
Le Chef d’état-major des armées françaises a déclaré, devant la commission de la défense de l’Assemblée nationale ce 22 octobre, qu’il fallait « se préparer à un choc militaire avec la Russie d’ici 3 ou 4 ans ». Il a tenu les mêmes propos quelques jours auparavant devant la commission équivalente du Sénat. Une déclaration choc s’il en est, mais pas si choquante dans le contexte de guerre russe contre l’Ukraine.
Un message politique délivré par un militaire à la demande de l’Elysée
Un militaire en activité – qui plus est le premier d’entre eux -, le général Fabien Mandon, ne brise pas la culture du silence chère à l’armée française par conviction politique ou personnelle, il le fait sur ordre… Le chef des Armées étant – de par la constitution – le président de la République, il apparaît évident que ce message est d’abord celui du président Emmanuel Macron, ainsi transmis à l’ensemble de la société française. Un message pour justifier l’effort voulu par le président d’augmenter les moyens de la défense de la France, alors même que la situation financière du pays est en difficulté.
Examinons maintenant la pertinence de ce message qui s’inscrit dans le contexte de la guerre en Ukraine et de la difficulté d’en sortir. L’effort militaire prôné par la France est-il justifié ? Faut-il s’attendre à un choc avec la Russie ? Malheureusement, la réponse est oui ! Non pas parce que des chars russes se trouvent à proximité de nos frontières, mais pour la raison évidente que nous ne sommes plus en paix avec la Russie depuis que Poutine a lancé sa guerre contre l’Ukraine – pardon, son opération militaire spéciale – pour la « libérer »… en la détruisant.
Poutine remet en cause la sécurité globale des pays européens
La France aurait pu se tenir à l’écart de ce conflit. Mais, comme la plupart des pays européens, elle a bien compris que sa propre sécurité était en jeu si elle ne s’opposait pas aux conquêtes inhérentes à la guerre de Poutine, autrement dit au remplacement du droit par la loi du plus fort. En dehors de quelques pays comme la Hongrie où le lien de soumission à Moscou est avéré, l’essentiel des pays européens, y compris la Grande-Bretagne, aidés par le Canada, l’Australie et, dans une relation plus ambiguë, par les Etats-Unis, l’ensemble de ces pays ont pris conscience qu’ils étaient menacés. De l’économique au social, du militaire au culturel, leur avenir est remis en cause par la menace de Poutine d’imposer par la force ce qu’il ne peut obtenir par le droit.

C’est dans ce contexte que le général Mandon pose une question cruciale, celle qui préside à tout effort : la volonté de se défendre sans avoir peur de se battre. C’est aussi le sous-titre de mon dernier livre qui rappelle notamment combien nos sociétés ont perdu cette culture de la défense, une culture militaire qui ne doit pas être le monopole d’un pouvoir politique réduit à l’Elysée et d’une armée professionnelle réduite au silence.
« la volonté de se défendre sans avoir peur de se battre préside à tout effort »
En effet, si nos sociétés continuent à avoir peur de se battre pour défendre la paix (et leurs intérêts), elles seront condamnées face à l’agressivité d’empires menaçants comme la Russie de Poutine. Et pour ceux qui continuent à croire les mensonges de l’ambassadeur de Russie à Paris, affirmant que la Russie ne menace pas la France, rappelons-leur simplement que celle-ci a menacé plus de deux cents fois notre pays d’attaques nucléaires depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022. Peut-être que le représentant de Poutine voulait dire que la Russie ne menace pas seulement la France ?
L’Europe n’est pas encore préparée à un choc avec l’armée russe
En réalité, la question du Chef d’état-major des Armées, la question d’un choc avec l’armée russe ne se pose pas à la frontière belge ou alsacienne, mais plutôt à celle de la Russie, qui s’étire de la Finlande à la Roumanie, en passant par les pays baltes et la Pologne si l’on considère que la Biélorussie est devenue une simple extension de l’empire de Poutine. Certes, l’armée russe est éreintée par la guerre contre l’Ukraine qu’elle n’arrive pas à gagner. Cependant, si elle rentrait demain en Lituanie ou en Finlande, les pays européens et la France (en particulier) seraient-ils préparés à répondre militairement, immédiatement et avec les moyens adéquats ?

Relativement à la France, dont ma génération a transformé son armée lourde en corps expéditionnaire léger, la réponse est qu’elle n’est pas équipée pour affronter un combat de haute intensité, tout simplement parce qu’elle n’a quasiment plus de chars et d’artillerie, et pas encore de drones de combats en nombre suffisant pour attaquer ou se défendre face à une telle agression.
L’armée française n’est pas prête à un affrontement de type ukrainien, même si elle compte parmi les armées les mieux entraînées et les plus expérimentées d’Europe. Mais sa taille et ses équipements sont inadaptés à ce type d’affrontement où le nombre, la masse sont cruciaux. En affichant un délai de 3 à 4 ans, le général Mandon dresse un horizon souhaitable plutôt que probable.
Fédérer l’Europe pour réunir les moyens de puissances moyennes

Le seul moyen de compenser cette faiblesse, chronique et quasiment identique dans chaque pays d’Europe, est de réunir les forces, de rassembler les « moyens » de ces puissances moyennes afin de former, au niveau européen, un ensemble suffisamment puissant pour dissuader tout empire menaçant, la Russie de Poutine aujourd’hui, un autre demain.
Rappelons aussi – alors que le rassemblement national essaie de nous détourner du besoin de se défendre collectivement en mettant en avant nos armes nucléaires – que la dissuasion nucléaire ne fonctionne que face à des menaces du même type. Israël en a encore fait l’amère expérience : elle dispose d’une trentaine d’armes nucléaires, mais elle n’a jamais pu dissuader l’Iran de l’attaquer avec des armes « classiques » (non nucléaires). Et même ce fou furieux de Netanyahou n’aurait pas osé vitrifier une partie de l’Iran et faire plusieurs millions de morts pour riposter à des missiles (classiques) qui n’ont provoqué en réalité que peu de dégâts à l’Etat hébreu.
Lire aussi : Les réseaux russes de Patrice Hubert, nouveau directeur général du RN (par Robin d’Angelo, Le Monde)
L’arme la plus importante de nos arsenaux est la volonté de résister
De fait, la seule arme qui permette de stopper les chars de Poutine ou sa propension à faire peur avec son absence de toute retenue est la détermination à l’affronter, comme l’ont remarquablement montré les Ukrainiens qui résistent depuis presque quatre années maintenant. Cette volonté de résistance, cette détermination à se défendre est l’arme essentielle pour survivre à ces menaces, et c’est actuellement celle qui manque le plus dans nos arsenaux européens.

De notre hésitation à abattre un simple drone jusqu’aux débats sans fin que nous tenons depuis presque quatre ans sur l’idée même « d’engager » nos soldats dans un combat contre la Russie, alors que c’est leur métier, nous devons constater que nous sommes encore loin d’être prêts à nous défendre, bien que l’idée progresse petit à petit en Europe. Paradoxalement, la possibilité que Trump obtienne un « deal » temporaire pour stopper cette guerre pourrait desservir cette conscience européenne qui chemine lentement.
Trump fait tout ce qu’il peut pour stopper la guerre contre l’Ukraine
En effet, Donald Trump continue à négocier âprement pour faire cesser la guerre contre l’Ukraine, comme il l’a fait à Gaza. Après avoir échoué mi-octobre à geler ce conflit sur la ligne de front actuelle, le président américain ne renonce pas pour autant et remet la pression, fermement, sur son « ami » Poutine.
Lire aussi : Après Gaza, Trump veut imposer la fin de la guerre en Ukraine, mais à quel prix ?
Trump fait ainsi sanctionner rudement les deux premières compagnies pétrolières russes, en leur interdisant, ainsi qu’à leurs clients, tout accès au marché et aux banques américaines. Les acheteurs chinois et indiens, principaux consommateurs de ce commerce de pétrole (qui finance une grande partie de l’effort de guerre russe), changent de position aussi radicalement que rapidement : ils ne peuvent pas se permettre d’être « interdits bancaires » par les Etats-Unis et préfèrent réduire drastiquement leurs achats de pétrole russe.

Et sous la table, les coups de pieds pleuvent pour les Russes. Pas de missiles Tomahawk mais des attaques de plus en plus efficaces contre leurs installations pétrolières et contre leurs usines d’armement. Les Etats-Unis n’y sont officiellement pour rien, mais sans eux ces attaques contre la Russie seraient dix fois moins efficaces, même sans livraison de Tomahawk, qui, de toute façon, ne constituent pas une arme plus efficace que les précédentes.
Lire aussi : Ukraine, la pression monte en vue des négociations
Trump peut-il déboucher sur un accord ? Oui, car il a une véritable détermination à l’obtenir, pour une raison quasi-messianique : démontrer sa puissance par sa capacité à arrêter la guerre qui pour lui est un » bad business » (mauvaise pour les affaires).

Un accord de sortie de guerre, surtout temporaire, pourrait détourner les Européens de la nécessité d’organiser leur défense collective
Un accord pour stopper la guerre ne rétablirait pas la paix pour autant. C’est globalement la situation dans laquelle les pays européens se trouvent actuellement face à la Russie, situation qui nécessite de prévoir toutes les options, y compris celle de se confronter à son armée. Une armée russe dont nous aurions tort d’être effrayés. Pour preuve, les Ukrainiens qui se comptent pour moins de la moitié de la France, lui résistent depuis presque quatre ans.

Paradoxalement, si un accord de fin de guerre était trouvé avec Poutine, qui plus est en gelant la ligne de front actuelle sans inclure la totalité du Donbass pour la Russie, ce « deal » ressemblerait plutôt à un cessez-le-feu temporaire. Le risque serait que les Européens confondent cet accord avec la fin de leurs « soucis militaires » et s’empressent d’abandonner leurs efforts à peine entrepris.
Nous nous enfermerions alors dans cette situation inversée et dangereuse que le Premier ministre polonais Donald Tusk résume si bien : 450 millions d’Européens demandant à 300 millions d’Américains de les protéger contre 150 millions de Russes…
Une situation d’autant plus irrationnelle que si accord il y avait – et cela est tout à fait possible –, ce sont principalement les armées européennes qui auraient à le faire respecter sur le terrain.

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Guillaume , te recommande deux choses : 1. l atlas historique du
moyen -orient ,de : christian grataloup & vincent lemaire, ouvrage paru
aux editions » les arenes » ; ensuite le tout dernier bog-documentaire
de Xavier Tytelman sur la guerre en Ukraine ,les drones de toutes
envergures sont omnipresents…et en dernier recours- pour les petites
tailles -un fusil a pompe suffit pour l abattre !tous les vehicules snt
menaces , en particulier ceux qui ravitaillent le front …conclusion
:il faut une defense a.a. au moims decuplee…en avons -nous
conscience…et la volonte ! bonne soiree
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Bonjour, en lisant le file du monde sur la guerre à Gaza, je suis tomber sur une infos que je n’arrive pas à comprendre; Un corp à était restituer par le Hamas, pour le premier ministre cela constitue une violation de l’accord car ils avaient était annonçer récupérer par l’armée Israêlienne il y a deux ans. Au début j’ai cru qu’il l’avait récuperer vivant et qu’il étant désormée mort, mais non, c’était déjà un mort il y a deux ans d’après l’article, bon comme le clonage n’est pas très répandu contrairement à l’univers de Star wars j’en déduis que soit l’un des deux corp à était mal identifié soit il à était rendu en plusieurs morçeaux en deux fois, pas impossible, déblailler des cadavres sous les bombes est une entreprise risquer d’une part, et surtout dangereuse pour les vivants qui à juste raison, pense d’abord à le rester! Jusque-là ça va mais voilà que Benjamin convoque les familles d’otage déclarant qu’il y a une violation flagrante de l’accord (que ça propre armée romps régulièrement depuis qu’il a était signée par ailleurs) D’ou vient cette réaction et ses déclarations? Salutation, Ludovic Melin.
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Bonjour Ludovic
Il semble que ce soit effectivement une autre partie du même corps
Absolument effrayant que Netanyahou exige de récupérer des corps ensevelis par les bombardements qu’il a lui même ordonnés…
Amicalement
GA
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Ses exigences irréalistes reflete une volonté de poursuivre coute que coute sont entreprise de destruction et de mort. Sans doute cette obssession du Hamas lui-a-elle permis jusqu’içi d’assumer ses deçisions et surtout leurs conséquences, les justifiants à lui-même et auprès de ses partisans.
Par contre, être scandalisé du respect de ses exigences en s’offuscant que le Hamas lui remette des corps comme demander (dans la limite de leur capaçité à les retrouver) est quand même inquiétant, on peut se demander si son incapaçité à faire le deuil de cette guerre n’a pas affecter sa rationnalité! En tout cas j’espère que les négoçiateurs des deux camps on un peu plus la tête sur les épaules sinons çà risque d’être très compliqués…
Monsieur Nétanyou c’est fini, il est grand temps de passer à autre chose! Si besoin faites vous accompagner histoire de ne pas finir en depression. Salutation, Ludovic Melin
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Cher Guillaume,
Au sujet de cette analyse du général Mandon, je souscris assez largement. Et même si à priori, il y a peu de risque de voir quelques char T34 rouillés à Paris, il y a bien des moyens de faire la guerre à la France de la part de la ruSSie. Cela s’appelle la guerre hybride et il y a bon nombre d’années qu’elle est en cours. La ruSSie et putin en particulier ne comprennent que la force, sachant que la vie humaine de ses troupes militaires et para militaire n’a aucune valeur. Seule la victoire compte. Il est donc primordial, voire urgent de faire un effort conséquent pour développer, entretenir et professionnaliser encore plus les forces de défense françaises et surtout européennes.
l’Europe ne peut et ne doit plus faire confiance aux USA pour la défendre car ce pays est dirigé, jusqu’à présent par un président ayant un mandat de quatre ans renouvelable une fois, je dis bien jusqu’à présent. Mais comme nous le voyons, ce président pour la seconde fois est un voyou arrivé là on se demande encore comment, et dans le seul but de son enrichissement personnel. Que ce soit son enrichissement financier mais aussi et surtout l’enrichissement du volume démesuré de son égo.
Et c’est ici que je te suis moins, cher Guillaume. C’est à dire lorsque tu dis que trump « fait tout ce qu’il peut pour stopper la guerre contre l’Ukraine » certes il essaie, mais si vraiment mettre neuf mois pour accoucher de sanctions sur Rosneft et Lukoïl est tout ce qu’il peut, alors qu’il retourne à son bac à sable et laisse les adultes prendre les décisions. Cette infecte baudruche orange à cravate rouge est en effet dans la main de putin comme le foulard dans celle du magicien, il en fait ce qu’il veut. Et c’est normal, c’est ce que le KGB lui a appris au cours de sa formation, l’art de cerner, transpercer et manipuler tout interlocuteur potentiellement utile pour l’un ou l’autre des sombres et nombreux projets de guerre hybride de la ruSSie. Il y a fort à parier que lorsque trump s’agace (trop) rarement des agissements de son ami vladimir, ce n’est pas à cause de la cruauté sans nom de ses agissements en Ukraine, mais devant l’incapacité de ce dernier à gagner « en 24 heures » cette guerre malgré le tapis rouge qu’il déroule, au propre comme au figuré, devant lui. Car quand il a chanté sur tous les toits de sa campagne électorale qu’il arrêterait cette guerre en 24 heures, c’est probablement de ça qu’il parlait : « Vas-y vlad, je détourne le regard, je compte jusqu’à 24 et tu prends tout ce que tu veux chez ces Ukrainiens dont je n’ai rien à fouttre. » Et après tu m’écris ma lettre de recommandation pour le Nobel de la paix.
je ne vais pas te faire l’injure, ainsi qu’à tes lecteurs, de dresser ici la liste des milliers d’armements lourds qui rouillent dans les différents cimetières désertiques de l’ouest américain et qui auraient pu être donné, même tardivement au lieu d’attendre le démantèlement qui est coûteux. Ma réponse est déjà suffisamment longue pour ne pas lasser d’avantage le lecteur.
Merci néanmoins pour toutes tes analyses qui ont toujours le mérite de déclencher la réaction et surtout la réflexion sur les progrès absolument indispensables que l’Europe doit urgemment accomplir. J’espère juste que des influenceurs et des décideurs européens comptent nombreux parmi tes lecteurs.
Bonne continuation à toi et bon vent !
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Il n’y a pas que l’Europe ou ses abords (avec la Baltique, la Mer Noire ou maintenant l’Arctique) qui est ciblée par la Russie mais aussi l’Afrique d’où elle tire, après nous en avoir chassé, des revenus conséquents en violation d’embargo occidental plus ou moins efficace (s’il faut attendre 2027 pour se passer enfin du gaz russe !) mais aussi l’Asie via ses alliés, voire l’extrême Orient avec ses accointances nord-coréennes.
Le développement d’un nouveau missile de croisière nucléaire montre bien la portée apparente de ses ambitions et donc pas seulement dans son environnement proche, comme si ses missiles de croisière sous-marins, navals ou aériens ne lui suffisaient pas… Si, après cela, Trump n’accepte toujours pas de livrer des Tomahawks de moins grande portée à l’Ukraine, la baudruche américaine se dégonflera même si ses AWACS devraient pouvoir détecter ce nouveau missile subsonique (avant un dôme doré dont on peut douter du réalisme durant un seul mandat).
Déjà nous hésitons à maintenir la paix sur le terrain à Gaza (après tous nos casques bleus en Afrique, Moyen-Orient et même Europe) et nous allons nous retrouver à terme à devoir faire pire en vertu de nos accords de défense européens, Otaniens ou bilatéraux, sauf redite de Munich 1938…
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L’Europe de la Défense ou ce serpent de mer. Quels pays européens y croient ? En tout cas pas ceux qui vont chercher des armes (et traités militaires afférents) de l’autre coté de l’atlantique. Ils restent dans une soumission de fait aux Etats Unis. Finalement la meilleure chose à souhaiter pour les européens serait un désengagement total, et non équivoque, des américains dans la défense européenne. Les euromiliseptiques seraient alors obligés de se comporter comme des adultes responsables en prenant en main leur destin.
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Bonne analyse. Le soucis est que nous ne nous prévoyons absolument pas d’augmenter la masse de nos armées. Ce qui serait compliqué sur tous les plans certes, mais ne pas l’envisager revient à essayer de prendre les micro armées européennes entre elle et n’être qu’un pays parmis d’autres. Etre le pays incontournable de cet ensemble nous serait bien plus profitable.
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Pourquoi avoir peur d’une armée russe qui patine depuis 4 ans en Ukraine? 🤓 Question subsidiaire: que feraient donc les Russes en Europe dite continentale ? Nous réduire nous 450 millions d’européens en esclavage par 170 millions de russes? Hmmm… Ou est l’intérêt des russes, de leur gouvernement pour nous attaquer? Ça n’a pas de sens. Tout le monde sait que la guerre Ukraine-Russie était et est encore un affrontement USA-Russie. USA semble nous laisser le bébé en nous obligeant à acheter leurs armes et leur énergie. C’est formidable.
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Tout le problèmes est bien que ce n’est pas une guerre USA/Russie, c’est le motif prinçipale évoquées par les Républicains pour ne pas soutenir l’Ukraines, les USA ne sont pas là pour protéger l’Europe, heureusement ils s’agit d’une proportions extrèmes mais non majoritaire, la plupart comprenne que l’alliance de l’OTAN bénéfiçie en premier lieux au deux parties et qu’en lachant l’Ukraine les usa s’expose à ce que la prochaine cible de la russie soit un pays de cette organisation! Toutefois cette politique de rupture avec ses allier, même, si les raisons idéologiques qui la soutandent sont contestables offre une opportunité non négligeable à l’Europe de gagner en autonomie et surtout indépendance.
Quand au raison de la Russie derrière ça volonté expansionniste de conquète de nouveau térritoire elle ne s’explique en effet en rien par le besoin de ceux-çi ou par des pénurie quelquonc, rappellons qu’elle exporter du blés et des hydrocarbure en quantité avant même de chercher à conquérir l’Ukraine! C’est plutôt des raisons d’influence et de pouvoir, le bon vieux je suis puissant profitons en pour m’agrandir…
Après il y a la propagande Russe qui justifie cette volonté de conquête de multiples façon : reconstituer l’URSS, mettre fin à l’occident décadent, se défendre contre l’OTAN… Bref tout le danger est bien qu’il n’y a aucune raison pour que la Russie agresse ses voisins mais qu’elle ne cesse de s’en chercher! Salutation, Ludovic Melin.
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@Pierre Emmanuel Duprat. L’analyse compétente et précise de Guillaume Ancel semble avoir glissé superficiellement sur vous.
Que Trump cherche à faire du business dans le dossier ukrainien, c’est certain.
Mais raccourcir à un affrontement USA-Russie l’invasion russe en Ukraine au mépris de la légalité internationale, c’est le narratif des soutiens obliques du dictateur conquérant Poutine, : Rassemblement national et LFI.
Si l’on vous suit, le carnage commis en Tchétchénie par le même Poutine, c’était déjà un affrontement USA-Russie ?
Idem le vol avec violence d’un gros morceau de la Géorgie par le même Poutine, c’était aussi un affrontement USA-Russie ?
Et à la suite de votre point de vue c’est aussi un affrontement USA-Russie que constitue la déclaration réitérée de Medvedev, numéro 2 du Kremlin : « les frontières de la Russie s’arrêtent à Lisbonne ».
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L’Union Soviétique a toujours trouvé des régimes fantoches pour défendre ses intérêts jusqu’à l’Afghanistan et avant l’Afrique. Même ici l’Allemagne nazie a trouvé des collaborateurs plus ou moins légitimes, quand certains pays proches avaient évacué leurs dirigeants ou le restant de leurs troupes en Grande Bretagne. Ces collaborateurs potentiels existent déjà en Europe si vous considérez les dirigeants de Hongrie ou de Slovaquie (sans parler de la Serbie ou de la Turquie candidates) et tant de partis actuellement d’opposition à peu près partout, y compris en France.
Pour remonter à Napoléon avec ses 130 départements de 1811 (Rome était le 116ème) puis 134 en 1812 sans compter ceux d’Espagne ou de Grèce, l’annexion de pays proches ou leur finlandisation a toujours été l’objectif d’autocrates, même et surtout sous prétexte de défense. Pour ne parler que de chiffres établis même anciens, 29 millions de français de 1800 avant l’empire se sont retrouvés 70 millions, sans parler des pays alliés…
Pourquoi par ailleurs, pour revenir au présent, Trump veut-il annexer Canada ou Groenland quand ses prédécesseurs avaient déjà annexé la Californie et acheté Louisiane et Alaska ?
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Poutine ne va pas ENVAHIR l’Europe en massant 3 millions d’hommes à ses frontières, comme l’opération « Barbarossa » en Juin 1941 par Hitler. Mais depuis plus d’une quinzaine d’années, Poutine « grignote » les pays qui le bordent, tout cela pour rétablir la « grande Russie ». En cela il n’est pas loin du slogan « Maga » de Trump.
Poutine a donc déclenché pas moins de 8 conflits ( Tchèchène x2 ) La Georgie (2008), l’annexion de la Crimée (2014), Le Haut Karrabach (2020 – ou 100.000 civils ont été expulsés en 3 jours, sans que cela n’émeuve grand monde) , le Kazakztan (2022) et le soutien à Bachar el Assad – en bombardant à outrance les populations opposantes syriennes –
Une fois la page Ukrainienne tournée, il visera les pays Baltes…Pourquoi ? Par ce qu’il y a de fortes minorités russes dans ces pays ! Et il viendra pour les « délivrer » !
La seule inconnue qui subsiste, c’est que Poutine a 75 ans. Et que dans quatre ans il sera proche des 80 ans, l’âge cannonique de Biden. Est ce que la Nomenklatura russe voudra continuer le rêve du maître du Kremlin ?
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Bonjour, la gestion de la masse n’est malheureusement pas qu’un danger militaire pour la france, on l’a vue avec l’épidémie de covid 19, habitué à une populations vacciné et ainsi protéger, reduisant considérablement les épidémies et le nombre de patient dans les hopitaux, ceçi se sont vue complétement saturé quand un virus sans vaccin c’est propager dans la population françaises; On pourrait croire que l’on à compris la leçon mais est-ce-vraiment le cas? Pour faire des économies on évoque beaucoup les retraites et l’allongement de la durée du travail, beaucoup moins le vielliessement de la population qui implique un besoin croissant de soins notament…
Avec la menace Russe on préfère encore regarder ce qui nous arrange, pendant qu’on se focalise sur la capaçité nucléaire, on ommets la balistique conventionnel, les drones, est nos capaçités de déploiement tellement réduit qu’ils seraient sans doute perçue par la Russie comme à peine l’équivalent de sa capaçité de recrutement mensuel…
Pourtant bien que les pays de l’est soit les plus exposés, la France n’est pas totalement à l’abris derrierre ses alliés européens. Il y a bien sur tous ce qui est sabotage et attentats , voir actions informatiques ou tous ceux que la guerre « hybride » peut faire germer de l’esprit dde nos ennemies… Mais un affrontement directe n’est pas totalement à exclure non plus, comme on l’a vue avec l’iles au serpent au début de la guerre en Ukraine, un débarquement sur un térritoire qui serait symbolique mais pas vraiment une menace pour la France n’est pas impossible, tout comme des frappes de drones ou de missiles depuis un navire ou un sous-marin… Evidement si ont applaudie à deux main plutôt que de se préparer à se défendre et à faire face, on n’ai plus qu’un gateau savoureux qui attends d’être dévorer par le premier qui passera devant… Salutation, Ludovic Melin.
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Où est votre livre « la grande muette » ? sergio
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En librairie ou sur le site de Flammarion
« Saint-Cyr, à l’école de la Grande Muette »
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Je voulais noter que le principe de l’Ecole de Saint Cyr ( pour une armée grande muette ) est desormais vite oublié puisque le general en chef de l’armee de terre (issu de cette ecole) – en vient à être le porte parole de son Chef d’Armée – un monde à l’envers donc …sergio
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Bonjour M. Ancel,
Une analyse, me semble t-il, à la fois lucide, responsable et inquiétante.
Merci pour vos lumières, M. Ancel !
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Bonjour Guillaume
Cette intervention « souhaitée » est intéressante à plusieurs titres; en particulier sur la défense au niveau européen et la probable mise en commun des moyens industrielles quand tout le monde arrivera à se mettre d’accord pour le faire; désaccord d’ailleurs orchestré par les américains qui peuvent ainsi bénéficier des mannes financières issues des commandes des pays européens (soi dit en passant).
Mais il y a un autre évènement important je pense. Notamment que cette intervention « souhaitée » par la Présidence, favorise le discours de l’extrême droite française. En particulier sur ses liens avec la Russie et Poutine dont le message global porte toujours plus sur la force et la communication nationaliste induite par elle. Donc selon les extrêmes, les européens veulent la guerre, notre Président veut engager le pays donc ses enfants (rendez-vous compte), mais nous nous ne sommes pas du tout pour; la preuve nous entretenons de très bons rapports avec les Russes et en particulier avec leur Président (sous entendu beaucoup plus fort que le nôtre). Donc votez pour nous et vous n’aurez pas besoin d’avoir peur. Un danger dans le discours politique à venir (les élections sont proches).
Bien à toi Guillaume et à tous les lecteurs de ce blog, dont les thèmes discutés sont toujours parfaits. Merci !
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