Donc non : “zéro juif” ne produirait pas magiquement “zéro guerre”. Ça produirait surtout… un autre prétexte.

        Et là on retombe sur un classique, que César avait parfaitement théorisé :
        “ut honesta praescriptione rem turpissimam tegerent.”
        Traduction opérationnelle : couvrir une saloperie par un habillage honorable. En clair : on prend une manœuvre (pouvoir, territoire, rente, contrôle), on lui colle une “cause” (identitaire, religieuse, morale), et on obtient un récit mobilisateur.

        Au passage, si Monsieur Ancel a bossé César à l’école de guerre, il sait très bien que le nerf de la guerre c’est rarement la foi : c’est l’intérêt, la sécurité, la légitimité, et la capacité à fabriquer un ennemi utile. Le Juif, le Chrétien, l’“hérétique”, l’“impie” : ce sont des étiquettes interchangeables quand un système a besoin d’un carburant émotionnel pour durer.

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  5. Il est impossible de comprendre la situation actuelle sans revenir à la matrice réelle dans laquelle Israël a été créé.
    On présente souvent 1948 comme un “devoir moral” ou un geste humanitaire après la Seconde Guerre mondiale.
    La réalité historique est beaucoup plus simple, et beaucoup plus brutale. 📌 Israël est, à l’origine, un produit du contexte colonial britannique et des intérêts géostratégiques liés à Suez.

    Lorsque l’Empire britannique contrôle encore l’Égypte et la route impériale vers l’Inde, le canal de Suez représente l’artère vitale du système économique européen.
    À cette époque, Londres cherche un moyen de verrouiller durablement :

    • le transit pétrolier du Moyen-Orient,
    • la sécurité du canal,
    • et la stabilité militaire de la région.

    Le projet sioniste, déjà formulé mais politiquement marginal, devient alors un instrument impérial stratégique :
    un point d’appui, une tête de pont placée à l’extrémité orientale de la Méditerranée,
    pensée pour servir les intérêts de l’Empire bien avant ceux des populations locales.

    La Déclaration Balfour (1917) est émise dans ce contexte :
    c’est une lettre diplomatique qui engage un territoire… qui n’appartient ni à Balfour ni au Royaume-Uni.
    Une promesse internationale faite sur la terre d’un autre peuple — classique logique coloniale. 📌 L’épisode de Suez en 1956 achève de démontrer cette réalité.

    Lorsque Nasser nationalise le canal,
    Israël, le Royaume-Uni et la France montent ensemble une opération militaire coordonnée.
    Le rôle d’Israël dans cette affaire n’a rien d’humanitaire ni de spirituel :
    c’est celui d’un allié stratégique placé exactement là où Londres l’avait voulu.

    On peut débattre des conséquences actuelles,
    on peut débattre des responsabilités modernes,
    mais on ne peut pas réécrire cette origine :

    ➡️ La création d’Israël, en 1948, procède d’une logique coloniale et d’un calcul géopolitique centré sur Suez — pas d’un processus organique avec les populations présentes sur cette terre depuis des siècles.

    Ce rappel n’est pas une opinion.
    C’est la trame géopolitique qui sous-tend toute l’histoire moderne de cette région.

    Ainsi, Israel est une création économique et stratégique et pour ces objectifs pécuniers, on a spolié et massacré des gens qui vivaient la depuis des siècles.. et ça continue encore et encore.

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  6. La position d’Eric Zémour n’a guère évoluer : J’attendez à la radio un reportage il y a quelque semaines sur la théorie du »grand remplacement » qui ressemble fortement à « l’invasion » de Jean-Marie Le pen et qui date de plusieur années…

    Dans leur recherche de bouc émissaire et leur outil préférée ; la stigmatisations, les extrémistes n’ont que faire de la réalité, et vise surtout à conçentrer la haine sur des individus, que se soit les juifs pour hitler, les migrants ou ses opposants pour Donald Trump, ou encore les Palestiniens pour Benjamin Netanyou, voir simplement les chomeurs et les sans papiers pour d’autre…

    Le but n’est pas d’identifier un problèmes et de le résoudre, mais bien d’en créee afin d’oublier les problèmes qui néçesséçiterai une remise en questions, et surtout un travail collectifs et des mesures contraignantes.

    La libertée s’arrêtes ou commence celles des autre, part du prinçipe que pour profiter de nos liberté il faut accepter des contraintes afin de ne pas atteindre à celle des autres!

    Pour les extrémistes , il leurs faut aquerir la liberté absolue en assugetissant les autres par la violence et la force à leur caprice afin d’être « libre », bien que les dégats et les conséquences de tel actions soit bien réel, cela reste évidement une chimère, nos vies sont contraintes, et tuer, torturer, ou emprisonner ne change rien au fait que nous soyons tous différents, et ne partageons pas tous les même opinions! Salutations, Ludovic Melin.

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  7. Vous dites  » Si certains Israéliens se sont laissés convaincre qu’en massacrant les Palestiniens et en volant leurs terres, ils pourraient s’assurer un avenir, je me dois de rappeler – avec des expériences terrifiantes au Cambodge, au Rwanda ou à Srebrenica – que la haine n’appelle que la haine, que la politique de « sécurité » promise par Netanyahou et sa clique d’extrémistes a provoqué la pire crise sécuritaire pour l’Etat hébreu depuis des décennies. »

    Je suis désolé de vous le rappeler ce ne sont pas « certains » Israéliens qui se sont laissés convaincre par la réthorique guerrière de Netanyahou ! Ce sont les extrémistes juifs qui ont porté Netanyahou au pouvoir et qui le tiennent par la peau du cou.

    Ygal Hamir a tué Ytzak Rabin car ces extrémistes croient que la Terre d’Israël est « un don de Dieu » ! Et ces extrémistes ne voulaient pas de paix avec les Palestiniens ! Avec ce genre de types il est inutile de discuter !

    Les deux ministres d’extrême droite fascisante Bezalel Smotrich et Itamar Ben-Gvir ( Ministre des Finances et Ministre de la Défense) n’ont pas arrêté de jeter de l’huile sur le feu !

    Arte a produit un documentaire : https://www.arte.tv/fr/videos/115065-000-A/israel-les-ministres-du-chaos/

    Maintenant c’est vrai que nous n’avons pas de pouvoir pour intervenir en Israël. Mais nous pouvons intervenir pour couper le sifflet à LFI qui est l’idiot utile des frères Musulmans et du Djihad Islamique et envoyant ce groupe neo-terroriste dans les poubelles de l’Histoire !

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  8. Quelques réflexions pour susciter le débat :

    1) En Europe, les populations ont mis des centaines d’années pour réaliser la séparation stricte entre l’État et les religions, reléguant celles-ci dans la sphère privée.Les religions ne contrôlent plus les faits et gestes des citoyens dans la sphère publique et privée. Or depuis les années 60, suite à la décolonisation et le désintérêt des autochtones d’occuper des emplois  lourds et moins rémunérés, des populations musulmanes se sont installées dans nos régions. Depuis la création de la République Islamique d’Iran en 1979, l’Islamisme a prospéré au Moyen Orient et dans certains pays d’accueil européens. Les populations autochtones  ne veulent pas de ce retour en arrière religieux symbole d’intolérance , d’obscurantisme scientifique , de communautarisme et de mainmise sur notre vie de tous les jours. 

    2) Le conflit entre Israéliens et Palestiniens est entré dans une phase haineuse et irrationnelle car des deux côtés la religion a pris le contrôle des esprits  : Juifs contre Musulmans. A ce stade, on a beau s’indigner de la tournure des événements , clamer notre horreur , etc…..Soyons « réalistes « ( certains diront  » cyniques  » )  : on ne peut plus rien pour eux mais il est encore temps de sauver nos pays  de cette  contamination mortifère.Nous devons lutter contre tout extrémisme religieux ( catholique, israélite et  musulman ).

    3) C’est un fait avéré : les chrétiens sont aujourd’hui malmenés, voire persécutés, dans le monde : Inde, Afrique musulmane, et surtout au Moyen Orient . Présents bien avant l’expansion musulmane, ils fuient cette contrée devenue intolérante. Même en Israël et en Cisjordanie, ils ne sont plus chez eux !   

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  9. Et renvoyer systématiquement le débat au 7 octobre comme point d’origine, comme justification ultime, comme clé explicative de tout ce qui a suivi.
    Vous savez très bien que cette lecture est partielle.
    Et vous savez encore mieux — vous l’avez appris là où vous avez été formé — qu’un choc peut servir de prétexte stratégique, pas seulement d’évènement déclencheur.

    Dans toutes les écoles de guerre, c’est un cours de base :
    le prétexte de César.
    Le fait qu’un pouvoir attende un événement choquant pour valider une opération, une doctrine ou une orientation déjà en gestation.
    Un drame qui devient un multiplicateur politique, pas une cause.
    Et vous savez pertinemment que cette mécanique existe dans tous les États, toutes les armées, toutes les idéologies.

    Alors oui : continuer de présenter le 7 octobre comme si tout avait commencé là relève de la langue de bois pure et simple.
    C’est réduire la situation à un slogan émotionnel, en laissant de côté vingt ans de construction idéologique, de stratégie opportuniste et d’attente d’une fenêtre psychologique.

    Et quand vous faites semblant d’ignorer cette réalité,
    vous prenez les gens pour des naïfs.
    Pour des citoyens incapables de comprendre qu’un événement peut être récupéré, amplifié et instrumentalisé par un courant politique qui n’attendait que ça pour déployer ce qu’il préparait de longue date.

    Personne ne nie l’horreur du 7 octobre.
    Mais faire croire que cet événement a “créé” la réponse, c’est travestir la logique stratégique.
    C’est occulter la temporalité réelle :
    un choc exceptionnel qui vient valider, pas déclencher, un projet mûri bien avant.

    Quand vous présentez cela comme un enchaînement spontané, vous ne faites pas œuvre de lucidité.
    Vous produisez un récit commode.

    Et ça, oui :
    c’est de la vraie langue de bois.

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  10. Monsieur Ancel,
    vous insistez pour dissocier un peuple de ses dirigeants. Très bien. Mais alors allons au bout du raisonnement :

    Ce n’est pas Benjamin Netanyahou qui pilote les avions qui bombardent Gaza,
    ce n’est pas Benjamin Netanyahou qui règle l’artillerie sur des zones résidentielles,
    ce n’est pas Benjamin Netanyahou qui tire sur des hommes désarmés qui tentaient simplement de rapporter de la nourriture à leur famille.

    Ce n’est pas non plus Netanyahou qui, seul, a construit l’architecture politique ayant affaibli l’OLP et favorisé la montée du Hamas comme exécutif de facto à Gaza :
    c’est l’appareil d’État, des décennies de gouvernements, et un électorat qui a validé ce cap.

    Vous invoquez la responsabilité individuelle pour éviter les amalgames ?
    Alors il faut accepter l’inverse :
    un État démocratique engage la responsabilité collective de sa société.
    Sinon, le contrat social n’a plus aucun sens.

    Vous écrivez que « Israël n’est pas Netanyahou ».
    Mais dans les faits, c’est tout un pays qui a envoyé son armée appliquer une politique de force massive.
    Ce n’est pas Netanyahou qui, personnellement, a décidé que la vie d’un otage israélien valait des milliers de vies palestiniennes :
    c’est un consensus politique, assumé, institutionnalisé, répété depuis des décennies.
    Le ratio officieux en Israël le dit suffisamment :
    1 vie israélienne pour des milliers de vies palestiniennes.

    Vous parlez d’un « virus de la haine » en miroir des extrêmes.
    Très bien.
    Mais ignorer que cette violence est structurelle, systémique, et socialement validée,
    c’est produire un récit confortable — un récit d’observateur extérieur — qui évacue la responsabilité collective.

    Et ça, oui, c’est un problème.
    Parce que cela revient à diluer la responsabilité réelle dans un brouillard moral où chacun est renvoyé dos à dos.
    Et quand un pays bombarde massivement un autre peuple pendant des mois,
    dire que « le peuple n’y est pour rien » devient un discours creux.

    Il y a un moment où le refus de nommer la responsabilité cesse d’être de la nuance :
    ça devient une esquive.

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    1. Bonjour,
      Merci pour vos arguments et le débat qu’ils alimentent
      Je réfute notamment l’idée que « c’est tout un pays qui a envoyé son armée » car mes contacts dans Tsahal, l’armée israélienne, qui étaient critiques sur l’opération de dévastation contre Gaza ont été systématiquement écartés ou obligés au silence par la clique d’extrémistes qui a pris possession du pouvoir…
      Je pense – j’espère – qu’une majorité d’Israeliens n’accepteront pas la responsabilité des massacres commis sur ordre de Netanyahou et avec la complicité évidente du Hamas…

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      1. La France n’est pas le moyen orient. Vous l’avez dit. C’est l’état d’esprit des français qui nous préoccupe avant tout. Ils sont partagés entre deux extrêmes. Deux extrêmes qui soutiennent des criminels tuer d’enfants (le Hamas et les dirigeants israéliens). Le plus grave pour l’avenir de nos enfants ce que les politiques soit disant républicains sont obligés d’adapter leur discours vers l’un ou l’autre pour survivre,,,,,,, les grands Hommes manquent à l’appel

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      2. Monsieur Ancel,

        Vous affirmez espérer qu’une majorité d’Israéliens « n’accepteront pas la responsabilité des massacres commis sur ordre de Netanyahou ».
        Mais les faits, eux, montrent autre chose.

        Depuis des mois, les seules mobilisations massives en Israël ont porté sur les otages
        et jamais, pas une seule fois, sur le sort des civils palestiniens affamés, déplacés ou bombardés.
        L’indignation collective ne s’est pas exprimée pour eux.
        L’acceptation — au minimum tacite — est donc déjà là.
        On peut le regretter, mais on ne peut pas le nier.

        Ensuite, vous renvoyez en permanence la responsabilité au Hamas.
        Or il faut rappeler un point historique central, parfaitement documenté :
        le renforcement du Hamas au détriment de l’OLP n’est pas un phénomène spontané.
        Il résulte de décisions politiques israéliennes, notamment sous le Likoud, qui ont vu dans le Hamas un contre-poids utile à l’Autorité palestinienne.
        C’est une stratégie connue : affaiblir un acteur politique considéré comme trop légitime en renforçant son opposant le plus radical.
        Ce n’est ni une théorie ni une opinion : c’est archivé, publié, débattu depuis des années.

        Aujourd’hui, renvoyer systématiquement la responsabilité au Hamas,
        comme si celui-ci était apparu par génération spontanée,
        c’est regarder le doigt plutôt que la cause structurelle.
        C’est oublier que certains gouvernements israéliens ont délibérément contribué à créer le problème qu’ils prétendent maintenant combattre.

        Vous parlez souvent d’extrémisme, de logique de haine, de miroir des radicalités.
        Très bien.
        Mais alors, il faut aller au bout :
        un mouvement ne se renforce jamais sans un contexte politique qui lui ouvre la voie.
        Et dans ce cas précis, ce contexte a été façonné, encouragé et utilisé par des responsables israéliens depuis longtemps.

        Il ne s’agit pas d’exonérer le Hamas — personne ne le fait —
        mais de rappeler que l’histoire ne commence pas le jour où cela devient commode.

        Si l’on veut, comme vous le dites, « ne pas subir »,
        alors il faut commencer par ne pas subir les narrations simplificatrices.

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  11. et ce qui serait important c’est de connaître l’état d’esprit des Français vis à vis de votre analyse. Les politiques ayant perdu l’estime de leur peuple, cherche par tout moyen à l’aveugler pour les suivre.

    triste pour une nation ayant séduit l’Humanité par sa lumière et ses valeurs

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  12. Analyse juste et précise. Afin qu’il soit complète Monsieur Ancel, est ce que vous serez d’accord avec moi que la droite (qui se nomme républicaine) est toute proche des positions de RN (FN), voire parfois plus insistante sur le message français et juifs contre arabe..

    merci Monsieur

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  13. C’est avec le même plaisir que je prends connaissance de vos envois.

    Merci pour ces propos qui remettent à leurs places respectives des discours propagandistes qui n’ont qu’un but : attirer le plus de voix pour accéder aux postes convoités !

    Encore Merci.

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  14. Quand des extrémistes arrivent au pouvoir ou obtiennent une trop grande audience, le pire est certain et il ne faut donc pas critiquer les citoyens ou leurs auditeurs mais ceux qui emploient des mots excessifs du genre « invasion islamique » que rien ne justifie ou « impérium musulman » quand précisément nous avons accueilli quelques années l’ayatollah qui en serait rendu responsable.

    J’emploie peut-être à tort le terme sémitisme (et donc son contraire) à toutes les ethnies du MO, du Maghreb et de la corne d’Afrique (où sont pratiquées les langues du même nom inventé en référence au fils de Noé); à ce titre la loi qui fait de l’antisémitisme un délit ne devrait pas s’appliquer aux seuls juifs mais à toutes les discriminations religieuses ou ethniques, comme le médiocrate et ses complices parlent des anti-chrétiens ou christianophobes.

    Il est dommage que de tels individus ne puissent être traduits en justice ou au moins frappés d’inéligibilité mais aujourd’hui, quand certains peuvent encore commémorer un maréchal condamné à mort et frappé d’indignité (même si beaucoup d’autres militaires auraient pu être aussi condamnés pour l’histoire pour crimes de guerre ou contre l’humanité), qu’attendre de l’humanité et de la République qui a pourtant distribué des légions d’honneur à certains qui l’ont déshonorée ensuite sans leur ôter ?

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    1. Monsieur, auriez-vous la réponse à la suivante question : notre pays a payé cher avec le sang de ses enfants au Bataclan. Comment acceptons nous que le Qatar qui soutient des islamistes (dont le Hamas et autres) soit aussi impliqué dans notre économie et institutions ?

      commet Paris la ville lumière accepte que le club qui porte son nom est la propriété de Qatar ?

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      1. Personnellement je ne l’accepte pas, mais je ne suis pas parisien, même si je crois que la mairie de Paris n’y est pas non plus pour grand chose, et que les ministres des sports depuis 2011 en sont responsables, sous la direction du président de la république d’alors, maintenant poursuivi pour corruption par un autre état qui avait lui institué la charia (et qu’il a ensuite tenté de pacifier avec le résultat qu’on constate).

        Après l’Égypte de Mitterrand, le Liban sous Jacques Chirac, la Libye, le Qatar, voire d’autres émirats, notre France-Afrique a elle aussi migré vers le moyen-orient et des régimes plus musulmans qu’animistes. En effet, je ne vous ferais pas de rappel entre les diverses factions d’islamistes sunnites, qu’ils soient fréristes, salafistes djihadistes ou wahhabites, mais, pour répondre à votre question, je crois que la réponse est verte, mais pas seulement le vert des 50 nuances islamiques (et surtout pas écologiste) mais le vert de la devise qu’on appelle dollar et en l’occurrence pétrodollar.

        Après, pour nuancer mon propos, était-il opportun d’aller frapper des émissaires avec lesquels on prétend négocier des otages, en plein Doha ? Je crois que la vengeance précipitée est toujours mauvaise conseillère, alors qu’Israël a montré qu’elle pouvait attendre longtemps pour exécuter des criminels.

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  15. ‌Monsieur, 

    Merci de savoir mettre des mots pour décrire ces situations et les sentiments qu’elles provoquent. 

    Merci de ne pas vous décourager face à l’immensité du chaos ambiant. 

    Merci de nous motiver à croire aux possibilités d’autres voies/voix « , ici, là et ailleurs. & Encore et toujours, Merci pour vos synthèses, fenêtres de simple bon sens et … d’espoir.    Très Cordialement

    A. JAMES

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