Début juillet, l’équipe de Trump suspend brutalement les livraisons d’armes indispensables à la défense de l’Ukraine. Le prétexte est une analyse des stocks qui montrerait un niveau insuffisant pour la propre défense des Etats-Unis.
Cet argument affiché est grotesque, l’armée américaine anticipant avec soin sa logistique industrielle. Elle ne découvrirait pas, lors d’un audit, que son niveau est préoccupant. Les programmes de livraison à l’Ukraine sont planifiés des mois à l’avance, de même que le transport de ces armes, et aucun fait nouveau n’a modifié « la donne ». Si ce n’est une volonté politique de mettre l’Ukraine en difficulté, tandis que la Russie redouble d’intensité et de violence dans sa guerre d’invasion.
L’absence de feu rouge russe contre l’Iran a probablement été échangée contre une partie de l’Ukraine
Difficile de comprendre cette situation sans regarder le contexte et relier des événements qui sont importants pour Donald Trump. Au mois de juin, le président américain a autorisé une offensive aérienne majeure contre l’Iran, au cours de la « guerre des douze jours », qui n’aurait jamais pu avoir lieu sans l’absence de feu rouge de la Russie de Poutine.
Lire aussi : « La guerre des 12 jours » entre Israël et l’Iran, autorisée et arrêtée par Donald Trump
Certes, la Russie aurait été en difficulté – embourbée qu’elle est dans sa guerre contre l’Ukraine – pour fournir des moyens militaires conséquents (notamment des systèmes de défense sol-air efficaces) à son grand allié iranien, son principal relais au Proche-Orient et fournisseur – non négligeable – d’armes et de drones. Mais Poutine aurait pu aussi mobiliser le conseil de sécurité de l’ONU et de grandes nations comme la Chine, l’Inde ou le Brésil, dans un front diplomatique contre l’offensive israélo-américaine.
Au lieu de se mobiliser pour son allié iranien, Poutine a clairement laissé faire son ami Donald Trump, avec qui il parle quasiment chaque semaine. Ainsi, ce dernier a pu flanquer une raclée au régime des mollahs et endommager leur programme d’arme nucléaire (sans arriver à le détruire totalement, malheureusement). Difficile d’imaginer que Trump et Poutine n’aient pas évoqué ce sujet lors de leurs échanges et, surtout, qu’il n’y ait pas eu de contrepartie à cette concession majeure faite par la Russie sur l’Iran. Sans cela, même les Etats-Unis auraient hésité à se confronter à la Russie en attaquant frontalement l’Iran. Ils ne l’avaient d’ailleurs jamais fait jusqu’à présent.
Une nouvelle donne qui met l’Ukraine et les Européens en grande difficulté
Il est fort probable qu’au-delà des déclarations lénifiantes des uns et des autres, Trump ait dealé avec Poutine sur l’Ukraine. Alors même que les négociations sur un cessez-le-feu (sur la table depuis des mois !) piétinent, Trump n’exerce aucune pression sur la Russie. Le sénateur américain Lindsey Graham avait pourtant préparé une série de sanctions financières redoutables contre le trafic de pétrole qui finance la guerre russe, avec des mesures qui auraient dissuadé la plupart des acheteurs. Mais la Russie peut continuer « tranquillement » sa guerre…
Non seulement Trump a repoussé ce programme de sanctions, en expliquant qu’il fallait continuer à négocier avec Poutine, mais pire encore : il a offert à ce dernier du temps pour avancer dans ses conquêtes, tout en crééant des failles dans le bouclier ukrainien. Poutine n’a jamais caché vouloir l’intégralité des quatre régions (oblasts), à l’est de l’Ukraine, qu’il a décidé d’attribuer à la Russie.
Mais son armée n’a toujours pas réussi à s’en emparer et son rythme de progression – inférieur à 1% du territoire ukrainien par an – ne lui permet pas d’espérer une telle conquête avant des années, à moins d’un coup de pouce américain.
Donald Trump donne un feu vert à Poutine pour conquérir la partie manquante des oblasts que ce dernier veut s’attribuer
En refusant brusquement de livrer des missiles Patriot (les seuls à pouvoir intercepter les missiles balistiques tirés quotidiennement contre l’Ukraine) et les missiles Stinger (coûteux, mais très efficaces pour intercepter les drones, surtout lorsqu’ils volent au-dessus de la portée des mitrailleuses lourdes), Trump crée des brèches dans la défense sol-air des grandes villes ukrainiennes, Kiev en premier plan, qui fait l’objet d’attaques massives chaque nuit.
De plus, en suspendant la livraison des obus d’artillerie et des roquettes guidées de MLRS, Trump fragilise la capacité ukrainienne à résister sur la ligne de front. Ce qui revient concrètement à ralentir l’avancée des soldats russes, avec cette artillerie redoutablement précise à défaut d’être nombreuse.
Autrement dit, Donald Trump donne un feu vert à Poutine pour conquérir la partie manquante des oblasts que ce dernier veut s’attribuer. De facto, il fragilise le pouvoir ukrainien pour l’obliger à faire davantage de concessions au dictateur russe. Il prend même le risque que Zelensky puisse être renversé par une opposition interne, nourrie par ces bombardements incessants de la Russie.
Trump offre du temps à Poutine pour avancer, vraisemblablement dans un agenda limité mais qui va faire toujours plus de dégâts considérables côté ukrainien. Plusieurs élus républicains américains s’émeuvent de cette stratégie de concession à la Russie , alors que Trump pourrait largement faire pression sur Poutine pour imposer un cessez-le-feu. Trump a renversé la relation avec la Russie.
Les Européens paient cher de ne pas avoir compris l’enjeu de s’organiser rapidement pour leur défense à une telle échelle
Les livraisons d’armes américaines représentent globalement la moitié des livraisons actuelles à l’Ukraine, mais elles sont surtout cruciales dans les domaines décrits plus haut – défense sol-air et artillerie – sur lesquels les Européens ne se sont pas organisés ensemble.
L’union européenne, ce club de commerçants si efficace lorsqu’il s’agit de promouvoir sa prospérité, ne pouvait pas s’imposer face à des nations membres qui dans les faits n’ont rien lâché d’une souveraineté désuète et dépassée. Au lieu d’organiser une véritable industrie européenne de défense – des Airbus de l’armement –, les pays européens sont encore à promouvoir leurs manufactures nationales, quand elles ne sont pas royales.
En trois années et demi de guerre, les pays européens ont compris la dangerosité de la situation, mais ils ne se sont pas organisés pour répondre à cet enjeu crucial pour leur propre défense.
Une industrie européenne fragile, miroir de ses armées dispersées
L’Europe de la défense n’existe pas. Faute de projet politique (les progrès en la matière sont largement insuffisants) et, surtout, pas dans les temps… L’Allemagne annonce vouloir fabriquer, en coopération avec des entreprises américaines, les missiles qui manquent dès maintenant à l’Ukraine. Cependant, l’horizon concret de ces projets reste à des années.
L’Allemagne étudie aussi la possibilité d’acheter aux Etats-Unis des Patriot pour l’Ukraine, confirmant au passage que le sujet de la « faiblesse des stocks » pour justifier de la suspension des livraisons est un pur mensonge, une Tromperie de plus !
Cette faiblesse dans l’industrie de la défense est le miroir de la fragilité des armées européennes… Là où les pays membres de l’Union européenne dispersent leurs financements entre 27 armées différentes, les États-Unis n’en comptent bien évidemment qu’une seule, ce qui en fait l’armée la plus puissante du monde.
L’industrie de défense américaine relève de la même logique. C’est pourquoi, les groupes industriels européens ne pourront la concurrencer seulement que lorsqu’ils auront atteint la même échelle qu’un Airbus dans le domaine aéronautique. Et pour cela, il faut une impulsion politique énergique, partagée et déterminée.
Le rôle ambigu de la France dont le président parle d’Europe quand son ministre des Armées défend… la souveraineté nationale
Sur ce sujet crucial, la France est plus qu’ambiguë. Le président Macron n’hésite pas à vouloir jouer un rôle clé au nom de l’Europe (sans trop la consulter pour autant !), mais il est effrayant de constater que son ministre des Armées, Sébastien Lecornu, joue dans un registre contraire. Alors qu’il devrait être le porteur d’initiatives structurantes afin de fédérer la défense de l’Europe, Sébastien Lecornu agit en réalité comme un souverainiste hostile à la construction européenne, de même qu’il est réticent dans les faits à un véritable effort pour défendre l’Ukraine.
Le résultat concret de cette politique française incohérente, voulant faire « en même temps » tout et son contraire, s’affiche désormais sous nos yeux : faute d’Europe, faute d’initiative politique qui fédère les pays européens volontaires, l’Ukraine est fragile, notre sécurité collective n’est pas assurée et les États-Unis de Donald Trump nous laissent tomber.
Est-ce vraiment une surprise ou la traduction de notre incapacité à passer à la vitesse supérieure ? Avec la guerre russe contre l’Ukraine, nous avons pourtant changé d’ère. Pourtant, cette génération de dirigeants arrogants ne l’a pas compris et nous conduit au déraillement.
Lire aussi : Ukraine, ne jamais désespérer, ni pour autant rêver…
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Bonjour guillaume merci pour vos mail et analyse politique mondiale toujours 5 etoiles . Je regarde tres souvent lci j ai vu un reportage de 1 heure sur trump et la russie . Je suis sur vous pouvez le voire sur you tube . Incroyable le nombre de fois que les banques russe l ont sorties de la ruine incroyable . Et les amis de poutine aussi tous l ont aide . Ils ont achete trump et maintenant il se sent redevable . Jamais les usa n ont vu un president pro russe comme trump surtout un republicain . C est une vrai honte ce trump , un total stupide ignorant , la pire equipe a la maison blache depuis la naissance des usa . Tous mais tous des cretins , stupides, et ignorants . Du jamais vu l equipe de trump . Des vrais cow boy . Tous des nuls , nuls , nuls ….. Guillaume , je pense a reagan , bush senior , john mc cain , des vrais republicains et tous 100 % anti russe . Si reagan et tatcher etais au pouvoir ils aurais envoyes 10 fois plus d armes a l ukraine et la guerre serait fini depuis longtemps . Biden avait peur , dommage et en europe aussi tous le monde a peur de poutine . Pendant la crise de cuba de gaulle a dit , la france prendra le parti des usa si il a la guerre avec l urrs . L ambassadeur russe et venus voire de gaulle dans sont bureau et a voulu l intimider en lui disant que la russie pouvait detruire la france avec sa force nucleaire . Et bien de gaulle lui a repondu nous aussi la france nous avons la force nucleaire . Il lui a dit ensuite , et bien ambassadeur nous mourront tous ensemble si il y a la guerre et ce dernier est sortie du bureau la tete basse . bravo de gaulle lui c etait un homme , un vrai . C est comme ca qu il faut parler a poutine . Personne n a le courage de le faire . Reagan et tatcher l aurait fait pour sure . Tous nos dirigeants sont des laches .
Frederic vuotto Mes respects guillaume
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Même si Donald Trump, retourne une fois, de plus sa veste sur son soutien à L’Ukraine. L’Europe et ses dirigeants n’ont JAMAIS ETE A LA HAUTEUR !,Olaf Schlotz a toujours freiné des quatre fers pour ne PAS livrer de missiles TAURUS. Pourtant ces missiles auraient été utiles pour fermer le pont de Ketrch et empêcher l’approvisionnement des troupes russes.
Car tous ces dirigeants savent bien que l’ours russe ne comprend que la langage de la force. Les F16 et autres systèmes de bombes planantes n’ont jamais été présents, lors de la contre offensive Ukrainienne de 2023! Résultat les jeunes Ukrainiens voyant le taux d’handicapés dans l’armée, ont été des centaines de milliers à quitter leur pays. On le voit dans les vidéos de BHL, les militaires Ukrainiens ont 46 ans de moyenne !
Mais, non les Européens ont eu peur d’être considérés par le Maître du Kremlin comme des « co-belligérants » ??? Alors on a fourni le minimum nécessaire : Alors que les Etats Unis auraient livré 2 Millions d’obus de 155 en DEUX ANS,( 2023-2024) la France a atteint le chiffre absolument INCROYABLE de 30.000 unités dans le même temps !
La France et l’Italie ont fourni DEUX batteries SAMP/T à l’Ukraine. Or combien de missiles Aster 15 ou 30 ont été livrés ? Mystère…A un million d’Euros pièce, je comprends que la France soit discrète. ( L’ukraine possède 8 batteries Patriot).
Finalement Rheinmetal va bien ouvrir une ligne de production de missiles et autres armements qui seront pleinement opérationnels en 2028 !!! C’est dans TROIS ANS !!!!!!
Finalement Zelensky est le vrai Churchill Ukrainien !
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Que se soit la Chine, la Russie ou même les USA, tout le monde semble considérai l’UE comme la cinquième roue du carosse, elle peut peut être servir de roue de secour pour les USA mais guère plus… Le monde les perçois plutôt divisé comme les gaulois qui sont tombée devant César, au contraire des cités états Grec qui ont repoussé l’empire Perse… Ce n’est pas sans conséquence, ainsi en cas de guerre pérenne entre l’Iran et les US, la Russie aurait certainement priviligié d’attaquer l’Europe dont elle n’aurait fait qu’une bouchée en cas de fragmentation! A force de se passé la pattate chaude en refusant de prendre l’initiative de la plongée dans l’eau froide on fini par se bruler… Il est grand temps de réagir, est de s’unir pour faire face aux menace économiques et militaire, présérvant ainsi nos libertés, nos valeurs et notre indépendance! Sous peine d’être jetée dans le puit sans même la possibilité de ne pas suivre l’injonction de sauté… Salutation, Ludovic Melin.
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Bonjour, bien qu’il s’agisse d’une opinion personelle que je vais évidement étaillez, je ne pense pas que cette arrêt de livraison ai quoi que se soit avoir avec Vladimir Poutine, tout au plus n’est-il içi qu’un pantin dans une voiture dont il a perdu depuis longtemps les renes!
L’arrêts des livraisons et des renseignements du débuts du mandat de Donald Trump visé certainement à imposer à l’Ukraine un retrait de la region de koursk, dans le doux rêve que cela suffirait à conduire à un cessez le feu… La situation actuel et bien différente, les divergences entre les objectifs de Donald Trump et Vladimir Poutine sont trop profonde et le résultat est très visible ; rien ne semble pouvoir arrêtez cette guerre, tout du moins pour l’instant!
Aussi bien que le président des USA ai tenté de prétendre le contraire il est peu probable qu’il est impressionné grand monde en bombardant l’Iran puis en faisant pouce histoire de ne pas risqué trop de conséquence à sa provocation… Je ne pense pas qu’il craint à l’heure actuel la Russie qui à disparu du haut caracase, tout comme de Syrie sans vraiment pouvoir réagir à des guerre ouvrant un nouveau front est surtout demandant des réaction rapide au vue de leur courte durée, certe ils auraient pu intervenir si les USA c’était obstiné et enlisé, livrant queqlues armes après un certain temps, mais actuellement la Chine et bien plus menaçant pour eux, et en visant l’Iran les USA on testé le pré-carré de celle-çi…
Pour ce qui est de l’Ukraine ce gouvernement ne s’en cache pas, ses objectifs sont claire : estirper autant d’argent que possible de leur allier en contre-partis de leur « protection », et bien que cela face voyou de bas étage visant à extorquer de l’argent des magazin de la rue, il ne faut sans doute pas voir plus loin : l’UE refuse de se faire pigeonner dans des accords commerçiaux qui n’ont d’accords et de comerçiaux que le nom, est le 9 juillet s’approche à grand pas, menaçant à peine voté la grande et belle loi ( qui d’après moi n’a que le mérite de matérialisé un grand mur pour fonçer droit dans le mur au sens littérales du terme! ) Mais dans l’optique de Donald Trump (et des génies qui le conseillent…) un non-accord avec l’Europe ruinerai certainement leur plan… En effet celui-çi prévoit des réductions massives d’impots contre de l’endettement et des droit de douanes… Et si ceux-çi ne sont pas unilatérales les chances de suççès sont très hypothètique…
Je suis peut être un doux réveur mais la situation militaire semble pour le moment plutôt avançées positivement au sain de l’UE et pour l’Ukraine, même si cela reste diffiçiles à dire au milieux des annonces et secrets du domaines… Mais en tout cas la pression sur l’armées Ukrainnienne semble pour le moment davantage du aux drones Russes qu’à des pénuries, évidement la dynamique pourrait changer, mais nous ne somme pas encore là, au rythme militaire pas de conséquence visible avant plusieur mois je dirai…
Salutation, Ludovic Melin.
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ah, Guillaume ! helas, tu as trop raison, je te soutiens…amities , Patrick.-
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Merci Guillaume. Rappelons que Poutine a sauvé Trump pas une, mais 2 FOIS de la faillite.
Personne ne sait à quel prix, mais nul doute que sa dette envers l’empire soviétique doit être… Lourde et severe à porter on va dire. En tout cas, elle est bien dissimulée, du moins pour l’instant.
Ahurissant de constater autant de clémence à l’encontre d’un criminel de guerre, qui tue des civils et déporté des enfants depuis 3 ans et demie
Tout autant que le blocage injustifié et incompréhensible de livraison d’armes de son ministre de la défense Pete Hegset, au moment où la Russie vat ses records de bombardements en Ukraine, tandis que Trump déplore que Poutine « tue des gens », comme pour calmer et berner sans faire trop d’efforts l’opinion publique.
Quand à nos dirigeants, je partage votre avis, pour ne pas dire votre colère et votre exaspération. D’ailleurs, ne le prenez pas mal, mais elles manquent dans les médias.
Je suis écoeuré et consterné…
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Analyse d’un réalisme cru .L’union européenne a su éviter la / les guerres en son sein, c’est l’un de ses buts et l’un des motifs de sa création.Elle n’a pas su (ou pas voulu) voir qu’il fallait aussi se doter des moyens militaires nécessaires à sa protection
C’est un point de vue personnel : je doute toutefois que Poutine se lance dans une campagne »européenne » ,vu la faible efficacité de son armée en Ukraine .Il utilise d’autres moyens ,il a des amis dans l’Union européenne.
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