L’accord de fin de guerre à Gaza obtenu par Donald Trump prévoit notamment la restitution des otages détenus par le Hamas. Les 20 personnes encore vivantes ont été rendues immédiatement, sans mise en scène sordide, dans les trois jours. Les 28 corps des otages décédés ne le sont pas encore et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou utilise ce moyen pour continuer sa guerre, bombardant ici, ou faisant tuer là, par balles, quelques civils palestiniens supplémentaires, remettant en cause toute la suite de l’accord « Trump ».
Lire aussi : À Gaza, Trump obtient la fin de la guerre, mais la paix est une autre affaire
Le fait que les familles israéliennes endeuillées réclament la restitution des corps des victimes est un point sensible. Cela leur permettrait, évidemment, de faire leur deuil et insufflerait un peu de dignité, sachant que ces otages ont été capturés lors de la méprisable attaque du 7 octobre 2023, qui a consisté pour le Hamas à répandre la terreur dans la société israélienne.
Des otages ensevelis par les bombardements israéliens
Malheureusement la réalité s’impose dans cette « affaire » de restitution des otages décédés (dont une dizaine seulement ont été rendus) : les corps « manquants » sont ensevelis sous les gravats des immeubles pulvérisés par les plus de 150 000 bombardements menés par l’armée israélienne, comme d’ailleurs la moitié des victimes palestiniennes dont le gouvernement Netanyahou ne fait aucun cas.
De fait, le gouvernement d’extrémistes de Netanyahou réclame des corps dont le Hamas ne dispose probablement plus et peut ainsi continuer à s’acharner contre Gaza sous ce prétexte d’une mauvaise foi effarante, sachant qu’il est quasi impossible de les récupérer physiquement.
Le gouvernement Netanyahou fait de son mieux pour ne pas récupérer ces corps d’otages
En réalité, le gouvernement Netanyahou n’est pas réellement motivé par la récupération de ces corps : lorsque la Turquie propose d’envoyer une équipe spécialisée dans les tremblements de terre pour les chercher, Netanyahou se garde bien de répondre positivement, de peur de perdre cet argument sordide pour continuer à frapper là où il veut et quand il veut, afin de continuer cette guerre qui lui permet, avant tout, de rester au pouvoir.
De plus, si l’équipe de recherche turque commençait à déblayer les décombres, elle dévoilerait l’ampleur des dégâts commis contre Gaza qui n’est plus qu’un champ de morts et de ruines, où sont ensevelis – sans sépulture aucune – des dizaines de milliers de Gazaouis. Le gouvernement Netanyahou souhaite retarder le plus longtemps possible le recensement des pertes humaines colossales qu’ont provoqué ses bombardements démesurés (et menés avec des munitions complaisamment fournies par les Etats-Unis).
Quand Netanyahou reconnaît qu’il utilise l’arme humanitaire contre Gaza et qu’il va tout faire pour continuer sa guerre
L’autre aspect terrifiant de cette affaire des corps des otages est la reconnaissance par le gouvernement Netanyahou de l’utilisation de l’arme humanitaire contre la population civile de Gaza. Tout en niant avoir recours à ce procédé qui constitue par essence un crime contre l’humanité et qui a provoqué un début de famine cet été 2025, Netanyahou continue à étrangler l’approvisionnement de la bande de Gaza pour « obtenir la restitution des corps des otages décédés » dont il sait pertinemment que le Hamas ne dispose pas.
Il est intéressant de noter qu’une large partie des otages israéliens ont été tués par les bombardements massifs décidés par Netanyahou – contre l’avis des quelques militaires qui osaient encore le contredire – tandis que le Premier ministre affirmait contre toute évidence que son objectif principal était leur libération. Autrement dit Netanyahou est tellement dénué de scrupules qu’il n’hésite même pas à utiliser à son profit politique des otages qui ont été tués par ses propres bombardements…
« Des méthodes de terroriste dignes d’Assad ou de Poutine »
Quant au Hamas, qu’il prétend combattre, Netanyahou ne lui a jamais donné une place aussi importante qu’aujourd’hui et il le laisse de fait occuper une place centrale à Gaza. Dans le même temps, des « unités spéciales » israéliennes sont chargées de répandre la terreur dans les prisons, comme l’unité Keter aux méthodes que Poutine ou Assad ne renieraient pas.
Ces « terroristes » (c’est l’appellation requise pour ceux qui règnent par la terreur) ont même battu à lui faire perdre connaissance Marwan Barghouti, une de ces personnalités palestiniennes qui pourraient – elles – mettre en échec les extrémistes du Hamas. Des extrémistes qui sont plus que jamais les meilleurs ennemis de Netanyahou et les pires obstacles à un espoir de paix.
Pour approfondir,
Lire aussi : « La faim et la torture étaient notre lot quotidien » : trois Palestiniens de Cisjordanie racontent leur expérience des prisons israéliennes, par Isabelle Mandraud (Le Monde)
Vincent Lemire, historien : « Face au show impérial de Trump, le plan francosaoudien peut transformer le cessez-le-feu à Gaza en paix durable »
En savoir plus sur Guillaume Ancel - Ne pas subir
Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.
Et Netanyahou recommence les bombardements sur Gaza.
Guerre sans fin.
Ignoble individu.
S Cazeneuve
J’aimeJ’aime
Comme à votre habitude vous dites n’importe quoi sur Israël et Gaza.
Netanyahou continue de mettre la pression sur les Palestiniens pour qu’ils restituent la totalité des corps des otages qu’ils ont assassinés. A juste raison.
Ce qui est odieux, c’est le progrom abominable du 07 octobre 2023 et les scènes de liesse partout dans Gaza pour s’en féliciter.
Ce qui est odieux, c’est le rapt d’innocents comme otages et de les détenir dans des conditions inhumaines, si ce n’est de les assassiner froidement, jusqu’à ce qu’ils meurent les uns après les autres.
Ce qui est odieux, c’est d’avoir enlevé des enfants puis de les avoir tués sans ménagement dans des tunnels.
Ce qui est odieux, c’est d’avoir acclamé la guerre comme l’a fait la quasi-totalité de la population de Gaza pour venir ensuite chouiner parce qu’on reçoit des bombes et faire croire à un génocide.
Ce qui est odieux, c’est de tremper dans cette réthorique mensongère comme beaucoup comme vous s’y adonnent. Même la plupart des pays Arabes s’en sont bien gardé.
Ne nous y trompons pas, les combattants restants du Hamas ont accepté les accords de cessez-le-feu initiés par Trump parce qu’ils se savaient foutus face à l’avancée de Tsahal. Préferrant ainsi un échapatoire vers l’Algérie à une mort en « shahid » (martyr).
Loin d’être un loup sanguinaire comme vous essayez de le présenter, Netanyahou a répondu à la guerre qui lui a été imposée avec force et détermination. La tâche a été ardue. Mais comment récupérer les siens disséminés dans des tunnels et au sein d’une population complice ?
J’aimeJ’aime
Bonjour Jean-Michel
J’entends vos arguments mais j’ai assez de culture militaire pour distinguer une opération de guerre (tuer le chef du Hamas à Téhéran, frapper le programme nucléaire iranien) d’une politique de dévastation qui ne s’est pas attaqué au Hamas, ni à la libération des otages, mais à une destruction systématique de la bande de Gaza et de sa population.
J’aimeJ’aime
Je doute que nombreux étaient ceux qui pensaient encore que les destructions et les atroçités, dont la mort de millier de palestinnien, commis par l’armée Israêlienne sous les ordres de Benjamin Netanyou et son gouvernement, pouvait être justifié par « les otages du hamas », tout au plus cette prétention satisfaisait-elle ceux qui préférait le deni à la réalité. Toutefois alors que le premier Ministre Israêliens cherche de toute évidence à se décharger de ses responsabilités sur le Hamas, il devient de plus en plus évidans que les otages pour lui n’ont jamais été autre chose que des pions lui permettant d’assouvir ses désirs de guerre.
Rappelons juste au cas ou les responsabilités de chacuns; le Hamas est responsables de l’attaque du 7 octobre et de prè sde 1200 morts israêliens ainsi que de la capture d’une centaine d’otages, Benjamin et son gouvernement son responsable du bombardement et de diverse actions ayant causé la famine à Gaza; la mort de plus de 60 000 palestinnien (majoritairement civiles si on compte un morts par bombardement on monte même à plus de 150 000) de trois à quatres fois plus de blesser est de la destructions ou la degradations de plus de 80 pourcent des habitations et diverses infrastructure de Gaza.
Alors que se dirigeant n’assume pas même ses actes en se remettant au jugemant de la CPI (cours pénales international), les citoyens Israêliens continuront -t-ils à voter pour lui? En tout cas il annonces briguer un nouveau mandat…
Pendant qu’il justifie ses crimes sur le dos des morts, les Israëliens qu’en à eux fêtes le retour de leur proche, et pleurent leur défunt. Viendra ensuite le temps de la remise en question des methodes criminel de cette extrémiste!
Cependant la paix est encore loin, après tout si elle achope déjà en raisons de morts enterré sous les décombres provoqués par les bombardements Israêliens qu’est-ce que ça va être quand il faudra parler de l’avenir des vivants! Salutations, Ludovic Melin.Ludovic Melin.
J’aimeJ’aime
Bonjour Guillaume, Après ce que tu m’as dit, cette chronique m’inquiète beaucoup…
J’aimeJ’aime
je ne pense pas que le Hamas ne savait pas, avant de signer l’accord, qu’il ne pourrait pas récupérer de nombreux corps d’otages. On peut donc légitimement penser que le Hamas ne veut pas que cette trêve débouche sur une paix qui implique sa disparition.
J’aimeJ’aime
L’accord précisait « les corps dont le Hamas dispose »
J’aimeJ’aime
Tout à fait d’accord .
J’aimeJ’aime
Merci, encore une fois, pour cet autre billet de blog très instructif.
Maintenant, voici deux questions que je crois pertinentes :
J’aimeJ’aime
J’aimeJ’aime
L’émotion levée dans de nombreux pays face aux atrocités terroristes commises par le Hamas le 7 octobre, a été en grande partie effacée et oubliée par le comportement de Nétanyahou qui est extrêmement au-delà d’une riposte légitime.
Il apparaît de plus en plus clairement qu’il ne vaut pas mieux que le Hamas et qu’il fait tout pour se maintenir au pouvoir, fût-ce actuellement par cette ignoble exploitation des corps des otages dont en outre plusieurs semblent avoir été tués par les bombardements israéliens.
Une conséquence au sein des démocraties est le renfort ainsi apporté à l’antisémitisme des ultragauches qui se déploie sous le prétexte de soutien au peuple palestinien.
J’aimeJ’aime
et le soutien sans réserve de la droite « républicaine soit disant « et de l’extrême droite françaises au premier ministre israélien, cela ne vous derange point
ils le font au nom de tous les français et leurs enfants, l’Histoire ne va pas l’oublier, et ce n’est pas à tous les Français d’assumer la position d’une partie extrême
J’aimeJ’aime